Aramazd [genius <3]

~ Aramazd ~

- Nom : Tu veux vraiment savoir? Loitumachaboulontrain-rheu rheu de l'Eproraturamastine des sables. Tu veux que je l'épelle?
- Prénom : Aramazd, Az pour les intimes.

- Sexe : bonne question. Tu veux vérifier? <3 Okay, okay, lâche cette massue, j'suis un mec o__o'
- Âge : vingt-trois... douze... seize... Oui, c'est ça, cent-seize ans.
- Race : je suis... génial. Haha. Ahem. Génie, quoi uu'

- Pouvoirs :
- Réaliser trois voeux (selon le niveau)
- Se métamorphoser (en tout ce qu'il veut, animal, elfe, brume, objet...)
- Contrôle de la terre (balancer des pots de fleurs dans la tête des gens, voilà une occupation amusante)
- Contrôle de l’esprit (les génies s'immiscent dans votre esprit et peuvent prendre le contrôle de votre corps en partie )
- Donner vie aux choses inanimées

- Armes :
-sarbacane et aiguilles empoisonnées (peut provoquer paralysie partielle d'un membre, somnolence, autres effets néfastes, voire crevaison d'un oeil s'il arrive à bien viser, mais il n'y a pas de risque... par contre, faites attention à vos fesses uu')
-keris (dague allongée avec une lame sinueuse, de texture rugueuse, aiguisée sur les deux tranchants. Cette lame en acier présente des motifs décoratifs forgés. C'est une arme qui a la particularité de tenir sur la pointe en équilibre. Cf: Wikipédia)

- Histoire : “Tu sais ce qu'il y a dans cette boîte? ”
La petite fille posa ses grands yeux bleus sur le coffret, le tenant entre ses mains avec un respect mêlé de fascination. Son père s'accroupit pour être à son niveau. A peine sept ans, et elle promettait déjà une beauté exceptionnelle, que son insousciance et son innocence rendaient désirable en tous points. “Ce qu'il y a à l'intérieur... est vraiment très précieux. Tu dois prendre soin de la boîte, mais aussi du présent qui s'y cache. Celui-ci te protègera. Tu dois me promettre de ne jamais t'en séparer.”
L'enfant acquieça, et se saisit de la clé que lui offrait son géniteur. Lentement, elle l'inséra dans la serrure, et un petit clic retentit. Elle caressa avec curiosité la surface d'ébène. Les gravures sinueuses étaient recouvertes de fines rainures dorées, représentant des symboles dont elle ignorait la signification. Une dizaine de joyaux noirs incrustés lui renvoyèrent son reflet. Lentement, elle souleva le couvercle... Rien. Il n'y avait rien. “Eh bien? ” Non, en regardant plus attentivement... il y avait quelque chose, dans un coin. C'était une sorte de minuscule poupée, allongée, qui lui tournait le dos. La petite fille approcha son visage pour mieux la regarder. Tout à coup, la poupée émit un grognement, leva un bras et agita sa main, faisant signe de... refermer le couvercle? Le père, voyant la mine ébahie de sa protégée, dit en riant: “Il râle encore? Secoue-le un peu.” Une petite voix criarde s'éleva alors. “Non non c'est bon c'est pas la peine! ” La chose se leva, et vint s'accouder au rebord de la boîte, avec une mauvaise volonté ostensible. “C'est ça le rejeton? ”

Une poupée qui bouge et qui parle! Quel magnifique présent, malgré son mauvais caractère... peut-être n'était-il ainsi qu'au réveil? Il avait le teint pâle des idoles de porcelaine, une chevelure en bataille, dont les mèches claires étaient panachées de plusieurs plumes multicolores. Ses vêtements et ses accessoires semblaient venir d'un lointain pays. L'air boudeur qu'arborait le charmant visage aux traits efféminés séduisit immédiatement la gamine, qui n'avait pas saisi l'incartade. “Az, à l'avenir je te prierai de t'adresser au rejeton, comme tu dis, avec plus de déférence. Elle se nomme Délia, et est dès à présent ton nouveau maître.” L'intéressé émit un bougonnement inintelligible, et retourna s'asseoir dans le coin du coffret, ne montrant plus à ses interlocuteurs que son dos. L'homme caressa les cheveux de sa fille avec un sourire amusé, et lui dit: “Ne t'en fais pas, quand il sera habitué à toi, il se montrera moins... désagréable. ”
Ainsi fut le septième anniversaire de la demoiselle Délia, qui, ravie, emporta dans sa chambre son précieux mais acariâtre trésor.

“IL M'A MORDUE! ” “ELLE A ESSAYE DE ME TRIPOTER! ” “C'EST PAS VRAI! ”
La première semaine fut assez mouvementée. La petite fille emmenait le coffret partout, au grand dam de son occupant. Tous deux passaient leur temps à se chamailler: tantôt l'une essayait d'attraper l'autre qui courait dans tous les sens dans sa boîte pour essayer de lui échapper; tantôt l'un la houspillait de remarques acerbes, si bien que l'autre finissait par le faire taire en le menaçant avec une fourchette; le reste du temps chacun trouvait bien un moyen de faire hurler le second. Aramazd refusait catégoriquement de sortir de son coffre.
Un jour, on retrouva Délia affublée de cornes semblables à la ramure des cerfs, d'une énorme queue de squale, et la moitié de son corps recouverte d'une épaisse couche de poils noirs et orange. La petite traversait les jardins en pleurant. On fit immédiatement réparer cet “accident” au génie, en le fustigeant d'une série de remontrances plus que cinglantes. La fille du seigneur, dont le doux visage en avait émerveillé plus d'un, à la pureté et à la douceur sans limites, venait de se voir défigurer en monstre informe? Le coupable prétexta la demande de la fillette: elle enviait les animaux, alors il avait proposé de l'aider. Et un des souhaits de la fillette s'envola avec cette métamorphose grotesque...

“Tu es sensé veiller sur elle, pas abuser de sa crédulité! ” “C'est une sale peste ta mioche! Elle passe son temps à vouloir m'attraper pour me faire je-ne-sais-trop-quoi comme avec ses poupées; tu trouves ça normal, toi, de chercher constamment à déshabiller les gens? ” “Az, fais un effort s'il-te-plaît... c'est aussi à toi de lui apprendre à grandir... ”

Néanmoins, malgré l'exaspération du petit être, le jeu se calma peu à peu. Non que son attitude vis-à-vis de la demoiselle changeât du tout au tout, seulement il essayait de faire preuve d'un peu moins d'inimitié. Les jours passèrent, et peu à peu, malgré les noeuds roses qu'elle essayait de lui mettre dans les cheveux, ils finirent plus ou moins par cohabiter pacifiquement. Cependant, le génie ne se montrait que sous son apparence d'une quinzaine de centimètres de haut... Mais cela ne pouvait pas durer bien longtemps.

Un soir, Délia avait décidé de partir en excursion à l'autre bout des jardins du palais. Trottinant gaiement au milieu des massifs de fleurs, elle s'imaginait être un valeureux cheval sauvage, qui s'arrêtait de temps à autres pour brouter un peu d'herbe, avant de repartir de plus belle. Plus elle s'amusait, plus elle s'éloignait, et de fil en aiguille elle se retrouva complètement perdue dans la forêt voisine. Et ce jour-là, elle n'avait pas emporté le coffre...
Soudainement, un homme tout de noir vêtu surgit des buissons. La fillette ne l'avait jamais vu auparavant, et il arborait un air doucereux qui n'inspirait pas du tout confiance. Sa grande cape frissonnait malgré le fait qu'il n'y avait pas le moindre souffle de vent, et le temps sembla se suspendre quelques secondes. Il la regardait droit dans les yeux, et sa main vint se poser sur la garde de son épée. La petite ne savait que faire. Elle ne s'était jamais retrouvée en pareille situation, et la peur qui lui avait saisi les entrailles lui ordonnait de fuir le plus vite possible pour retrouver le palais. Mais ses jambes refusaient de lui obéir.
L'homme s'avança lentement, et s'accroupit pour être à son niveau. “Tu es la fille du seigneur de ces lieux, n'est-ce pas?” La seule héritière. L'infante, seul présent laissé au seigneur par sa défunte épouse. Il avait toujours refusé de se remarier, et Délia hériterait de tous les pouvoirs de son rang. Supprimer l'héritière serait une très bonne chose... Il retira l'épée de son foureau avec un bruit métallique.

Tout à coup, la fillette, poussée par un regain d'adrénaline, parvint à se détacher du regard de l'effrayant personnage. Ce dernier, furieux, hurla un ordre et une dizaine de guerriers coururent à sa rencontre. Ils virent immédiatement la demoiselle en fuite et se lancèrent à sa poursuite. Il ne fallut pas longtemps pour la rattraper. Un des mercenaires la posa sans ménagement sur son épaule, et tous firent demi-tour vers la forêt.

La nuit tomba bien vite. Délia fut emmenée à leur campement et ligotée près d'un arbre. Les regards concupiscents que lui jetaient de temps à autres tous ces inconnus la terrorisaient. Ils disaient des choses qu'elle ne comprenait pas, mais elle s'était depuis longtemps rendue compte qu'ils ne lui voulaient pas de bien. Elle avait froid, faim et très peur; pourquoi son papa ne venait-il pas la chercher? Les arbres semblaient se dresser autour d'elle, gardiens insensibles tels de sombres inquisiteurs, barreaux noirs et menaçants de sa prison.
Ce fut alors que l'homme qui l'avait trouvée se leva et s'approcha d'elle, délaissant le feu et le cercle des bandits. Il avait un poignard à la main; et caressa sa george de la pointe de sa lame, un sourire malsain sur les lèvres. “Je suis désolé, poupée, tu ne peux pas vivre bien plus longtemps... mais d'abord, on va s'amuser un peu, mes copains et toi...” La petite écarquilla les yeux, alors que l'homme rangeait son poignard pour soulever sa robe. Une voix hargneuse coupa soudainement les rires gras de tous les hommes présents: c'était une voix claire et cette fois, familière, et qui avait quelque chose de rassurant, malgré la fureur qu'elle laissait présager. “Tu touches à un seul de ses cheveux et je t'envoie immédiatement bouffer les pissenlits par la racine, enfant de catin. ” Tous se retournèrent pour appréhender la silhouette pâle qui se tenait là. Une silhouette qui mesurait plus d'un mètre soixante... Un courroux effrayant pouvait se lire dans son regard clair.
Deux des mercenaires se levèrent, empoignant leurs dagues. D'un simple geste de la main, Aramazd ouvrit le sol sous leurs pieds. La terre les ensevelit jusqu'au cou... Les autres demeurèrent un instant interdits, avant de se ruer sur lui. Quelques coups de pied bien placés et un peu de magie plus tard, et tous les bandits se retrouvèrent coincés sous plusieurs kilos de terre.
Az se précipita vers sa protégée. “Tu vas bien? Ils t'ont touchée? ” Délia secoua la tête. Une fois ses liens défaits, elle se jeta dans les bras du génie, et toute son angoisse et ses émotions se noyèrent dans les larmes. “Je suis désolé... j'ai mis du temps à trouver où ils t'avaient emmenée... ” Elle s'oubliait dans la chaleur et la douceur du jeune homme, enfouissant son visage dans son cou. Elle retrouvait là un Aramazd bien différent du petit être ronchon qui se cloîtrait dans son coffre d'ébène. Il caressa ses cheveux, serrant maladroitement contre lui cette petite d'humain à qui il n'aurait jamais dû arriver pareille mésaventure. “Allez, c'est fini. Tout va bien maintenant. On rentre au palais, d'accord? ” Il la souleva sans peine, tandis qu'elle s'accrochait à son kimono comme si sa vie en dépendait. Laissant les bandits à leur triste sort, il la ramena chez elle, auprès de son père fou d'inquiétude.

Depuis ce jour, les choses s'améliorèrent considérablement. Az sortait de plus en plus souvent de sa boîte, et, effort suprême, il était capable de tenir une conversation presque aimable avec certaines personnes. Souvent, on pouvait le trouver assis sur le rebord d'une fenêtre, en train de rêvasser et de regarder le ciel. Délia était toujours aussi fascinée par son génie: en grand, il était tellement mieux, pas tellement moins désagréable, mais plus pratique à câliner contre son gré, et à faire faire tout un tas de choses.
Un soir où les lueurs du crépuscule embrasaient le firmament, Délia vint trouver son cher protecteur, qui s'était installé sur le rebord de sa fenêtre en fumant son calumet. Elle grimpa sur ses genoux avant qu'il ait eu le temps de l'en empêcher. Le jeune homme soupira, la laissant se blottir contre lui.
“Dis, Az, pourquoi tu m'as sauvée l'autre fois? ” C'était quelques semaines après “l'incident”. “Pourquoi est-ce que tu es une petite fille curieuse? ” Un léger sourire moqueur étirait ses lèvres. “Arrête de répondre par d'autres questions! ” C'était une de ses habitudes qui avait le don de beaucoup énerver la demoiselle. Un air boudeur s'installa sur son visage, tandis qu'elle lui faisait signe de répondre. Mais celui-ci se contenta de tirer une bouffée de son calumet en regardant dehors. “Az! ” “Roh, ça va, ça va... il y a des choses que tu comprendras plus tard, libellule. En attendant, évite d'emmêler trop de choses dans ta petite tête et profite du coucher de soleil... ” “Mais je veux savoir! ” Aramazd secoua la tête de l'air usé qu'ont les vieillards après toute une vie à supporter quelqu'un. “Bon, très bien, alors je vais te répondre et tu me ficheras la paix avec ça. Comme tu le sais, je suis un génie. Il y a quelqu'un dans ce palais qui t'aime beaucoup. Cette personne était mon maître, et elle a utilisé son dernier souhait pour que je veille sur toi. Maintenant, tu fermes ta jolie petite bouche et tu regardes le ciel, ou alors je t'asphyxie avec ma pipe.” Il n'avait bien sûr pas mentionné le fait qu'il s'était fait un sang d'encre et avait arpenté les jardins en long, en large et en travers pendant des heures pour la retrouver. La fillette eut l'air pensif un instant, puis décida de faire semblant de prendre au sérieux la menace de son interlocuteur. Elle aimait beaucoup se serrer contre lui. Il avait une odeur bien particulière qu'elle ne trouvait nulle part ailleurs. Elle appréciait la douceur de son kimono en soie, tous ces accessoires étranges qui avaient l'air totalement inutiles, et le torse tiède et musclé qu'elle sentait en passant ses doigts sur sa poitrine. “Az... je veux me marier avec toi quand je serai grande.” “...pardon? o__o' ” Ce fut à son tour d'avoir un sourire espiègle et de ne pas répondre.

Quelques mois s'écoulèrent sans évênement particulier, si ce n'est la fois où le hurlement strident du génie résonna à travers tout le palais: on le vit sous sa forme d'une quinzaine de centimètres traverser un couloir en courant à toute allure, poursuivi par un matou alléché qui en salivait d'avance. L'affaire se termina plutôt bien dans les deux camps; n'en résulta qu'un profond traumatisme chez le damoiseau complètement paniqué.

Vinrent alors le temps des bouleversements du monde. La planète était livrée aux caprices de la nature, et les catastrophes s'abbattaient sur la demeure seigneuriale comme le châtiment divin, sans remède possible que l'attente et les éternels essais pour réparer les dégats. Inondations, séismes, ouragans, bientôt il ne resta plus rien du havre de paix et de bonheur qu'était le palais. Cependant, la cour continuait vaillamment à résister, et y habitait toujours, car ils n'avaient nulle part où aller...
Un soir, une tempête plus dévastatrice qu'ils n'en avaient jamais vu balaya tout sur son passage, fauchant dans leur sommeil nobles et serviteurs. Partout les colonnes se brisaient, les sculptures étaient réduites en miettes, les oeuvres d'art disparaissaient sous les décombres...
Aramazd avait couru chercher Délia, mais un des murs s'écroula sur lui: les lourdes pierres s'écrasèrent violemment sur un de ses bras et de ses jambes. Du sang, des os brisés, une panique sourde qui cherchait à s'insinuer, mais non! Malgré la souffrance qui l'inondait, il voulait aller chercher la gamine, et tenta de continuer vers sa chambre.
Mais son coffret d'ébène le rappela... Inexorablement, il fut attiré, aspiré à l'intérieur, cherchant à s'aggriper à la réalité et à son devoir, mais en vain. Le génie maudissait sa nature en essayant par tous les moyens de sortir de la boîte à bijoux, mais celle-ci le gardait jalousement. Il était blessé, il ne sortirait pas avant d'être apte à tenir debout... Plusieurs heures durant, il sentit le palais mourir, ses derniers souffles exhalés en fumées âcres, la présence des humains lentement s'envoler vers le ciel...
Bientôt le coffre fut emporté par une immense vague déferlante. Bringuebalé en tous sens, il n'avait même plus la force de prier pour l'étanchéité de sa maison, et sombra dans l'inconscience...

Quelques mois plus tard, lorsque tout fut apaisé et les blessures guéries, Aramazd s'éveilla de son sommeil forcé. Il tenta de s'extirper de sa boîte, mais quelque chose semblait bloquer... impossible de sortir! Et la réalité lui revint doucement en mémoire. Il était seul, dans un espace de quelques centimètres carrés coincés entre six murs de bois, prison dont il ne pouvait s'échapper... mais cela, cela n'était pas le pire. Qu'est-ce qui avait bien pu arriver à Délia, sa sale petite gamine adorée, qu'il n'avait pas eu le temps de secourir? L'inquiétude et la culpabilité lui rongeaient les entrailles. Il porta la main à son cou, et sentit le collier de perles qu'il n'avait jamais quitté.

“Az, Az, c'était comment quand tu étais petit? Ils étaient gentils ton papa et ta maman? Qui c'est qui t'a enfermé dans ma boîte à bijoux? Tu avais des poupées aussi? Comment tu as rencontré Papa? ” Allongé dans l'herbe, le génie qui avait cru trouver un moment de tranquillité loin de l'effervescence du palais se vit assomé de questions par la fillette, qui sans la moindre gène s'installa sur son ventre. Elle avait déjà essayé de lui soutirer des informations sur son passé, sans grand succès. Alors elle refaisait régulièrement des tentatives, pensant qu'un jour ou l'autre il finirait bien par céder. Et ce jour-là, face à l'énergie débordante de sa protégée, il ne se sentit pas la force de résister bien longtemps. Et curieusement, il était d'humeur bavarde.
“Eh bien... j'ai été un petit génie, comme toi tu es une petite fille... mes parents étaient deux génies qui vivaient dans un pays très au sud d'ici. Ils ont fait un câlin, et pouf, je suis né. Comme ils étaient plutôt forts, ils n'avaient pas de maître, alors ils restaient à la maison. Je me rappelle que quand j'étais petit, je jouais aux petits soldats avec mon papa. C'étaient mes poupées à moi, si tu veux. Mes parents m'ont appris presque tout ce que je devais savoir. Mais un jour, alors que j'avais cinq ou six ans, ils ont disparu... ils n'étaient plus dans la maison, ni dehors. Je les ai cherchés longtemps, mais personne ne les avait vus. Alors je suis parti, et j'ai marché, droit devant moi, pour retrouver leur trace. Pendant plusieurs années j'ai voyagé, et je suis arrivé dans une foire où s'échangeaient tout et rien. Il y avait un étal d'objets précieux, et parmi eux, le coffre noir...” Il marqua une pause, son regard clair emprunt de nostalgie perdu dans les nuages. Délia l'attendait, fascinée. “Et alors, tu as fait quoi, Az? ” “Tu connais ce coffre, n'est-ce pas? C'est lui qui m'a attiré, c'était comme si j'étais lié à lui d'une certaine façon. Sans savoir trop comment j'avais fait, je me suis retrouvé enfermé dedans. J'ai attendu pendant plusieurs heures, et quelqu'un m'a acheté... ” “C'était Papa? ” “Non, ça n'était pas ton père, mais ton grand-père. Il faut avouer que je ne suis plus très jeune, en fait, c'est assez déprimant... je connais bien ta famille, tu sais. Ta mère aussi... tu lui ressembles beaucoup. Bref. J'ai été là pendant plusieurs générations, et j'ai été transmis jusqu'à arriver jusqu'à toi. Tous ont été mes maîtres et ont eu droit à leurs trois voeux. Voilà, tu connais ma vie maintenant. Tu peux descendre de mon ventre.” La petite, contente, s'exécuta, et déposa un baiser sur la joue de son génie qui esquissa une grimace. “J'ai un cadeau pour toi. C'est moi qui l'ai fait... ” Elle passa autour du cou d'Aramazd un collier de perles brunes. Il se redressa, pour regarder tour à tour Délia, et le collier. Puis il eut un sourire et la serra contre lui, lui murmurant un merci étranglé.

Az caressa les perles, et sentit les larmes qui roulaient sur ses joues. Combien de temps, combien de temps aurait-il à espérer, sans même pouvoir deviner ce qui lui était arrivé?

Ce fut le début d'une longue attente, et plusieurs années à s'occuper dans sa prison de bois... qui sait combien de temps cela dura-t'il? Même à force de creuser des encoches dans les murs, il n'en pouvait plus de compter les jours. Alors il tenta de s'occuper, dormant parfois des mois entiers, musclant son corps fin et fragile, sans réellement réussir à oublier Délia.
Le fait d'être immortel avait le désavantage de le maintenir en vie, sans mourir de faim, alors qu'il aurait vendu corps et âme pour un bon gros gâteau tout plein de crème. Tourner en rond constamment comme un poisson dans un bocal contribua certainement à le rendre un peu cinglé sur les bords... Mais il ne cédait pas à la folie ni au désespoir, il aiguisait sa détermination chaque jour, tapant sa tête contre les murs s'il le fallait, mais un jour, il vaincrait, il recouvrerait enfin sa liberté chérie. Il fallait un nouveau maître, un nouveau maître pour l'aider à sortir!

- Physique : Que dire de cette créature étrange? Il se montre sous sa forme humaine de taille convenable, lorsque lui en prend la fantaisie; vous pourrez avoir affaire à un individu qui s'apparenterait à un jeune homme assez spécial. Spécial, de par son visage mais surtout son accoutrement. Au premier abord, ses traits si finement dessinés lui confèrent une féminité indéniable. Il aime jouer de ses airs de demoiselle pour troubler les inconnus. C'est aussi de là que vient son charme mystique. Sans être d'une beauté exceptionnelle, qui ne serait point intrigué par ce doux visage, qu'effleurent encore quelques vestiges d'enfance?

Un large tatouage sombre maquille ses yeux, couvrant presque la moitié de ses joues, tel un masque mystérieux évoquant quelque papillon, échappé d'un bal déguisé. La couleur cuivrée s'arrête à ses fins sourcils et dessine des courbes arrondies sur les pomettes. Une fine dentelle perlée achève le dessin, tel un bijou gravé dans sa peau d'ivoire. Tout cela dans le but de mettre en valeur son regard clair: des iris d'une couleur indéfinissable, qui par une magie saugrenue changeraient en fonction du temps, passant du bleu turquoise d'un lagon irisé, au violet tiède d'un coucher de soleil. Il aime à cerner le tout d'une bonne couche de khôl, rajoutant par la même occasion une touche de féminité. Peut-être est-ce là le reflet d'un souvenir maternel...
Son nez est fin, discret. Ses lèvres affichent souvent une moue boudeuse ou espiègle. Le voir sourire n'augure parfois rien de bon, mais on peut aussi deviner un amusement ou une joie sincère en de rares occasions. Si l'on s'éloigne un peu, c'est la pâleur de son teint qui saute aux yeux, lui donnant des airs de poupée de porcelaine ou de fantôme consistant. Mais il n'est pas si fragile qu'il en a l'air...

En guise de chevelure s'épanouissent des cascades de mèches argentées en bataille, en une espèce de dégradé qui lui arrive jusqu'au milieu du dos. Quelques touches de couleur cuivre, une frange désorganisée qui lui tombe devant les yeux, et une raie sur le côté pour tenter de tenir tout cela en place. Il aime décorer sa crinière indomptable de toutes sortes d'ornements: perles, plumes, gris-gris en tous genres...
Ses bras et son cou sont cerclés de nouveaux tatouages: symboles inconnus d'un autre langage, ou simple coquetterie? Lui seul le sait, et se garde bien de le raconter. Chaque accessoire semble porter en lui un secret, une histoire et une valeur importante pour le génie. Son vêtement favori est un kimono de soie dont les motifs évoquent des volutes de fumée. Il a ainsi l'air d'être paré pour une cérémonie, mais toutes ces bizarreries reviennent quotidiennement. Il lui arrive éventuellement de mettre un sarouel avec une tunique qui sont plus pratiques pour le combat. Il semble prôner tout ce qui peut être exotique et marginal, ce qui lui donne au final un style très bigarré et impossible à définir.
Il faut remarquer à présent ses nombreux accessoires, décoratifs ou non, et pour le moins singuliers: un masque aux longues dents en guise de pendentif sur sa poitrine, le collier de perles brunes de Délia, une espèce de chapeau décoré de bulles noires qu'il ne met jamais sur la tête et aime parfois sortir “pour les grandes occasions”, et plusieurs bijoux insolites qu'il déniche on ne sait trop où, et dont il semble avoir une sacré collection. N'oublions pas son cher calumet en bois d'ébène, qu'il aime à emporter partout pour se détendre, et notamment recracher la fumée à la tête des gens qui l'ennuient. Il faut avouer que parfois il ressemble à un sapin de Noël avec toutes ces décorations, mais mieux vaut ne pas le lui faire remarquer.
Pour le reste, sa silhouette qui semble menue à première vue ne l'est pas tant que ça: il a eu durant plusieurs années, enfermé dans son coffre, le temps de faire de l'exercice et de se forger une musculature délicatement ciselée, développant ainsi une certaine force. Son ventre plat porte maintenant les contours de ses abdominaux. Cependant, il n'a jamais montré tout cela à personne; même Délia n'a eu le privilège de toucher qu'à travers le tissu. Ainsi peut-on deviner une certaine pudeur, qui renferme un peu plus de mystère sur cet être étrange...

C'est aussi une des raisons pour lesquelles il reste minuscule; du haut de ses quinze centimètres, telle une poupée qu'un enfant aurait décoré de toutes sortes d'amulettes loufoques.

- Caractère : Il faut donc arriver à un point sensible... en effet, Aramazd est plus agréable à regarder qu'à subir. On peut se douter d'après son apparence originale qu'il a un certain caractère, et pour cause. Soyons indulgents -du moins, il faut essayer- avec ce petit être, pour qui plusieurs années d'enfermement n'ont pas développé l'amabilité, sachant que ça n'était déjà pas gagné avant...

Avec les inconnus, les gens qu'il n'aime pas, et tous ceux qu'il juge ennuyeux, le génie se montre très désagréable. Désagréable, voire franchement insupportable, de par son attitude, ses remarques et ses réparties cinglantes. Il n'hésitera pas à attaquer verbalement n'importe quel être inférieur, si tant est que son infériorité soit digne: en effet, parfois il ne prend même pas la peine de répondre, ignorant royalement son interlocuteur. Non qu'il se considère comme éminemment supérieur: seulement, du haut de son statut de génie immortel et de ses cent seize ans -encore jeune, voyons- la plupart des pauvres mortels sont indignes d'intérêt, n'est-ce pas? Et comme tout ce qui est indigne d'intérêt est inférieur...
Son côté caractériel inclut aussi une trèèès grande susceptibilité. Az a tendance à prendre la mouche facilement, et il se renferme alors dans une espèce de mutisme frustré, ou bien retourne dans sa boîte en claquant le couvercle. Lorsqu'il n'est que légèrement énervé, il se met à râler pour tout et pour rien... il lui arrive aussi d'être un peu -trop?- franc et de pousser à bout les plus calmes de ceux qui ont eu le malheur de s'approcher de lui. Curieusement, cette attitude est accentuée lorsqu'il ne mesure que quinze centimètres... les choses petites ont tendance à être agressives?

On pourrait donc le qualifier d'asocial. Il semble dédaigner la compagnie des autres, s'isoler souvent ou rentrer dans sa boîte, et ne rester en société que lorsqu'il y est forcé... mais la réalité est tout autre. S'il refuse de l'avouer, Aramazd apprécie le fait de n'être pas seul, d'avoir quelqu'un à exaspérer, ou même de ne rien dire, de rester simplement là en sachant qu'il est entouré. La solitude est appréciable, mais point trop longtemps, au risque de se retrouver gagné par une peur panique d'être abandonné à nouveau...
Az ne déteste pas tout le monde, malgré ce qu'on pourrait croire. Avec les gens qu'il aime bien, ne vous attendez pas à beaucoup d'amélioration, il est désagréable, mais avec moins de ferveur et plus d'affection: nuances qu'il faut réussir à saisir pour déceler un semblant de sympathie. Il arrive cependant à tenir une conversation presque amicale, voire à aider son prochain -effort suprême!
Le génie ne sait pas très bien montrer qu'il aime les gens, aussi cela passe par des moyens détournés (par exemple, les embêter). Il est facilement gêné par les démonstrations d'affection et fait semblant de vouloir à tout prix les éviter, mais un petit câlin de temps en temps ne lui fait pas de mal, il faut juste savoir le prendre par surprise, comme l'avait compris sa protégée. Autant dire que ça n'est pas pratique et qu'il n'a pas eu auparavant de grandes expériences amoureuses.
Ceci dit, il peut se montrer entreprenant lorsqu'il s'agit d'un jeu, et malgré son hostilité, il y a tout de même un grand vide dans son coeur... il faut savoir apprivoiser ce génie râleur!

Aramazd est capable de beaucoup lorsqu'il est apprivoisé -tâche ardue, je vous l'accorde- et c'est en ces rares occasions qu'il se laisse dévoiler. Il peut se montrer attentionné voire même affectueux, passant outre son espèce de timidité habituelle. Et peut-être pourra-t'on avoir une chance d'en apprendre plus sur son passé, qu'il refuse farouchement de raconter aux autres. Si vraiment vous l'avez bien apprivoisé, il pourrait même... faire preuve de gentillesse! (tadaaa) Parce que bon, au fond, il n'est pas si méchant et acariâtre.
En règle générale le génie est plutôt calme, même s'il lui arrive de courir dans tous les sens pour exprimer son énervement, son inquiétude ou même une frayeur (eh non, il n'est pas sans peurs ni reproches, il a parfois même peur d'un rien).
Il a un humour particulier; et se complait à se montrer espiègle, comme si une partie de son esprit enfantin ne l'avait jamais quitté. Dans une si longue vie, autant chercher l'amusement, n'est-ce pas? Il aime beaucoup rester énigmatique dans ses propos, et répondre aux questions par d'autres questions, surtout lorsque celles-ci le dérangent. Il s'amuse aussi avec toutes sortes de farces pas drôles pour tout le monde. Ainsi, si vous trouvez de la vodka dans votre jus d'orange et qu'Aramazd est en train de rire sournoisement dans un coin, pas besoin de chercher le coupable bien loin. Cela ne reste pas bien méchant. Néanmoins, lorsqu'il aura acquis un peu plus de puissance, il compte bien escroquer les gens avec ses voeux. Pour l'instant ça ne marche qu'avec les enfants, mais bientôt son horizon s'étendra au monde entier et il pourra duper tous les misérables mortels de cette planète! (c'est à ce moment que retentit un rire diabolique)
Le pauvre s'est tellement ennuyé que maintenant il veut se rattraper, aux risques et périls de son entourage.
Il a une curiosité et une fascination pour tous les bijoux, accessoires et gris-gris étranges. Ainsi on peut le retrouver en train de fouiller dans ses affaires à la recherche de quelque nouvel équipement assorti à sa tenue du jour. C'est cela d'avoir un génie coquet en plus du reste; produit ni échangeable ni remboursable, vous n'avez pas fini d'en baver.

- Qualités/défauts : Assez nombreux sont les défauts de ce curieux personnage, il serait malaisé d'en établir la liste exacte; mais gardons les principaux: Aramazd est désagréable avec ses interlocuteurs; acariâtre, râleur, voire même agressif. Il est d'une susceptibilité exacerbée qu'il ne vaut mieux pas trop stimuler si l'on tient à la vie. Son léger orgueil, sa curiosité qu'on pourrait facilement attiser, sa franchise, son humour... Il y a aussi cette gêne qu'il éprouve à montrer ses sentiments, son affection pour les gens. Il faut avouer aussi qu'il n'est pas doué pour viser.
D'un autre côté, ses qualités (car il y en a, enfouies bien profond dans ce génie assez spécial): il peut lui arriver de se montrer gentil, attentionné. Derrière cette carapace désagréable, il est en fait plutôt sensible! Il a développé une espèce de sens de la protection, qui l'implique auprès de tous ses proches, comme une sorte d'obligation qu'il ne leur arrive rien. Son calme légendaire et sa façon d'analyser chaque situation sont des atouts précieux. Sinon, il est assez doué pour pressentir les réactions des gens, il sait faire apparaître plein de belles/bonnes choses et pourrait se découvrir un talent dans de multiples domaines, si tant est qu'il lui prendrait la fantaisie de s'y essayer.

- Aime/aime pas : Aramazd aime... embêter les gens. Les bassiner, les enquiquiner, les tourmenter, les fatiguer, les turlupiner jusqu'à ce qu'explosion s'ensuive (si, si je vous assure, c'est arrivé). Il aime les pousser à bout quelquefois pour la simple curiosité de savoir ce dont ils seraient capables. Cela va aussi avec le fait qu'il aime faire des farces.
Il aime ne mesurer que quinze centimètres, et ainsi pouvoir se glisser dans la poche de son maître, ou rester assis sur son épaule, et roupiller comme un bienheureux. Az aime sa boîte à bijoux, sa pipe, ses colliers et tous ses accessoires. Il aime les câlins même s'il fait semblant de les détester. Il aime tout ce qui a une consonnance exotique et qui sort de la norme. Il aime le sucre et toutes les pâtisseries possibles et imaginables (c'est sa faiblesse cachée, chut), si bien qu'il serait capable de s'en baffrer pendant des heures. La plupart du temps, il aime bien ses maîtres, mais se garde de le montrer. Finalement, il aime plein de choses, cette saleté de petit être. N'oublions pas, ô grand jamais, son occupation préférée qui est de... râler.
D'un autre côté, le jeune homme n'aime pas les critiques, qu'on se moque de lui, qu'on ne le prenne pas au sérieux lorsqu'il ne mesure que quelques centimètres. Il n'aime pas les gens ennuyeux, les gens insensibles ou impassibles qui ne réagissent pas à ses invectives. Il a une sainte horreur des chats, dûe à une mauvaise expérience passée... toutes les bestioles de la même famille, ainsi que tous les prédateurs susceptibles de bouffer une chose d'une quinzaine de centimètres de haut sont sur sa liste noire. Dont justement quelques races comme les loups garous et autres carnivores.
Il n'aime pas parler de son passé ni de ses sentiments, et a comme une crainte de dévoiler son corps. Il n'aime pas qu'on lui mette des noeuds roses dans les cheveux et qu'on le tripote comme une poupée, aussi... il a les enfants dans le collimateur. Bref, il y a encore un bon paquet de choses qu'il n'aime pas mais on ne va pas y passer la journée.

- Petit plus : Heu... il est allergique aux soutiens-gorges roses à pois verts?


Hors jeux :

- Etiez vous sur le forum précédent ? Oui mais il y a fort longtemps uu'
- Comment avez vous connu le forum ? Par un membre de l'ancien Y&Y

Wala, il me manque juste le dernier pouvoir... cruel dilemme o___o

Bienvenue, ou rebienvenue... enfin ... eum...

Pour ton pouvoir, n'hésite pas à fouiner un peu partout, sur les personnages déja validés ou bien dans les listes de pouvoirs.

Pourquoi pas de pouvoir donner vie aux choses inanimées ou bien de changer d'apparence?

Enfin, préviens-nous quand cela sera terminé ^^

D'après ce que j'ai compris, donc, le contrôle de la terre, ça comprend les cailloux / la roche aussi u_u

Wala n'ai terminé :3

Tout me semble parfait, donc j'exause ton voeux d'être validé