Mirages du temps [pv: Thaelia Ares]

" L'existence d'un génie n'est qu'une pluie battante qui s'abattrait sur le désert chaud et brûlant .. et si il pleuvait sur le désert ? "

Ce que faisait Naram ? Le shatain voguait, de poussiére en poussière, marchand dans le désert, le regard aussi lourd que son âme tirant légèrement sa nuque et laissant une tête baissée comme un homme vers son bourreau. Le désert de Cassilmena était aussi morne qu'enivrant, un tel paysage aussi immense ne se voyait pas tous les jours et pourtant personne ne se préoccupe jamais de ce point .. le temps passe vite, bien trop vite, le temps passe et il s'écoule entre nos doigts, le génie a beau les fermer de toutes ces forces, le temps s'écoule, il se fiche des espoirs et des envies, des désirs et des volonté du Shatain, le temps s'écoule comme du sable, le génie à l'impression d'être son propre sablier et rien ne pourrait renverser la situation.

De l'ennuie, Naram s'ennuait ces temps-ci, aujourd'hui était un jours des plus spécial, cela faisait exactement deux millénaires jours pour jours qu'il était née, quel triste anniversaire que celui de fêter un gâteau empoisonné aux deux milles bougies de flammes et de glace .. ainsi ce ne serait la cire qui fonderait mais belle et bien la glace au contact du feu, pourquoi pas et pis après tout Naram n'est pas un paradoxe vivant pour rien ...

En tout cas il ne pensait pas vraiment à célébrer sa longue existence, d'ailleurs à son levée aujourd'hui il s'était contentait d'un simple " Et un millénaire de plus, et de deux ! " car oui, il savait qu'il vivrait encore bien des millénaires, dure châtiment que celui d'être immortel, de ne pouvoir retenir le temps, s'entêter à le faire, alors que la mort ne le rattrapera jamais .. Non en fait, personne ne connaissait Naram, beaucoup l'avait déjà rencontré, il avait déjà entendus de drôles de rumeurs à son sujet, le traitant de fléau pour les plus énervés et de moins que rien pour les plus mondains mais en tout cas de toutes ces rencontres Naram n'avait réussit à se faire d'amis .. si il y avait bien Kurenai mais le temps faisait qu'ils ne se voyaient malheureusement plus et que leur prochaine rencontre ne daterait pas de si tôt, alors oui Naram sans amis, sans famille, sans contact, seul face à l'immensité du désert, peut être à la recherche du temps perdu qui sait ?

Et pourtant le temps passait, il passait, le sable s'écoulait le long du bras de Naram et il ne pouvait que retenir les grains pour qu'ils puissent mieux se faufiler par la suite, éternel recommencement que beaucoup s'obstine pourtant à combattre, et Naram-Sin en fait partis !

Aprés quelques heures de marches hasardeuses dans l'étendue de feu le génie voyait ses forces s'affaiblir, on ne savait pas vraiment pourquoi il marchait comme ça et après tout il avait l'air de vouloir marcher encore, le soleil lui enflammait la tête mais il continuer sa route, chacun de ses pas semblait laisser une amertume derrière elles mais pourtant il marchait, vers l'infini peut être .. Mais qui dit immortalité ne dit pas invincibilité, il souffrira ce que Dieu décida à la naissance du monde mais il souffrira, ses pas devenaient de plus en plus irrégulier, de moins en moins droit, à travers les dunes on aurait put retracer tout son chemin mais au bout du compte il ne restait plus qu'un génie à genou, les bras enlacés avec le vent, le regard qui criant de douleurs sourdes et inavouées, la gorge aussi sèche qu'une rose fanée, le génie ne semblait pas s'inquiéter de son état, un simple soupire s'échappa en lui suivit d'un rapide

" Joyeux anniversaire "

avant de se coucher dans le sable, ne prenant en comptes serpents et scorpions, araignées et autres bêtes du sable, allongé face au monde en position du foetus il se prit d'une songe mystérieuse avant de murmurer dans le silence

" Tu es née poussiére et tu redeviendras poussiére " tout en prenant une légère poignée de sable dans sa main et de la faire s'écouler, sans ouvrir les yeux, toujours allongés dans le sable brûlant ..

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Je supprime donc ton post. Merci Amal. Je n'avais pas vu ces "boulettes".

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Invité

Le désert… Une vaste étendu de sable qui recouvre le sol jusqu’à l’horizon. Au loin, si l’on y regarde bien on peut apercevoir les ondulations que la chaleur engendre sur cette étendue. Aucun mirage n’était présent, chose assez rare dans le désert, surement était-ce du au fait que la jeune fille venait à peine d’y arriver.
Ce paysage était très familier ou plutôt il lui rappelait des souvenirs. Souvenirs de l’époque où elle était dans le palais de Gaima. Dans la salle des portes du temps, où le temps s’écoulait inexorablement au travers d’immenses sabliers de cristal. Mais désormais, ce n’était plus le cas pour la jeune fille, d’ailleurs d’après ce qu’elle avait entendu dire, tout avait été détruit dans le palais de Gaima suite à une catastrophe, mais elle n’eut jamais la possibilité de le voir par elle-même.

Pourquoi Thaelia s’était rendue ici ? Eh bien… Elle n’en était plus trop sûre désormais. On lui avait apprit par le passé que dans chaque désert en ce monde se trouvait un sablier du temps. Ces derniers permettaient sois disant aux gardiens du temps qui veiller à ce que les choses adviennent comme elles doivent arriver.
Cependant, ce n’est qu’une légende trouvé dans un vieil ouvrage dans une bibliothèque. Le plus souvent, elles se révélaient fausse. Comme la dernière fois que la jeune fille eut la brillante idée de vérifier une de ces vieilles légendes et qui s’était soldé par un véritable échec…

Si ses souvenirs concernait ce qu’elle avait lu étaient bons, elle devait trouver un genre de veilles ruines totalement ensevelis par le sable. Autant chercher une aiguille dans une botte de foin, vu la situation, mais bon en même temps, la jeune fille n’avait rien de mieux à faire donc autant y aller.

La gardienne du temps survolait le désert. Ses ailes moitiés blanche et moitiés noire étaient déployées formant un contraste entre elles. Cela faisait bien facilement une heure voire plus que la jeune fille avait pénétré dans l’étendu sablonneuse et chaleureuse, quand soudain, la jeune fille aperçu quelque chose sur le sable. Descendant un peu en altitude elle aperçu, qu’il s’agissait d’un homme. Ce dernier était allongé sur le sol brûlant. Ses yeux étaient clos.
Hésitante, la jeune fille se posa non loin de lui, ses ailes toujours dans son dos. Puis, elle s’avança vers lui. Prêtant l’oreille, Thaelia pu percevoir la respiration de l’homme.

« Tout va bien ? » lui demanda-t-elle.

Paradoxe fait de sang et d'ombre, Naram-Sin ou l'homme qui aura oser défier la plus haute instance; Naram-Sin, fait de mensonges et magies, les règles, ils ne les respectent pas, ils ne respectent rien, il en mourra mais il se rangera jamais dans un rang

Naram voyait ses forces le quitter, il était au bord du malaise, ses yeux s'assombrissait, il cherchait quelque chose, il cherchait quelqu'un, il avait l'air si étrange, qui pourrait le discerner, qui pourrait chanter ses péripéties ? Personne, non personne !

Il parait que lorsque que la mort nous guette, la faucheuse elle même vient vous rendre visite. Telle un mirage une femme apparut dans le désert du désespoir, le sable semblait couler le long de ses cheveux, le temps défilait dans ses yeux, ses mains annonçaient de leur finesse l'avenir et les traits de son visage semblait avoir imbiber toute la vie, chaque émotion depuis la création du monde. Naram crus enfin voir la mort, il en sourit de soulagement, ses yeux étaient à moitié recroquevillé, comme vidé par le temps et achevé par la chaleur mais ces mots prenait une certaine candeur

" Vous êtes un ange ? L'ange de la mort ? L'ange de la pénombre ? Vous venez me chercher ? Les génies ne sont donc pas immortel ? "

il se releva tout doucement, ne prenant la peine d'enlever le sable qui avait trouvé refuge dans les plis de ses habilles; il s'approcha délicatement de la jeune femme, ses yeux océan semblait chavirer au large, la tempête de ses cheveux ébouriffés en disant long sur un regard d'enfer et de paradis, mêlé à l'orage d'une infime cicatrice sur sa joue; il avançait faiblement, il n'avait pas l'air de presser le pas, comme si il terminait son chemin

" Dites moi que vous êtes un ange, que le combat est terminé, que ma malédiction se termine maintenant, que je vais pouvoir enfin fermer les yeux sans avoir le poids de mes erreurs qui crient .. au fond de moi .. dites moi que vous n'êtes pas qu'un simple mirage du temps perdus, que dans vos bras je trouverais le repos éternel, dites le moi si-il-vous-plait "

Il clignait naturellement des yeux mais chaque plissement était si délicat, un peu faiblit, sa respiration était quant-à-elle tout aussi ralentit, ses bras gesticulait dans le vide, dansait avec le vent inexistant, ses articulations semblait vouloir trouver repos, un ou deux grains de sable instable tombaient de ses cheveux ou d'un plis de sa veste sale .. si vous connaisseriez ne serait-ce qu'un semblant le génie, vous sauriez qu'il ne parlait jamais ainsi, que jamais il n'aurait oser montrer une seul et infime faiblesse dans son regard, mais aujourd'hui lui paraissait si différent, la mort ne le désirait pas mais lui la devrait. Étrangement il tendit son bras droit et une dague étrange apparut dans sa main laissant échapper de la poussières bleu, il se poignarda sans hésitation au coeur de sa poitrine, mais tout aussi étrangement, aucune émotion de douleur ne traversa le regard du génie, pas une seul goutte de sang, même après avoir retiré la lame seul un peu de poussière bleu gicla comme une pluie d'étoile avant que le trou ne se referme. Il lâcha ensuite le poignard qui se planta de tout son long dans le sable puis sourit désespérément au mirage féminin qui se trouvait devant lui.

" Tout cela est-il bien finis ? .. le jeu est-il terminé ? .. mon ange .. "

Il tomba ensuite à genou, faisant ainsi à l'impact s'envoler un peu de fumé du sable, le corps droit, la tête légèrement relevée pour qu'il puisse contempler le regard de ce qu'il aimait appeler son ange; elle semblait être chargé d'une si lourde tâche que le génie la prit pour la chimère de la mort.

" Est-il temps ? "

Invité

L’homme allongé sur le sol, posa un regard étrange sur la jeune fille. Ce dernier semblait persuadé que Thaelia était la faucheuse qui avait pour mission de venir lui ôter la vie. Certes, la jeune fille portait dans son dos sa faux Ethernya, comme d’ordinaire. Mais cette dernière n’avait jamais eu pour vocation de retirer la vie d’autrui. Elle l’avait déjà que trop fait par le passé du fait de ses erreurs. A ces mots, la gardienne du temps comprit qu’elle se trouvait en face d’un génie.

« Je ne suis pas ce que vous penser, jeune génie. Malgré l’arme accrochée dans mon dos, je ne suis pas celle qui est connue sous le nom de grande faucheuse ou de l’ange de la mort. Je ne suis que l’Ange du Temps qui s’écoule et du destin auquel on n’échappe pas. »

Il semblait ne pas avoir conscience des paroles de la jeune fille. Il insistait sur le fait que Thaelia était celle qu’il attendait, celle qui mettrait un terme à ses souffrances, celle qui lui permettrait d’atteindre le repos éternel, celle qui prendrait sa vie ! Hélas ses espérance n’étaient que vaine, Thaelia n’était pas du tout cette personne. Puis soudain, il se poignarda lui-même comme si vraiment il voulait en finir avec la vie, comme si il n’avait plus rien en ce monde pour lequel il avait décidé de s’accrocher. Lorsque la lame quitta son corps, il n’y eu aucune giclée de sang comme ce que l’on aurait pu attendre, seulement une poussière bleu qui brilla avec le soleil. La blessure n’était plus, preuve de l’immatérialité de l’homme qui désirait tout abandonner. Il tomba alors à genoux sur le sable tout en gardant ses yeux couleur saphir rivés sur la jeune gardienne du temps.
Thaelia s’agenouilla devant lui et posa ses mains blanches sur ses épaules, comme si elle avait voulu le réconforter.

« Il n’est pas encore temps pour vous de quitter ce bas monde. Vous avez un grand avenir devant vous, cela se sent. Sinon, le véritable ange de la mort serait venu à votre rencontre bien avant. Ne pensez-vous pas que si votre temps était fini, vous n’auriez pas disparu depuis bien longtemps déjà ? Certes, ce n’est pas à moi de juger de telles choses puisque je ne suis point la messagère de la Mort. Je ne suis que la Gardienne du Temps, je vois l’avenir tout comme je peux remonter et modifier le temps. »

La jeune fille ôta ses mains des épaules du génie. Difficile de savoir si réellement ses paroles l’avaient affecté. Mais en même temps que pouvait-elle faire de plus pour lui ? Il demandait la mort, mais il ne pouvait techniquement pas mourir. Certes, un gardien des âmes aurait pu répondre à son souhait mais au fond est-ce réellement une bonne chose pour lui ?

« Mais pour quelle sombre raison souhaitez-vous en finir avec vous-même ? Vous êtes jeune et vous avez encore des années de vie devant vous. De plus, je pense que vous avez des personnes qui pensent à vous et qui ne souhaiteraient pas que vous disparaissiez de la sorte. Votre demande est un peu égoïste et peut-être compréhensible, mais ne pensez-vous pas que cela ferais du mal à ceux que vous portez en votre cœur ? Même si ces derniers ne sont plus forcément ici pour vous voir vivre. essayez de voir plus loin que le bout de votre nez et je suis sure que vous trouverez...»

La jeune fille posa son regard sur celui du génie. Attendant une quelconque réaction de sa part…

Naram sourit étrangement de sa bêtise avant de murmurer

" Le temps qui coule jamais ne dort ! " il se releva ensuite doucement en plongeant son regard dans le sien

" Mon ange n'est autre que le sablier du temps lui-même .. " ses lèvres donnaient une impression mystérieuse, il posa sa main sur la joue de la jeune femme aussi délicatement qu'une plume que l'on sens à peine et qui caresse votre visage

" Vous étiez au front de tellement de bataille, suis-je vraiment homme a avoir un quelconque droit de plainte ? " dit-il en penchant légèrement la tête tout en effleurant de son tracé tout le visage de l'ange du temps.

" Je n'avais même pas remarqué votre arme, ce genre ne me plaît le moins du monde, non, seuls vos yeux m'ont guidé vers cette idée, votre regard est millénaire, comme si il avait traversé tous les âges et avaient endurés toutes les blessures .. seul la mort pouvait être l'allégorie d'une telle chose, la mort ou la gardienne du temps .. du destin, toutes ces choses qui m'ont détruites .. " Il baissa ensuite son regard pour reculer de quelques pas avant de s'abaisser à terre pour reprendre une poignée de sable, se relever, et la faire s'écouler

" Un grand avenir ? Vraiment ? C'est là que vous dites à touts les détraqués qui ont prit un coups de soleil de trop qui croisent votre chemin ? Croyez moi ou non, mais je suis pour sûre le seul homme à croire véritablement au destin, j'ai tant de fois essayé de faire comprendre à mes semblables les chaînes du temps qui nous poussent, chaque jours un peu plus vers le ravin de la mort .. j'ai souvent essayé de lutter contre le destin, j'ai déchu un ange contre la volonté du destin, depuis les dieux interdise à la nature de m'offrir ses vertus et aucun fruit, légume ou fleur ne peuvent se tenir entre mes mains sans qu'ils pourrissent et fanent .. me rappelant ainsi à chaque instant qu'aussi belle qu'est la rose, elle s'en ira un beau matin .. J'ai aussi cherché l'artefact du temps que je n'ai jamais trouvé pour pouvoir le modifier, changer l'ordre du temps et casser ainsi ce beau règne et l'emprise qu'a le destin sur nous .. au plus haut de la montagne j'ai voulu toucher les Dieux, par colère je fus bête de penser avoir une telle puissance, si Kurenai n'était pas intervenu je ne serais sûrement pas là a pouvoir en parler en ce jours .. j'ai aussi entravé les règles d'un génie, j'ai autorisé un rêveur de se rétracter sur un voeu .. pour des raisons personnels et j'en payais aussi tôt ensuite le prix .. je provoqua aussi une reine de Cassilmena pour provoquer l'ordre des choses et l'équilibre mais sans conséquence .. devrais-je vous citer encore le fait que j'étais destiné à mourir séquestré dans un palais mais qu'un miracle a entravé et déchiré le destin en me permettant de devenir génie ? Saviez-vous que les dieux n'avaient put prévoir cela, que en ce jours mon destin prit un autre cours ? Que ce jours je désirais à jamais vouloir entraver le destin ? Devrais-je vous parler de cette immense sablier qui de toute sa splendeur orne nos têtes telle l'épée de Damoclès .. mais personne d'autre ne le voit, chacun se laisse promener enchaîné par le destin et aussi naïve qu'il sont, il n'en reste pas moins les plus heureux .. tous ces êtres .. Oui, peut être devrais-je le citer mais de tout manière vous le savez aussi bien que moi, je lie en votre regard, je sais tout, et vous savez aussi bien que je sais alors inutile que je m'attarde sur ce que vous savez .. " Il ferma ensuite ses yeux et reprit profondément sa respiration, comme pour faire replonger ses souvenirs qui tenterait de sortir au plus profond de lui puis se remit a regarder l'âme de Thaelia

" Votre regard me suffit, toute l'intensité de votre âme, imbibée, j'en ressent toute l'écriture, l'encre n'est que sang mais qui dans sa vie n'a jamais fait d'erreur ? Anciennement Kazuki, trônant aux côtés de Mitsuko .. Je due essuyé les coups dévastateurs de Nemesis en votre nom il y a quelques temps, quel ironie quand on rencontre enfin la personne qu'on a tant essayé de rencontrer mais .. jamais .. jamais .. je ne pensais y arriver, mais qu'importe vous ne semblez désirer que l'on vous rappelle que vous étiez Kazuki, inutile de me demander comment je le sais, cela n'a aucune important et vous le savez .. " Depuis tout à l'heure Naram ne s'était jamais arrêté de faire s'écouler le sable, pourtant il n'en avait prit que trés peu mais il semblait étrangement ne pas s'épuiser.

" Comme le jours et la nuit, le temps jamais ne dort, chaque poussière est pareil tel l'éternel recommencement mais pourtant jamais il ne cesse .. " Le génie leva la tête pour contempler le ciel et le soleil aveuglant, sa gorge était nouée, il lâcha sa grosse poignée de sable qui de ce fait avait cesse de s'écouler puis sourit mystérieusement de nouveau

" Mon ange du temps ne saurait-elle pas tout ? Ne saurait-elle pas lire en moi ? Je n'ai aucun contact sur cette terre, je n'existe que dans les rumeurs et les tours de verre, je suis tout et je ne suis rien, cela est stéréotype et vraiment bête à dire mais .. personne ne m'aime, certes je ne dis pas cela pour me plaindre, les dieux m'ont ordonnés d'accorder les désirs des doux rêveurs .. pas d'accomplir mes propres rêves .. je n'ai pas le droit de rêver, je n'ai pas le droit de désirer, je n'ai pas le droit d'aimer et de détester, tout ce qu'il me reste c'est mon état de génie .. Jeune ? Aussi jeune que quelqu'un de deux milles ans, je mourrais dans un silence et je ne serais pleuré que par le vent .. plus personne ne souviendra de moi si ce n'est la gardienne du temps qui n'a d'autres choix que de se souvenir de tout et de tout le monde .. Voulez-vous que je fasse une liste des personne m'ayant rencontré ? Ceux qui me porte en leur coeur sont inexistant, j'en assume la responsabilité de toute manière et il y a deux milles ans cela n'était pas grandement différent .. je vécut marchand il y a longtemps, déjà à l'époque j'étais au service des autres .. deux milles grains de sables plus tard cela n'a pas changé et l'éternité devient long avec le temps .. Je n'ai ni but, ni dessein .. rien ne m'attend, j'ai vécut et je n'ai plus ma place sur Cassilmena mais les dieux ne me laissent pas le choix, le poison de l'immortalité coule dans mes veines .. ce poison coule dans les votre et cela ne vous fait rien de vous dire que toutes les personnes que vous chérissiez et chérirez mourrons tous avant vous, que chaque être que vous apercevez au loin disparaîtra alors que vous serez encore en train de contempler les étoiles la nuit ? N'avez pas peur de souffrir ? Dans ce cas ne préférez-vous pas ne pas vous lier aux personnes que vous enterrez de toute façon ? Que dans quelques siècles vous vous souviendrez sûrement encore de personnes qu'il y a longtemps vous auriez périe pour sauver leur vie ? Comprenez-vous pourquoi vouloir rejoindre la mort n'est pas de l'égoïsme mais une preuve d'intelligence, je sais ce qui m'attends alors autant voir ma vie se finir avant que tout cela n'arrive .. mais vous semblez voir un autre dessein en moi .. mais encore fois j'en doute, je pense que cela n'est qu'une simple mesure de politesse pour m'éviter le suicide ! Mais rassurez-vous même si je rencontrais la mort elle ne voudrait pas de moi de toute façon .. " Dans chaque mot un cris sourd et invisible résonné, dans chaque regard les flammes laissaient place aux cendres qui ne semblait vouloir se réanimer .. le phoenix n'était plus que oiseau de mauvaise augure

" Dites-moi mon belle ange, aussi belle qu'est la rose, rose éternel, rose aux épines de glace, rose aux milles feux, rose a la particularité de n'effleurer l'éphémère, ange à la rose, aimez-vous le jeu ? " Si seulement Thaelia se doutait de la signification des mots de Naram, au plus profond il espérait qu'elle comprenne mais se convainquait que cela n'avait pas d'importance ..

» Que tourne et re-tourne le moulin du temps [Pv Azurail]