Your battle...your hate...your pain [Päll & Elden]

Les combats embrasent les terres gelées...faisant fondre les glaces, maculant la neige de rouge, assombrissant le blanc nacré de l'île de la Tortue...sur les remparts de la cité des glaces des nuées de corbeaux de Darkness affrontent les légions elfiques du Millénium de Cristal...

De l'intérieur, la bataille est une tempête de confusion et de panique...les traits argentés et enflammés tirés pars les archers de tout types filent vers vous et vous sifflent aux oreilles, si près qu'il vous est impossible de ne pas tressahir, croyant votre vie s'achever sous une pluie de flèches et de carraux, le tout accouplé au tumulte de cries de haine, de peur et d'agonie dont l'écho sinistre vous glace d'effrois, et que meurent ceux avec qui vous vous êtes entraîné, avec qui vous avez partagé vos repas, avec qui vous avez ri et plaisanté. Vu de l'intérieur, le combat est un mélange de terreur, de désespoir et de la certitude écoeurante que le monde entier essaie de vous tuer...

Par-delà les vestiges en ruines des villages détruits à deux kilomètres de l'horreur, les habitants de l'île regardent et écoutent, abasourdis, terrifier, les éclairs lumineux des flèches enflamées, les hurlements de ceux qui se battent. Tout le monde sait que la bataille se présente mal. Tout le monde sait que, chaque jour, un nombre sans cesse croissant de civiles sont tuées ou fait prisonniers, que la grande armé du Millénium de Cristal est sans cesse repoussé...

Mais là c'est vraiment pire que tout, le pays frappé au coeur...les océan traversés...et maintenant le grand Fort Elfique...le dernier rempart de la liberté...attaqué...? Comment est-ce possible...? C'est un cauchemar et personne n'arrive à se réveiller, parcequ'ils savent que ce qu'ils contemplent en direct, là sous leurs yeux, c'est la mort de la lumière.

Beaucoup fondent en larmes...d'autres s'empressent d'apporter un peu de réconfort à leur mari, à leur femme, à leurs compagnons, au fruit de leur chair et de leur sang. Mais étrangement, ils ne sont que quelques-uns de la jeune génération à ressentir un besoin de réconfort. au contraire, c'est eux qui consolent leurs aînés...et d'un bout à l'autre de la région le message est le même...

"Ne vous en faites pas, tout ira bien...

...Anakiel et Delyndil vont arriver..."

Ils disent cela comme si leurs noms seuls pouvaient accomplir des miracles...Anakiel et Delyndil. Depuis presque trois ans leurs noms retentissent comme un seul et même mot. Ils sont partout...
En chantant leurs exploits, bardes en ont faits les plus célèbres héros du Yin & Yang. La jeunesse tout entière connaît leurs noms, sait tout d'eux, suit leurs prouesses comme s'il s'agissait de sportifs de haut niveau et non de guerriers menant un combat désespéré pour sauver la liberté. Même les adultes sont conquis...d'un bout à l'autre de YaY, il n'est pas rare de voir un parent exaspéré demander à un gamin qui fait l'intéressant...

"Alors !! Pour qui tu te prend, Anakiel ou Delyndil ?"

Delyndil préfert les discours aux combats, mais quand il faut se battre, rares sont ceux qui lui arrivent à la cheville...Anakiel, lui, est un champion d'audace, son énergie, sa vaillance et sa chance stupéfiante complète parfaitement l'équilibre de la force tranquille de Delyndil. Ensemble, ils forment le marteau-pilon qui va écraser la puissance noir de Darkness...

La jeunesse qui observe les combats vers le palais des Glaces Éternelles le sait bien...le jour où Anakiel et Delyndil viendront, ces vils adeptes de l'obscurité regretteront de ne pas être restés au lit...

Mais les adultes savent à à quoi s'en tenir, évidement, Ce sont des adultes, ils savent que ce sont les bardes, le roi, les gens haut placé qui créent les héros, et que, dans la vue réelle, Delyndil et Anakiel ne sont qu'un Elfe et un Réprouvé...les adultes savent que les héros légendaires ne sont que des légendes et jamais des héros...et ces adultes là, leurs enfants ne peuvent pas les réconforter, Le Fort des Glaces Eternelles va s'effondrer...aucun Homme ne pourra survivre à ce raz-de-marrée. Aucun être vivant d'ailleurs...pas même Anakiel et Delyndil. Et c'est ainsi que les adultes regardent la bataille avec des cendres à la place du coeur...Des cendre parce qu'ils ne peuvent pas voir deux anges...l'un doré, l'autre argenté dans l'espace réelle...deux anges filer au combat, défoncer la masse de corbeaux sombre jusqu'aux portent de la cité pour s'opposer avec violence aux force de l'axe...aux démons de Darkness...

Deux soldats...deux héros...deux pas un de plus. Mais deux, ça suffit...ça suffit parce que les adultes se trompent, et que leurs enfants ont raison...c'est peut être le crépuscule des héros, mais l'histoire a gardé le meilleur pour la fin.

La lumière a gagné...l'obscurité est encore une fois bouté dans son horribls fosse noir...son trou puant...et au milieu des vivats, deux noms raisonnent dans l'éternel...Anakiel et Delyndil...

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Ses paupières de nacre s'ouvrent lentement sur le bleu arctique de ses prunelles bleutées...
La tente était plongé dans l'obscurité, mais le silence n'était entravé que par l'inactivité evanescente de ses propres troupes démoniques. Morion le ténébreux fit glisser une main d'albâtre sur l'or clairsemé de traits d'ébène de sa chevelure effarouché...chassant l'une de ses nombreuse mèches rebelles qui cascadait sur son minois glacé...saupoudré d'une paire de cernes veineuse au pourpre nuageux...
Avec une lenteur saccadée, le seigneur sombre coule un regard distrait sur la belle succube enlacé dans les draps de sa couche...nu sous le satin noirs de la couverture, ses courbes sensuelle semblaient iréelles et sulfureuses...sa chevelure couleur aile de corbeaux était répandu sur l'oreiller rembourré de plumes d'Ange...sa beauté était indéniable...

...mais elle n'égaliserait jamais celle de Callisto. Elle n'était qu'une simple échappé emplie de raffinement qui lui avait permis de se souvenirs des quelque nuits passé avec son aimée il y avait des années de cela. Au cours d'une vie qui ne lui appartenait plus...
Une vie qu'avait jadis mené Anakiel Echtelion.

L'esprit encore embrumé par les souvenirs d'Anakiel, Morion se leva de sa couche...
En tenue d'Adam, le beau Bellerophon déchu marcha au milieu de la vaste tente pour se saisir de la fine tunique couleur encre de chine soigneusement plié sur un fauteuil de cuire lustré. Repliant ses ailes de Réprouvé, le révolté fit glisser le tissu sur le volume raffiné de chacune de ses courbes délicieusement sensuelles. Doucement, il replia le pan de la tente pour s'enfoncer dans la nuit éteinte...celle qui enveloppait les montagnes et le petit camps de soldats.

Plusieurs garde se levèrent mais le beau ténébreux les chassa avec une négligence détaché.

Morion : "Qu'on ne me dérange sous aucun prétexte..."

Disparaissant sous la cimes des pin, le guerrier farouche laissa vagabonder chaque parcelles de son esprit aux mélancolies du passé. Ressassant sans cesse les images propices de toute cette haine...cette souffrance qu'il portait sur ses épaules.

*Anakiel & Delyndil..................................................Delyndil & Anakiel*

...non, Morion ne parviendra pas à trouver le sommeil cette nuit-là.

L'orage éclata. Il était violent, se montrant dans toute sa haine; ravageant tout sur son passage d'une manière chaotique. Avec sa pluie tranchante, il abattait les pauvres fous encore dehors à cette heure-ci, les obligeants à se réfugier sous n'importe qu'elle carré ayant un semblant de toit, et de son vent perfide il vous glaçait les sangs et giflait vos joues avec force au point de ne plus rien sentir à ce niveau là et pour finir il y avait le bruit assourdissant du tonnerre qui s'étendait sur la vallée. Mais au milieu de ce temps chaotique, régnait une voix qui surpassait tout cela. Une voix des plus déchirantes dans le crépitement des flammes infernales. Celle d'un bébé en pleure dut à la trop grande chaleur qui l'entourait et cela l'incommoder, mais plus que tout l'éloignement de la présence si chère de sa mère. Mais la mort le guettait. Rien ne pouvait traverser le mur de feu qui entourait la maison, rien ne pouvait l'arrêter même pas cette pluie battante. Et sa mère ce voyait contrainte à assister au rôti de sa fille âgée à peine d'une semaine. Elle criait se débattait avec tout ce qu'elle trouvait, pleurait et priait Dieu pour la sauver... Le lendemain on retrouvait un petit corps putride carbonisé.

Des sanglots. Elle se réveilla dans ses sanglots. Depuis peu elle faisait ce cauchemar, revivant un épisode dont elle ne pouvait être consciente d'avoir vécu. Mais cela était si prenant, si saisissant qu'elle pensait en faire partie, d'une manière ou d'une autre. Serait-elle l'orage éclatant et balayant tout de colère sur son passage ? Cette mère aimante essayant de sauvé à tout prix son enfant, ou bien l'enfant périssant sans échappatoire ? Tout cela envahissait son coeur d'une immense mélancolie et, celui-ci se brisait en morceau alors que c'est tout juste l'instant où ses paupières s'ouvrent. Un réveil des plus difficile qui ne lui donnait plus aucune envie de rêver... Même d'un trône en or.
C'est dans ses nuits là que Päll s'envolait dans le ciel et prenait une direction au hasard observant la nuit, parfois illuminé d'une belle lune ou couverte d'opulents nuages noirs,ou bien encore pluvieuse. Elle l'observait, elle et ses multitudes ; car sous la nuit tout prend vie. Des plus belles créatures fantastiques aux scrupuleux vampires maudits... Elle se plaisait aussi à se faire peur avec parfois le vent qui jouait à faire bruissait les buissons, alors elle s'imaginait que d'une minute à l'autre elle allait à se faire attaquer mais ne se retourner qu'à la dernière minute, histoire d'avoir un bon coup d'adrénaline dans le sang. Mais dans la plupart des cas elle laissait s'échapper l'essence de son âme dans des rêveries ou des pensées profondes concernant son avenir, son devenir, son passé et son présent.
Aujourd'hui, ou plutôt cette nuit, elle se rendait sur l'une des hauteurs de Cassilmena, s'installant le plus confortablement possible en tailleurs, et, comme le vent ne semblait pas clément, elle replia sur elle-même ses ailes sombres sur elle-même, se "fabriquant" un par-vent. Cette fois-là ses réflexions étaient porté sur son rêve qui se révélait que depuis sa déchéance. Elle se demandait légitiment si ce n'était pas un autre "cadeau" surpris livrer avec son bannissement des cieux. Et il était légitime, sûrement, qu'elle la reçoive. Tué un être pur....
C'est alors qu'elle vit passé sous la demi-lune une ombre elle aussi volante. Un ange comme elle surement ?

[Je laisse comme çà sachant qu'il y a forcément une autre personne qui y répond ]

* Terre, droit devant ! Pas trop tôt. Ca fait déjà combien de temps que je suis en chute libre ? Une éternité ! Ma pauvre Elden, tu n'en as pas encore fini ... encore une mission qui va durer plus longtemps que prévue. Bah, le temps que j'arrive là-bas, peut-être que tout sera réglé et comme ça ... plus vite je serais rentrée et plus vite je pourrai casser la gueule à cet archange de malheur ! *

Oui, oui ... "casser la gueule". Elle et l'autorité, c'est un amour dirons-nous passionnel qui la pousserait à aller jusqu'au meurtre. Celui-là, si elle le retrouve à son retour, il va passer un mauvais quart d'heure. Elden n'était pas de très bonne humeur aujourd'hui et il y avait de quoi ... à peine de retour à la "maison", au ciel en somme, et déjà qu'on la renvoyait comme une mal-propre, comme une vieille chaussette dont on ne veut pas voir ni sentir l'odeur, en bas, dans le monde des humains. Quel monde ! Comme si elle ne le connaissait pas encore assez bien. Avant d’être un ange, la jeune femme avait vécu dans le monde terrestre, dans le monde des humains. Elle aurait bien aimé continuer sa vie, mais on (ou plutôt Dieu ou qui que ce soit) en avait décidé autrement. Morte à quinze ans, vous y croyez vous ? Ce ne fut qu’un concours malheureux de circonstances qui ont fait qu’elle s’est pris un sabot en plein visage (plus précisément au niveau de la tempe), et elle était donc morte sur le coups.
Bref.
Peut-être pour être revenu trop tôt, on l'avait de nouveau condamné, car oui pour elle c'était une condamnation, une punition que de la renvoyer dans ce bas monde. Pour sûr, celle-ci n'en démordrait pas. Une haine irréversible pour Dieu et tous ces sujets. Qu'ils aillent au Diable, tous autant qu'ils sont. Pour sûr, ces paroles soient disantes saintes ... lui, là à l'archange, il pouvait aller se les mettre dans son beau petit postérieur ! Ces dernières paroles, elles résonnaient durement, comme un roc. Elle s'était pris une grosse baffe, littéralement. Elle l'avait bien senti passé celle-là ...
//
(E)- Ah ! C'est vous ... D'un ton qui se voulait désinvolte.
(A)- Effectivement. Tu as changé, mais tu restes la même, Elden. Qu'as-tu appris là-bas ?
Poussant un soupir, et étirant ces ailes, cette dernière lui répondit du tac au tac.
(E)- Qu'il n'est pas bon de se frotter aux forces du mal ...
L' archange, hochant alors de la tête, finit par lâcher dans un murmure.
(A)- Ta nouvelle terre est Cassilmena. Tu devras rester aussi longtemps que je jugerai nécessaire, le temps que tu comprennes ce pourquoi tu es là-bas. Mais ta mission reste la même ...
//
C ' est cela oui ... la prochaine mission pour Elden : en faire voir de toutes les couleurs à ce cher archange dès son retour. Mais d’un autre côté, c’est vrai que cette dernière n’a jamais rien compris … à la mission des anges, à Dieu (elle n’y croit pas plus que ça, allez savoir pourquoi, son esprit rebelle peut-être ?) et tout un tas d’autres questions. En tout cas, elle n’était pas encore prête, pas encore, voilà pourquoi l’archange s’était permis de la renvoyer aussi vite.

Soupirant, cette dernière aperçut enfin le sol. Enfin. Son impatience était à son paroxysme. Et pendant qu'elle était en train de tombé du ciel, celle-ci laissa ses pensées s'entrechoquer dans sa boite crânienne et se prépara à ouvrir ses ailes et tomber quelque part ... enfin, sur Terre, tout du moins c'est ce qu'on lui a dit. Entre ce qu'on dit et ce qu'est la réalité. Une fois, elle devait atterrir dans une île, et bien elle est tombée à quelques mètres de là, plus exactement dans l'eau. Bref. C'est une autre histoire.
Donc ... pendant que l'ange tentait de faire le vide dans son esprit, elle sentait le vent lui claquer dans le dos, tout le corps et ses cheveux lui fouettaient le visage. Ses longs cheveux ténébreux s'emmêlaient, allant de droite à gauche et lui cachant la vision. Elle n'était plus très loin à présent. C'était pour bientôt. Alors, préparant son atterrissage, la jeune femme commença alors à ouvrir lentement ses ailes, jusqu'à les déplier totalement juste au bon moment car voilà que le sol se rapproche à toute vitesse. Battant une fois, puis deux fois des ailes, cette dernière parvint à se propulser un peu en l'air et à atterrir en douceur au sol. Cela provoqua un petit vent qui secoua les feuilles des arbres environnant.

Ses cheveux retombèrent alors sur ses épaules, parfaitement coiffés. L' ange secoua un moment ses ailes, quelques plumes voltèrent un moment, puis les replia dans son dos. Sa vision s'adapta petit à petit et Elden s’aperçut alors … qu’il faisait vachement noir. Tiens, il n’était pas censé faire jour comme le lui avait l’autre ange, là-haut ? Pitoyable, une mesquinerie très basse, vraiment il n’avait que ça à faire lui aussi … emmerder les gens. Comme elle vous l’a déjà dit, les anges et elle, ça le fait pas. Rien qu’à voir leur «humour», y a de quoi déchanter rapidement et péter un câble rapidement aussi.
Elden grogna un instant. Il faisait nuit, et elle se trouvait dans une espèce de forêt de pins, mais à en croire le sol, celle-ci devait plutôt se trouver quelque part ... dans les montagnes. Et ben voyons ! Manquait plus que ça. Qu'est-ce qu'elle irait faire en montagne, hein ? Peut-être qu'une brebis se serait perdue et que sa mission était de la retrouver, ou bien quelqu'un avait besoin de son âme. Ah, pourquoi les humains sont-ils si ... si vulnérables ? sot ? arrogant ? et toutes sortes d'autres qualificatifs très gentils sur eux. En tout cas, ce n'était pas pour aujourd'hui qu'elle ferait quelque chose. Comme si en pleine soirée, et surtout dans ce soin paumé, elle pourrait faire quoique ce soit. Du délire. Du vent, ouai. Alors là, s'il y avait ne serait-ce qu'un microscopique animal à aider, il allait devoir attendre demain matin.

L' Ange, portant un regard assez dégouté autour d'elle, murmura alors :

- Cassilmena, hein ?

L'obscurité était insondable, triste murmure d'une félicité perdue, elle enveloppait le bel avatar d'un Appolon perdu avec une douceur infinie...
...le bleu iridescent de ses iris arctiques braqué sur un point immateriel, Morion était perdu dans l'imencité glaciale de l'épine dorsale du monde...ce lieux de solitude où le restes des légions de Darkness avaient finit par se retrancher...inexistant aux yeux des autres, attendant leur heure avec la patience venimeuse d'un cobra...
Sa tunique ouverte sur les courbes délicieusement androgynes de son torse glacé, le Révolté ignorait la morsure du froid...tout comme il ignorait la caresse des branches qui, parfois, en venait à effleurer le blond de paille de sa chevelure effilé, répartie en bataille autour de son doux minois taillé en lame de couteau...nul expression ne se lisait sur la subtilité de ses traits, mis à part un détachement profond et une hostilité dangereuse ancré dans le bleu de son regard...une hostilité qui ne faisait qu'accentuer la délicatesse trompeuse exprimée par ses airs de sauvageon...

...car Morion le Réprouvé était une personne agressive et mélancolique...autant capable de fondre en larme sous le coup de la colère que de rester aussi déstabilisant qu'une flamme devant le battement d'aile régulier d'un papillion de nuit.

Mais ce soir, Morion le prince de la nuit n'était rien de tout cela...ce soir...ce soir il était cette âme en peine qui fuyait les fantômes et leur rude détailles...en éventail de tout ce que la vie lui avait apporté de plus triste...et cette vie ne lui appartenait plus. Cette vie était celle d'Anakiel Echtelion, celui qui avait été jadis un héros de l'ancienne guerre...celle qui avait ravagé Cassilmena quinze ans plus tôt, à l'époque où ce monde portait encore le nom de Yin & Yang...enfant de lumière il avait été recueillie par les Elfes et avait suivit l'entrainement de Delyndil...le prince des forêt...et l'amant le plus sensuelle de la déesse Gaïa, mère de tous les Elfes...

Delyndil...

...celui qui, pendant des années avait été comme un père pour lui...pour finalement devenir l'une des nombreuse raison qui le fera plus tard basculer vers l'obscurité...

Morion plissa ses paupières en amande...

...parfois...parfois il se surprenait à se perdre dans ce jeu douloureux qui lui rappellait ses erreurs d'antant...celui des souvenirs. À quoi bon se rapeller...? Cette vie ne lui appartenait plus. Anakiel était mort comme tant d'autre...il était finalement mort parce que toute son existence avait été fondé sur la souffrance, la perte et la colère...en arborant jadis ce nom, il avait tant perdu...tout jeune déjà, il songeait à l'époque où Zacknafein, son propre père l'avait chassé du monde céleste lorsque la vérité sur ses origines d'Hybride avaient éclatée, de ce fait, il avait été abandonné par Callisto, sa bien aimé et avait sombré dans l'enfer de la solitude...pendant presque cinq années il avait erré à travers les terres du Yin et du Yang à la recherche de sa propre raison de vivre...observant les conflit qui maculaient de sang le monde autour de lui. Insensible à la guerre mené par Darkness...l'ennemi de tous les peuple. Jusqu'à ce que Delyndil le trouve...

...parvenant à déceller le potentiel du jeune Réprouvé. Celui qui allait le mener au pouvoir, ce fardeau qu'il détestait tant. Parce que le pouvoir était empoisonné...il détruit tout ce que vous avez de plus chers et vous coupe des autres à cause de vos propre attributions....des responsabilités trop lourdes pour le jeune adulte qu'il était...et qui finalement n'avait pu le mener qu'à sa propre perte le jour de cette bataille...une bataille qu'il n'oublierait jamais...parce que c'était là qu'Anakiel avait été tué, fauché par la lame d'un vieux fantôme du passé...

Callisto...

...celle qu'il avait tant aimé et qu'il aimerait toujours. Elle l'avait finalement oublié...et elle le haïssait.

*La contagion...il n'y a que cela pour exprimer les mensonges des Anges.*

Après son départ qui sait ce qui avait pu se raconter à son sujet...
Et la vérité avait enfin éclaté. Car le dragon qu'il avait toujours crains...cette petite voix qu'il avait au fond de lui, et qu'il refusait d'entendre étaient venu lui glacer le coin de l'oreille, lorsque le murmure de son propre subconscient était venu lui souffler alors qu'il gisait seul...agonisant dans la mort...

"Tout meurt Anakiel...tout meurt.............................il n'y a que la solitude."

Glissant sa douce main de nacre sur l'or en fusion de sa chevelure scintillante...le ténébreux sorti de sa transe immatériel lorsque le claquement régulier d'un battement d'aile finit par éveiller la violence de ses instincts...ceux de la haine et de la méfiance qu'il gardait toujours au fond de lui. Sombre ironie, il n'avait pas emporter ses cimeterres avec lui et pourtant...pourtant...

...un imperceptible sourire vint ourler le coin de ses lèvres pales. Cela ne faisait rien. Il était Morion...il ne pouvait pas mourir et il ne craignait pas la peur...

...oui.

...cela ne faisait rien.

Silencieux, le Seigneur Noir se rapprocha du bruit...ne prenant pas la peine de dissimuler sa présence...à quoi bon...sans doute devait-t-il s'agir d'un assassin envoyé par le Millenium de Cristal...un de ses nombreux agents doubles qui rejoindrait la longue liste que Morion avait envoyé dans l'autre monde à chaque fois qu'on avait tenté de s'en prendre à lui...

Morion : "..."

...ses bottes foulant à peine la poussière, le guerrier se rapprocha inlassablement de "l'entité". Se dressant de toute sa hauteur au milieu de la noirceurs des bois...son ombre se propageait sous la cime des pins avec une grâce oppressante...

et c'est alors que...

Elle ne s'était pas trompée. Il y avait bien un ange qui rôdait dans le coin, et pas des plus appréciable. Oui les anges célestes lui semblait abhorrables par leur perfection dite sublime et le bien être qu'ils, sois-disant, administraient à la population. Rien de plus exécrable que cela pour une ange déchue. Hors, situation comique, il semblerait que celui-ci ne l'ai pas remarquer et s'avance aveuglement jusqu'à elle. Mais pour excuse, il est vrai aussi que malgré la lune présente, la vision était atténuée par la nuit qui était particulièrement noire, il fallait du temps, beaucoup de temps pour s'habituer à cet "éclairage" et découvrir le paysage qu'il entourait. Bien qu'elle trouvait toujours l'ange bien stupide. Et pour Päll cette adaptation était déjà fait, pour l'ange atterrissant à côté d'elle, surement pas. Comment l'évitez, ne pas la voir à ce point ? D'une façon cela lui plaisait, elle pourrait toujours s'amuser de la situation...
Repliant ses ailes délicatement, se levant aussi doucement et silencieusement qu'elle le pouvait, elle avança à pas feutré tout en pensant qu'à midi le repas serait bien garnit aujourd'hui... . Rien à voir avec un quelconque plan d'une psychopathe en herbe. Seulement le temps et les actes rend fou, et cela n'échapper pas à la demoiselle qui semblait aujourd'hui vouloir perdre son sérieux et son calme si caractérisés chez elle. Elle s'y perdait.. Désormais placé à une distance assez proche de l'ange, qui semblait par le ton de sa voix ainsi que ses gestuelles, agacée, elle chuchota près d'elle, lui susurrant d'un souffle chaud :

"Alors, il semblerait que l'on soit perdu ... ?"

S'attendant à un retournement précipité causé par la surprise elle prépara l'un des plus beaux sourire qu'elle puisse faire en matière de folie ou de sadisme.. ou bien encore mieux pour vous servir, le mélange des deux.
Elle était décidée cette nuit qu'elle lâcherait sa seconde nature sur tout ce qui bouge, non seulement pour avoir était dérangée pendant ses instants de réflexions si solennels mais aussi parce qu'une irrémissible envie de faire du tort à tout ce qui est blanc comme neige. Une vengeance pour tout les piafs se prenant pour des sauveurs, là haut. Même si cela laissait à supposer qu'il y aurait de quoi ensanglanté la montagne ce soir. Du moins son bras si fière de porté une si belle épée forgé dans les cieux lui-même mais n'aspirant qu'à une chose, la mort et les blessures, le démangeait agréablement pour pensée qu'une montagne pourpre serait un chef-d'œuvre. En faite, tout bonnement, elle était entrain de perdre tout contrôle d'elle-même. La simple vu d'un ange était fatal. L'adrénaline montait déjà en elle et une tension se baladait dans tout son corps. Assoiffée elle était, et rassasier elle le serait quand elle aurait terminer sa chasse aux "sorcières" de son être.

Mais rien, jamais rien, ne se passe comme prévue, du moins dans cette lune. Une autre ombre, une autre personne, autre paire d'elle se retrouva elle aussi sur ce petit bout de montagne. Elle dégageait plus d'allure, plus de carrure et ne semblait pas totalement immaculée. La tension rebaissa, la folie se calma ou se fit plus discrète.

C'est alors qu'elle retourna sur l'endroit où elle laissait vagabonder son esprit et tonna d'un air magistral :

"Hé bien ! Moi qui pensait trouvée une solitude apaisante dans ses montagnes je me retrouve avec deux autres piafs sur le dos... ." et elle se garda pour elle-même "La montagne, une solitude ? Tu parles.."

La soirée s'annonçait plus longue que prévu.

Elden n'avait pas pris la peine de se cacher, elle n'avait pas pris la peine de cacher son aura, elle n'avait pas pris la peine de surveiller les coins alentours, elle n'avait pas pris la peine de faire le moins de bruit possible. Dans un endroit comme la montagne, qui viendrait, un soir d'automne, troublé cet endroit paisible, coupé du monde ? A part les quelques aigles ayant les nids dans les environs, elle ne voyait vraiment pas qui. Qui aurait été assez fou ? (sans compter elle bien sûr, mais d'un côté ce n'était pas sa faute si elle avait atterri ici ... les flux, ce n'est pas son domaine). En fin de compte ... il aurait peut-être été préférable d'être prudente, mais on dit tous ça après coups n'est-ce pas ? Qui peut prévoir l'imprévu ? Personne, bien évidemment, à moins d'être un visionnaire ou de posséder une boule de cristal (ce qui n'était pas son cas).
Celle-ci ne fut pas surprise, aucun étonnement ne se lisait sur son visage, un vague haussement des sourcils. A quoi bon sursauter de peur ? A quoi bon montrer sa peur ? A quoi bon, puisque ce n'était pas dans l'attitude, ce n'était pas dans l'habitude ni dans le caractère de la jeune ange de paraître cruche et de montrer ses sentiments ou émotions. Elle était, et elle restera à jamais maître de ces mouvements, de ces pensées, de son corps, d'elle-même en somme. Quelqu'un d'impassible, et de sereine. A ne pas confondre avec la confiance qui, elle, peut mener au désastre et à la mort. Car à force de s'y croire, on ne voit même pas dans quel pétrin on s'est fourré et que déjà on git par terre, mort.

Alors, non, elle ne commettra pas les mêmes erreurs que tous les autres.

En tout cas, cette dernière sentit dans un premier temps une première aura, derrière elle. Une aura démoniaque. Une aura des ténèbres, mais une aura débutante. Sûrement, que l'inconnue devait avoir la même puissance qu'elle, celui du niveau primaire. Toutes deux étaient donc, à son avis, de même puissance. Mais il y avait quelque chose ... de perturbant. Elle ressentait une aura de folie meurtrière. Envie de meurtre ? Probable. Elden soupira un instant, tous pareils, tous fous. Ils ne pensent vraiment qu'à ça. Quand on dit que ce sont les créatures du diable ... s'en est presque décevant, à croire qu'ils sont tous fait sur le même modèle. Dès qu'ils voient un ange ou tout autre être pure, ils grognent et montrent leurs crocs. Ce ne sont que des petits toutous à la recherche de sensations fortes. Ils sont si amusant à regarder, et à la fois si pitoyable.
La jeune femme sentit alors le souffle chaud de l'être démoniaque sur sa nuque.

" Alors, il semblerait que l'on soit perdu ... ? "

Que d'ardeur. Que d'impatience dans cette voix. Était-ce donc tout ce don elle était capable ? Une entrée en matière asses médiocre. Elle aurait préféré quelque chose de plus tranchant, de plus spectaculaire ... suicidaire, Elden ? Non, simplement elle aime quand ça en jette un max et là il fallait dire que ce n'était pas vraiment formidable comme début de spectacle. En même temps ... elle le savait, il ne faut pas en demander trop tout de suite, et l'impatience est un vilain défaut, qui disait qu'il n'y avait pas une autre personne dans le coin, prêt à assouvir le désir de l'ange à être époustouflé ?
Pour le moment, celle-ci se contenta de tourner lentement la tête et de regarder d'un œil impassible la démone qui lui faisait face. Un air ... un air de rien sur son visage. Ses yeux d'un noir ébène profond ne trahissaient rien de sa personne, ni de ses pensées. Ils la fixaient simplement, de haut en bas, s'arrêtant un instant sur quelques détails vestimentaires pour remonter au niveau de la tête, sondant alors le personnage qui se tenait en face d'elle. Intérieurement, ce n'était pas ce qu'on pourrait dire d'affolement. Une seule question : que lui voulait-elle ? la même chose que tant d'autres ? sa mort ... ? Pas très original.

Clignant des yeux, la jeune femme resta dans la même position qu'auparavant, laissant le vent répondre à sa place. Et puis, elle sentit alors l'autre aura. Il y en avait une deuxième. La situation devenait de plus en plus amusante. Se serait-on donné rendez-vous ? Des retrouvailles avec de vieux ami(e)s, comme c'est charmant n'est-ce pas ? Mais, d'un autre côté ... la situation devenait dangereuse. Une personne, mais là deux personnes dans les montagnes, peu probables que cela soit une coïncidence. Était-ce encore la foutu volonté de Dieu ? Était-ce lui qui avait fait exprès de les réunir en cette si belle nuit ? Ce n'était plus si marrant que cela en fait. Il fallait dès à présent être sur ces gardes, qui sait une quatrième personne allait peut-être se rajouter à la petit pièce qui était en train de se jouer maintenant.
Comme elle le présentait, la nouvelle aura n'était pas comme celle de l'autre. Elle était d'une couleur beaucoup plus sombre et terrifiante. Un frisson parcourra alors l'échine de l' ange. Ce n'était pas vraiment bon signe, à son avis. Empruntant d'une telle aura, l'inconnu devait être certes fort et d'une puissance supérieur à celle d' Elden, mais il se dégageait quelque chose d'autre, quelque chose de bien plus ténébreux. Le mal. Oui, elle pouvait le sentir, le mal rongeait ce cœur emplit d'un désir de vengeance et d'amertume. Qui ? A qui appartenait cette aura de sauvagerie ? Pour le moment, l'inconnu ne s'était toujours pas montré. Elden ne le voyait toujours pas.

C'est alors que l'autre (Päll) s'écria :

" Hé bien ! Moi qui pensait trouvé une solitude apaisante dans les montagnes je me retrouve avec deux autres piafs sur le dos ... "

Le reste, l' ange ne l'entendit pas.
Elden soupira une nouvelle fois. Ce n'était pas ce qu'on appelle de la discrétion, vraiment pas. Et puis, le surnom de piaf n'était pas vraiment approprié. Bien qu'ayant la capacité de voler, elle n'avait nullement l'apparence d'un oiseau. Mais que leur apprenait-on en bas ?
D' une voix monotone, d'une voix qui se voulait neutre, cette dernière prit la parole, lâcha alors dans un souffle :

Tu aboies beaucoup dis donc, est-ce que tu mords aussi ?

Elden ne souciait guère de la réponse de la démone, elle était plus préoccupé par ce qui se tapissait dans l'ombre des arbres. Secouant un peu des ailes, celle-ci gardait un œil fixe sur la clairière, et un autre sur la démone, on ne sait jamais ... .