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| Merveilles de la nature et autres incidents chroniques | |
| | Auteur | Message |
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Aramazd ~ Jann ~
Nombre de messages : 30 Age : 32 Âme(s) soeur(s) : Tu m'touches, j'te bouffe. Camp : Celui qui a le plus de gâteaux sucrés *w* Date d'inscription : 02/11/2008
Feuille de personnage Pouvoirs: Réaliser trois voeux, se métamorphoser, contrôles de la terre et de l'esprit, donner vie aux choses inanimées~ Armes: sarbacane, keris (poignard) ~ Morceau de Cristal: /
| Sujet: Merveilles de la nature et autres incidents chroniques Dim 16 Nov - 16:48 | |
| [PV] [SCM] Il ne savait pas trop comment il s'étaient retrouvés là. Après l'épisode du geyser, durant lequel le génie n'avait pas beaucoup apprécié de se faire traiter de vieux chnoque ni de se faire fourrer dans une poche comme une vulgaire chaussette, Galwyn avait réussi à sortir de la crypte aux milles lieux. Maintes pérégrinations plus tard, sur une île sauvage et vierge de civilisation, le sorcier avait lâchement abandonné son fidèle serviteur. Débutèrent alors des recherches frénétiques mémorables, durant lesquelles chaque pierre fut retournée, chaque buisson éventré, et chaque brin d'herbe soigneusement examiné, jusqu'à ce qu'enfin arrivent les retrouvailles avec ce goujat qui lui servait de maître. Bien évidemment, on ne put pas dire qu'elles furent très joyeuses: Aramazd lui lança un regard plus noir que noir et alla bouder dans sa poche sans un mot ni autre forme de procès, occultant bien sûr l'immense soulagement qui l'avait inondé, tout en méditant sur ce qu'il allait lui faire subir en guise de vengeance. Quelques heures plus tard, par un moyen qui relevait sûrement des capacités magiques d'un des deux damoiseaux, ces derniers réussirent à franchir l'immensité océane qui leur barrait la route, et se retrouvèrent enfin sur les chemins du continent qu'était Cassilmena. Mais comme tout cela aurait été bien trop facile, quelque dieu sadique plaça devant eux un obstacle de taille... une chaîne de montagnes à l'air plutôt infranchissable. Pour l'instant, le génie s'en fichait, il se laissait tranquillement transporter sans lever le petit doigt en admirant le paysage. Seul le haut de son buste dépassait de la poche, et il s'était accoudé comme à un balcon, en promenant son regard émerveillé sur toutes la majesté de Mère Nature. Ce jour-là, il était de bonne humeur. Ses petites crises d'acrimonie n'avaient pas duré bien longtemps. Cela lui avait juste manqué de ne pas pouvoir râler pendant des années, il y avait beaucoup à rattraper! Cependant, son lunatisme aidant, il savourait le goût de la liberté en emplissant ses petits poumons du bon air frais de la montagne. Il ne savait pas grand chose des intentions de sa monture, mais après tout, tant qu'il le transportait vers une grande ville, il n'y avait pas lieu de se plaindre. De temps à autre, Az regardait son patronchounet, et se disait que vu d'en dessous, il était aussi bien fait que vu de face. Il se posait toutes sortes de questions, notamment pour sa capuche et tous les bijoux qui ornaient ses mains... il avait cru comprendre que son passé à peine abordé était encore un sujet sensible et douloureux. Comme quoi chacun avait son lot de misères en ce monde... L'ancêtre eut un soupir inaudible, avant de se remettre à contempler tantôt les vallons fleuris, tantôt le doux visage de Galwyn. Il y avait quelque chose d'étrange qui faisait qu'il avait du mal à s'en détacher. Il songeait qu'il n'avait vu nulle part ailleurs beauté si fascinante, avant de se reprendre et de se traiter de crétin. Bien sûr, il y avait des tas de beaux gosses qui parsemaient le pays, et cent fois plus séduisants que ce sale type. Ah, peut-être que c'étaient toutes ces années d'enfermement qui commençaient à lui peser, notamment à une certaine chose située au sud de son bas-ventre... il en vint même à envisager l'éventualité d'une poupée gonflable, avant de se fustiger mentalement. Foutu corps. Le jeune homme posa son menton sur ses bras repliés d'un air rêveur, et détourna ses mirettes pour se replonger dans le paysage. C'est alors qu'il aperçut un nouvel ennui, innocent en apparence, duquel s'approchait Gal à grand pas. C'était une large rivière dont le glouglou parvenait déjà à ses oreilles. Il commença sérieusement à s'y intéresser lorsqu'il vit que son maître n'avait pas l'intention de la contourner, et qu'il n'y avait pas la moindre trace de pont visible. -Hé, Patron, on va devoir traverser? Ses propos étaient teintés d'une certaine appréhension. Il passa une jambe par dessus la poche du vêtement de Gal, et sauta dans le vide, avant de reprendre sa taille habituelle. Il s'approcha alors du bord de l'eau: sa largeur lui sembla incommensurable, sans parler de la profondeur. C'était un fleuve. Une mer. Un océan! Il regarda son master d'un air inquiet. Lui qui avait été presque aimable toute la matinée sans râler une seule fois sentit sa bonne humeur sur le point de vaciller et de se casser la figure. | |
| | | Galwyn Vahagan ~ Sorcier ~
Nombre de messages : 20 Age : 32 Âme(s) soeur(s) : sa fierté ? Camp : chez les neutreux Date d'inscription : 02/11/2008
Feuille de personnage Pouvoirs: Contrôle de la magie noire, Brouillard, Traîtrise, Pyrokinésie, Télékinésie Armes: Morceau de Cristal:
| Sujet: Re: Merveilles de la nature et autres incidents chroniques Dim 30 Nov - 17:28 | |
| Ce fut après être sortis de la crypte aux mille lieux que nos deux aventuriers aux caractères bougons, parvinrent dans une île à la végétation luxuriante et à la population humaine quasiment invisible. Alors qu’Az avait dû faire une multitude de rencontres inopportunes dans cet univers où il avait perdu tous ses repères, Galwyn en revanche, avait fait la connaissance d’une de ses consœurs avec qui une aventure s’était positivement dénouée. Après quoi, ayant traversé la majeure partie d’une forêt abondante, il retrouva son génie, misérablement perdu avec ses yeux de merlans frits. Sans plus de cérémonie, ce dernier s’était dissimulé dans sa poche habituelle où il avait élu domicile, restant ainsi plus proche de Gal que ne l’avait été toute autre personne de l’entourage du sorcier. Ainsi, près de sa hanche, le mage noir pouvait sentir une boule de chaleur remuer de temps à autre, frénétiquement, probablement plongée dans de sombres élucubrations sur une possible vengeance visant à lui porter atteinte. Soupirant longuement, l’homme à la capuche et aux yeux nébuleux dut user de quelques ruses pour traverser l’océan qui les conduisit sur une autre parcelle de terre, beaucoup plus vaste. Et comme par enchantement, ils se retrouvèrent au beau milieu de reliefs pour le moins impressionnants, et qui ne furent pas pour enchanter Galwyn. En effet, toutes ces roches étaient un excellent moyen pour se perdre. Elles se ressemblaient toutes, tout simplement, et ce ne fut qu’en progressant dans son long périple qu’il put faire face à un paysage enchanté. Des vallées fleuries, multicolores et entrecoupées de petits chemins de terre, furent méticuleusement suivies parcourues par le solitaire. Les bras ballants et ses maigres bagages pesant tout de même un peu, il ralentit la cadence pour admirer la splendeur des environs. Les nuages se laissaient pousser par le souffle de Zéphyr, dans cette voûte céleste où des morceaux bleutés apparaissaient derrière des cotons ambulants. L’astre d’or, quant à lui, était encore voilé et ne se décidait pas à montrer le bout de son nez.
Galwyn, accompagné d’un allié bien silencieux pour le coup, n’eut droit à aucun caprice du génie. Il semblerait que son humeur était bonne, et que l’atmosphère campagnarde qui régnait autour d’eux l’apaisait inéluctablement. Le sorcier éprouva une sensation identique, détendu et dénué d’une quelconque colère. Cependant, son visage était toujours aussi froid, et il ne remarqua pas les regards furtifs que posait Az sur lui, alternant entre son nouveau maître et la beauté de la campagne environnante. Tout allait pour le mieux, jusqu’à ce qu’un premier obstacle ralentisse leur parcours parmi les nombreuses vallées qui constituaient les présents reliefs. Les montagnes qui les encerclaient formaient des chaînes rocheuses et intimidantes, qui ceinturaient les étendues d’herbes et de fleurs de diverses espèces. Pas un oiseau à l’environ, et aucun gibier qu’ils auraient pu chasser pour obtenir quelque chose de bon à manger. Pour l’heure, se trouvait devant eux un cours d’eau aussi large qu’un fleuve et dont les mouvements tumultueux semblaient intimider le génie qui, s’extirpant de la poche du sorcier, reprit sa forme normale. Il s’approcha avec hésitation des clapotis et d’un air soucieux, demanda si Gal comptait réellement les faire traverser, en employant le terme « patron » pour le désigner.
« Bien sûr que nous devons traverser, sinon, comment pourrons-nous poursuivre notre voyage ? Le cours d’eau s’étend jusqu’à des kilomètres à la ronde. Il s’avère impossible de pouvoir le contourner, à moins d’y passer des heures, mais nous serions retardés. »
Le rôdeur établit un premier contact avec l’eau en la goûtant, la laissant pénétrer dans sa paume pour se délecter de sa fraîcheur et de sa pureté. Puis, il sortit une gourde à moitié vide de son sac en bandoulière, et la remplit à ras bord pour ne pas en manquer en cas d’extrême urgence. Il fallait profiter de toutes les opportunités pour s’approvisionner, à commencer par vérifier si il n’y avait pas des sources naturelles autour d’eux, qui pourraient leur fournir les denrées alimentaires nécessaires à leur survie. Enfin, pour Az qui était un génie ce n’était peut-être pas un véritable problème, mais le sorcier était soucieux de se débrouiller seul sans l’aide d’une quelconque magie. D’autant plus qu’il devait lui rester un ou deux vœux à exiger de son compagnon, alors hors de question de les gaspiller pour des choses aussi futiles. Il avait le sens de l’effort lui, pas comme ces feignants qui s’empresseraient de quémander des souhaits absolument insignifiants.
Consciencieusement et méthodiquement, il rangea sa gourde bien remplie dans son sac puis, réajustant ce dernier qui enlaçait ses frêles épaules, se remit debout et entreprit de traverser une bonne fois pour toute le fleuve. Au début, il prévit de le faire à la nage mais il remarqua un peu plus loin que des rochers pointaient hors de l’eau, et légèrement écartés, formaient pourtant un petit chemin permettant d’atteindre l’autre rive. Il montra du doigt ce miracle de la nature qui rassurerait peut-être le génie, et sans perdre de temps, le sorcier passa sans une once de difficulté les dites petites plateformes rocheuses qui donnaient l’impression d’être dans un vieux jeu vidéo, où le but serait de ne pas se casser la figure. Doté d’un bon équilibre et peu soucieux de devoir y aller à la nage si rien ne se passait comme convenu, il ne se rendait pas compte que pouvoir faire ça, tenait peut-être de l’exploit pour Az dont il ne connaissait pas les craintes actuelles. Assez impatient et tapant du pieds droit, il attendit sagement que son allié daigne effectuer la traversée.
« Allez Az, viens ! Il suffit de ne pas se déconcentrer… »
Tantôt cette réplique pouvait paraître badine, tantôt elle était comme un conseil que Gal venait de glisser discrètement à son génie. Non pas qu’il avait senti la peur de son compagnon, ou autre phénomène venant de naître chez lui, mais il était désormais partagé entre l’envie de s’esclaffer devant l’hésitation de l’être génialesque, et celle de le booster un peu. Les minutes s’égrenaient, il n’y avait pas de temps à perdre, surtout lorsqu’il s’agissait de passer deux ou trois misérables cailloux. | |
| | | Aramazd ~ Jann ~
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| Sujet: Re: Merveilles de la nature et autres incidents chroniques Ven 5 Déc - 15:00 | |
| Bien sûr que nous devrons traverser. Mais c'est bien sûr! Elémentaire mon cher Watson! Oh, Gawd. Comme le montrait si bien le patron, il n'y avait pas d'autre moyen. Déconfit, le jeune homme à la tignasse ébouriffée reporta son attention sur cette marée infranchissable. Ca ne devait pas être un problème. Du moins pas un trop gros problème. Fais confiance à ton instinct, Az!
Inspire, expire. Il n'osa même pas tremper un doigt dans l'eau pour se désaltérer -de toute façon c'était bien mieux de boire à la gourde de Galwyn. Son appréhension se traduisit par un manque d'empressement à suivre ce dernier, qui l'amena dans une zone où plusieurs rochers effleuraient la surface de l'eau... en quelques bonds agiles le sorcier fut de l'autre côté, abandonnant sur la rive un pauvre génie qui se tordait les mains sans trop savoir que faire. Il n'avait pas eu le temps de le retenir, de se glisser dans sa poche, ou même de s'aggriper à lui... et c'était trop tard. A présent, à moins qu'il arrive à le convaincre de le refaire traverser pour revenir le chercher -ce que sa fierté ne lui permettait pas- il devrait se débrouiller seul.
Dieu que c'était grand. Et profond. Et mouillé. Et peut-être qu'il y avaient des tas de poissons carnivores qui attendaient la moindre occasion pour le déchiqueter. Et peut-être que c'était empoisonné, et qu'il mourrait dissous dans d'atroces souffrances. Et peut-être que des pieux acérés n'attendaient que sa chute pour lui transpercer le corps. Et peut-être que... tandis que son regard violet effaré se noyait déjà dans l'onde, l'encouragement de son sorcier chéri parvint à le tirer de ses élucubrations.
Quelques hésitations et dilemmes intérieurs plus tard, il finit par prendre le parti de se lancer. Vous me direz, ça n'est pas bien compliqué de traverser une rivière. Mais pour quelqu'un qui n'a jamais vu de véritable de rivère de sa vie -dans le désert, ça ne court pas les rues- cela semblait proche d'un travail herculéen bien au dessus de ses maigres forces. Le jeune homme souffla un bon coup, ferma les yeux, et posa son pied sur le premier rocher.
Tadaaam tadaaam. Il rouvrit un oeil, et constata avec soulagement qu'il ne semblait pas (encore) mort. Il avança courageusement l'autre jambe restée sur la berge, et la posa sur le deuxième rocher. Victoire! Après ces cinquante centimètres remarquables, ne restaient plus que dix mètres!
Quelque chose lui souffla que fermer les yeux n'était pas la meilleure chose à faire, aussi, tout tremblant, après un effort surhumain, réussit-il à avancer encore un peu. C'est alors que malencontreusement... ce qui devait arriver arriva. Le regard argentin du génie se posa sur les flots impétueux qui couraient partout autour de lui. Ses pensées pouvaient se résumer à une succession rapide de “Oh mon Dieu”. Tant d'eau. Tant et tant d'eau qui ne demandait qu'à l'engloutir, avec tant de choses non identifiées et sûrement mortelles à l'intérieur.
Sa confiance en lui durement acquise se dispersa plus vite que de la fumée au vent; et il jeta un regard plein de détresse à Galwyn qui signifiait quelque chose comme au-secours-viens-me-chercher-par-pitié-je-t'embêterai-plus-jamais-j'ai-peur-je-veux-pas-mourir-ici; et... son pied glissa.
Avec ce qui semblait être une lenteur exaspérante, le génie tenta de rétablir son équilibe... agita les bras... se pencha dangereusement sur le côté... et plouf. Le froid, partout, qui s'insinuait sous ses vêtements, la glace contre son corps habitué aux chaudes températures et à la poche de son compagnon le paralysait. Et puis, l'obscurité, il ne voyait plus rien, ou du moins tout flou, et les silhouettes sombres de ce qui devaient être des algues le laissaient imaginer n'importe quel monstre carnivore. La pression sur ses poumons... un constat effrayant lui vint à l'esprit: il ne respirait pas. Il ne pouvait pas respirer. Et une force l'entraînait vers le bas.
Non loin de se laisser submerger par la panique, il tenta de s'accrocher à la raison. Allons, nager, ça ne devait pas être si difficile. Il s'était toujours dit qu'il suffisait de remuer un peu les bras... seulement, là, il remuait les bras et les jambes dans tous les sens, empêtré dans son kimono, et il ne bougeait pas d'un poil. Il allait mourir là. Il allait finir les poumons remplis d'eau, écrasé sous des milliers de litres, et on retrouverait son squelette bouffi dans plusieurs siècles... ou peut-être qu'on ne le retrouverait pas... Ses poumons réclamaient avidement de l'air, et il ne put faire autrement que de céder à la panique la plus totale.
Les génies ne peuvent pas mourir, idiot! Aramazd agita vigoureusement ses membres sans trop savoir où était le haut, ni le bas, épuisant presque toutes ses forces, et parvint au bout d'un moment désespérément long à crever la surface de l'eau et à prendre une énorme respiration étranglée tout en avalant de l'eau. Le ciel, il voyait le ciel, des choses, mais cela allait trop vite... Il tentait de se maintenir à la surface, mais ses forces l'abandonnèrent. Peut-être valait-il mieux rester au fond un moment et remonter après avoir récupéré? Il sombra lentement, sa vue se brouillait... qu'est-ce qu'il faisait froid... il ne pouvait plus bouger. Il ne pouvait plus remonter. Un curieux détachement s'emparait de lui à présent... le peu d'oxygène qui lui restait s'échappa de ses lèvres pour remonter en petites bulles à la surface.
Az vit Délia, qui souriait. Cette petite, cette chère Délia. Et puis Galwyn, ce détestable patron auquel il avait eu le temps de s'attacher. Il revoyait ses faux airs impassibles et sa façon timide de montrer, quelquefois, un peu d'affection. Ses parents. Il tenta de tendre le bras pour les toucher, mais les images s'effacèrent. Il aurait voulu leur dire, à tous: “je vous aime”... qu'allait-il advenir à présent?
Il sentit le sable et les cailloux sous son dos. Et tout devint noir... | |
| | | Galwyn Vahagan ~ Sorcier ~
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| Sujet: Re: Merveilles de la nature et autres incidents chroniques Dim 7 Déc - 13:58 | |
| Pendant que le génie méditait durement sur comment traverser cette petite rivière pour le moins assez profonde, le sorcier quant à lui patientait sagement, ayant profité de cette attente pour déposer son sac sur le sol. Il était à deux doigts de s’asseoir, et d’attendre que ça se passe, mais si jamais Az avait besoin de son soutien, quoiqu’il advienne, il devait être prêt à agir. D’ailleurs, plus il l’observait, que ce soit les expressions de son visage ou la manière dont il se tordait les mains, plus il se demandait si il savait nager. Cette interrogation avait effleuré son esprit l’espace de quelques minutes, mais sachant qu’il avait à faire à un personnage assez puissant, il ne douta pas de lui. Il se demanda si il n’était pas en train de lui faire un caprice pour se reposer. Dans ce cas là, il n’avait qu’à lui demander, et ils profiteraient de cette interlude pour chercher à manger, et se déguster de la bonne viande grillée, au coin d’un feu de camp. Mais il n’en fut rien, aucun mot ne sortit de la bouche du prince oriental qui, apparemment, était sacrément contrarié. Galwyn n’osa pas le presser, envisageant le fait qu’il était effrayé par l’eau. A en juger l’air craintif qu’il portait au liquide qui s’écoulait gracieusement sous ses mirettes, il n’était pas rassuré. Et finalement il se jeta à l’eau, comme on dit, et avança un premier peton sur le premier rocher qu’il fut en mesure d’effleurer du bout des orteils. Sa voûte plantaire fusionna avec la pierre, et ce fut un deuxième pieds qui se détacha difficilement de la berge. Gal remarqua que son génie fermait brusquement les yeux pendant son avancée. Oui, il n’y avait plus aucun doute à avoir là-dessus, il était tout simplement tétanisé par la présence de l’eau qui, chez la robe noire, ne provoquait rien d’autre qu’une soif intenable. En parlant de ça, Galwyn profita de ce laps de temps pour goûter l’eau qu’il venait de récolter. Provenant d’une source, il s’en délecta, et constata sa pureté ainsi que sa fraîcheur. Après quoi, il rangea sa gourde dans son sac en bandoulière dont il s’était débarrassé, afin que son épaule ne soit pas endolorie par son poids. La silhouette du génie continua de progresser lorsqu’il se stoppa subitement durant son épreuve. Il fit une grossière erreur : celle de regarder en bas. Il perdit l’équilibre et agita les bras comme il le put. La lourdeur de ses vêtements, contribuant probablement à sa chute, il tomba dans les flots impétueux qui l’entraînèrent sous le regard sidéré du sorcier. Ce dernier ôta son manteau tandis que son compagnon ne daignait pas remonter à la surface. Quelques secondes plus tard, il ne restait rien d’autres que des bulles, signalant qu’Az était toujours en vie mais dans une mauvaise passe.
Digne d’un sauveteur d’Alerte à Malibu, Galwyn se jeta gracieusement dans l’eau, tête la première. Comment pouvait-on se noyer dans une rivière ? Enfin, rivière, façon de parler, puisque le sorcier aux yeux nébuleux constata son étonnante profondeur. Il s’agissait certainement d’une des nombreuses énigmes de ce monde inconnu, que personne n’avait jusqu’alors résolu. En attendant, des algues verdâtres obstruaient le champ de vision du jouvenceau, dont les pieds faillirent se retrouver coincés, enroulés par les végétaux aquatiques. Retenant sa respiration avec une aisance déconcertante, il fit une prouesse physique dont lui-même n’aurait jamais cru être capable, puisqu’il parvint à s’enfoncer dans les profondeurs abyssales de cet affluent peu ordinaire. Il poursuivit sa descente, lorsqu’il rencontra un morceau de tissu qui effleura lascivement sa joue, lui annonçant une présence. Encouragé par cette trouvaille, il s’agrippa à lui et le suivit, se faisant traîner jusqu’à une boule de chair qui commençait à se refroidir. Evidemment, un génie ne pouvait pas trépasser, mais ça ne l’empêchait pas de perdre connaissance apparemment, puisque l’enveloppe d’Aramazd était aussi inerte que du roc. Son accoutrement regorgeait d’eau, et alourdissait son poids à mesure qu’il s’éternisait dans les tréfonds du cours d’eau. Enlaçant consciencieusement sa taille, Galwyn mit toute sa force dans ses muscles, et le souleva courageusement. Son corps tout entier se contracta lors d’un tel effort, et la rapidité avec laquelle il nagea lui permit de rejoindre sans difficulté la lumière de l’extérieur. Les rayons de l’astre doré transperçaient élégamment l’eau, évoquant un univers dissimulé de tous.
Enfin, le sorcier put sortir la tête hors de l’eau, entraînant son collègue inconscient avec lui. Il ne tarda pas à rejoindre la berge, se hissant avec légèreté tout en portant Aramazd dont il enlaçait solidement la taille. Les pans de son haut venaient de s’écarter avec une certaine pudeur, dévoilant discrètement des parcelles de chair qui suffirent à faire rougir son sauveteur. S’efforçant d’ôter ses yeux curieux de ce corps gâté par la nature, il prit soudainement conscience de la gravité de la situation. Si jamais il venait à le perdre, il se retrouverait de nouveau seul. Même si il était persuadé de son immortalité, il s’attendait à ce qu’un jour la Faucheuse vienne s’emparer de son âme. Et peut-être que ce moment était arrivé ? Non ! Hors de question qu’on s’empare de sa vie aussi rapidement, même si il était chiant, casse-pieds et capricieux, il n’en restait pas moins un être dont le raffinement était incontestable. L’allongeant délicatement sur l’herbe humide, Galwyn le sermonna :
« Imbécile ! N’espère pas me quitter toi aussi ! Si tu n’es plus là, je n’aurai plus personne sur qui me défouler, et je t'en voudrai toute mon existence ! »
En disant cela, il secoua négativement la tête et entreprit de le ramener à la vie. Pour se faire, il n’y avait qu’une seule solution, surtout dans des cas comme celui-ci où la magie ne pouvait pas faire grand chose. Tout du moins, les capacités de Galwyn étaient inutiles puisqu’elles étaient conçues pour se défendre et attaquer. Aucun don de guérison ne pouvait l’aider dans cette besogne, alors, autant employer les grands moyens. Il ne voulait pas qu’Az le quitte à son tour, autrement, il finirait par croire qu’une malédiction reposait au-dessus de sa tête, et agissait comme bon lui semblait en s’emparant de toutes les personnes qu’il chérissait. Alors qu’il commençait à se prendre d’affection pour lui, voilà qu’un événement aussi stupide que celui-là l’éloignait de son être. La respiration haletante et le cœur au bord des lèvres, écœuré par les coups bas du destin, il fit une dernière tentative : de ses doigts longilignes, il pinça le nez fin, et écarta les lèvres du génie de quelques millimètres, puis se penchant au-dessus de son visage assoupi, il posa ses pétales de rose sur les siens. Dans l’espoir qu’il reprenne connaissance, il inspira sans excès et laissa un souffle d’air chaud s’échapper. Insufflant progressivement, il rompit son acte pour reprendre sa respiration, après quoi, il espéra que son initiative aurait les effets escomptés.
« Tu as tout intérêt à te réveiller, car je ne compte pas recommencer ! Allez, reviens ! Pourquoi mets-tu autant de temps ? Ne me laisse pas seul, ici, dans ce monde où je ne connais personne d'autre que toi ! Même si tu es un véritable chieur, je ne te permettrai pas de disparaître aussi facilement ! »
A ces mots, il souleva la boule de chair, et entoura les épaules de son allié à l’aide de ses bras. Il serra son corps trempé contre le sien, qui ne l’était pas moins. Il crut sentir un léger soubresaut, probablement le signe d’une renaissance. | |
| | | Aramazd ~ Jann ~
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| Sujet: Re: Merveilles de la nature et autres incidents chroniques Jeu 18 Déc - 22:00 | |
| Son esprit lui semblait plongé dans un abîme de coton dont ses faibles mouvements ne parvenaient à le dépêtrer. C'était tout noir, ou tout blanc, il ne savait pas vraiment. C'était juste comme une espèce de prison douce qui le contraignait à rester immobile. Des nuages, peut-être? Ah! Il avait atteri au Paradis! O joie, malgré ce qu'il avait toujours cru, sa dernière demeure n'était pas un lit de braises du fin fond de l'enfer, entre les Gremlins et Jack l'Eventreur. C'était bien calme, le jardin d'Eden... pourquoi n'y avait-il pas de petits anges à poil qui voletaient partout?
Il aurait pu être bien, là, mais une espèce de malaise dû à l'absence totale de gens autour de lui jetait la confusion dans ses pensées déjà brouillées. Et puis, tout à coup, quelque chose se fraya un passage, en lui, et sa poitrine se souleva un peu. Mince, c'était quoi, ça? Il y avait une sensation de chaleur, et la brume autour de lui commençait à s'estomper... sans vraiment qu'il s'en rende compte, ses poumons privés d'air depuis plusieurs minutes décidèrent brusquement qu'il était temps d'en réclamer, et il eut une inspiration. Faibles, certes. Mais suivie par d'autres. Le coton s'en allait tout doucement, pour laisser place à un noir incertain. Mince, le Paradis c'était fini, c'aurait été trop beau... Et puis des couleurs. Du bleu, quelque chose de sombre. Encore bien trop flou pour pouvoir distinguer quoi que ce soit. Sa vision se précisait peu à peu. Le froid semblait pénétrer ses membres un à un... Il y avait une silhouette. Peu à peu, alors qu'il l'examinait avec toute l'innocence d'un génie qui vient au monde, il put enfin se dire qu'il avait trouvé un ange. Un ange qui le tenait contre lui.
Ce qu'il faisait froid... encore à moitié dans les vapes, Aramazd se laissait faire. Hm, il y avait quelque chose de tiède... une odeur particulière... et dans tout cela, quelque chose d'étrangement familier. Non, pas maman. Qui donc? Oh! Un regard d'eau et tant de muscles, ça ne pouvait être que...
-...patron?
Alors là, il y avait un problème. Galwyn était mort aussi? Le jeune homme plissa les yeux. Un peu mouillé, toujours aussi séduisant, mais absolument pas l'air mort. Et puis il était chaud... agréablement chaud... il tenta de se redresser pour appréhender un peu mieux la situation. Le ciel, l'herbe, les rochers, la montagne, et... la rivière. Il s'agrippa nerveusement au vêtement du sorcier, alors que des souvenirs désagréables lui revenaient à l'esprit. Bon, peut-être qu'il avait survécu, finalement. Soit il y avait eu un miracle, soit... le boss l'avait repêché.
-Je t'ai pris pour un ange. Je suis déçu.
Un sourire espiègle étira ses lèvres, démentant complètement ses paroles. Ah, ce cher patron, il avait bien cru l'avoir perdu. Dire qu'il n'aurait même pas eu l'occasion de l'embêter pendant toute sa vie... et, accessoirement, de s'occuper de son cas en privé... Mais Gal devrait attendre un peu, pour l'instant, il ne demandait qu'à se reposer au calme dans le petit nid douillet qu'il s'était aménagé au creux de sa poche. Un frisson lui parcourut l'échine.
-Il fait froid.
En passant sa main sur ses bijoux pour vérifier que tout était en place, Aramazd constata avec soulagement que le collier de Délia reposait sagement sur sa poitrine. Malheureusement quelques-uns de ses bracelets avaient dû finir au fond de l'eau... tant pis, il n'aurait été les chercher pour rien au monde. Il se rendit soudain compte que son kimono trempé moulait toute sa silhouette, et qu'il était devenu transparent, dessinant ses pectoraux, sa couleur rosée de ses tétons, ses abdominaux... n'en voulant pas voir plus, il gémit et enfouit son visage dans les plis tièdes du haut de Galwyn pour masquer ses joues écarlates. | |
| | | Galwyn Vahagan ~ Sorcier ~
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Feuille de personnage Pouvoirs: Contrôle de la magie noire, Brouillard, Traîtrise, Pyrokinésie, Télékinésie Armes: Morceau de Cristal:
| Sujet: Re: Merveilles de la nature et autres incidents chroniques Sam 27 Déc - 16:25 | |
| Si le corps de Galwyn était agréablement chaud, celui du génie était en revanche très froid. Une froideur qui ne laissa pas de marbre notre brun aux yeux bleus. Alors qu’il ne faisait pas attention aux détails qui préoccupaient l’esprit de son compagnon, il se mit à frictionner ses épaules tout en se concentrant sur les alentours. Son comportement justifiait sa gêne à l’égard d’Aramazd dont il avait surpris le corps finement musclé. Tant de pudeur qui, au final, recelait des secrets qu’il aurait tant aimé violer. Cependant, loin de lui l’idée d’importuner ce prince oriental, il se contenta de soigner son malaise tout en restant contre lui. Il attendit que ses maux disparaissent, que le malaise engendré par cet accident s’évapore, tout comme l’eau qui retourne auprès des nuages. Les tissus humides fusionnaient avec les parcelles de chair du sorcier, dont le tricot moulant permettait d’imaginer son anatomie. Toutefois, celle du génie était d’autant plus gracieuse, enveloppée dans un tissu doux et raffiné, tout comme sa personnalité à la fois facile et complexe à cerner. Cette peur de l’eau n’était peut-être qu’une futilité, mais en attendant, elle devait dissimuler bon nombres de secrets. Assez curieux, Galwyn aurait voulu lui demander la cause de cet effroi. Mais saisissant son tempérament à mesure qu’ils se connaissaient, il l’imagina parfaitement en train de s’offenser. Même si Az était particulièrement agaçant, il était aussi attachant. C’était la raison pour laquelle notre robe noire s’était empressée d’aller le sauver. Au moins, une chose était sûre, le maître appréciait son génie et ne voulait pas l’abandonner. Après avoir soumis ses trois souhaits, il se pouvait que Gal ne lui fausse pas compagnie aussi facilement. C’était trop appréciable d’être en sa compagnie, au fond. Il était chiant, il lançait des répliques acerbes à tout bout de champ, mais il était divertissant. Sa fragilité mêlée à sa force de caractère faisaient de lui un être fascinant. Il ne pouvait pas se permettre de l’abandonner de son vivant.
Maintenant que le génie reprenait ses esprits, le sorcier se força à croiser son regard. Il était dans le vague, et Aramazd eut tendance à se redresser un peu, pour constater qu’il n’était pas au Paradis. A moins que son désir d’atteindre le berceau des anges était aussi grand, il aurait vite fait de tomber de son nuage ! Malheureusement pour lui, il était encore captif de son enveloppe charnelle. Et puis, dans son cas, il n’était pas prêt de la quitter à cause de son immortalité. Quant à Galwyn, il aurait pu y rester si il n’avait pas réussi à le sauver. Dans l’histoire, celui qui avait pris le plus de risques c’était lui, mais loin de se douter que ça aurait pu lui coûter la vie, le sorcier prêta une oreille attentive aux paroles de son interlocuteur. De sa petite voix fébrile le prince l’interpella, à l’aide de ce titre avec lequel il le surnommait si souvent. « Patron ». C’est fou comme c’était attendrissant, surtout dans une situation comme celle-ci où il était en position de faiblesse. Inéluctablement, Galwyn aurait bien été tenté de l’embrasser mais…
* Bon sang à quoi je pense ? J’ai failli crever à cause de ce vermisseau ! Il a tout intérêt à m’appeler « patron » d’abord ! *
Ses pensées incohérentes disparurent, en même temps que les lèvres blêmes du génie s’entrouvrirent, pour émettre derechef quelques mots. Il l’avait pris pour un ange. Cette métaphore aurait pu enchanter Galwyn, mais la connotation liée au paradis ne lui plut pas du tout. Après la perte de son infante, il avait encore du mal à percevoir la mort comme une banalité, un simple passage de la terre Mortelle, au Paradis. Ce territoire si blanc, si pur, si immaculé où la majeure partie des âmes magnanimes avait su trouver refuge.
« Ne me parle pas d’anges, imbécile ! Tu es en vie, c’est ce qui compte. Ne me dis pas que tu es déçu d’être en vie ? Autrement, je te fais manger l'herbe des alentours par tous les orifices ! »
A ces mots, il rougit de ses paroles tendancieuses, qu’il aurait bien voulu ne pas dire. Maintenant, il lui fallait apprendre à tourner sa langue plusieurs fois dans sa bouche, avant de dire quoique ce soit ! Il était en train de prendre des risques, dans un moment de confusion et de remise en question, où il ne faisait pas bon de faire des allusions graveleuses. Le sorcier secoua furtivement la tête, désireux de sortir toutes ces visions ambivalentes de son esprit. De plus, elles n’avaient rien à faire ici, puisqu’il n’avait rien à se reprocher de ce côté là. La seule chose qu’il était essentiel de souligner, c’était qu’Aramazd était toujours en vie, et que leur périple éprouvant pouvait continuer.
« Tu peux te relever ? »
Aramazd répondit dans une plainte qu’il faisait froid. Ce n’était pas faux et des vêtements secs seraient les bienvenus. Lorsque le génie aperçut la proximité de l’affluent impétueux, il diminua encore la distance qui le séparait de son maître en se collant contre lui. Il camoufla son visage écarlate contre les tissus mouillés de Gal, qui fut davantage gêné par son initiative. Brusquement, complètement affolé à l’idée que le génie puisse débusquer les battement effrénés de son cœur, il le repoussa. Il fit mine d’être de mauvaise humeur, apparemment méprisant à l’égard des sangsues.
« Lâ…lâche-moi ! Ce n’est pas parce qu’il fait froid que tu dois te permettre de me coller ! Lâche-moi je te dis ! Il nous faut continuer, car la nuit va bientôt tomber ! Et puis pour la peine, pour mon prochain vœu, je souhaite que nous ayons tous les deux des vêtements secs ! »
Ce souhait partait d’une bonne intention, et impliquait que chacun soit contenté ! Si ils s’éternisaient ici avec des accoutrements trempés, ils risqueraient de tomber malade ! Et les guérisseurs ne se trouvaient pas à tous les coins de rue, car il fallait être habile pour user de cette magie. En attendant, Galwyn prétexta vivement que ses joues écarlates n’étaient que le fruit d’une de ces maladies, qu’il devait probablement couver. Après avoir repoussé le prince oriental, il demeurait toujours proche de lui, soucieux de le voir s’enténébrer dans un nouvel élan de panique. | |
| | | Aramazd ~ Jann ~
Nombre de messages : 30 Age : 32 Âme(s) soeur(s) : Tu m'touches, j'te bouffe. Camp : Celui qui a le plus de gâteaux sucrés *w* Date d'inscription : 02/11/2008
Feuille de personnage Pouvoirs: Réaliser trois voeux, se métamorphoser, contrôles de la terre et de l'esprit, donner vie aux choses inanimées~ Armes: sarbacane, keris (poignard) ~ Morceau de Cristal: /
| Sujet: Re: Merveilles de la nature et autres incidents chroniques Mar 30 Déc - 19:15 | |
| -Bien sûr que je suis content d'être en vie, poulpe anorexique toi-même!
Ce sorcier inexpérimenté savait apparemment mettre fin aux moments d'affection, si rares qu'ils soient. Ses esprits revenaient peu à peu au génie qui venait de se faire rembarrer. Il n'avait pas pensé que son attitude eut pu déplaire au patron, et cela lui laissa un arrière-goût amer dans le coeur. Très bien. Puisqu'il devait en être ainsi, puisqu'ils ne semblaient pas partager les mêmes aspirations, il ne l'approcherait plus. Et qu'il aille se faire voir.
Il se redressa maladroitement, sans répondre au sorcier autrement que par un regard désenchanté. Il allait probablement ruminer son cafard pendant plusieurs semaines, et la vie de son maître en allait devenir beaucoup moins joyeuse: la petite boule tiède qu'il avait habituellement dans la poche se transformerait en glaçon.
Et, comme il avait très envie de se venger sans en avoir l'air, il leva les bras: un puissant vent brûlant se leva, prit de l'amplitude et devint presque une tempête du désert, qui fonça sur le sorcier assis pour le malmener, le secouer, le soulever presque, jusqu'à ce que ses vêtements soient complètement secs et que sa coupe de cheveux fut remise à neuf. De son côté, Az se contenta de se métamorphoser pour changer de vêtements d'un simple claquement de doigts, et d'attendre d'un air morose que le sorcier ait fini son essorage pleine vitesse. Il portait à présent un sarouel beige et une petite tunique vert clair, que des broderies dorées paraient le long du col et des manches.
-C'est toi qui choisis le chemin, mais jamais, tu m'entends, jamais je ne repasserai par tout ce qui peut ressembler de près ou de loin à un cours d'eau!
Le ton était froid. Dire qu'il avait presque été de bonne humeur. A présent, il ne fallait pas s'attendre à grand-chose. Il examinait les alentours et plus particulièrement le paysage qui s'offrait à eux, et qu'ils devraient en théorie traverser pour poursuivre leur route. Hm, une montagne, cela allait s'avérer amusant. Il ne tarderait pas à retourner dans la poche de Galwyn, puisque cette mésaventure avait consumé presque toutes ses forces. Mais pour l'instant, il ne tenait pas à “coller” cet être désagréable.
Il faudrait bien qu'il apprenne à nager un jour... le jeune homme -ou presque- tremblait encore à l'idée de cet environnement hostile et mouillé. Ca, il ne risquait pas d'y remettre les pattes avant belle lurette. Et puis il se rendit compte que dans la panique, il avait complètement oublié ses pouvoirs magiques quelque peu endormis. Il aurait pu voler au dessus de la rivière, se construire un pont de terre ou même un gué, et au pire... se transformer en poisson! Ah! Quelle sottise! Il était temps qu'il se remette à utiliser tous ces artifices, que des années dans une prison de bois avaient plongé dans un état léthargique dans les tréfonds de sa conscience.
Aramazd, sans attendre son ex sorcier préféré, se mit en marche, tout en sachant qu'il ne tiendrait pas cinquante mètres. Chaque cailloux sous ses pas lui semblait une montagne infranchissable, chaque touffe d'herbe était une forêt impénétrable, mais il persévérait. Il finit par trébucher, se rétablir de justesse, puis s'asseoir au bord du chemin d'un air maussade, qui voulait dire qu'il resterait là jusqu'à ce qu'il lui arrive quelque chose, et plus implicitement, qu'il attendait qu'un certain patron lui ouvre de lui-même la chaleur de son manteau. | |
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