Rencontre impromptue [Pv]

Invité

Une silhouette fine et gracieuse venait d’entrer dans les jardins de la ville. Une silhouette féminine se faufilant discrètement dans la première allée gravillonné qui se trouvait devant elle. Elle avançait d’un pas lent, léger et doux comme du velours, les cailloux eux même auraient pu l’avouer si la parole leur avait été donnée. Ses cheveux brun descendaient sur ses épaules en bouclant légèrement et commençaient à frémir sous la fine brise qui glissait des arbres depuis peu. Jusque là elle ressemblait à une quelconque jeune femme de ces terres car il fallait l’avouer dans cette contrée les femmes ne pouvaient rivaliser sur la beauté car aucune d’elle n’arrivait à la cheville d’une autre. Ce qui rendait Ashura plus différente ou du moins singulière lui venait de sa mère, cette garou sauvage et puissante qu’elle ne connaissait guère. Elle avait un regard tranchant, prenant, peut-être même enivrant, un regard bleu d’un bleu si profond que l’océan lui-même pouvait avoir honte de sa couleur. Mais tout cela elle n’en avait pas vraiment conscience du haut de ses 15 ans, enfin 15ans en le disant vite, elle n’était née que depuis deux ans et ne connaissait pas grand-chose à la vie. Mais elle possède un corps de femme, on pourrait peut-être même dire une femme mature car fille de garou son âge ne pouvait se compter en années humaines et les deux années qui venaient de s’écouler ne représentaient pas grand-chose.

Notre damoiselle venait donc de pénétrer dans le parc de la ville. Elle arpentait les allées de long en large découvrant à chaque instant de nouvelles couleurs, enfin du moins pour ce qu’il en restait. Elle rêvassait devant chaque massif s’imaginant ce qu’il avait pu être avant l’ère Darkness, cette entité dont on lui avait tant parlé et dont on l’avait tant protégée. Dès qu’elle posait son regard quelque part elle ne pouvait s’empêcher de parler à voix basse jusqu’à ce qu’elle finisse par parler un peu plus fort que les fois précédente :

"Tiens c’est quoi ça ?"

Elle s’accroupi au bord d’une allée juste en face d’une belle orchidée sauver par on ne savait qu’elle enchantement. La métamorphe souffla doucement avant de tendre sa main ver les parterres, vers cette si belle fleur certainement tout juste éclose. Mais ses doigts bifurquèrent un peu plus loin, en direction du sol vers un petit objet brillant. Elle le saisit prestement et le ramena vers elle pour le nettoyer. Le tournant et retournant dans tout les sens elle finit par enlever toute la terre qui s’était accumulée dessus pour faire apparaitre la véritable forme de la petite chose. C’était une jolie pièce en argent percée en son centre. Mais comme bien souvent sa maladresse lui joua des tours et la jolie pièce glissa de ses mains pour tomber sur la bordure en brique de l’allée et bien sûr avec sa chance elle tomba sur la tranche et s’en alla rouler un peu plus loin.

"Pffffffff c'est toujours comme ça..."

Misère de misère... Pourquoi chaque fois que j'arrive en ville, il faut qu'il m'arrive quelque chose? Je pensais que maintenant que les terres étaient pétées, je continuerai de errer jusqu'à la fin de mes jours avec l'esprit torturé par une ombre du passé et en évitant tout problème. Pas très chouette comme optique pour toute une vie mais après tout... J'avais vraiment perdu une partie de moi. Et là, je franchis le porte, qui je vois? Le marchand "pile-face" comme je l'appele. Toujours le même avec son air faché et pouf, le voilà en train de me poursuivre dans les rues pour une X raison qui m'est inconnue. Au moins, j'oubliais mes soucis... Car chaque jour qui passais, je continuais dans cette dépression... Finalement, ce jour là, un rayon de soleil vint illuminer l'ombre dans laquelle je me trouvais, un rayon auquel je ne m'attendais absolument pas.

_______________

Kane filait à travers les rues, toujours aussi agile. Il avait la forme familière d'une panthère noire. Derrière lui, au loin, un homme un peu grassouillet lui courait après en l'insultant comme c'était pas permis.

*Quel vulgaire personnage. Bon, va te faire voir mon pote...*

L'éclair noir vira au blanc, et bientôt une colombe s'envola bien haut et bien loin de l'individu qui s'arrêta, essouflé, le visage rouge tomate, mécontent de n'avoir réussi à attraper le méthamorphe. Le jeune homme s'était envolé bien haut pour profiter du vent dans ses ailes blanches. Il ne se posa qu'après avoir volé un quart d'heure, histoire de s'aérer l'esprit. Car ces temps si, le méthamorphe ne faisait qu'être de mauvaise humeur, ne prenant plaisir à rien, même pas à manger. Sa pièce, il ne l'utilisait même plus pour un quelconque pile ou face. On ne voyait qu'un type sombre qui marchait dans la rue en regardant droit devant lui et en ne s'écartant pas pour éviter les gens.
En tout cas, se faire courir après lui avait rappelé des souvenirs heureux. Combien de fois ne s'était-il fait coursé pour une telle et telle raison? C'était bien amusant à l'époque. C'est avec cette pensée que Kane se posa près des jardins. Tiens les jardins... Il y avait fait une course avec Kalexa et c'était là qu'ils s'étaient quittés la première fois.

*Pourquoi pas après tout?*

Ses pieds l'y conduirent donc. Ce jour là, Kane n'avait qu'un t-shirt et un pantalon noir, ainsi que toute l'attiraille bracelet-collier, etc... Ses cheveux avaient toujours cette sauvage rebellité qui empéchait de les coiffer correctement. Quand aux muscles, il en avait gagné encore un peu et c'était pas plus mal.
Lorsqu'il entra enfin dans les jardins, son regard se posa sur la végétation décédée et qui tentait de revivre, lentement, à son rythme. Toute la verdure s'était envolée en laissant des couleurs ternes. Quelques fois, on pouvait apercevoir des teintes de couleur différentes, avec une fleur solitaire qui repoussait, ou un bourgeon à un arbre sans feuille. Kane s'approcha d'un arbre mort et soupira. Sa main se posa sur le tronc et il ferma les yeux. Il comprenait parfaitement. La nature avait beaucoup souffert et maintenant elle devait se remettre de ses blessures et elle avait besoin d'aide. Un petit sourire étira les lèvres du méthamorphe et une lumière verte apparue à l'endroit ou sa main était posée. Cette lumière se répendit sur l'arbre et au bout d'un moment, de petits bourgeons étaient nés un peu partout.

*Maintenant à toi de renaître... Il faut de la patience et du courage comme pour tout... Bonne chance.*

Kane avança un peu plus dans le jardin et soudain, il entendit le son d'une pièce qui roulait. Par réflexe, il regarda à son poignet. La sienne était toujours là ce qui signifiait que quelqu'un était là. Sans regarder où il allait, il réussit à glisser en marchant sur une pièce et tomba lourdement sur son arrière train. Le jeune homme ne comprit pas trop ce qui se passait et se releva, le regard cherchant d'où pouvait bien venir la pièce. Lorsque ses yeux tombèrent sur Ashura, ils s'ouvrirent encore plus grand. Il avança bizarrement et finit par tomber à nouveau, tel un abruti.

"Gné?"

Cette jeune femme, ses yeux, il les connaissait, et son visage... Un air familier. Le jeune homme en avait vraiment marre de rien comprendre à ce qui se passait, et il se releva pour la troisième fois, la pièce dans la main. Il s'approcha lentement de la personne qu'il avait en face de lui et lui tendit la pièce en la regardant bizarre.

"Tenez, jcrois que..."

Bah tiens! C'étaient les mêmes motifs que la sienne. Pour la dixième fois, il regarda à son poignet pour bien confirmer qu'il avait toujours le petit rond. Le jeune homme resta la bouche entrouverte, avec un air vide d'intelligence. Le méthamorphe dût se reprendre rapidement, il avait déjà eu l'air assez bête comme ça depuis quelques minutes.

"Cette pièce... à toi... Ddd'où tu... viens?"

Kane était en proie à l'émotion la plus intense. L'ombre de sa garoue bien aimée se trouvait en face d'elle. D'un côté elle lui ressemblait, même de l'autre, ce n'était pas elle, c'était sur. Elle avait un il ne savait quoi de... naïveté... Un petit air de famille avec lui également. Le méthamorphe ne pensait pas qu'il avait en face de lui sa propre fille qu'il n'avait pu voir pendant deux ans.

Invité

Sans savoir pourquoi Ashura s’était mise à la poursuite de cette vulgaire pièce, elle avait bien eu envie de courir après mais la vitesse de cette dernière commençait déjà à décroitre, puis venant faire deux grand cercle sur le sol elle tomba doucement sur la face dans un tintement inhabituel. A peine eu-t-elle le temps de voir l’écu tomber au sol qu’un homme surgit de nulle part, un homme qui comme elle jouissait d’un manque de chance inouï. Il n’eu pas même fait un pas qu’il glissa de manière spectaculaire sur le petit bout de fer qui trainait depuis peu au beau milieu de cette allée. D’abord saisit par la scène, la jeune fille resta bouche bée regardant bêtement l’homme qui venait de se retrouver les 4 fers en l’air. Puis devant une telle scène elle ne pu s’empêcher de décocher un fin sourire, un de ces sourires lumineux et plein de vie que Kane connaissait si bien.

Très vite remise de la surprise déboulée de nulle part, la métamorphe s’avança vers son aîné. Celui-ci la dévisageait très ostensiblement. Mais bizarrement cela ne lui fit rien du moins cela ne la questionna en rien comme si quelque chose lui soufflait de ne pas s’en soucier de faire comme si de rien n’était. Curieuse la fille Sana ne pu s’empêcher de poser son regard pétillant dans celui de l’inconnu du jardin public, celui qui se tenait là, enfin qui se trouvait là à ses pieds encore un peu emberlificoter dans ses pensées. Il avait l’air sympathique, peut-être un peu rêveur mais il y avait quelque chose dans son attitude qui la chiffonnait mais elle était incapable de dire quoi.

Gentiment celui-ci lui tendait le bien qu’elle venait de faire tomber par mégarde. Elle pu d’ailleurs observer chez lui un tic étrange, celui de regarder son poigné toutes les 30 secondes. Il avait là un pendentif enfin un bracelet au bout duquel était accroché une jolie petite pièce similaire à celle qu’elle venait de trouver quelques mètres plus loin. L’homme se mit alors a bégayer quelques mots qu’elle tenta de déchiffrer.

*Pièce Toi d’oùùù viens *

« Heuuuu…. Merci »

Commença-t-elle timidement tout en réfléchissant a ce qu’elle allait dire par la suite.

« Oui cette pièce est bien à moi. D’où je viens ? Heu ben du bout du chemin là bas près de l’orchidée. »

Etonnée par la question Ashura réfléchit 30 secondes de plus et se trouvant bête reprit aussitôt :

« A heu pardon. De la montagne mais pourquoi donc ? »

Réfléchissant encore elle fit un rapprochement bégayement, surprise, tic, pièce totalement hors sujet et continua :

« Mais cette pièce viens de là bas, de l’orchidée. Je viens tout juste de la dénicher »

Elle fut bien tenter de montrer l’orchidée au bout du chemin mais elle ne pu détacher son regard de celui du métamorphe encore assis. Celui-ci la fixait toujours, et une étincelle commençait à briller au fond de ses yeux comme si il avait vu quelque chose d’incroyable, d’innimaginable. Réalisant alors son impolitesse et sa stupidité en matière de relations avec autrui elle offrit son bras au jeune homme pour l’aider à se relever. Mais bien sûr comme toujours il fallait que quelque chose de bizarre lui arrive. De toute manière il lui arrivait toujours quelque chose. Son bras venait de s’allonger d’1.50 mètre la mettant encore dans l’embarra. Elle se concentra sur son bras et se rapprochant de Kane elle finit :

« Oups, excusez moi en plus de mon impolitesse et de mon manque de tact mes pouvoirs m’échape » Elle continua en murmurant « comme bien souvent »

Kane avait toujours son air ahuri en tendant la pièce à la demoiselle. Ah elle vient du bout du chemin? Mais ce n'était pas tellement cette réponse qu'il attendait. Ashura se rattrapa d'ailleurs en disant qu'elle venait des montagnes. Si c'était sa fille, elle viendrait également de la montagne! Simple coïncidence ou pas? Le méthamorphe ne pouvait être sûr de rien après tout et il se voyait mal demander à une inconnue "Au fait, juste comme ça, tu serais pas ma fille?". Tout ce qu'il trouva à dire fut:

"Ah ok, cool."

Un petit silence génant se fit. Le type bizarre ne quittait pas des yeux la fille, et elle non plus ne le quittait pas des yeux. C'est elle qui brisa d'ailleurs le silence en lui tendant la main. Kane s'apprêtait à l'attraper lorsqu'elle tomba mollement à côté de lui. Un phénomène bien étrange à ses yeux. Première solution, c'était un monstre qui pouvait se transformer, deuxième solution, une personne qui ne maîtrisait pas trop ses pouvoirs, et c'était bien le cas. Alors qu'elle s'excusait, le méthamorphe éclata d'un rire franc et continua un bon moment au point de s'étouffer. Cela faisait bien longtemps qu'il n'avait pas ri autant et ça lui avait manqué.

"Désolé, désolé! Mais... c'était tellement..."

Il voulait dire "ça me ressemble tellement" mais cela n'aurait fait qu'accentuer son hypothèse sur le fait que sa fille était devant lui. Comment pourrait-il connaître l'identité de cette jeune fille ainsi que le lien de parenté qui pourrait exister entre eux? Pas la moindre idée... Kane sourit simplement et se leva en s'époussetant le derrière puis fit face à Ashura.

"Aucune raison d'être génée! Ce n'est pas grave... Tenez, la pièce."

La possession retourna enfin dans la main de sa propriétaire. Kane sentit un petit picotement à son poignet et regarda pour voir la sienne se mettre à briller bizarrement. En jetant un oeil à Ashura, il pouvait voir que la sienne aussi s'était mise à briller pour une raison inconnue des deux méthamorphes. Le jeune homme posa son petit rond sur la paume de sa main et sentit une légère chaleur agréable, douce, protectrice... Des fleurs naquirent sous leurs pieds alors que la chaleur s'intensifiait. Les pouvoirs de Kane étaient utilisés sans qu'il n'ait un quelconque contrôle. Et pourquoi des fleurs d'abord? Il murmura un nom pour lui-même, mais la demoiselle l'entendit probablement.

"Ashura..."

C'était comme ça qu'ils avaient nommé leur fille. C'était un joli nom après tout. Les deux amants avaient dû s'en séparer pour la protéger du danger des terres et en espérant que lorsqu'ils reviendraient la chercher, elle pourra vivre dans un monde paisible sans les violence de la guerre. Le porte-bonheur de Kane arrêta bientôt de briller. Il resta debout sans un mot. Son regard était vide, comme si son esprit s'était détaché de son enveloppe charnelle pendant un petit instant. Seule sa bouche continuait à remuer, il posa alors une question qui n'était destinée à personne. Mais puisqu'Ashura était la seule présente, Kane s'adressait probablement à elle.

"Qui es-tu?"

Après lui avoir demandé d'où elle venait, maintenant il voulait savoir qui elle était. Deux questions sur elle alors qu'ils venaient à peine de se rencontrer.

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Et voila encore une fois c’est pouvoirs lui jouaient des tours comme toujours en faite. Ils étaient la seule chose qu’elle avait du mal a contrôler. En ce qui concernait les combats uniquement corporel sans aucune utilisation de la magie elle s’en sortait comme une pro, à condition que ses pouvoirs la laisse en paix le temps du combat ce qui depuis quelque temps était devenu fort difficile à croire que les pouvoirs apparaissaient en grandissant.

Ashura était donc là au milieu d’une allée des jardins de la ville avec des bras de 2 mètres de long et une apparence de mollusque… Charmant comme tableau, cela l’effrayait elle-même cette élasticité soudaine de ses membres supérieurs. Elle se demanda d’ailleurs si elle pouvait faire ça avec l’ensemble de son corps. A peine l’idée fût-elle effleurée que le corps de la demoiselle s’allongea de tous les côtés :

« AAAAA, au secours … »

En quelques centièmes de secondes la métamorphe s’était transformer en une masse étrange étiré sur 3mètres de long et 2 mètres de large et redevenue la svelte et belle jeune femme qu’elle était. L’inconnu de la pièce se mit à rire aux éclats, et la pigmentation de ses joues laissa penser un instant qu’il allait s’étouffer. C’était la première fois que quelqu’un riait d’un tel exploit, si tenté que cela en soit un. Habituellement les gens reste bouche bée n’osant plus bougé, plus parler et bien souvent elle ne les revoit jamais.

« O ce serait plutôt à moi de m’excuser vous n’auriez jamais du être spectateur d’une telle maladresse. »

Mais apparemment cela ne le gênait pas, il lui rendit communément sa pièce sans un mot, seul un sourire se dessinait sur son visage hâlé. Elle l’observait encore lorsqu’un picotement étrange la gêna au creux de sa main. Un picotement qui se faisait brûlant, mais doux en même temps. C’est alors que quelques gouttes d’eau apparurent recouvrant la pièce. A la vu de ce liquide sortit de nulle part elle referma sa main brusquement et tenta de la secouer pour faire s’évanouir ce mauvais tour de passe-passe. Mais cela n’était rien comparé à ce qui se produisit. Là sous ses pieds la nature se mit à renaitre, des brindilles jonchaient le sol sur un cercle d’un mètre, quelques fleurs venaient d’éclore … La colère commençait à monter en elle et s’apprêtait à exploser lorsque le souffle lui fut coupé par cet homme surprenant, il venait de prononcer un mot, enfin un nom et pas n’importe lequel, le sien. Celui qu’elle avait reçu à sa naissance, une des rares chose qu’elle tenait de ses parents. Elle resta coïte jsute quelques centièmes de secondes :

« Pp ….pardon »

Elle n’avait pas rêvé il l’avit bien appelé par son nom et si sa mémoire ne défaillait pas du moins pas autant que ses pouvoirs elle ne lui avait pas encore dit son nom…

« Comment le savez-vous ? Je veux dire mon nom, qui vous l’a dit ? »

Interloquée les bras lui en tombèrent, sans pour autant se déformer, ni prendre une taille surnaturel.

« Qui suis-je ? Vous avez l’air d’en savoir plus que moi. Je ne sais rien de moi, enfin pas grand-chose. Je ne sais même pas d’où je sors mon tatouage à tête de loup.»

Kane ne comprenait rien et au lieu de l'agacer, ça cultivait sa curiosité. Cette hypothèse, l'hypothèse qu'elle soit sa fille, était-elle réellement possible. Ce pourrait-il que ce soit juste une coïncidence que son enfant ait le même nom que cette fille, presque femme? En tout cas, elle semblait être tout aussi troublée que lui à cause des paroles qui étaient sorties de sa bouche sans qu'il n'y réfléchisse. Ses bras étaient d'ailleurs tombés par terre, mais Kane n'y faisait pas attention. Ses yeux ne se détachaient pas de ceux d'Ashura, comme si il cherchait à lire en elle comme dans un livre ouvert. Non, ce regard insistant, était plein d'interrogation.

"Ashura... C'est le nom de ma fille..."

C'est quoi ct'histoire? Maintenant, elle avait un tatouage en forme de tête de loup? Kane décida de tenter le coup. Il ne serait pas satisfait tant qu'il n'aurait pas tiré d'Ashura tout ce qu'elle semblait savoir.

"Dis-moi... Connais-tu un maître... Un vieux type qui habite dans les montagnes? Et si jamais tu le connais... Serait-il possible qu'il t'ait élevé?"

Si il se trompait sur toute la ligne, le méthamorphe aurait l'air particulièrement abruti comme à son habitude. Ses lèvres n'arrivaient pas à se tordre en un sourire malicieux, ou quoique soit d'autre. Elles étaient sèches, tout autant que sa gorge. Ashura... était sa fille, avant même qu'elle ne réponde, il connaissait déjà la fin des choses. Son instinct ne le tromperait pas pour cette fois. Le jeune père ne savait pas quoi faire, une scène de rencontre particulièrement bizarre. Kane se résigna soudain et dit en se tournant:

"Oh et puis non, oublie ce que jt'ai demandé, je me fais vieux et je raconte n'importe quoi..."

Il avait vingt ans et se prétendait vieux? N'importe quoi... Les évènements ne lui laissaient pas le temps de souffler et il ne savait plus vraiment où il en était.

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Ashura restait là planté devant lui. Si elle avait bien mesuré la signification de tout ce qu’il venait de lui raconter, alors cet homme n’était autre que son père. Devant cette possibilité la métamorphe resta de marbre, le visage figé par l’émotion. De nombreuses images se succédaient dans son esprit, elle qui n’osait espérer revoir ses parents, voila qu’un homme prétendait être son père. Il connaissait tant de détails tant de petites choses sur sa vie insignifiante. Personne ne connaissait rien d’elle en ces terres, elle n’existait pour personne, ne connaissait personne. Elle-même ne connaissait rien de son histoire, de son passé, de ses origines et là sortit de nul part cet homme semblant connaître son histoire toute son histoire, mieux encore prétendant être un acteur principale. Et elle devait tout effacer comme si il n’avait rien dit ? Alors qu’elle avait peut-être enfin trouvé quelqu’un qui pouvait l’aider. Il n’en était certainement pas question elle avait envie que le père de son imagination prenne vie, qu’il ne soit plus imagination mais de chair et d’os. Elle ne voulait pas le laisser repartir sans savoir :

« Si quelqu’un est vieux, c’est bien mon maître. Il ma élevé ces deux dernières années, il ma enseigner les arts du combat. Mais dernièrement des évènements étranges se produisent comme avec mes bras et ce vieil homme m’a dit qu’il était temps pour moi de trouver un nouveau maître qui m’aiderait à comprendre… »

Que voulait-elle en dévoilant tout ceci ? Simplement attiser la curiosité de ce père, relancer la conversation pour faire plus ample connaissance. Elle ne savais même pas comment il s’appelait…

« Si vous êtes bel et bien mon père comme vous le dite alors vous vous appelez certainement Sana, comme moi non ? »

Ashura ne savait pas vraiment quoi faire, ni quel attitude adopter, elle ne savais pas quoi faire, quoi dire, en faite c’était la première fois qu’elle faisait la conversation à quelqu’un d’autre que son maître…

Kane était en proie à un grande indécision. D'un côté, il avait envie de connaitre la vérité, toute la vérité, et de l'autre, il avait peur de la connaitre. Quelle grande déception ça serait si jamais la fille n'avait pas connu le fameux maitre, qu'elle était simplement habitante de la ville depuis un certain temps? Le jeune homme venait de se résigner, lui demandant d'oublier ce qu'il venait de raconter, et voilà qu'elle répond qu'elle connait bien un maitre... Et deux ans... C'était bien il y a deux ans qu'elle était née. Tout coïncidait parfaitement, c'était tellement parfait que ça sonnait presque faux!

"Tu dois trouver un nouveau maitre? Et si..."

Et si finalement le vieux avait simplement décidé qu'il était temps pour Ashura de retrouver ses parents, du moins, celui qui restait des deux? En le quittant, les deux jeunes parents avaient dit qu'ils reviendraient lorsque le monde sera enfin paisible pour leur petite Ashura. Et il était paisible maintenant... Après avoir été complètement cassé, pour sûr, il était bien paisible... Il y avait eu tellement de victimes...
"Sana". Le nom de famille qu'elle venait de prononcer. Le sien par la même occasion. Il n'y avait plus de doutes, Kane aurait beau se voiler la face et refuser de l'admettre, la réalité venait de lui rentrer en plein dedans, une réalité plutôt heureuse.

"Sana... C'est mon nom effectivement... Alors tu es bien..."

Kane resta bouche-bée, les yeux grands ouverts. Il ne s'y attendait pas. Cette journée s'annonçait nulle au possible, comme n'importe qu'elle journée, et voilà qu'il tombait sur sa fille. Le destin est décidément une chose capricieuse... Le jeune homme ne put rien dire d'autre et serra Ashura contre lui. Il avait une attitude protectrice, elle savait bien qu'elle n'avait rien à craindre de lui, car il était son père après tout. Des larmes de bonheur coulèrent de ses yeux, se perdant dans les cheveux soyeux de sa fille.

[Sorry du retard! J'ai décidé de travailler cette fois XD]

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« Effectivement il est peut-être possible que je sois celle que vous prétendez. Votre fille. »

Alors le père Sana saisi sa fille et l’enlaça de ses bras pour la serrer si fort que sa respiration s’arrêta quelques secondes. Ashura un peu à la ramasse comprenait bien que ce geste était empli d’affection mais ne savait comment y répondre. Ces deux dernières années passées dans la montagne se résumaient bel et bien en deux mots : éducation et combats. Jamais son maître ne l’avait approché à moins d’un mètre, jamais il n’avait évoqués les relations entre les êtres de chair, elle ne connaissait pour ainsi dire pas grand-chose, voir rien du tout à la vie. Tout cela faisait qu’elle ne captait pas le geste plein d’affection et d’amour que lui offrait son père, enfin pas dans toute sa mesure. Elle tenta une brève accolade mal adroite avant que son père ne recule pour l’observer encore une fois. Elle en profita pour lui demander :

« Je veux bien être votre fille. Mais je ne sais pas vraiment en quoi cela consiste. Et je ne vous connais pas vraiment, pour ne pas dire pas du tout. »

Peut-être aurait-elle du être gênée par ce qu’elle venait de dire. Par ces paroles abruptes qui feraient certainement retomber le métamorphe sur terre. Mais cela n’était pas dans son habitude, elle n’avait jamais honte de rien et ne s’effrayait pas de grand-chose, à l’instant présent elle avait juste un problème de compréhension de son environnement.

« Parlez-moi ! Racontez-moi ! Apprenez-moi toutes ces choses que j’ignore »

Comme avec le maître de la montagne elle faisait preuve d’une envie irrésistible d’apprendre, d’une curiosité quelque peu démesurée et surtout d’une motivation inégalée. Ashura fixa l’inconnu devenu père, plongea son regard dans le sien pour chercher une bribe d’histoire, de sentiments débordant, une impression pour attiser sa curiosité. Elle trouva bien quelque chose, une lueur accompagnée d’un sentiment bien triste, sa curiosité avait beau être mise à vif elle sentait qu’elle ne devait pas poser de question, un instinct qui lui avait bien souvent évité des ennuis. Mais peut-être allait-on lui répondre sans qu’elle ne pose la question. Peut-être que son histoire l’aiderait à comprendre.

Kane serrait maintenant sa fille dans sa bras, faisant tout de même attention à ne pas l'écraser dans son étreinte, dictée par l'émotion et donc qui pouvait se montrer incontrôlable. Il avait dans ses bras son propre sang et celui de Kalexa, le fruit de leur amour... Et il ne l'abandonnerait plus comme il l'avait fait. Ce monde ravagé... devait renaitre et elle vivrait dans ce nouveau monde. Lorsque finalement le jeune homme lacha sa fille, elle lui dit quelque chose, la première partie l'amusa un peu, et la deuxième partie l'attrista. En effet, elle était sa fille et il ne la connaissait pas comme elle ne connaissait rien de lui non plus. Ils devaient donc apprendre à se connaitre pour pouvoir enfin ressembler à un père et sa fille. Ashura se montra particulièrement curieuse, elle voulait savoir, elle voulait apprendre et Kane serait assez patient pour lui montrer ce qu'un père peu montrer à sa fille. Le méthamorphe soupira alors et s'assit dans l'herbe en invitant sa fille à faire de même.

"Ashura... Tu es née dans un monde en guerre, lorsque ces îles formaient encore un continent. A cet époque, une entité maléfique a fait son apparition et a réussi à prendre le contrôle de cette partie de ces terres. En face, il y avait les gens qui se battaient contre, ceux qui voulaient défendre les terres de l'invasion de cette entité, ainsi débuta une guerre terrible qui ravagea lentement le continent. A ce moment là, ta mère et moi étions très amoureux, mais elle avait des responsabilités en temps que reine des garoues, tandis que moi, j'étais un simple méthamorphe n'avait aucun but précis dans sa vie, enfin, mon unique but était de protéger ceux qui m'étaient chers... Kalexa et toi vous étiez mes trésors."

Kane marqua une pause, reprenant sa respiration. Parler du passé, de sa bien-aimée perdue à jamais, le faisait trembler, ses yeux se mettaient à briller, mais il retint les larmes de tristesse en face d'Ashura. Le jeune homme caressa doucement la joue de sa fille, puis continua:

"Lorsque tu es née, nous nous sommes dit que... qu'on ne pouvait pas t'élever dans un monde de guerre où tu ne connaitrais que souffrance, c'est pour ça qu'on t'a confié au maitre de la montagne. Nous étions censés venir te chercher lorsque tout serait fini, mais... des évènements imprévues se sont produits. La disparition de Kalexa, la destruction du continent, tout ça est arrivé si vite, qu'au final, je ne savais pas ce que je devais faire. J'ai songé à venir te chercher, mais je ne savais pas si vivre dans un monde dévasté, serait mieux que de vivre dans un monde en guerre."

Le jeune père regarda sa fille puis baissa les yeux. Kalexa lui manquait, mais maintenant, il avait à nouveau une raison de vivre. Ashura... C'était un véritable rayon de soleil qu'elle amenait avec elle. Sa gaieté, sa naïveté, tout cela redonnerait le sourire au méthamorphe.

"Voilà, tu connais à peu près l'histoire, même si je suis passé rapidement sur certains détails. Satisfaite, jeune fille?"

Kane sourit à sa fille et lui ébouriffa les cheveux en passant sa main dedans.

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Mes mots n’eurent aucun effet sur Kane. Il me portait toute l’affection qu’il pouvait me donner en cet instant de retrouvailles inattendue. Il était si heureux qu’il ne se rendit pas compte qu’il m’empêchait légèrement de ma mouvoir pour répondre à son geste. Grand merci d’ailleurs car je n’aurais su que faire face à ce père qui s’exaltait de nos retrouvailles. Il me parut soudainement heureux, un fin sourire avait prit place sur son visage, ses pupilles pétillantes me laissaient croire en la sincérité de ses propos de ses actes. Serait-ce un bon père ? Un bon guide ? M’aiderait-il à évoluer, à grandir ? Il était trop tôt pour le dire. Mais en cet instant où le temps me parut s’arrêter je compris une chose. Une décision dont je n’avais pas mesuré l’ampleur. Le jour où Tetsunoke m’envoya parcourir Cassilmena et ses divers lieux, pour trouver l’aventure, la vie. Ce jour là j’étais peut-être encore un peu jeune, je n’avais certainement pas assez vu le monde pour comprendre sa véritable motivation. Il m’avait subitement annoncé que son enseignement était terminé, qu’il n’était plus apte à m’enseigner quoi que ce soit. Etrange non pour un maître ? Je ne maîtrisais que l’art du combat, je n’avais aucune idée des pouvoirs que je possédais et leur maîtrise étaient inexistante. En tant que métamorphe il aurait au moins pu m’aider en termes de transformations ou de contrôle de la nature, magie … M’aider à découvrir quel était mon 5ème don. Mais j’étais loin d’imaginer qu’un délai était écoulé. Que ma mère, mon père auraient du venir me chercher depuis déjà quelques temps. Ce n’est pas que Tetsunoke ne m’aimait pas non ça c’était certain, il aurait eu encore bien des choses à me confier, mais à ses yeux je devais rejoindre les miens. Il n’avait aucune idée de la route à suivre, du temps qu’il me faudrait pour les retrouver mais il m’avait enseigné le nécessaire pour survivre, lutter et atteindre mon but encore inconscient.

J’étais là dans le jardin de la ville, dans les bras de mon père, je devais jouer un rôle de fille auquel je ne m’étais jamais identifié. Le doute m’envahit un court instant, je ne me sentais pas à la hauteur de ce père dont le cœur m’était soudainement grand ouvert. Une multitude de questions stupides résonnèrent dans mon esprit concernant les réactions qu’une véritable fille aurait du avoir. Je sentis alors les bras qui m’enlaçaient se détacher. Je pu reposer la plante de mes pieds au sol, reprendre sans trop le montrer une bouffée d’air fort appréciable et surtout m’échapper de mes pensées quelque peu troublantes. Je dirigeais alors ma pupille vers celle de Kane pour écouter ce qu’il avait à me dire. Ses cheveux satinés étaient aussi sombre que les miens, aussi fin. Ils avaient un volume naturel, des mèches légèrement folles qui donnaient une impression de mouvement permanent à cette marée calme, cette coiffe. Ses yeux n’étaient point bleu, mais bel et bien expressifs, peut-être pas au point de lire en lui comme en un livre ouvert mais avec le temps un peu de complicité il me suffirait de croiser son regard pour savoir à quoi il pense. Sa peau ressemblait à du velours, l’écoutant je regardais les mouvements de ses lèvres légèrement galbées. J’inspectais sans le laisser voir chacun de ses mouvements comme pour m’imprégner de sa présence, de sa longue absence.

Je cherchais un coin tranquille au alentour d’un œil furtif sans perdre un morceau de ce qu’il me racontait. Nous pourrions ainsi nous installer tranquillement et nous conter nos histoires, sans craindre d’être déranger par un passant. J’aperçus alors un renfoncement entre les arbres un peu plus loin au coin de l’allée, celle dont il avait déboulé. Je reportais toute mon attention sur mon très cher père et attendrais le bon moment pour l’interrompre ou pour insérer ma proposition. Ainsi j’appris la manière dont Cassilmena était née du moins dans le concret, la guerre et le cataclysme. Cependant les rôles et les noms des différentes puissances m’étaient encore inconnus. Cela viendrait par la suite je n’en doutais pas. Il aborda très brièvement le sujet « Kalexa », me confiant qu’il fut un temps où tout comme moi il ne maîtrisait pas sa nature, ses dons. Contrairement à ma mère qui avait su se démarquer des siens, qui s’était retrouvée à leur tête et dont les principaux soucis était de les protéger, de les aider de la meilleure manière qui soit. J’étais un peu hébété par cette révélation, j’étais bien loin de m’imaginer tout cela, je pensais être quelqu’un de banal, épargné par l’hérésie du monde que mes parents préoccupé par la guerre s’étaient soucier de ma protection, ce qui était le cas, et que la vie els avaient conduis vers des chemins différents du mien. Je ne leur en voulait pas, je ne cherchais pas à les oublier, au contraire une envie profonde me tenaillait, je voulais les retrouver pour voir à quoi il ressemblaient, savoir qui ils étaient. Mais je ne pensais pas me retrouver avec une mère Reine et un père Maître au sein de ma race ...

Il était normalement prévu qu’il vienne me chercher après la guerre, une fois leurs soucis et tracas de la vie trépassés. Et je les aurait retrouvé si le monde n’avait été détruit, si ma mère ne s’était pas trouvée au mauvais endroit au mauvais moment. J’avais retrouvé mon père et je ne retrouverais que lui, mais qu’importe puisqu’il était là il valait certainement deux parents normaux à lui tout seul. Je me sentis soudain en confiance, apprivoisée, sereine et peut-être même protégée et soulagée. Kane quand à lui se sentit honteux, il ne fallait pas qu’il regrette son hésitation après tout il n’y avait plus lieu de s’inquiéter de se mordre les doigts de s’en vouloir de quoi que ce soit. Nous étions là tout les deux réunis pour commencer une nouvelle vie. Sans préméditation je pris sa doucement sa main dans la mienne, approchais mon visage du sien pour venir déposer un baisé mouillé sur sa joue velouté. Enfin un geste d’affection spontané, peut-être que mon cas n’était pas désespéré. Je regardais alors le bas de sa nuque, pensais qu’un présent lui aurait redonné le sourire. Je pensais à une belle rose bicolore pourpre et ***Blanche***. Alors sans savoir d’où elle sortait, la fleur se dessinait au creux de ma main, la tenant par la tige je l’avançais doucement sous le nez de Kane attendant qu’il redresse la tête pour lui offrir le plus beau des sourires que j’avais fait jusqu’à ce jour en le regardant timidement mais très affectueusement dans les yeux.

« Nous pourrions peut-être aller nous asseoir ! »

Osais-je lui proposer en commençant à avancer vers le tournant de l’allée. Prenant de nouveau la parole :

« Père… »

Commençais-je avec difficulté, il faudrait bien que je m’y habitue. D’ailleurs pour faciliter la tâche je devais le tutoyer. Cela se faisait-il ? Je décidais que oui :

« Je suis ravie de pouvoir enfin mettre un nom, une image sur la personne que tu représente pour moi. Je dois avouer que notre rencontre est due au hasard, mais comme on le dit souvent ‘le hasard fait bien les choses’. Parles moi de ce monde, de son histoire, de ses secrets. De ce que nous sommes, ce que nous représentons et d’où nous venons, nous métamorphes »

Alors que tant de questions se posaient dans la tête de la jeune Sana, son père avait commencé à lui raconter le moment de sa naissance, le contexte historique, la raison pour laquelle, ils l'avaient laissé au vieux Tetsunoke. Durant son récit, on voyait tout de même qu'il avait eu certains regrets, notamment au sujet d'Ashura qu'il n'était pas venu cherché comme promis. Le méthamorphe se retrouvait maintenant avec le rôle de père et de guide, sans qu'il ne sache comment il devait réellement se conduire car mine de rien, la chose était toute aussi nouvelle pour lui que pour Ashura. Tout ce qu'il savait, c'est que maintenant qu'il avait trouvé son être cher, il n'allait pas la laissé tomber. Il allait lui enseigner tout ce qu'il savait, la chérir, la gâter, rattraper le temps perdu et plus que tout, il voulait la connaitre d'avantage, sa fille à lui.

Celle-ci semblait boire ses paroles au fur à mesure qu'elles sortaient. Il aimait cette lueur dans son regard, cette soif de savoir intense et également cet esprit qui semblait intrépide et plein de vie, héritant de son père et de sa mère à la fois de ce côté là. Alors que Kane était honteux de n'être pas allé immédiatement chercher sa fille, celle-ci semblait l'avoir excusé et lui prit doucement la main à sa grande surprise. La suite l'étonna encore plus, lorsqu'elle se pencha vers lui, elle qui ressemblait tant à Kalexa, il se crut à nouveau en présence de sa reine avant de revenir à la réalité, lorsqu'Ashura déposa ses lèvres sur sa joue. C'était là sa première marque d'affection et oubliant la bizarre impression qui l'avait envahie quelques scondes, le jeune homme sourit en posant la main sur la joue d'Ashura.

"Tu ressembles tellement à ta mère... Savais-tu qu'elle était très belle? Tu as hérité de sa beauté..."

Mais le méthamorphe n'était pas au bout de ses surprises. Dans la main d'Ashura, se forma une rose pourpre et blanche qu'elle lui tendit. Kane la regarda, puis remonta les yeux vers ceux de son enfant, le regard plein de fierté. A nouveau, il lui sourit avec tendresse et déposa un baiser sur son front. Au départ, le jeune homme avait eu une envie irrésistible de la serrer dans ses bras à nouveau, au point de l'étouffer, mais craignant qu'elle ne commence à avoir de ces étreintes, il s'était retenu au dernier moment, restant maitre de lui-même. La premier cadeau de sa fille, ses premières marques d'affection, il ne les oublierait jamais, ces moments étaient magnifiques.

Ashura proposa alors d'aller s'assoir dans un coin qu'elle avait repéré. Elle osa même ajouter le mot "père" derrière, provoquant à nouveau une crise cardiaque chez le méthamorphe qui était ému par tant de choses. Kane posa la main sur la tête de sa fille et acquiesça joyeusement, se dirigeant vers le renfoncement dans les arbres du coin d'où il venait. En avançant vers l'endroit, le jeune homme pensa:

*J'aurai aimé que cette rencontre se fasse avec tous les membres de la famille... Tu vois comme elle a grandi notre petite Ashura? Je... ferai de mon mieux pour l'élever comme il faut, lui apporter toute mon affection ainsi que la tienne que tu lui as laissé en même temps que tu lui as donné la vie. Ma chérie, regarde nous de là où tu es et ne manque pas un moment... Tu me manques.*

Kane savait que jamais plus il n'entendrait la voix de Kalexa lui répondre et pourtant, il espérait l'entendre à nouveau, juste encore une fois même si c'était impossible. Le jeune homme n'arrêtait de penser à cet amour perdu, beaucoup trop tôt à son gout. Il pensait à elle sans arrêt, nuit et jour, et le fantôme de la garoue le poursuivait sans arrêt. En voyant Ashura, les souvenirs se ravivaient d'autant plus, mais il savait malgré tout qu'elle n'était pas Kalexa, elle était sa fille et jamais il ne pensa un moment qu'il aurait préféré voir la reine à sa place.

Ecoutant Ashura parler, Kane sembla amusé lorsqu'elle parla de hasard, lui qui adorait tellement jouer avec la chance auparavant. Et à nouveau, la jeune méthamorphe lui demandait de lui raconter des choses sur le monde qui les entourait, l'histoire de leur race. Kane était content et à la fois confus, ne sachant pas où commencer. Il décida de parler des pierres, ces fameuses pierres qui l'avaient amené aux terres du Yin and Yang et qui l'avaient mené, à rencontrer la belle garoue.

"Auparavant, lorsque les îles formaient encore un seul et même continent, il y avait des cristaux et des pierres qui possédaient un grand pouvoir. Ces cristaux et ces pierres étaient séparés en plusieurs fragments et nombreux sont ceux qui partirent à la quête de cette puissance pour des buts plus ou moins louables. J'en ai fait parti et c'est le désir de trouver ces pierres qui m'a attiré au Yin and Yang. Dès mon arrivé, je suis tombé sur ta mère... Enfin, par la suite, nous sommes même partis en quête de fragment de citrine et d'agathe qui sont aujourd'hui reconstitués et qui appartiennent à des personnes dont j'ignore les motivations. Oui, les pierres ont retrouvé leur forme d'antan ainsi que toute leur puissance, mais par contre, les cristaux de maitre sont toujours éparpillés dans la nature."

Kane marqua une pause, se demandant si il avait été un minimum clair dans son explication, se sachant très peu doué pour classer des informations et donc pour faire un résumé de quoique ce soit. Il poursuivit tout de même, voyant qu'Ashura ne posait pas encore de questions.

"Bon, je pourrai t'en raconter encore d'avantage, mais ça prendrait réellement beaucoup de temps et tu voulais également connaitre un peu de l'histoire de notre race, donc je vais parler de celle-ci. Le premier méthamorphe, était un humain tout à fait normal qui vivait dans un village tout ce qu'il y a de plus normal. C'était le fils d'un tatoueur et un jour, une cliente vint lui demander un tatouage. Plus tard, elle revint le voir en lui demandant son plus grand souhait. Personne n'a su expliquer qui était cette femme, comment elle y était parvenue, mais c'est probablement par elle, que le premier méthamorphe est né. Tu te demandes probablement pourquoi tu as un tatouage quelque part sur ton corps? C'est lui qui fait de toi, une méthamorphe. Bon par la suite, le méthamorphe eut des enfants, une longue lignée de descendant mais une guerre décima la majorité de ceux là... Enfin, après beaucoup de temps, beaucoup d'autres problèmes, la race des méthamorphe a accueilli un chef, elle eut plusieurs chefs d'ailleurs, mais actuellement, son nom est Irai Origin. Enfin... c'était le chef de notre race avant le cataclysme, je ne sais pas ce qu'elle est devenue..."

Peut-être qu'elle avait succombé comme beaucoup de chef de race ou bien qu'elle se cachait encore quelque part en attendant le moment propice pour faire son apparition? Kane manifestait un grand respect à son égard et espérait de tout coeur la retrouver seine et sauve. Le jeune homme à la fin de son récit créa une couronne de fleur qu'il déposa sur la tête de sa fille. Décidément, être père allait lui donner du fil à retordre. Il devait apprendre tant de choses à Ashura et était tellement mauvais pédagogue...

"Je suis désolé si tout ce que je t'ai raconté était un peu flou. Je n'ai jamais été doué dans les explications, mais... je vais faire de mon mieux pour toi Ashura. Hum, tout de même, je pense que je t'ai l'essentiel... Il me semble."

Kane resta songeur, assis devant sa fille, essayant de se remémorer l'enseignement de son maitre à qui il avait confié Ashura, mais rien ne lui vint à l'esprit. Ce vieux bougre était le meilleur pour apprendre les techniques de combat, mais pour raconter, il était aussi mauvais que lui... D'ailleurs, le jeune père songea que plus tard, il aiderait sa fille à s'améliorer dans le contrôle de ses pouvoirs qui semblaient encore à l'état sauvage. Cela leur ferait de nouveaux souvenirs, de nouveaux éclats de rire, oui, c'était une bonne idée.

[Argg, plus jamais je refais aussi long XD]

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[ça va tu te déchaine pas du tout ^^]
Nous avançâmes vers le petit coin paisible en retrait du chemin de gravier. Kane saisit la fleur avec délicatesse posant son regard paternel sur moi. Je retrouvais la même lueur que quelques instants plutôt lorsqu’il m’avait découvert entre deux par terre de fleurs. Seulement cette fois je compris pourquoi il avait été stupéfait, estomaqué et surtout resté coït. Je ressemblais à ma mère. Cette femme qui faisait battre le cœur de mon père, ou du moins qui l’avait fait battre. Cette garou Reine parmi les siens. Cette nymphe dont le visage avait été et resterait inconnu à mes yeux. A quoi ressemblait-elle ? Qu’aurais-je ressentis en la voyant ? Tout cela resterait un mystère pour moi et un sujet qui me ferait rêver. Ainsi donc je lui ressemblais ! Certainement pas trait pour trait, j’avais certaines mimiques de Kane aussi. Le silence dura suffisamment longtemps pour que je me perde dans mon imagination. Dans les méandres des suppositions, de l’imaginaire :

J’avançais là entre les fleurs, bifurquant de temps à autres vers un réseau secondaire d’allée, je naviguais gentiment pour venir m’accroupir près d’un massif de pensées. Je me sentais naïve, pure et innocente. Sensation d’ailleurs fort désagréable. A ma place de narrateur omniscient je me voyais là au beau milieu du jardin pour ensuite m’envoler un peu plus loin au cœur des allées. J’entendais des voix, je flottais alors dans les airs comme un esprit, avançant en zigzagant entre les plantes. Il y avait un homme et une femme qui discutaient, riaient. Je faillis me prendre une fleur puis une seconde. Je ralentissais à la vu de la grande feuille d’arôme, me posais au sol pour venir écarter discrètement la gêneuse. Je vis tout d’abord la femme, une muse élancée vêtue d’un short kaki et d’un bustier noir, tenue quelque peu sportive. Elle avait de nombreuses égratignures aux jambes, rien de bien méchant enfin d’apparence, d’ailleurs elles semblaient se résorber à vu d’œil, étrange phénomène à mes yeux. Elle avait de la prestance, un visage fin, des cheveux bleu nuit long qu’elle laissait tomber en cascade sur ses épaules. Elle m’inspirait confiance par son charisme et son doux visage. Mon attention se porta alors sur l’autre personnage que j’eus d’abord du mal à reconnaître, il rayonnait, souriait à la belle demoiselle qu’il tenait légèrement par la main. Ils tournèrent au coin de l’allée et l’esprit que j’étais retourna se fourrer dans le corps qui était le mien. Pour changer de point de vue, reprendre celui de la jeune femme naïve dans laquelle je m’étais incarnée en ce rêve que je faisais éveillée.

Les graviers crissèrent avant que le silence ne s’installe. Le couple s’était arrêté à l’embranchement, tendit que je ramassais une pièce, la même que celle trouvé dans la réalité. Le calme intriguant me fit relever la tête. Je vis alors ces deux amants me sourire chaleureusement et compris, en reconnaissant Kane qu’il s’agissait de mes parents. Kalexa avait les yeux bleu océan comme les miens surement, des cheveux … et une tenue … Dont je vous passe les détails puisque le narrateur omniscient vient de la décrire. Je ne sais pas comment ni pourquoi mais un pincement me prit le cœur, j’avais l’impression de voir ma mère en chair et en os qu’elle était belle et bien là devant moi. Je me relevais contente de les voir enfin sortir de l’ombre, heureuse que leur longue absence soit terminée et qu’une vie de famille j’allais retrouver. Je me jetais dans leurs bras en riant. Leur souffle était chaud, les cheveux de mon père doux mais la main de ma mère légèrement froide. J’enlevais ma tête du buste de Kane pour m’adresser à Kalexa, lorsque je me rendis compte qu’elle n’était plus là. Qu’elle n’avait jamais été là, du moins à en croire ce que je ne voyais pas. Alors entendant la douce voix de mon père je sortis de ma rêverie un peu hébété.

Nous étions maintenant assis entre les arbres, entourés par un massif de fleurs bleues. Assis sur un banc sous lequel dormaient un tapis de gravier similaires à ceux du reste du jardin, je vis le visage expressif et entendit que ce cher métamorphe qui était mon paternel s’aventurait à de nouvelles explications concernant ce monde auquel nous appartenions et dans lequel nous allions devoir évoluer tout les deux. Je l’écoutais un peu plus passive que précédemment, repensant à ce qui venait de m’arriver. Cela ressemblait à un rêve et pourtant il ne m’avait pas paru comme tel. J’attendis qu’il eu terminé de tout m’expliquer pour lui demander en regardant l’allée par laquelle il était arrivé :

« Tu es certain d’être venu tout seul ? »

Ma question paraissait bête comme ça et mon comportement étrange. J’avais une mine déconfite comme si un phénomène étrange venait de me perturber. Alors sans que je n’entende ce qu’il se passe une voix emplie la tête de mon père :

*Merci pour le compliment. Elle me ressemble c’est vrai, elle a hérité de mes yeux mais surtout de ton cœur. Elle te ressemble plus que tu ne le crois. Physiquement c’est une femme certes mais si tu note bien tout les détails en commençant par les cheveux, la douceur, la maladresse également avec laquelle tu m’as charmé. Elle n’est pas garou non plus mais bien métamorphe, elle possède tes dons et n’a pas une âme de feu même si son tempérament pourrait laisser penser le contraire. Je la vois, je suis fière d’être sa mère car grâce à toi elle sera une femme dans toute sa splendeur. Elle est ta fille, je te la confie. Soit son père, aime la car moi je ne peu pas. Je veille et veillerais sur elle, serait sa lumière comme la tienne dans les moments les plus sombres de votre vie lorsque seul la ma lueur pourra vous sauver. Mais autrement tu serras son guide… *

Une main se posa sur l’épaule de Kane, un sourire lui fût offert. Kalexa regarda sa fille qui se retourna vers elle en lui souriant avant qu’elle ne retourne dans le néant. Je fixais mon père pour voir si il l’avait vu, attendant une réaction de sa part j’hésitais à réenclencher la conversation. Ni une ni deux je repris :

« Rien n’est flou, tout est très clair. Un nouveau monde nous est offert, une nouvelle vie en famille. Le monde à été détruit mais nous sommes en vie. Nous devons évoluer, gagner en puissance pour être respecter et reconnu. La guerre n’est pas un fléau c’est la nature de l’homme. Nous métamorphes n’avons pas peur de tuer, nous n’hésitons pas , ce que nous faisons suit nos convictions. Et pour le moment la mienne est de maîtriser notre art pour aller conquérir le monde. »

Je lui tendais une légère perche pour lui permettre d’introduire le sujet du fantôme sortit du néant.

Alors qu'ils avançaient vers un endroit plus paisible pour discuter, désigné préalablement par Ashura, celle-ci sembla révasser tout en marchant, comme si elle était en train de vivre un rêve. Comment aurait-il pu imaginer que sa fille était face à une illusion où elle le voyait Kalexa et lui, main dans la main en train de discuter semble t-il, ou bien de faire quelque chose d'autre. La jeune méthamorphe vivait là un beau rêve dans lequel elle voyait ses parents, comme ils étaient auparavant, heureux ensemble et débordant d'amour et de tendresse pour leur petit bébé à qui ils souriaient. Personne ne saura expliquer ce qui arrivait à ce moment précis à Ashura. Tout cela semblait à la fois tellement réel et à la fois tellement irréel. La magie qui résidait dans certains lieux de ce monde était peut-être encore un peu à l'oeuvre.

Kane expliquait gaiement l'histoire des pierres en regardant quelques fois sa fille qui semblait rêveuse. Il se demandait même si elle l'écoutait, mais s'interrompre pour lui demander l'aurait stoppé dans sa lancée, et il n'était pas sûr de pouvoir recommancer. Ainsi, son explication s'étendit jusqu'à l'histoire des méthamorphes, sans une seule interruption de la part d'Ashura. Intrigué, le jeune père allait lui demander si elle allait bien, lorsqu'elle lui posa une question des plus étranges. Et bien, pourquoi lui demandait-elle une telle chose? Kane s'attendait à des questions portant sur ce qu'il venait de raconter, et cela le surprit, mais il sourit en pensant que ça lui ressemblait beaucoup de parler complètement à côté de cette façon. Prudemment, le jeune homme répondit alors:

"Et bien, il me semble bien que j'étais seul, oui? Pourquoi donc?"

Ashura avait la tête de la fille qui avait vu un truc paranormal et cela amusa le jeune père qui lui ébouriffa affectueusement les cheveux, lorsque soudain, une voix raisonna dans sa tête. C'était une voix douce, familière. La surprise ne s'afficha même pas sur le visage de Kane qui restait serein. Cette voix, il aurait tout donné pour revoir, rien qu'une fois la personne à qui elle appartenait. Sa jolie garoue réussissait, même disparue, à les couvrir d'amour tous deux et par la même occasion de lui rendre le sourire, qu'il avait ceci dit, déjà, depuis qu'il avait rencontré Ashura. Kane frissonna en sentant une main sur son épaule, mais ne se retourna pas, fermant les yeux pour savourer cette présence déjà si faible. Sa main gauche remonta se poser sur son épaule, mais il ne rencontra aucune autre main chaleureuse, juste son épaule à lui. Il savait que sa bien-aimée ne pouvait régulièrement faire des apparitions telles que celles-ci, ne sachant déjà, comment expliquer le fait qu'elle puisse être présente auprès d'eux, même pour un court instant. Ce genre de phénomène, il ne fallait même pas essayer de les expliquer.

La présence se dissipa peu à peu, et le calme revint autour d'eux, ainsi que dans son esprit. Kane réouvrit timidement les yeux et laissa tomber sa main qui n'avait su attrapé une apparition. Ashura le regarda alors comme si elle venait de voir une véritable apparition, puis tenta de relancer la conversation interrompue par des phénomènes étranges. Le jeune père écouta sa fille parler en souriant, me son sourire se dissipa vers la fin de sa tirade. Il murmura alors doucement à sa fille.

"Lorsque l'on nait avec un pouvoir, ce n'est pas pour l'utiliser à tout bout de champ pour retirer la vie ou conquérir le monde, non. Il faut savoir l'utiliser avec sagesse, pour faire de bonnes choses. C'est quelque chose que tu dois retenir Ashura... Et sache que tuer quelqu'un, n'est jamais facile, même si nous avons en nous une énorme détermination."

Kane soupira alors et repensa à Kalexa. Le jeune homme était persuadé que sa fille l'avait vu un instant et se risqua donc.

"La jeune femme que tu as vu... C'était ma chère Kalexa. Elle a probablement, voulu te voir une fois pour de vrai avant de disparaitre complètement. En taout cas, avant de partir, elle m'a laissé un message. Sache... qu'elle t'aimait vraiment de tout son coeur et que cet amour maternel, te sauvera à mainte reprises durant ta vie. Au moment où tu t'y attendras le moins, elle pourrait surgir et démêler la situation."

[Ah, mes yeux se brouillent, vite au dodo... La réponse n'est pas à la hauteur de mes espérances, j'espère que ça te conviendra à peu près tout de même]

Invité

[Bon aller un peu de sérieux on reprend une taille de post correct... Oo il ne faudrait pas que l'on se tue à la tâche. Ta réponse était plus que satisfaisante, mais comme à mon habitude hope je dérive le sujet ^^]

Oubliant totalement le sujet sur lequel nous étions partit, encore obnubilée par mon rêve et cette douce apparition je n’avais qu’une envie, connaître cette grande dame qui selon mon père était Kalexa. Je l’avais observé lorsqu’elle était apparue, il ne l’avait regardée, comment pouvait-il affirmer que la présente n’était pas un ange mais sa garou ? La connaissait-il tant que ça. Seule sa présence suffisait pour qu’il la sache présente ? Avait-elle une odeur particulière ? Une manière de déposer sa paume sur son épaule ? Quel profondeur existait entre eux pour qu’il la désigne comme sienne. Cette Reine parmi les siens était sa Reine de Cœur, j’avais un peu de mal à comprendre le lien qui les avaient unis, en fait je ne comprenais pas même le mot aimer. Je trouvais cela exceptionnel que deux êtres se connaissent tant, qu’ils aient vécu tant de choses, de péripéties ensemble, que leur union fasse leur force. Mais je ne comprenais, je n’y arrivais pas, je ne réussissais même pas à me comporter comme une fille ou comme une femme. Et par-dessus le marché Kane vint me dire qu’elle veillait sur moi et qu’elle me sauverait de bien des situations. J’avais beau croire en la magie, j’avais là encore du mal à tout suivre. Elle était morte non ? Comment une fois rendue au néant, pouvait-elle me venir en aide ? Pourquoi le ferait-elle ? Elle ne m’avait jamais vu, du moins aussi loin que remontait mon souvenir. Je ne comprenais en un mot rien à l’affection, l’amour maternel, paternel, filiale… Aimer en général était pour moi source d’incompréhension total. J’avais toujours évolué dans une sphère de combat et aujourd’hui je ne savais faire que ça. Kane saurait-il m’enseigner la sagesse dont il parlait, celle dont les métamorphe étaient censé être empreint et que j’étais loin de posséder ? Pour le moment mes seul qualités, où plutôt mes principales atouts étaient le combat et l’art d’élocution, à cela venait s’ajouter la beauté qui selon Kane équivalait à celle de ma mère. Si le fantôme était Kalexa et que mon très cher père disait vrai alors cela confirmait que cette dernière était un nouvel atout dont je saurais très vite jouer. Bref un peu curieuse je coupais court aux sujets « Histoire du monde », « Histoire métamorphe » pour interroger mon petit papa :

« Certes j’entends bien. Je parlais de conquérir le monde sous le sens de le parcourir, le connaître dans ses moindres recoins. Mais dis moi plutôt, Kalexa et toi… »

Je ne savais pas vraiment quel question je voulais poser, je ne voyais pas vraiment ce que je ne comprenais pas je m’embrouillais un peu. Entre la rencontre avec Kane, toutes les choses que je voulais apprendre, toutes les histoires qui venaient de m’être raconté, ce rêve étrange et cette apparition je devais certainement être un peu bouleversée. Mais bizarrement rien de tout cela ou le regroupement de tous ces évènements n’étaient la cause de mes interrogations. Enfin le centre de ces dernières restait le lien qui unissait Kane et Kalexa. Je tentais à nouveau :

« Enfin… Qu’est-ce qui te fait dire que c’était elle ? Comment … euuu Non. Je veux dire … Qu’est-ce qu’il y avait entre vous ? »

Etrange question encore une fois, mais n’oublions pas que je ne suis qu’une jeune adulte, en considérant que je suis née depuis deux ans, que mon apparence humaine m’en donne une quinzaine et que les relations humaines m’apparaissent bien compliquée. D’ailleurs je ne comprends rien aux hommes, à leurs regards de merlan frit, mais leurs allusions et leurs gestes parfois un peu osés me font beaucoup réfléchir aux motivations humaines. Auxquelles j’ai vraiment beaucoup de mal à m’accoutumer, je suis encore un peu trop Hermite dans ma tête, ma manière d’agir.

« Je ne comprends pas tout… En fait peut-être rien du tout. Tu veux bien m’enseigner ces choses que tu as l’air de bien connaître. »

Au moins j’avouais que j’étais incrédule, inexpérimenté et dans une phase plus que compliquée de ma vie. Celle de la socialisation. J’aimais observer le comportement des gens, leurs mimiques, mais parfois leurs réactions m’échappaient ne comprenant pas ce qui les animaient et pour cause je n’avais pas toutes les données, étant quelque part encore une enfant. Mais une enfant qui grandissait rapidement.