Une fraiche nuit de printemps...[Privé]

Vous l'amiez...Vous l'aimez plus que tout...Vous l'aimerez toujours...vous n'auriez jamais pu imaginer...jamais pu concevoir un jour, que ça soit elle qui se détourne de vous. Jamais...
Mais vous vous rappellez...
Vous vous rappellez" tout".
Vous vous souvenez de la façon dont Callisto vous a regardé lorsque votre coeur, paralysé par un étrange mélange de souffrance et de bonheur vous empêche tout mouvement...toute avançé...vous vous rapellez de la manière dont elle s'est précipité sur vous...vous avez mal...vous désirez oublier...mais vous vous rappellez...vous vous rappellez de la façon dont sa lame à fauché votre vie tandis que, mourrant, vous la regardiez, pétrifiez. Vous n'auriez jamais pu imaginer une chose pareille...et pourtant dans son éternelle cruauté votre destinée aura finit par entièrement vous détruire, vous prendre ce que vous chérissiez le plus au monde...

Vous vous rappellez cette petite voix que vous aviez dans le coeur...cette petite voix qui vous murmurais...

"Tout meurt....Anakiel...rien n'est éternel...je suis Darkness, la vérité..."ta" vérité."

Vous vous rapellez que c'est pour la tuer que vous avez créé Morion...

Morion...le seigneur noir qui avait été autrefois un héros appellé Anakiel Echtelion...il s'était redressé de toute sa hauteur. Mais il n'avait pas regardé le visage en larme de Callisto...il n'avait pas regardé les armées de la lumière remporter la bataille de l'ïle du Dragon...marquant un tournant décisif sur la défaite de l'obscurité...il avait tourné son regard vers l'interieur...il avait déverrouillé la porte de la fournaise qu'il avait dans le coeur et contemplé avec des yeux nouveaux la froide, la glaciale menace de Darkness qui hantait sa vie depuis toujours...

Morion : "Je suis Morion..."

S'était il dit...

Darkness avait à nouveau essayé de lui souffler des pensées d'echec, de faiblesse, et de mort inévitable...mais le seigneur noir l'avait attrappé d'une main pour lui faire rentrer ses paroles dans la gorge...alors Darkness avait essayé de se redresser...de s'enrouler sur lui même tel un serpent d'ébène prit au piège dans la poigne de fer qui l'étouffait...de se cabrer, de frapper. Mais le fruit de la destruction d'Anakiel...celui qui n'avait plus rien à perdre puisqu'il était désormais tout seul...celui qui ne craignait plus de souffrir par amour parcequ'il n'était plus aimé de personne...celui qui haïssait la vie elle-même pour ce qu'elle lui avait prit. Cet autre "lui" avait posé ses mains sur le serpent des ombres pour lui briser l'échine d'une torsion sèche...sans effort.

Morion : "Je suis Morion..."

S'était-t-il répété alors qu'il réduisait mentalement le corps de Darkness en poussière sous sa botte, symbole de toute la souffrance cumulée d'Anakiel...

Morion : "...et toi..."

Ses yeux brillant de haine et de douleur s'était fixé sur les restes du serpent...les restes de tout l'amour qu'Any, ce petit angelot perdu du monde des nuages...avait un jour donné aux autres..un amour qui ne lui avait jamais été rendu que par la souffrance et le sentiment de perte...et il observait...ces restes-là, qui disparaissaient au loin, consumés par la fureur de Morion.

Morion : "...tu n'es rien du tout."

Il était enfin devenu celui que tous appellaient "le Héros Sans Peur".

...et désormais, l'ombre est votre nouvelle sauveuse qui dans ses bras maternel a finit par vous acceptez et vous empêcher de souffrir...parceque l'ombre vous comprend, l'ombre vous pardonne, l'ombre vous acceuille en elle...

Mais finalement... dans la fournaise de votre coeur, vous vous consumez dans votre propre flamme...vous vous brulez les mains car votre propre subconscient, une petite voix au fond de vous se dit "Qu'ai-je donc fait...?", une toute petite voix...de toute petite paroles qui vous demandes à vous-même si votre choix est réellement le bon...ou encore une fois un échec sordide et douloureux. Mais vous, vous repoussez cette petite voix d'une simple pichenette. Car dans le fond...elle est sans importance. Oui...oui c'est ça...elle n'est plus importante du tout...c'est juste une voix, un fantôme. Après tout, n'êtes vous pas désormais devenu immortel...celui que rien ne peut atteindre...? Peut être que oui...mais en faite...peut être que non.

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La froide nuit de printemps l'enrobait dans son épaisse et douce cape d'obscurité...ses cheveux à l'aspect changeant se morfondaient entre la chaleur du soleil et les ténèbres de minuit...ils virevoltaient d'une vigeur sauvage sous l'effet de la brise glacé. Son beau et fin visage d'une pâleur extrème restait impassible...et ses yeux, ses yeux d'un bleu renversant, ses yeux cerclé d'obscurité brillaient d'une légère teinte iridescente...et semblaient bruler d'une colère silencieuse quiconque s'avisaient de les fixer. Et cette colère-là étaient braqué vers le sud...vers les forêts féérique des Elfes de lune...la clarté bienfaisante du royaume célèste...le reflet évanescent du Millenium de Cristal qui scintillaient au loin tel un phare de nâcre...et agressait le bleu ravageur du regard de Morion...le plus jeune général des armées de l'ombre...

Morion : "..."

Son poing ganté s'était resseré sur lui-même. Il le haïssait...il haïssait ce palais translucide...et ces être de lumière...oui, la lumière...il haissait cette lumière qui lui avait fait tellement de promesse et qui, au final lui avait tout prit. Zacknafein...Delyndil...il les haïssait...il les haïssait de toute ces force.
Callisto...la déchu qui avait arraché à Anakiel la dernière étincelle de vie qu'il possedait...il la... il la...
Il n'arrivait pas à dire ce mot...sa colère ne parvenait pas à l'atteindre. C'était pourtant elle qui l'avait détruit...? Mais c'était également elle qui lui avait fait découvrir la vérité...elle qui, inconsciemment lui avait fait voir la vérité et l'avait rendu plus fort. Il n'avait suffi que d'une seul personne...une seul.

Et Morion était né...ce jeune et talentueux bretteur...peut être le meilleur de tous qui sait. Cet impitoyable guerrier...plus agile qu'un fauve...plus fougeux qu'une tornade. Aux yeux de certains Morion était un sale petit parvenu qui avait profité de la disparition d'Alicia pour faire sa grande entré au manoir du Cristal ensorcelé...mais pour d'autre il était un véritable géni...nouvel espoir des armées de l'ombre qui ranimerait la flamme noir de Darkness...

Oui Morion était tout cela...et sur les falaises escarpées des terres du Yin et du Yang, il laissait promener ses ailes de Réprouvé derrière lui. Toutes deux avaient la couleur de la nuit, mais l'une, à l'aspect repoussant, était membraneuse et reluisante tandis que l'autre, plus agréable à regarder, laissait parfois échapper l'une de ses nombreuses et douces plumes duveteuses qui la recouvrait...Une calme et sombre torpeur semblait envahir les lieux, jusqu'à ce que...

Crac !!

Le beau Réprouvé inclina légèrement son visage à la noirceur angelique...le bruit de branche écrasée venait de derrière lui...

[Tout compte fait, je suis là. J'adore ta façon de rp, j'espère que je ne vais pas te décevoir, je n'ai plus l'habitude de la jouer ]

Une femme avançait à travers les terres désolées de ce nouveau monde, elle n'avait trouvé personne pour le moment et ne s'en portait pas plus mal. Elle n'avait jamais aimé être entourée d'une cour de groupies, ou de soldats, elle préférait être seule ou être avec l'homme aux cheveux bleus dont elle avait oublié le nom. Son coeur se serra légèrement de douleur mais elle semblait en être habituée, la sorcière voulait le retrouver mais sentait que cela prendrait des mois surtout que ses armes avaient d'autres désirs que leur retrouvaille. Alicia se demandait bien pourquoi Shinata et Marcosius n'aimaient pas son époux, elle leur avait demandé mais n'avait eu que du silence en réponse. La voir parler avec ses bouts de métal pouvait paraître fou mais c'était son unique solution pour retrouver son passé. Affronter ceux du passé de la dérangeait pas, au contraire, elle avait envie de retrouver ses anciens alliés mais l'accepteraient-ils de nouveau? Rien n'était sûr.

Elle était arrivée sur la terre ferme quelques heures auparavant, son épée de glace lui avait fait un magnifique passage à travers l'étendue bleutée. Au loin, la guerrière pouvait apercevoir les sommets neigeux des montagnes, elle se demandait si elle y était déjà allée par le passé, mais aucun souvenir ne s'était reflété à son esprit. Peut-être qu'en y allant, elle en aurait le coeur net, c'est dans cette optique que la jeune femme avait pris la route. Son aura était de plus en plus imposant, les anciennes terres du Yin et du Yang semblaient la gorger de pouvoir, peut-être parce que l'aura de son ancien maitre, Darkness, se trouvait encore ici et là et que ses armes la recueillait pour mieux la combler? Elle n'en savait rien. Mais se sentir de plus en plus puissante à mesure qu'elle avançait, était une sensation très grisante. D'après Marcosius, sa chaine maléfique, elle était l'ancienne Reine du Mal et elle devait reprendre son travail et pour y arriver, elle devait réapprendre à se battre. L'idée d'un bain de sang ne lui donnait guère envie mais cela en changerait lui chuchotait Shinata. Alicia se sentait manipulée mais elle ne pouvait lutter contre elles malheureusement.

Durant sa rêverie, elle dévia son trajet et se retrouva soudainement face à un précipice, elle se rattrapa in extremis et recula quelque peu. L'eau s'échouait à ses pieds, la jeune femme était au bord d'une magnifique falaise même si elle avait du mal à voir leur contour exact, durant son voyage, la nuit étant passablement tombée. Dans son manteau noir, habillée d'une robe noire également, elle se fondait parfaitement dans le paysage. Elle n'avait pas faim pour le moment, avoir été de long mois dans l'au-delà, vous apprends à l'endurer tout comme la soif. Elle décida donc d'explorer ses nouvelles terres. La sorcière était quasi certaine que ce lieu n'existait pas auparavant mais quand on est amnésique comme elle, tout vous paraissait nouveau. Elle marchait silencieusement, ses cheveux roux détachés dans son dos, flottants au gré du vent, réfléchissant sur ce qu'elle devait faire quand par mégarde, elle marcha sur une branche. Celle-ci se cassa sous l'effet de son poids, brisant le silence solennel du lieu. La jeune femme en sursauta légèrement, il ne semblait pas y avoir âme qui vive autour d'elle. Alicia avança donc comme si de rien n'était quand Marcosius vint l'harceler :

*Maitresse....*

*Oui*

*Devant nous, il y a une aura, vous ne la sentez- pas?*

*Amie ou ennemie?*

*Inconnue mais semble torturée*

La jeune femme avait perdu l'habitude de rechercher les auras humaines ou non autour d'elle, vivre au milieu des morts vous fait perdre cette habitude. Ce n'était pas de l'imprudence, loin de là, Shinata était cachée dans son dos, Marcosius accrochée comme toujours à son poignet droit et sa dague empoisonnée cachée au niveau de son poignet gauche, sans compter ses capacités magiques donc l'attaquer était pure folie. Mais la guerrière se morigéna de cette faiblesse, avant, même en rêvant, elle l'aurait senti bien avant. Sa chaîne l'avait intriguée, elle décida donc de se diriger vers elle. Peu à peu, Alicia entraperçut une silhouette, d'une voix douce mais sombre, peu habituée à parler due à sa longue absence, elle murmura :

"N'ayez crainte, je ne vous veux aucun mal. Je suis une pauvre âme égarée."

[voilà, désolée si c'est pas terrible^^]

[HJ : Merci à toi miss, c'est gentille pour le compliment même si je trouve que ma façon de RP est très bannal en tout cas, sache que la tienne est super et qu'elle m'inspire beaucoup]

Ses magnifiques pupilles scintillantes d'un bleu arctiques braquées sur les ténèbres omniprésentes, Morion le renégat plissa les yeux et se retourna avec lenteur, laissant sa cape couleur minuit virevolter au grès du vent. Ses aîles se rabattèrent doucement le long de son épines dorsale et finirent par disparaître sous les plis de son vêtements...quelque chose d'étrange arrivait...quelque chose ou même quelqu'un...
Le blondinet n'arrivait pas à ressentir son aura. Si ses yeux, accoutumés à l'obscurité ne perçurent d'abord rien, notre bel avatar d'un Appollon déchu, plongé dans la noirceur divine et drapé d'une dignité sans nom se contentait d'attendre...attendre qui était l'impudent qui osait troubler cette mélancolique sérénité dans laquelle il s'était plongé. Son visage incroyablement juvénile restait calme, impassible...et sombrement attirant. Devant lui, quelque chose bougea...d'abord imperceptibles, presque fantômatiques, les mouvements se firent plus fluides avant de prendre une ondulation gracieuse et hypnotique...une douce silhouette féminine finit par se découper dans les ténèbres de la nuit, et émergea des profondeurs tel un spectre...une apparition envoyée par Darkness lui-même. Ne prenant pas la peine de chasser les mèches blondes comme les blés qui dansaient devant ses yeux pâles, Morion détailla la nouvelle venue...

Elle avait la silhouette d'un ange...mais paradoxalement, la grâce d'une succube...son visage était pâle comme un linge et émanait une incroyable beauté. Dans ses yeux pourpre se lisait une sagesse sans nom et une sérénité obscure mais très douce...ses long et fin cheveux, carressés par les rayons de lune, avaient la couleurs du feu et semblaient scintiller d'un vif éclat orangé...son corps mis en valeurs et moulés dans des vêtements doux et serrés était fin, gracieux et tout simplement sublimes avec ses formes sulfureuses sans pour autant paraître exagérées.
Morion avait rarement vue de pareille beauté durant sa courte vie de Réprouvé à part...à part peut être Callisto...
Le coeur du blondinet se serra à l'évocation de son amour qu'il avait perdu à jamais...son amour que nulle beautée, pas même celle qui se profilait sous son regard à l'éclat bleuté, légèrement iridescent...ne saurait égaler.

Et puis, son regard métalique remarqua l'éclat argenté de Macrosius fuyant la manche de la belle sorcière tel un serpent translucide aux anneaux d'acier. Son expression prit une tinte haineuse et ses douces mains aux doigts effilés glissèrent jusqu'à la paire de cimeterres dissimulés sous les plis de sa cape soyeuse marquée par l'emblème des armées de l'obscurité. La peau d'albâtre de son visage fin au charme angelique et démoniaque à la fois ne montrait aucune crispation. Seul son regard à l'éclat glacé lançait des éclair de haine à quiconque s'avisait de le provoquer. Il allait déverser sa colère...ce carburant précieux que Delyndil ne parvenait pas à comprendre...à appréhender lorsqu'il était son protèger. Lorsque...

Alicia : "N'ayez crainte, je ne vous veux aucun mal. Je suis une pauvre âme égarée."

L'expression de notre bel Eros changea aussitôt...reprenant instantanément l'éclat de douceur et de profond mélancolisme dans lequel il s'était plongé quelque minute plus tôt...
C'était étrange...tout à l'heure on l'eut cru totalement dépourvu de substance, son visage assombri par la rage mais qui ne perdait pas pour autant de sa magnificence...et il n'avait fallu que de quelque mot prononcer de la voix chaude et sensuelle d'Alicia pour faire disparaître cette ombre sur les traits juvénile et délicat de Morion. Désormais il était calme...et fixait l'apparition l'air plus intrigué qu'autre chose.

Ses lèvres rosées de pincèrent légèrement...et puis il finit par demander d'une belle voix de basse aux accents clairs et doux à la fois, mais terriblement lasses.

Morion : "Une âme égarée...?"

Eut-il dit d'un air absent...

Plongeant ses pupilles d'azure dans l'éclat mauve de celles de la sorcière, Morion resta silencieux. Son beau visage assombrit et torturé restait toute fois calme et étrangement, subtilement attirant. faisant naître en quiconque se plaisait à le dévorer des yeux un léger désire dont on ne parvenait pas à en déceler l'origine.

Le blondinet se contentait de la jauger...de plonger au plus profond de son être pour éffleurer ses intention...savoir ce qu'elle lui voulait. Il n'y parvint pas...mais l'éclat de ses yeux lavande lui indiquait une certaine tristesse...une blessure masqué dont le reflet qui se lisait aux fond de ses prunelles paraissait étrange et changeant à la fois. Et pourtant...terriblement familier.
Cette femme...avait le même regard que lui.

Morion : "Dans ce cas pourquoi...pourquoi venir me trouver...?"

Notre bel Appollon fit quelque pas en direction de la jeune femme, cette déesse de la beauté tout droit issus des désires les plus fous et les plus pures de l'homme mais conserva toute fois une certaine distance.

Morion : "J'ai moi-même égaré mon âme...perdue au milieu de l'obscurité..."

Étrange, ne croyez vous pas...? Subtile et délicat, Morion avait entamé la conversation. Nombreux aurait été ceux qui, dans leur hate méfiante aurait demandé l'air passablement tendu "Qui êtes-vous...?", pas Morion...Morion, lui, il était une douche froide, changeante et remplie de tristesse...il était le fruit de la détresse d'Anakiel...son masque contre le monde exterieur et la lumière qu'il haïssait. Oui...cette lumière qui lui avait tant prit. Morion n'était pas curieux et pourtant...c'était un observateur...un analyste qui aimait s'éprendre des inconnus même s'il les quittait aussi subitement qu'il les avait rencontré. Car Morion était un Réprouvé impie...qui ne croyait plus en la lumière et recherchait la solitude...et pourtant, il haïssait...il craignait cette solitude qui l'étouffait, en fin de compte, ivre d'amour et de sensualité, il recherchait la compagnie, mais depuis la perte de Callisto...sa douce Callisto, craignait tout attachement...et c'était cette peur tapie au fond de lui tel un serpent de glace qui l'empaîchait et le révulsait à toute forme d'attachement envers quiconque.

Oui...oui, Morion, l'enfant de l'éternité, avait peur...car au fond de lui il était ce petit angelot qui pleurait ce qu'il avait perdu et que jamais il ne récupèrerait...

Morion : "...et je crains d'être aussi perdu que vous belle inconnue. Si la providence a guidé vos pas jusqu'à moi elle ne vous montrerait qu'un reflet vide et sombre égaré au milieu des étoiles..."

Alicia marcha jusqu'à la silhouette, plus elle approchait et plus elle était sûre d'être face à un homme. Elle se moquait de la race qu'il soit, cela n'avait guère importance en combat, qu'on soit démon ou lutin, on fait aussi bien de bons cadavres et de bons défouloirs pour ses nerfs. Elle se surprit de cette réflexion. La jeune femme était si calme d'apparence, pourquoi tant de haine enfouie au fond d'elle-même?

*Parce que tu es l'enfant de Darkness.* lui murmura Shinata.

L'enfant de l'entité du Mal...Cadeau ou Fardeau?...Elle entendit son épée gémir à cette insulte de son maître à peine voilée. La sorcière ne se souvenait pas vraiment qu'il était, elle voyait dans ses rêves un homme avec un masque blanc, ses armes étaient en émoi devant lui. Elle avait conclu que c'était lui celui qui l'avait rendu ainsi. Elle ne se plaignait pas de son sort, elle voulait juste comprendre le sentiment de solitude qui faisait souffrir son coeur et le pourquoi du comment de sa mort. Une voix masculine vint briser sa réflexion l'amenant à la douce réalité de ce monde. Il semblait peu enclin à la discussion et douter qu'elle soit réellement perdue d'après le son de sa voix. Etais-ce due à son apparence? L'ancienne reine le regarda et murmura doucement :

"Oui, ces terres me sont inconnues."

Elle disait la vérité malheureusement, elle voulait comprendre ce qui était arrivée à son royaume comme appelait cette ville ses armes. Alicia soutint son regard, elle n'avait rien à cacher. Que voyait-il? Sa douleur? Sa solitude? Sa mort? Sa folie? Ou bien le néant? La jeune femme aimerait bien le savoir, elle n'avait pas encore eu le temps de contempler son visage. Elle avait juste sentie en effleurant sa joue gauche une cicatrice mais ne se souvenait que très brièvement de la cause de celle-ci alors que son coeur lui explosait d'une rage folle quand elle pensait à cette blessure. Etrange phénomène qu'est sa vie...Sa question l'a surpris quelque peu. La sorcière ferma les yeux légèrement afin de sonder la présence éventuelle d'autres auras autour d'eux...Rien...D'une voix froide, elle prononça :

"Parce qu'à part moi, vous êtes le seul sur ces falaises."

Afin de se rassurer, après tout malgré ses traits angéliques, le jeune homme pourrait avoir envie de l'attaquer, elle croisa ses bras et toucha du bout des doigts sa chaine maléfique. Puis elle les remit le long de son corps, à l'exception d'une chose, Marcosius était sortie quelque peu de son manteau et semblait bouger autour de son poignet, ce qui était vrai mais pouvait être déconcertant pour l'humain delta. Elle lui sourit mystérieusement et attendit la suite. Il marcha jusqu'à elle. Le corps de la jeune femme se tendit aussitôt, la peur de l'agression s'intensifiant en elle. Alicia fut surprise de ce qu'il dit. Qui était-il? Elle se sentait attirée par lui, comme s'ils avaient de nombreux points communs mais lesquels? Là était toute la question.

"J'en suis désolée pour vous. Les ténèbres peuvent être dangereuses, évitez de perdre votre âme au passage. Moi, je viens de l'au-delà."

Pourquoi lui cacher son statut actuel? La jeune femme n'avait pas peur de lui et avait décidé de tout lui avouer afin de faciliter sa recherche de renseignements. Si les autres en étaient surpris et devenaient dangereux, alors elle les refroidirait à sa manière et chercherait ailleurs. Un sourire un brin sadique vint étendre ses lèvres mais celui-ci ne dura que quelques secondes, un calme impassible reprenant rapidement sa place afin de mieux écouter sa voix mélodieuse. Ses mots étaient bien choisis et avaient dû rendre fous de nombreux cœurs mais la jeune sorcière ne se laisserait pas piéger par de doux filets aussi facilement. D'une voix sensuelle, elle lui répondit :

"Ce reflet me plait. Il me montre que je ne suis pas seule sur le terrible chemin de la solitude. Mais alors que les étoiles vous protègent, moi, il s'agit de fantômes dont je ne connais plus le nom...Si seulement, je pouvais comprendre ses rêves....Bel apollon...pensez-vous m'être utile ou voulez-vous juste abusez de mon corps si parfait?"

Elle jouait avec lui, elle se surprenait elle-même d'agir ainsi c'était comme si une autre prenait doucement la place, la releguant au rôle de spectatrice impuissante...

[désolée du retard et de la médiocrité, j'ai pas le moral^^]

Il fait froid...vous vous sentez glacé, glacé par quelque chose d'incolore...d'impalpable...d'invisible qui vous sert le coeur avec une vivacité trompeuse. La sensation de nausée à disparu depuis longtemps, laissant place à un dégoût profond de vous-même...de votre existence et de tout ce qui s'y rattache. Car au fond de vous, vous saviez...vous saviez qu'il existait jadis un petit angelot...Seraphin à la chevelure blonde comme les blés et aussi fine qu'une pluie de rayons de soleils sur l'arrondi aiguisé de votre doux visage d'albâtre...vos yeux reflètaient avec innocence une pureté caline et mélodieuse...une pureté maladive capable de transformer le plus irrascible des Hommes en une crème mielleuse. Vous saviez qu'un jour...un jour lointain a existé un enfant..."caliméro" tendre et radieux dont les journées ensoleillées avaient jadis enflammé votre existence...
Malgré votre jeune âge vous étiez quelqu'un de serviable et passionné...doté de cet étrange et inestimable soupçon de grâce et d'audace...

Rien ne vous faisait peur...vous ne craigniez ni les ombres tapies dans les profondeurs des cimetières...ni votre première bataille...vous n'aviez pas peur du noir et vous ne redoutiez pas l'inconnu. Au Millenium de Cristal vos camarades vous avaient baptisé le héros sans peur...
Pourquoi pas...? Que pourriez vous craindre...?

À part...

À part peut être cette peur qui vous habite...et érode les murailles érigées autour de votre coeur...
Parfois vous pensiez à la menace qui vous rongeait de l'interieur comme un dragon d'ébène issue tout droit des méandres insensés de votre esprit. Il y a longtemps vous vous souvenez des histoires que vous vous narriez entre enfants lorsque vous aviez encore une famille. À l'époque vos petits camarades racontaient des histoires de dragons vivants dans les fjords ensablées des plages du sud...ou les pics enneigés des monts du nord...ils parlaient de la peur qu'ils inspiraient...et des conceptions un peut trop naïves qui en ressortaient. Vous, vous restiez indifférent. Car vous saviez que votre peur était une tout autre espèce de dragon. Un dragon à sang froid...un dragon d'une espèce morte qui hantait vos songes et vos rêves les plus fous. Vous vous souvenez de sa voix...une voix glacée capable de vous hérisser les poiles...et vous dresser les cheveux sur la tête.

Le jours vous ne l'entendiez pas...une mission...la présence rassurante de Delyndil...une simple sortie entre amis et les réunions devant le conseille des bénéfiques suffisaient à vous la faire oublier. Mais la nuit...la nuit il arrivait que les murailles ériguées autour de votre coeur parviennent à se déliter...et que cette présence froide et morte s'insinue entre les failles de votre esprit pour vous ronger l'intérieur du crâne et vous rappeller comment votre succube de mère est morte le jour de votre naissance, assassiné par votre peuple angelique...par votre faute. Comment votre arrivé en tant que sang-mêlé au sein de cette illustre et noble famille à fait jaser vos propres parents...elle vous rappelle l'intensité des regards portés à votre encontre, et la haine qui en ressortait...elle vous rapelle comment Rochiel à brûlé ses dernière force pour vous dire "Anakiel, mon frère...je t'aime" alors que vous le teniez, mourrant, dans le creux de vos bras...elle vous rappelle comment vous avez perdu Callisto, comment votre famille s'est détourné de vous...elle vous rappelle ce que vous avez perdu et ce que vous perdrez encore...

Jusqu'au jour ou vous vous retrouvez seul...et que vous réalisez enfin que ce que vous craigniez le plus vient enfin de se réaliser...plus personne n'est là pour vous aimer...et vous n'avez plus personne à aimer...il n'y a plus d'échappatoire...de lieu saint où vous réfugier. Si ce n'est...si ce n'est peut être cette obscurité chaude et rassurante au fond de vous-même. Cette obscurité que vous détestiez temps et que vous avez tout de même finit par embrasser. Et il y a un moment fulgurant au cours duquel vous comprenez enfin qu'il n'y avait pas de dragon...pas de voix froide et mortes pour vous dicter des pensées de mort et d'échec...mais qu'en réalité il n'y avait que vous...vous seul...Anakiel Echtelion...
Ce n'était que vous...
...vous seul.

C'est vous qui l'avez fait...c'est vous qui avez tuez Rochiel. Vous l'avez tué...vous l'avez tué finalement, parceque...quand vous auriez pu l'aider, le convaincre de quitter le monde des ténèbre pour rejoindre la pureté du Millenium de Cristal...vous ne l'avez pas fait. Vous savez que peut après la bataille de l'île du dragon, vos dernier espoirs de clareté se sont évaporés lorsque la griffes de Callisto à finalement tranché le peu de chaleur qu'il vous restait...vous savez que dans votre colère, vous vous êtes retourné contre votre propre camp...ce camp vénéneux et sans états d'âme qui durant des décénies n'a fait que se morfondre dans la tromperie pour nager au milieu d'un égoïsme profond destinée à assouvrir ses propres désire aussi fantasque qu'illusoirs...ce camp de clareté qui vous a tout prit, jusqu'à votre propre identité...ce camp de douceur qui vous avait promis la paix et qui ne vous a apporté que la peine...alors vous vous en êtes fait un ennemis...vous avez décidé de les tuer...tous. Et vous saviez que cela nécessitait un sacrifice...la perte de Callisto...votre coeur, votre amour. Vous deviez vous séparez de ses souvenirs parce que vous saviez qu'elle-aussi vous a finalement abandonné...elle vous a laissé tomber...elle vous a oublié...votre douce poupée de nâcre...cette femme que vous aimiez tant...
...alors vous deviez la laisser là...derrière vous...dans les méandre insondables de vos souvenirs...de cette vie qui avait jadis appartenu à Anakiel Echtelion . Et dans le fond, vous vous dites que vous avez agit pour son bien... Mais vous vous trompez. Vous vous trompez parcequ'en faite vous savez qu'en décidant de l'oublier, ce n'était pas à "elle" que vous songiez...mais bien à "vous"...vous et vos fantômes...

Et c'est dans ce moment fulgurant que vous avez enfin comprit le piège de l'obscurité...la cruauté ultime du monde des ténèbres...

Parce que vous êtes désormais tout ce que vous n'étiez jamais...
Et vous tempêtez, et vous hurlez...et vous plongez dans la seule satisfaction qu'il vous reste. Votre puissance immortel apporté par la Blood Line de votre race damné...la force qui vous habite et fait de vous quelqu'un d'exeptionel. Votre seul talent...
Et vous vous servez de cette force pour écraser l'ombre qui vous a détruit, mais vous êtes tellement "moins" maintenant que ce que vous étiez, vous êtes dénudé de sentiments...vous vous sentez vide, triste et las...vous n'avez plus la moindre émotion...vous êtes comme un peintre qui aurait perdu la vue...un compositeur qui serait devenu sourd...vous vous rappellez où était le pouvoir. Mais le pouvoir auquel vous aviez accès n'est qu'un souvenir, et bien que votre fureur glacée et stoïque soit capable d'écraser de nombreux concurents...que votre talents...cette puissance brut, cette magie noire vous permette d'accomplir des prouesses impossibles...vous savez que...jamais plus on ne s'attachera à vous...jamais plus on ne vous aimeras...on ne vous dira "mon amis" comme le prononçait jadis Delindyl...on ne vous serreras dans les bras en vous disant "je t'aime" comme le faisait si bien Callisto.
Il ne vous reste que votre pouvoir...

Et finalement, vous n'en avez même pas envie.
Finalement, l'ombre est tout ce qui vous reste. Parce que l'ombre vous comprend, l'ombre vous pardonne, l'ombre vous accueille en elle...
Et dans la fournaise qu'est votre coeur, vous vous consumez dans votre propre flamme.

Voilà ce que l'on ressent, quand on est Anakiel Echtelion...

...pour toujours.

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Alicia : "Ce reflet me plait. Il me montre que je ne suis pas seule sur le terrible chemin de la solitude. Mais alors que les étoiles vous protègent, moi, il s'agit de fantômes dont je ne connais plus le nom...Si seulement, je pouvais comprendre ses rêves....Bel apollon...pensez-vous m'être utile ou voulez-vous juste abusez de mon corps si parfait?"

...une douceur lointaine...une pureté cageolante et translucide vous caresse l'âme avec une tendresse trompeuse...elle ravive la douleur que vous resentiez lorsque vous vous appelliez Anakiel et vous rapelle ce que vous désiriez tant oublier...
...elle vous rappelle Callisto...

Vos yeux de prusse la fixe avec froidure...votre regard de braise pourrait danser sur ses courbes exquises et son charme mystérieux...mais il reste braquer sur le mauve de ses iris. Et pourtant...pourtant..
Dans les prunelles que vous possedez...aussi insondable que les abysse d'un océan...il n'y a rien d'agressif...il n'y a rien de chaleureux...il n'y a qu'un gèle mélancolique capable de vous glacer avec raideur...ou de vous brûler avec une attirante efficacité.

Et lentement, vous prononcez de votre belle voix de basse, bercé par les accents sensuels d'une jeunesse ravagée...

Morion : "Je ne pense rien...je ne songe à rien...je ne souhaite rien..................et je n'ose poser la main sur la douceur de vos courbes belle inconnue. Ma passion est morte en même temps que mon âme..."

Finissez-vous par mentir...

[surprise XD J'adore ton style, si un jour tu écris un livre, je veux être la première à l'acheter ^^]

Que se passait-il en elle? Pourquoi son corps semblait se mouver tout seul sans même lui demander son accord? Pourquoi ses lèvres avaient prononçé ces dires comme si c'était de simples paroles, comme si elle lui avait demandé ce qu'il avait mangé la nuit passée, avant même qu'elle n'ait pensé à cela? C'était si étrange, si frustrant. Alicia avait l'impression d'être prisonnière de son corps d'une certaine manière. Quoi qu'elle veuille, celui-ci agissait de manière fort peu respectueuse. En réfléchissant sur ses paroles, elle avait compris qu'elle le draguait honteusement alors qu'elle ne le connaissait point. Que devenait l'homme aux cheveux bleux? Qui n'était autre que son époux, son corps l'avait oublié? Avait-elle été un jour soumise et fidèle? Où n'était-elle qu'une garce?

Un mal de crâne se fit intense dans ses tempes suite à la multitude d'émotion qu'engendraient ces questions en elle. Devait-elle être fière d'elle ou avoir honte? Qu'attendait-on d'une reine? Quel comportement? Encore des questions pour le moment sans réponse. Un désir lancinant dans ses entrailles était né à cause de cette "joute" verbale, peut-être amplifiée par la solitude glaçée de l'au-delà...Depuis combien de temps son corps n'avait-il pas été réchauffé par des mains expertes? Depuis combien de temps ses lèvres avaient retrouvé celle de son époux pour un doux baiser?...Aucune réponse évidemment, pour ces choses là, Marcosius et Shinata restaient muettes. Volontairement ou involontairement? La jeune femme avait l'impression que ces armes maudites avaient bien plus d'emprises sur elle qu'elle-même sur elles.

Le sourire froid de l'étranger la fit frissonner lorsqu'elle l'aperçut entre deux questions. Pourquoi? Quelle raison à ce sourire? L'avait-elle blessé sans le vouloir? La frustation déjà intense en elle devint insupportable. La sorcière avait envie de hurler. Elle se détestait tant depuis qu'elle était amnésique, sentiment exacerbé lorsqu'elle était en compagnie masculine apparement. Le jeune homme était la première personne vivante qu'elle rencontrait depuis de nombreux mois et elle était entrain de tout gacher!!

Etais-ce cela la raison de sa mort? Son incapacité à se faire des amis? Possible. La solitude peut être dévastatrice par moment même chez les plus grands surtout avec un passé aussi tumulteux et complexe que celui d'Alicia Mayfair mais ceci elle-même l'ignore. Au fur à mesure des coups que l'ancienne reine avait donné par le passé, elle a détruit son âme. Tuer un de ses amis l'a dévasté. C'est peut-être là où elle devrait commençer à faire ses recherches, chercher la liste où sont répertoriés le nom de ses victimes mais est-ce qu'elle le supportera? Probablement pas...Mais ceci est une autre histoire.

Le bel inconnu venait de parler et sa voix suave la fit tomber dans un océan d'incertitude. Il ne jouait pas, l'avait-elle perdu? Avait-il eu ce qu'il voulait? Mais dans ce cas-là, que lui avait-il pris? Toujours des questions, cela en devenait exaspérant à force. Il ne voulait rien et ne pensait à rien. Comment cela était-il possible??? Elle qui venait de renaître bouillait intérieurement de vie, qu'était-il arrivé à ce jeune guerrier pour le mettre dans un tel état? Etait-elle comme cela par le passé? Froide comme la mort, impénétrable comme une nuit étoilée et solitaire comme un feu de cheminée oublié par les propriétaires d'une maison abandonnée...Elle n'avait pas envie de le savoir, elle ne gacherait pas cette nouvelle vie! Et refusait que d'autres agissent ainsi! D'une voix douce et chaleureuse, la jeune guerrière répondit :

"Vous m'envoyez rassurée tout en étant horrifiée. Vous semblez si vivant mais si mort quand vous parlez...Je me mêle sûrement de ce qui ne me regarde pas mais comment peut-on perdre la passion de vivre? Même moi je l'ai encore alors que j'ai vu bien plus d'horreurs depuis mon réveil dans mes cauchemars qu'un individu delta?"

Elle s'approcha un peu plus de lui et posa sa main sur son avant-bras gauche et d'une voix sensuelle prononça :

"Dites-moi que vous ne ressentez rien à mon contact..."

Paroles de garce? Non...Paroles de son ancien côté bénéfique, car oui, elle l'a été avant de croiser le fer de Nega et la terrible maladie de Darkness et suite à cela devenir de nombreux mois plus tard, l'enfant chéri de celui-ci mais cela elle ne le sait pas, elle ne le sait plus. Elle se bat sans relache contre son côté sombre pour comprendre sa mort et devant le désespoir qu'elle ressent du bel inconnu, le meilleur d'elle ressort mais pour combien de temps? Là est la question....

Au milieu de la grande nuit les rayons de lune miroitent sur la surface doré de ses mèches couleur soleil...et sous la cime des arbres, ses prunelles scintillantes d'un bleu frémissant restaient fixées sur la pureté crystaline du doux faciès d'Alicia...cette beauté sauvage et tumultueuse tout droit sortit des profondeurs d'ébène d'un rêve incertain... et pourtant...

...pourtant Morion le Seigneur Noir restait silencieux...

Au fond de lui, les étoiles s'éteignent, et le soleil qui l'avait un jour illuminé se tarie...Anakiel le héros de lumière est en larme, caché dans sa geôle immatériel à pleurer sur un passé révolu. En proie au bribes sinistres...insupportable du visage de Callisto...de l'ombre de Zacknafein planant sur un cimetière de mort où toutes les stèles étaient frappé par le nom d'Echtelion...les larmes de Rochiel, lorsque ce frère aîné qu'Any, ce petit Angelot bénéfique avait un jour possédé, se mourrait dans le creux de ses bras...au visage de Delyndil, l'elfe lunaire qui l'avait guidé jusqu'au paradi végétale du royaume elfique. Mais ces souvenirs étaient morts...car de la vie d'Anakiel, Morion n'y voyait que les prémices écoeurant de la tristesse, la colère, la haine et la souffrance...quatre adjectif aussi noir et glacé que la morsure du froid...cette absence de chaleur que l'on ne retrouvait que sur l'épine dorsale de Cassilmena...les montagnes gelées où la terres est stérile, et où rien ne pousse. Il n'y avait que les images dévastées des champs de bataille, du rouge fuyant qui roulait sur les gants du jeune Réprouvé...traversant le cuire tanné pour venir souiller les chaires du "Héros Sans Peur", celui qui combattait au nom de la liberté...

...et tout ce qu'il avait de plus chers au monde.

Mais voilà que cette pierre précieuse...le symbole éclatant qui renfermaient les visage de Delyndil et Callisto avait finit par se fissurer, et lorsqu'il avait volé en éclat...Anakiel le héros n'avait pu se dépatir de cette sensation un peu désagréable, comme si quelque chose rempait dans ses veines, une sorte de froid, une sensation gluante qui infiltrait ses radicelle visqueuse et glacées dans ses vicères...

...presque comme s'il avait encore "peur".

*...ils vont mourir tu sais.*

Murmurait le dragon...

Fronçant les sourcils, notre bel avatar d'Appollon avait secoué la tête, "Impossible"...il était Anakiel Echtelion, la peur était sans prise sur lui. Chaque jour, il l'avait détruite un peu plus, à chaque fois que l'éclat rutilant de ses cimeterres avaient rencontré le noir d'obsidienne des lames démoniaques...forçant toujours l'obscurité à reculer jusqu'au trou béant d'où elle était sortie.

*Tout meurt...*

Et pourtant, c'était comme si, quand il l'avait écrasé sous sa botte, le dragon d'ébène lui avait enfoncé ses crocs venimeux dans le talon.
Et maintenant son poison le glaçait jusqu'à la moelle.

*...même les étoiles se consument.*

Et à chaque fois, Anakiel s'était ébroué, rejoignant toujours la présence bienfaisante de son maitre tant respecté...car Delyndil l'avait toujours aidé à mater le dragon. Du moins l'avait-il-cru...jusqu'au jour où il avait vu de ses propres yeux que Delyndil ÉTAIT le dragon, lui et tout ceux à qui il avait finit par s'attacher. Ce monstre écailleux qui dormais tout au fond, dans les profondeurs de son coeur et qui toujours, l'avait suivit...partout...

...était-il possible que...cette manifestation....n'était...que le crie douloureux de sa propre conscience.

Celle qui l'avait conduit à devenir tout ce qu'il avait juré de combattre...?

Des années plus tard cette pensée l'obsédait toujours autant...qu'il s'agisse d'un conseille devant les Forces de Darkness, au nomberux instants qu'il avait passé avec Arazil, ce démon qui, durant cinq longues années, avait finit par lui faire effacer les souvenirs d'Anakiel...et qui, sous ses yeux massacrait des millier d'hérétique...brulait des villages entier...arrachant des enfants aux bras de leur mères pour en faire de futur soldats qui iront un jour grossir les rangs des armées de Darkness...

...Était-ce à "cela" que menait le chemin du pouvoir...?...à la souffrance...?...à la destruction...?....et à l'accumulation de richesse...?

Et lorsqu'au fond de lui Morion commençait à douter alors...

Morion : "Maître, je..."

"...pas maintenant Seigneur Morion...en temps voulu, le pouvoir comblera le vide créée par les décisions que vous avez prises...et vous n'aurez plus besoin D'AUTRE COMPAGNON que l'obscurité..."

Spoiler:

Morion : "..."



"Patience...bientôt l'occasion de rétablir l'ordre vous sera donné."

Rétablir l'ordre...

...c'est alors que la froidure de votre vie d'antant disparait dans la grande nuit, laissant la place au désire exacerbé et brulant de croiser le fer avec une lame elfique...

...car il s'agit là du seul moyen capable de chasser la peine de votre coeur...et le souvenir douloureux du visage de Callisto.

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Morion tresahit lorsque la douce main d'Alicia effleure son bras avec une tendresse qu'il lui semblait avoir banni de son existence depuis des décénies...tiré de ses pensé, le beau ténébreux braque ses pupilles bleuté sur le regard de la Belle, un brin de sauvagerie dans ses yeux pâle...comme si cette dernière venait de braver un tabou aussi dangereux qu'interdit...

...le toucher.

Et la colère laisse subitement place à la surprise...silencieux, le Révolté fit glisser sa propre main contre la chaire froide...celle que que la sorcière venait d'effleurer quelques seconde plus tôt.

Morion "..."

Le contacte...un simple contacte...qu'il soit humain, angélique ou démoniaque peut importait...il n'avait plus resentit cela depuis des année...

...cette vague sensation de chaleur lointaine.

Etre reine du mal et être une ancienne bénéfique...Doux paradoxe qu'est Alicia Mayfair...Aucune femme n'est comme elle...Aucune...Et pourtant, son caractère est multiple...Elle n'est jamais la même...Ce n'est pas l'épouse de Seros qui goutta aux lèvres d'Itsuki, belle orine dont les plaisirs qu'elle connut avec elle sont à jamais enfouis...Enfin pour l'instant...Ce n'était pas la même lorsqu'elle embrassa Darkness dans un baiser d'abandon absolu qui avait eu pour conséquence Marcosius, chaine diabolique qui s'était insérrée à jamais ou presque, pour cela il lui faudrait lui décapiter le bras, dans son avant-bras. Son époux en avait eu peur...Elle l'avait vu dans un rêve...Puis le démon...Son mari était multiple...Douce coïncidence....A l'heure actuelle, la jeune femme devrait être mère...Si cela avait été le cas, elle serait tant différente...Elle ne regarderait pas Morion avec ses prunelles sombres d'une intensité alarmante...Si son chemin n'avait pas croisé dans la Tour du Diable, son fief durant la guerre de Darkness, celui de Darik, l'ange dévastateur. Son enfant n'aurait jamais été tué....Son ventre depuis lui faisait tant mal...Son suicide en était-il une conséquence? Lorsqu'elle l'avait dit à son mari, il ne l'avait plus aimé comme aux premiers jours, non, il avait tenté de la protéger et de continuer mais un mur infranchissable s'était mis entre eux...Surtout avec Marcosius au poignet...

Elle ne serait plus jamais la douce Alicia que Seros, le démon avait aimé et aidé dans la rue commerçante...La douce jeune femme malade, privée de ses pouvoirs suite à l'attaque d'un gear...Plus jamais celle qui avait les yeux violets clairs et intenses, débordant d'amour...Plus jamais celle que son ordre rejetait car une sorcière ne pouvait être bénéfique...Plus jamais la descendante d'un guérisseur et d'une sorcière aimante...Plus jamais...Elle était orpheline...Privée d'un passé qui ne voulait plus d'elle...Privée d'une armée décadente...Privée d'un maître, celui-ci l'ayant abandonné pour prendre amant les douces laves d'un volcan alors que son nom régnait en maitre sur la ville du yin et yang grâce à elle...Plus jamais l'amante de Seros...Plus jamais la confidente et l'amie d'Erika China...Plus jamais....

Bien sûr, elle en avait toujours l'apparence, hormis les traces macabres de brulures et d'épées sur l'épaule gauche, hormis son épée de glace, et sa chaine maudite, hormis son regard qui par le passé ne virait au noir absolu qu'en cas de colère était venu couleur d'onyx éternel...Hormis l'absence de sourire sur son visage parfait...Hormis son corps squelettique et pourtant si puissant qu'elle nourrissait qu'à peine...Après tout dans l'au delà, elle avait survécu sans nourriture...Non l'épée des ténèbres avait tué dans son sein la douce bénéfique du passé, phénomène aggravée lorsqu'elle vut la mort de son maitre et de la sienne en l'embrassant...

Plus personne ne pourrait l'aimer...Plus personne ne serait aimé d'elle...Alicia se servirait d'eux pour ses besoins primaires...Elle ne serait plus en vie...A jamais amnésique pour la préserver d'une folie certaine...Perdre un enfant ayant été la goutte d'eau de son ancienne vie que serait-elle celle-ci dans cette nouvelle destinée?

Son mal de tête la lancinait. Morion semblait figé dans ses pensées. Sa main toujours sur son bras, elle le regardait, gravant à jamais les détails de son visage pour ne pas l'oublier...Peut-être la hanterait-il dans ses cauchemards? Mais elle ne regretterait rien! Afin de ne pas le blesser, elle retira sa main surtout que Marcosius la harcelait mentalement, son arme voulait gouter à la chair délicate du réprouvé mais elle le refusait. Il ne dit rien, il posa juste sa main là où la sienne était venue. Muée d'un élan, elle reposa la sienne sur celle-ci. Sa peau était froide mais elle ne s'en offusqua pas. Puis, son autre main vint toucher son visage. Reculerait-il? Avait-il autant envie d'elle de l'embrasser? Le feu avait envahi les veines de la sorcière. Elle se hissa sur la pointe des pieds et posa doucement ses lèvres dans un geste presque naturel sur celle de l'être des ténèbres....