Un Lieu Paisible [Cielo]

Les jardins de la ville. Voilà l'endroit, le lieu, où se trouvait Ayamé Botsuraku, ange déchu, vêtue tout de cuire brillant qui faisait d'elle une personne élégante, marchant de manière féline lui donnant une grâce naturelle, accompagnée de son seul et unique ami, Shiroi le tigre blanc. Depuis sa plus tendre enfance, Ayamé a toujours apprécié la solitude, plus encore après son exil et elle a apprit à apprécier la présence de la nature qui l'entourait. Elle en a vu des paysages avant d'arriver dans cette ville. Pourtant rien de ce qu'elle de ce qu'elle connaissait ne l'avait préparée à un tel spectacle. La vue de ce Jardin anima en elle un sentiment d'infériorité. Comment était-ce possible, elle le savait point. Cependant, elle ne pouvait ignorer ses sentiments. Elle resta donc immobile à contempler la magnificence de ce lieu unique. A ses côtés, son tigre ne savait comment réagir, mais devant le trouble de celle qui lui avait sauvé la vie, il décida de s'approcher d'elle pour lui montrer que, quoi qu'il se passe, il serait toujours la pour elle. Étonnée par son geste, Ayamé lui murmura :

Oh! mon tout petit, je t'ai inquiété mais tout va bien je t'assure. Regarde l'environnement qui t'entoure et profite de ce moment suffisamment calme pour te reposer car t'en a grand besoin mon tout petit.

Ayamé s'installa à l'ombre d'un imposant arbre qui avait, semble-t-il, survécu au grand cataclysme. Une légère brise d'automne parcourait le Jardin en ce jour où le soleil venait réchauffer le visage, ainsi que le cœur, des individus qui s'y trouvaient. Ayamé profita du repos de son compagnon pour observer plus attentivement ce qui composait le splendide paysage. Elle supposa que le charme de ce jardin était dû à sa sauvegarde car même s'il a subit d'importants dégâts, le Jardin avait su rester un lieu, en ville, où la nature dictait sa propre loi. Elle se sentait enfin en paix, sentiments qu'elle n'avait pas eu depuis la mort de son père, et décida de rester jusqu'à la nuit tombée pour contempler le coucher du soleil. Car, comme elle le supposait, lorsque l'on se trouve dans un endroit aussi beau, le coucher de soleil ne pouvait que rendre plus somptueux ce moment si rare. Cependant, de telles pensées ne lui correspondait pas, et elle se posa alors quelques questions qui ne pouvait recevoir de réponses :

Je suis étonnée. C'est la première fois que je vois la nature se développer de cette façon. Et pourtant, lors de mon exil, j'ai pu parcourir des vastes étendues désertiques, que se soit de glace ou de sable. J'ai pu aussi observer une importante foret où les arbres étaient si haut qu'on ne pouvait apercevoir leur cime. Pourquoi ai je donc ce sentiment pour un simple jardin.? Pourquoi, lorsque je suis à l'ombre de cet arbre, je me sens fragile, presque vulnérable? Et pourquoi ne puis-je pas contrôler mon propre corps et mes propres pensées devant cette splendeur?

Ayamé alla se rafraichir à la fontaine qui se trouvait près d'elle, puis retourna près de son tout petit qui s'était endormi depuis bien longtemps. Elle appréciait vraiment ce moment, elle qui haïssait et voulait détruire tout ce qui se trouvait à ses côtés, et, à cet instant précis, elle aurait était dans l'incapacité de faire le moindre mal tant qu'elle était en paix . . .