Cassilmena
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 « Un pas sur l’herbe » [PV Lana]

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Mana
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Mana


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MessageSujet: « Un pas sur l’herbe » [PV Lana]   « Un pas sur l’herbe » [PV Lana] Icon_minitimeJeu 12 Fév - 22:10

  • « Le grand homme est comme l’aigle ; plus il s’élève, moins il est visible, et il est puni de sa grandeur par la solitude de l’âme. »
    [Stendhal]



    Et doucement, que résonne le chant, un pas sur l’herbe, une présence inconnue.
    A terre, il y avait un homme qui se croyait petit, mais maman, les petits finiront tous par grandir n’est-ce pas ? Mais maman, lui, lui la-bas, n’est-il pas déjà assez grand, trop grand pour s’en rendre compte lui-même ?


    Sentences de roses et essences de jasmin flottaient dans l’air, d’une odeur désagréable, elle se révélait forte, de ses parfums destinés à vous faire perdre la tête, vous enivrant comme saurait le faire une femme dont un homme serait devenu fou sous l’effet de ses phéromones. Sous les pupilles dilatées du jeune homme, à terre, se dessinait un paysage montagneux, où toutes les sources de la vie et de la terre se réunissait en un même point, harmonie fragile, à l’image du Ying et du Yang. Un rien et la balance se bousculerait, et l’équilibre se briserait. En l’occurrence, ce rien se trouvait être lui. De sa vie entière (soit plus d’un siècle et demi), il avait souvent eut tendances à déclencher des catastrophes, sans même le vouloir, comme ça, sans rien demander, comme si ce don pour la malchance lui était de naissance. Il avait toujours cru que le problème venait des autres, pour lui, ces gens là étaient fous, ne comprenaient rien à la notion de liberté. Car libre, lui l’était, s’il devait y avoir une seule prison sur terre apte à l’enfermer, on lui révélerait que la pire des captivités serait celle de son cœur. Toujours était-il qu’au final, il en était arrivé à une seule et unique conclusion qui lui sauta à la figure, aussi vite que s’abat la foudre. Perdu dans ses réflexions, il avait toujours négligé le fait que c’était toujours en sa présence que les gens devenaient violents, le rejetant comme s’il avait été atteint de peste.
    Discrètement, comme s’il avait craint la présence inconnue et discrète d’un espion, il fit mine de sentir sous ses aisselles. Le parfum des roses s’y était incrusté (Zut !) mais au moins il ne sentait pas mauvais à proprement parler. Alors pourquoi les gens ne voulaient pas de sa présence ?
    Il n’avait que trop négligé cette question, sans doute avait-il toujours était conscient de sa réponse et l’avait caché à tout prix, à présent il était l’heure d’y répondre et il ne pourrait plus repousser un peu plus l’échéance. Car aujourd’hui, il se dressait devant un nouvel ennemi, sans doute mortel, qu’il n’avait encore jamais auparavant considéré comme fatal mais qui se révélait, de plus en plus cruel. La solitude.
    L’homme n’avait été que trop seul. Il ne connaissait les comportements sociaux que de théorie, en ayant observé les autres, mais ne les avait jamais vécus. Il n’avait que trop peu côtoyé, jamais il n’avait ri, mais il avait appris à retenir ses larmes. Il était étonnant de voir comme le sourire, il avait longtemps lutté avant de pouvoir en simuler un tandis que les larmes, comme si elles avaient toujours était là, lui étaient venues naturellement. En revanche, la terre, la mer et le ciel, il ne les avaient que trop vus, son domaine favori était la mer. Le ciel menteur promettant à tous, selon chaque individu une mort douce ou cruelle, l’avait lui interdit tout simplement d’y avoir l’accès. A l’image des gens sur terre, ni l’ange, ni le démon, ni le Paradis, ni l’Enfer, ni même le néant n’avait répondu à son désespéré appel de la mort. Il devait attendre la fin totale et complète du monde, l’arrêt des horloges du temps, que l’espace soit rayé et se confonde avec le néant et qu’enfin l’atmosphère se fasse poussière à l’instar de toute forme de vie. Alors il serait en paix.
    Il avait vu, il n’y avait plus si longtemps maintenant un bébé à peine né, pleurer aussi fort qu’aurait pu le faire ses poumons. Mana avait compris mieux que personne toute la tristesse du petit qu’on avait mis au monde, lui non plus ne voulait pas naître, il voulait rester fœtus, on l’avait forcé à sortir. Le réprouvé avait alors décidé d’observer, d’espionner plutôt, secrètement le déroulement de la vie du nourrisson. Quelle ne fut pas sa tristesse quand il vit, au bout du neuvième jour de sa vie, les éclats d’un rire qu’il n’avait jamais été capable d’émettre. Sa jalousie aussi, ou plutôt son envie d’être à la place de cet enfant, choyé, aimé. Il s’était exilé à la vue de ce sentiment nouveau.

    C’est ainsi que nous revoyons notre éternel vagabond sur le doux lit de fleurs par milliers. Un léger nuage empêchait le soleil de briller comme il le devait en pleine matinée.

    « Je veux qu’il fasse chaud »

    Ces paroles résonnèrent comme une prière. Le ciel se dégagea et un soleil éclatant vint lui chatouiller les paupières.
    « Je veux aussi connaître ce rire…Le ressentir. »
    Hélas, cette prière ne fut pas exaucée. Il y avait une limite aux pouvoirs, aussi puissants soient-ils. Ceux-ci ne li permettaient pas de contrôler les gens, encore moins leurs sentiments. Il se redressa soudainement :
    « Pourquoi ? S’il te plait ? »
    Rien, aucune réaction, si ce n’est un rayon plus palpable, révélant une véritable envie de répondre à sa question. Il se laissa à nouveau tomber, conscient de la bêtise de ses paroles, si le ciel était capable de lui obéir, en revanche, il ne savait pas parler.
    « Je vois… »
    Il était, plus que jamais, déprimé à la mort. Il désirait vraiment mourir. Et s’il ne pouvait pas mourir, il désirait au moins quelqu’un qui puisse l’écouter, il ne voulait pas qu’on le réconforte, ni qu’on l’estime, encore moins qu’on l’aime. Il désirait juste qu’on l’écoute, qu’on lui prouve qu’il existait vraiment, qu’au-delà du minable réprouvé que tout le monde semblait fuir, se cachait un être fait de chair, de sang, de sentiments.
    Ainsi s’assoupit l’homme, demi-ange, demi-demon.



    Et doucement, que résonne le chant, un pas sur l’herbe, une présence inconnue.
    A terre, il y avait un homme qui se croyait petit, mais maman, les petits finiront tous par grandir n’est-ce pas ? Mais maman, lui, lui la-bas, n’est-il pas déjà assez grand, trop grand pour s’en rendre compte lui-même ? Oui il est grand, trop grand pour mourir, pas assez pour vivre, hélas…
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MessageSujet: Re: « Un pas sur l’herbe » [PV Lana]   « Un pas sur l’herbe » [PV Lana] Icon_minitimeVen 13 Fév - 16:31

-Ca suffit Lana ! Tu commences à me faire peur !

Tout était calme et paisible. Le soleil s'était déjà levé depuis un long moment et scintillait de ses mille feux, sans aucun nuage pour venir le perturber. Et pourtant, à nouveau, on entendit le tonnerre gronder après qu'une ligne électrique se soit dessinée rapidement dans le ciel pour disparaître à nouveau. Comment se faisait-il que cet orage persiste alors que le temps s'annonçait si beau ?
Lana se mit à rire comme une enfant, alors qu'elle était sûrement déjà âgée d'environ quinze ans. Elle fit un léger geste avec ses doigts. Au même instant, un nouvel éclair apparut dans le ciel, accompagné à nouveau du grondement du tonnerre, cette fois-ci, plus puissant.


-Tu vas finir par tuer quelqu'un ! Arrête ça tout de suite !

Lana se tourna vers sa soeur, un sourire au coin des lèvres.

-Mais non, ne t'en fais pas, je maîtrise la situation ! C'est si amusant, tu devrais essayer !

Verte de rage, Lyn lui répondit.

-Tu sais très bien que je ne peux pas ! Je n'ai pas ce.... pouvoir, toute sa peur étant concentrée sur ce mot, Et puis... je suis bien heureuse de ne pas avoir à porter ce fardeau. Maintenant, je t'en prie, arrête ça, ça va mal se terminer.

Si à cet instant précis elle avait su à quel point elle avait raison....


L'image commença à se brouiller peu à peu. Un nouvel éclair jaillit dans le ciel accompagné du tonnerre, plus puissant que jamais. Il fut suivi d'une nouvelle image. Elle était allongée par terre, le corps sans vie baignant dans une marre de sang. Tout comme dans le tout premier rêve....

-Lyn !!! Nooon !!!

~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

Ce cri résonna en écho dans la tête de Lana qui ouvrit les yeux tout en sursautant. A nouveau ce rêve, tâchant de lui rappeler toutes ce crime qu'elle avait sûrement commis des années auparavant, sans pour autant s'en souvenir... Mais à l'instant où cela s'était produit, il lui avait fait perdre la mémoire ainsi que la vue, c'était qu'il avait dû être assez horrible pour qu'elle veuille en mourir... La jeune femme se leva lentement et regarda autour d'elle. Elle s'était à nouveau réveillée dans un endroit qu'elle ne connaissait pas. Elle était sur une plaine, ou les herbes hautes carressaient ses molets. Un doux parfum de fleurs y régnait, mais ne captiva pas l'attention de Lana. Celle-ci se mit à marcher lentement, songeant encore et encore à son passé dont elle n'avait presque aucun souvenir. A présent, elle avait recouvré la vue, mais cela aurait été tellement plus simple ne plus jamais avoir à regarder la réalité... Ne pas avoir à y faire face...
Pourtant, ni le visage, ni les yeux de la jeune femme n'affichaient un quelconque sentiment. Comme si elle n'en avait pas... Sa peau, encore plus pâle que celle des morts, aurait pu faire croire qu'elle n'avait pas une goutte de sang en elle, ce qui, scientifiquement parlant, était tout à fait impossible... Et puis... quelque chose persistait à faire battre son coeur rongé par la souffrance, même si ses battements devenaient de plus en plus sourds et inaudibles, à une fréquence de plus en plus éloignée au fil du temps. C'était comme si il ralentissait de jour en jour, jusqu'à ce qu'il s'arrête définitivement.
Lana finit par stopper sa démarche lorsqu'elle fut en face de l'un des rares arbres de la plaine. Elle s'assit en s'y adossant. Son regard se porta devant elle, mais quelqu'un, la voyant de l'extérieur aurait pu croire qu'elle était toujours aveugle, ses yeux étant si inexpressifs et figés. Même leur simple apparence, le bleu clair de ses iris se fondant presque au blanc de ses yeux pouvait indiquer qu'elle était incapable de voir. Et pourtant, à son insu, c'était encore le cas... malheureusement.
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MessageSujet: Re: « Un pas sur l’herbe » [PV Lana]   « Un pas sur l’herbe » [PV Lana] Icon_minitimeLun 16 Fév - 2:59

  • « Si tu veux l’arc en ciel, tu dois supporter la pluie. »
    [Dolly Parton]


    Plic & Ploc sont mes amis. Les connais-tu ?

    Une goutte, puis une deuxième. On ne compta ni la troisième, ni la quatrième, ni aucune autre. Le nombre ne compta plus dès lors où la conscience du jeune homme le vola au voile de inconscience. Celle-ci d’ailleurs était d’une douceur qui augmentait encore plus son envie de mourir. Si le repos partiel, quelques heures à peine où l’on se plonge dans un état amorphe où l’on rêve de manière tout à fait féerique, d’un contrôle échappant totalement au domaine scientifique, était aussi doux, qu’en serait-il du repos éternel ? Découvrirait-on des rêves que le commun des vivants n’auraient jamais, même en rêve, imaginer rêver.? Rêver éternellement, il ne le savait pas, mais c’était là son plus grand vœux. Plus de douleur, plus de larmes, plus de vie.
    Il daigna ouvrir ses yeux chocolats quand il fut sûr que sa conscience avait repris le dessus. S’il avait été dans un rêve, la pluie aurait été chaude. Or elle était inexcusablement froide, glacée pourrait-on dire. Il cligna des paupières, quel était cet endroit ? Le ciel s’était assombri et le soleil avait fui, recouvrant le ciel d’un épais encre gris aux nuances mauves. Légèrement à l‘est, on pouvait apercevoir les miraculés rayons du soleil, c’est ainsi qu’il devina que le soleil n’avait dépassé son zénith que d’une heure ou deux. Après l’inspection du ciel vint celle de la terre. Il se souvenait avoir fermé les yeux enlacé par une odeur forte de roses et de jasmins : ceux-ci étaient toujours là. Avec une odeur moins forte néanmoins. Il n’avait donc pas bougé. Ouf ! Il lui était déjà arrivé de se réveiller un lendemain matin dans une poubelle, ou au contraire dans un lit douillet alors que la veille, il était aux abords de l’ océan ténébreux. Il n’en expliquait pas la raison : rêves agités et somnambulisme ou trouble de la mémoire et du comportement ? Nous réussirons tout de même à prouver que plus les rêves sont paisibles, plus forte est la chance que la conscience retrouve le dessus au même endroit que le corps laissé sans esprit par ’inconscience. Même si, de manière assez péjorative, le somnambulisme, pour le comportement de madeleine qu‘il avait toujours affiché, dans son cas, ne saurait pas injustifié. Même s’il était vrai que derrière la molasse se cachait un cœur déchiré, un cerveau pas si bête que ça, des nerfs d‘acier, une volonté réelle. Des qualités que personne n’avait jamais su lui trouver, dont il n’était même pas conscient.
    Toujours est-il qu’il se redressa après une brève inspection du ciel et des alentours.
    « J’avais pourtant demander au soleil de rester, le lâche, il s’est enfui. »
    Il toucha son visage, l’eau de ses cheveux ruisselait sur celui-ci, dégoulinant sur le kimono de soie noire. Il avait baissé sa garde et la nature avait repris ses droits, décrivant le temps qu’il aurait fait s’il n’était pas intervenu. La plue était forte. Génial ! Rien de mieux qu’une douche habillé pour se réveiller, d’autant plus que le gros nuage, pur concentré eau à l’état déchaîné, ne trompait personne : l’orage ne tarderait pas. On pouvait déjà sentir la palpabilité de l’air humide, sa lourdeur de plomb.

    Ridicule ! Habituellement, le temps se voulait toujours ensoleillé, et le jour où notre jeune vagabond s’y attarde, un orage éclate ?
    « …C’était à prévoir, pensa-t-il à voix haute, comme il avait toujours l’habitude de faire. »
    Il se leva, près à rebrousser chemin sur ce merveilleux paysage quand une silhouette, à une vingtaine de mètres de là, lui sauta aux yeux. Adossée à un arbre. De profil, il ne fallut cependant pas beaucoup à Mana pour deviner que l’ombre ne bougeait pas, figée dans l’espace, peut-être même dans le temps ou de manière plus simple, dans la réalité. Il n’y a pas longtemps, Mana aurait rebroussé chemin, n’aurait pas pris la peine de s’y intéresser. En général, quand il s’intéressait à quelque chose, son symptôme de malchance lui revenait en pleine face et les choses dégénéraient. Mais là, ce fut avec une véritable conviction qu’il se dirigea vers l’arbre aux allures de dossier. Et si cette personne avait besoin de lui ?
    Les mètres défilèrent et quand il fut proche de l’arbre, il eut la liberté de découvrir avec tous les inconvénients que ça comportaient qu’aucune réaction chez l’hôte ne se remarquait.
    Pourtant, il avait fait le maximum pour faire le plus de bruit possible afin que la silhouette, qu’il avait identifié comme étant une femme, réagisse à ses pas et reprennent ses esprits.
    Il compta trois secondes, perdit patience et s’accroupit à son tour au sol, face à elle. Il serait encore plus trempé et l’herbe aurait raison de son kimono mais tant pis !
    « Dis… »
    A nouveau, elle ne réagit pas. Alors il tenta l’approche, jusqu’à ce que son visage ne fut plus qu’à quelques centimètres du sien.
    « Dis…Tu comptes rester longtemps là ? J’entends ton cœur, tu n’es pas morte. »
    Puis, rapidement, à hauteur de l’oreille de la femme :
    « Hein ? »


    Plic & Ploc sont mes amis. Les connais-tu ? Tes yeux me disent que oui.
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MessageSujet: Re: « Un pas sur l’herbe » [PV Lana]   « Un pas sur l’herbe » [PV Lana] Icon_minitimeMar 17 Fév - 2:22

La mort est calme, paisible. Elle consiste simplement en la séparation du corps et de l'âme. Cette dernière s'en va ensuite loin, très loin, pour l'éternité, laissant le corps sans vie qui n'est, en fait, qu'un simple passage... Et pourtant, vivre est bien plus difficile. Devoir faire face au monde tel qu'il est, le laisser vous détruire... Laisser la souffrance ronger votre coeur...

Les nuages foncèrent au gris sombre et finirent par recouvrir entièrement le ciel d'un épais voile. Peu à peu vint l'orage, ainsi qu'une pluie, devenant de plus en plus forte. C'était presque comme si le ciel réagissait à cette tristesse profonde qu'éprouvait Lana, au fond de son coeur - si elle en avait un - laissant apparaître des torrents de larmes qui ne couleraient jamais de ses yeux inexpressifs. Cette douleur profonde ne se reflétait nullement sur son visage, le laissant vide de toute émotion. Comme si l'inverse de la mort s'était produit et que son âme était morte, laissant le corps vivre, dirigé par des fils invisibles, comme ceux animant une marionette.

Les branches, toutes ornées de nombreuses feuilles recouvraient entièrement la jeune femme et pourtant, des gouttes d'eau lui tombaient dessus, sans pour autant, la faire réagir. Au bout d'un moment, ses longs cheveux bruns étaient entièrement mouillés, la pluie continuant à ruisseler sur son visage, sans même la faire cligner des yeux. Cela faisait déjà depuis plusieurs heures qu'elle n'avait pas bougé et elle n'en avait pas l'intention. Son corps ne réagissait nullement, ne protestant guère pour qu'elle change de posture.

Lana vit un homme s'approcher d'elle, sans pour autant le regarder. Ses yeux, même s'ils paraissaient aveugles, pouvaient déceler les moindres détails de ce qui l'entourait, même si elle n'en avait pas envie. L'inconnu avait l'air d'avoir environ une vingtaine d'années, d'une silhouette grande et élancée. Il avait une peau claire - ne rivalisant en aucun cas avec la pâleur presque bleutée de Lana - et des yeux marrons. Son visage était doux, aux traits fins et parfaits, entouré de cheveux bruns et lisses.

Tous ces détails... A quoi bon les voir si la jeune femme n'avait même pas envie de les regarder ? Après tout, cela faisait déjà plusieurs années qu'elle n'accordait aucune importance à toute chose autour d'elle, ne prenant jamais la peine de s'attarder sur quoi que ce soit. Une personne pouvait être d'une extrême beauté avec d'immenses qualités, quelqu'un d'exceptionnel et pourtant, Lana n'y pretterait guère son attention. Quelle importance de toute façon ? Toute image, tout son, toute sensation son éphémères, rien ne dure.

L'homme adressa la parole à la jeune femme qui, pourtant, continua à regarder en face d'elle, ses yeux se perdant au loin, comme si elle était aveugle.
La voix, à la fois si belle, attrayante, froide et effrayante de Lana lui répondit, se parlant plus à elle même qu'à lui.


-Je ne suis pas morte, répéta-t-elle l'affirmation de l'inconnu.

L'homme avait beau être juste à côté d'elle, elle ne bougea pas d'un centimètre, comme figée sur place. Il entendait les battements de son coeur. Etait-ce encore réellement possible étant donné la faiblesse du son qu'ils dégageaient ?
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MessageSujet: Re: « Un pas sur l’herbe » [PV Lana]   « Un pas sur l’herbe » [PV Lana] Icon_minitimeMer 18 Fév - 16:56

  • « Si tu ne sais pas quoi faire de tes mains, transforme-les en caresses. »
    [Jacques Salomé]



    A terre, ton cœur bat et gît, mais tu vis. Il y a pourtant un ennemi plus important que ton cœur, ton sang qui s’est figé, glacé dans tes veines.


    « Je ne suis pas morte. »
    Il sourit à ces mots. Elle l’avait entendu, avait cité ses propres mots. Ils n’avaient presque aucun sens vu qu’il le savait déjà mais ils étaient très beau prononcés par elle. Son soprano froid était plaisant. Elle n’était pas inconsciente mais bizarrement la tenue de son corps, le mouvement de ces cils, bien que mouillés, ainsi que la pâleur sur son visage pouvait rappeler à s’y méprendre l’état typique d’un…tombé dans les pommes ? Était-ce ainsi qu’il fallait qualifié son état si… faible ? Nul doute qu’il l’avait surpris en plein moment de faiblesse, et s’il se trompait, alors c’est que sa bêtise avait atteint le record du siècle. Pourtant, il croyait ne pas se tromper : elle était mal, ça se voyait, ça se sentait, ça se ressentait. Il ne la connaissait pas, ne l’avait jamais vu mais ses yeux bleus étaient pâles, trop pâles, et derrière cette âme au reflets bleuté se cachait sûrement une peine, plus grande que ce que le regard nous en disait déjà. Une peine qu’il avait déjà vu, pas au sens littéral du moins. Ce reflet de chagrin, il était déjà apparu dans ses propres yeux, et bien qu’on ne puissent pas voir ses yeux avec la seule aide de ses yeux, on imagine très bien, pendant que l’on souffre quelle tête on fait, quel regard l’on porte sur le monde.
    Mais après avoir vécu l’expérience, en avoir ressentit toute l’affliction que l’on était à même de pouvoir supporter, le voir dans des yeux inconnus, c’était pire mais étrangement rassurant. C’est là que l’on éprouve de la compassion. Enfin…Là nous parlons de la réaction en théorie des gens, en général, qui savent faire preuve de générosité, d‘attention.
    L’inverse de la théorie ? Allez avoir… Cette jeune fille dont seul l’arbre l’empêchait de s’affaler au sol n’était pas la seule à souffrir. Mais il est vrai qu’il est des souffrances dont on n’échappe pas, qu’on ne prévoie pas, qu’on ne cache pas.
    « Oh ? Vraiment ? »
    Il se redressa, l’approche directe et téméraire ne fonctionnerait pas. Il en ignorait la raison mais soudain l’envie de l’aider s’était imposé à son esprit. S’il était des gens qu’il pouvait aider à relever alors que lui-même était déjà face contre terre, c’est que tout espoir pour le réprouvé de découvrir un monde nouveau dans le monde dans lequel il serait éternellement, n’était pas perdu. Était-il seulement capable de tendre sa main là où personne ne l’avait jamais fait pour lui ? L’homme recula, resta pourtant assez près d’elle pour que le vacarme sonore de la pluie ne l’emporte pas sur sa voix.
    « C’est dangereux…Tu sais que le ciel prévoit un violent orage, avec des lames de vents dépassant sans aucun doute la vitesse du son ? La paix ne dure pas éternellement. »
    Il l’observa attentivement, elle était plutôt…jolie. Il entreprit de rencontrer ses yeux, ceux-ci étaient désorientés. Il vint se poser juste en face de ceux-ci, de telle façon que dans un autre contexte, on aurait presque pu qualifier cela d’indiscret.
    Alors leurs yeux se croisèrent et pour la première fois, il vit son regard. Il le détourna rapidement en se dévissant le cou pour regarder ailleurs, il n’aimait pas les concentrés de douleur. Et cette fille, nul doute, qu’elle l’était, un concentré de dépression. C’était un des pouvoirs du jeune homme : entendre les douleurs de tout être. C’était un pouvoir que l’on pouvait qualifier au premier abords de très beau mais il se révélait insupportable, impitoyable, ne laissant aucune pitié pour la pauvre innocence du porteur du pouvoir. En plus de devoir supporter ses propres peines, il avait en plus à méditer sur celles des autres. Il avait appris à contrôler ce pouvoir pour ne plus l’entendre qu’au biais des regards se croisant et heureusement d’ailleurs ! Quand il était encore jeune, ce pouvoir l’avait rendu fou, et s’il avait eut, dès sa naissance une existence normale, alors, avec ou sans l’aide de personne, il aurait fui la société qui criait au secours à grand renforts de puissants cris de l’âme. S’exiler…Encore et toujours, soit parce que les autres ne veulent pas de vous, soit parce que c’est vous qui ne voulez pas d’eux. Au final, ça revenait à la même chose. Aucune fatalité, simplement la triste et dure réalité.
    Et à elle aussi, il finirait par lui dire au revoir, dans une dizaine de minutes, il s’enfuirait pour ne plus avoir à regarder dans ses yeux.
    « Voilà bien longtemps que je n’avais plus vu d’œil semblable. »
    C’est ainsi qu’à nouveau il s’éloigna.
    « Tu aimes l’orage ? Ou tu préfères le soleil ? »
    Il s’efforça pendant ces mots de rendre le ciel moins menaçant. Un nuage s’éloigna quelques peu pour finalement revenir encore plus fort quand Mana relâcha sa concentration. Il n’était pas encore capable d’une telle prouesse. Il savait éloigné les nuages normaux, ceux qui menacent seulement d’une simple pluie, les gros nuages, à l‘instar de ceux-ci, il ne savait pas encore les perturber assez pour qu’ils s’enfuissent ou disparaissent. Aucune réaction dans l’attitude de la jeune fille ne portait à croire qu’elle l’écoutait, pourtant nul doute qu’elle pouvait l’entendre. Soudain la respiration de la jeune fille se fit plus heurtée, il découvrit avec beaucoup d’amusement qu’elle avait tout simplement froid.
    Ah c’est vrai ! Il avait totalement oublié ce que c’était de n’être pas constamment la source d’une chaleur immense, chaleur qu’il portait en lui dès sa plus cruelle enfance.
    « Tu n‘es pas bavarde hein ? »
    Il se releva quand ces mots à l’intonation douce furent finis et que l’écho allait en pénétrer le cerveau de la jeune fille. Debout, il tendit une main brûlante vers elle :
    « Allez, viens. Je vais t‘aider. »

    A terre, ton cœur bat et gît, mais tu vis. Il y a pourtant un ennemi plus important que ton cœur, ton sang qui s’est figé, glacé dans tes veines. Il est apte à te tuer. Protège-la, au moins une fois, juste cette fois,…ta vie.
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