Erenfried [Rehla] - En cours -

- Nom : Elle n'en a jamais eu.
- Prénom : Erenfried, mais elle préfère qu'on l'appelle Eren.
- Sexe : Féminin
- Âge : Elle a l’apparence d’une fillette de 12/13 ans, mais mieux vaut ne pas se fier aux apparences.
- Race : Rehla
- Pouvoirs :

- Pouvoirs de soins
- Prédire l'avenir et les fluctuations du temps
- Contrôler les ondes de son
- Attraction : elle est capable de dégager assez de phéromones pour « plier » les gens à sa volonté, il va sans dire que ce pouvoir est, pour l’instant, très faible.
- Contrôle du vent.

- Armes :

- Un bâton.

- Physique :

[Je suis désolée, je ne sais plus du tout de qui est l'avatar (ni où je l'ai pris), j'espère juste qu'il était dans le libre-service... Je l'ai cherché sans le retrouver (mais normalement, il devait être libre d'utilisation si je l'ai pris) >_< ].

« Quelle adorable petite fille ! »

Aah… ! Ces naïfs qui se bousculent devant Eren m’agacent. Il est certain qu’avec sa moue adorable et la lueur malicieuse qui flotte dans son regard, elle fait fondre le cœur de bien des gens. Ses allures de poupée, sa peau de porcelaine, elle est l’exemple même de la parfaite petite fille que tout le monde rêve d’avoir. Bien sage, un fin sourire bordant ses lèvres, elle lisse les plis de sa robe blanche en écoutant attentivement ce que les gens lui disent, imitant à la perfection quelqu’un s’intéressant à leurs propos. Après tout, n’est-il pas rare de croiser une fillette seule dans la rue ?

« Qu’elle est courageuse ! Où sont tes parents ? »

Oh ! Assez ! Je me précipite vers mon amie pour lui tirer le bras. Sa petite main se glisse doucement dans la mienne pour me suivre et nous partons en courant, loin de tous ces ignares.
Je m’arrête dès la première ruelle pour lui faire face. La malice de son regard s’est estompée pour devenir moquerie, ses lèvres sont boudeuses et ses cheveux roses tirant de temps en temps sur le mauve, décoiffés. Ca ne lui plaît pas et elle me le fait bien comprendre.

Doucement, je m’approche d’elle. Sa peau est si blanche qu’elle en paraît presque transparente et ses yeux rosés me fixent, imperturbables, me faisant rougir et balayant d’un seul coup toutes mes résolutions. Dire que je m’étais promis de ne plus me faire avoir par cet ange tombé du ciel.
Elle est si mignonne que ma seule envie est de refermer mes bras autour de son corps pour la protéger de tous les maux. Son illusion, son théâtre, ce sont les traits de son visage qu’elle façonne au gré de ses envies, faisant croire mille et un rêves à celui qui les regarde. Une petite fille fragile ou, au contraire, espiègle et menteuse. Elle parvient sans peine à imposer toutes ces apparences aux gens.

Je tends mes doigts pour effleurer son poignet, la priant de cesser cette comédie. Ses lèvres s’étirent doucement, tel un bouton de rose qui s’épanouit tandis que ses yeux de braise me fixent inlassablement. Elle aime jouer avec moi, me faire passer par toutes les palettes de sa future toile. Elle veut me montrer chacune de ses couleurs, chacune de ses hésitations, chacune de ses fautes, chacune de ses corrections… Elle est comme ça avec moi.
Sa peau est douce, mais je n’ose pas aller plus loin de peur de la briser. La porcelaine dont elle est faite me paraît tellement instable, j’ai trop peur de lui faire mal, de la blesser. Bien que ses larmes de soient que chimères, elles sont vraies pour moi. Parce que c’est ce qu’elle veut. Elle veut que j’y crois, alors moi, en imbécile heureux, je la suis sans broncher.

Autour de son cou, un ruban rouge enserre cette partie de son corps et, de temps en temps, la clochette dorée passée dedans tinte allègrement comme pour me rappeler qu’elle est toujours là, qu’elle ne s’effacera pas, telle la Vénus de Milo dont la beauté ne flétrit jamais.
Elle est cette Aphrodite enfantine, prisonnière pour un temps de ce corps si jeune qui l’exaspère. Elle veut grandir sans pour autant le réclamer.

Un ange perdu en Enfer, en osmose avec le XIII tatoué sur son poignet, à l’endroit où les suicidés exécutent le dernier geste de leur vie.

- Caractère :

« Qu’elle est gentille ! »

Assez de ces mensonge ! C’en est trop ! Toute cette comédie pour passer pour une impuissante petite fille, prête à obéir à n’importe quel ordre, soumise à jamais au monde des adultes.
Les adultes ne sont rien, ils sont bêtes et cupides, capables de faire les pires choses pour parvenir à leurs fins. Ils sont forts, mais c’est seulement leur âge qui leur confère cette autorité dont ils se vantent tant. Il est tellement facile de les berner, de leur faire miroiter toutes sortes de choses. Avec un peu de jugeote, l’on peut parvenir à ses fins en quelques mots.
Connaître de la caractère, analyser et agir. C’est trop simple.

Monter son théâtre vivant, faire jouer ses personnages juste pour s’amuser. Eren vit au gré de ses envies et de ses humeurs, sans cesse changeantes. Elle n’a pas encore de personnalité bien définie et elle pioche dans tout ce qu’elle appris pour tenter de se construire un semblant de caractère qui lui permet de vivre… Parce qu’un légume n’est pas apprécié par la société. Si elle ne possédait pas ses illusions, elle serait incapable de vivre, ne sachant que faire ni où aller.

Aussi, elle s’est dotée de la force parce qu’elle la jugeait nécessaire à sa progression. Sans ça, elle se serait sûrement arrêtée au milieu du chemin et n’aurait plus eu qu’à regarder les gens passer sans la voir, condamnée à jamais à aller et venir au bord de la rouge.
Et puis, elle a trouvé intéressant de prendre dans ses valises l’amitié, reconnaissant que bénéficier d’un peu d’aide de temps à autre n’était pas forcément une tare. Il fallait juste veiller à ne pas aller trop loin. C’est bien beau de faire rêver les autres, mais il ne doivent pas aller s’imaginer que ces rêves auront le privilège de se réaliser. Le jour où elle prendra la place de Dieu, peut-être pourra-t-elle reparler calmement de tout ça… C’est-à-dire, jamais.
La malice a également su trouver grâce à ses yeux. Malice qu’elle a très vite associée à l’intelligence découverte au fil des livres et des expériences. À elles deux, elles lui permettent de ne pas être totalement démunie face aux autres, de ne pas être une simple fillette un peu crédule et un peu stupide, prête à croire n’importe quoi. D’ailleurs, elle a très vite jeté la naïveté, trop idiote à son goût.
Le courage fut l'un des premier qu'elle a abordé. C'était celui qu'elle trouvait le plus attirant mais, avec le temps, il a décidé de ramener deux acolytes avec lui, l'entêtement et l'imprudence, et il lui est très venu la mauvaise manie de foncer dans le tas et de réfléchir ensuite à ses actes.

Néanmoins, toute cette belle compagnie est utilisée de manière désordonnée. Demandez-lui qui elle est réellement et elle se retrouvera dans l’incapacité de répondre avant de bouder, ayant tout de même gardé une part enfantine en elle… Après tout, elle n’est pas une adulte.
Le monde adulte lui fait peur et l’angoisse. Si elle désire grandir, elle ne veut, néanmoins, pas le faire trop vite, ne sachant pas ce qui l’attend ensuite. Contrairement à tout ce qu’elle veut faire croire, elle reste une petite fille un peu perdue, pas aussi sûre d’elle qu’il n’y paraît aux premiers abords.

- Qualités/défauts :

Il va sans dire qu’étant une fillette de 12 ans, Eren possède plus de défauts que de qualités. Elle a cette sale manie qu’ont tous les enfants de poser des questions sur tout et n’importe quoi et la patience est de mise si l’on veut parvenir à la suivre dans ses raisonnements fastidieux et ininterrompus. Le flot de demandes à propos de tout et n’importe quoi est impossible à arrêter et provoque l’agacement chez bon nombre de gens… Néanmoins, elle sait se montrer mignonne et adorable quand il le faut, métamorphosant l’agacement en attendrissement et riant de ces traits qui s’adoucissent, trouvant le monde idiot et bien trop manipulable.
Elle sait user de ses charmes enfantins pour renverser chaque situation à son avantage et plier les gens à la moindre de ses volontés, ignorant le fait qu’il s’agisse en réalité de l’un de ses pouvoirs qu’elle parvient à déclencher de temps à autre. Pour elle, le monde n’est qu’un immense théâtre dont elle est l’actrice principale ce qui fait d’elle une fillette à la fois généreuse et gentille, mais à la moue, de temps en temps, hautaine et orgueilleuse. Entre modestie et vantardise, son cœur a tendance à flancher.

Ses conceptions sont également erronées puisqu’elle voit en chacun un modèle à ne surtout pas imiter, relevant les défauts et délaissant les qualités. Elle se montre d’abord timide face aux autres pour ensuite reprendre contenance et en paraître presque étouffante, réussissant cependant toujours à trouver une parade à l’énervement qui gagne son public dès qu’elle ouvre la bouche.
Elle ne vit que pour elle-même, ne s’étant jamais assez attachée aux autres pour penser à eux. Elle ne connaît que très peu l’amitié, voyant en elle une sorte d’aide plutôt qu’une véritable relation.

Ses qualités et ses défauts sont encore trop peu définis pour pouvoir réellement en dresser l’inventaire. La conséquence de ce caractère incomplet est qu’elle est lunatique, changeant d’humeur comme de chemise et n’hésitant pas à reporter ensuite ce fait sur les autres.
Elle est instable ce qui fait à la fois sa force puisqu’il est impossible de prévoir de quoi elle sera faite demain, mais également sa faiblesse car cela la coupe des relations avec autrui. Du jour au lendemain, elle peut se montrer absolument charmante comme virer à la petite peste que l’on rêve de voir déguerpir pour avoir la paix.

Toutefois, elle parvient à retenir les noms et visages de chaque personne qu’elle croise, ayant une mémoire hors du commun. De ce fait, elle est intelligente et autodidacte. Elle a appris à lire seule, à calculer seule, puisant toutes ses connaissances dans les livres.
S’il lui arrive d’être maladroite, elle n’en reste pas moins débrouillarde et capable d’être indépendante. Elle préfère que les autres ne s’en fasse pas trop pour elle, se jugeant assez grande pour s’occuper de ses affaires seule.

- Aime/aime pas :

Avouons-le tout de suite, il n’y a que très peu de choses qu’Eren peut se vanter d’aimer. Elle a tellement été habituée à haïr tout ce qui l’entourait qu’elle en a fini par adopter l’attitude de ces princesse hautaines et orgueilleuses qu’elle avait tant détestées.
Ainsi, la seule chose qu’elle arrive à apprécier est son chien, Naughty, mais c’est peut-être parce qu’elle le supporte depuis sa naissance et qu’elle a fini par s’habituer à sa présence. Pour le reste, chaque petite chose l’exaspère : les sourires idiots, les hésitations, la bottes qui s’enfoncent dans la neige…
Néanmoins, elle est complètement fascinée par les livres, quels qu’ils soient. Elle aime se plonger dans l’un d’eux… Et mieux vaut ne pas la déranger lorsqu’elle commence sa lecture au risque de s’exposer à de terribles représailles.

Elle a également horreur qu’on la critique, bien qu’elle n’hésite pas à critiquer les autres. En résumé, elle aime faire, mais déteste qu’on lui fasse. Si son loisir préféré est de duper les gens en passant pour une gentille petite fille, elle ne supporte pas qu’on essaye de l’arnaquer, elle. C’est une fillette dont la fierté occupe beaucoup de place (trop) dans sa vie.
L’humiliation est ce qu’elle tente d’éviter au maximum, elle ne veut pas que l’on rie d’elle, que l’on se moque de ce qu’elle est. Elle veut juste qu’on la respecte et qu’on cesse de la traiter comme une gamine.

Tiens, d’ailleurs, parlons-en de ça. Ces adultes crétins et complètement à côté de la plaque qui lui tirent les joues dans des « Oooh, quelle mignooooonne petite fiiiille », étirant inlassablement leurs phrases, prolongeant les voyelles et rendant le supplice encore plus long.
De ce fait, elle déteste chaque personne dépassant l’âge de 20 ans. Passé ce niveau, elle les considère comme des ahuris finis, incapables de savoir ce qu’ils veulent, revenant sans cesse sur leurs choix pour ne pas en avoir à assumer les conséquences.
Ce ne sont que des imbéciles qui voient en elle ce qu’elle n’est pas, refusant de la traiter au même rang qu’eux et passant leur temps à la rabaisser en voulant à tout prix lui venir en aide dans des grands cris dramatiques lui cassant les oreilles et donnant plus envie de les fuir que de les suivre chez eux : « Mon dieu ! Seule ?! Tu es toute seule ?!! »… Qui pourrait supporter cette cacophonie plus de dix minutes ? Personne, sûrement… Les tympans ne résisteraient pas passés ce délais à moins d’être muni de boules quiès qu’elle ne possède, évidemment, pas, pour son plus grand malheur.

Elle ne supporte donc pas les adultes et leurs tendances mélodramatiques, à toujours vouloir amplifier les choses jusqu’à qu’elles en deviennent grotesques, elle en est venue à les détester, ne parvenant pas à discuter avec eux sans qu’une intense envie de leur mettre une baffe ne la saisisse. Pauvre petite princesse…. !

- Petit plus : Tatouage "XIII" présent sur son poignet.

Excellent choix de race Rebienvenue xD

- Prénom : Naughty
- Race : Sorte de chien ressemblant à un loup.
- Pouvoir :

- Capable de parler (et de comprendre) à tout être vivant (faune, flore, etc...).

- Description physique + caractérielle :

Sorte de chien loup aux poils grisâtres, Naughty est loin d’être vilain, comme son prénom le laisse si bien prétendre. Il essaye d’analyser chaque situation pour en tirer le maximum de bénéfices, étant particulièrement accro à l’argent et tout ce qui s’y rapporte.
Quelque soit la galère dans laquelle il se trouve, il parviendra toujours à s’en sortir, allant jusqu’à imaginer les stratagèmes les plus loufoques et les plus tordus pour arriver à ses fins. Il n’est pas question de le duper et ce n’est pas parce qu’il est court sur pattes qu’il en est resté bête.
Il est très intelligent et le fait bien comprendre : on ne se jouera pas de lui.

Sur son front, il arbore une sorte de tatouage présent depuis sa naissance et dont il ignore l’origine. Pas que ça l’intéresse particulièrement. Son passé est une des rares chose qui n’attise pas sa soif de connaissance sans cesse grandissante.
Il veut tout savoir, allant de pourquoi la mer est bleue à des problèmes philosophiques ayant occupé de nombreuses personnalités durant plusieurs années. Sa seule envie est de tout connaître, mais ce désir s’apparente très souvent avec la folie et il n’est pas rare qu’il ait des accès d’humeur inexplicables.
La force de l’habitude a fait qu’Eren ne s’en formalise plus et qu’elle se contente de rire en le voyant déblatérer des sottises n’ayant aucun sens pour elle.

Il est également borné et malhonnête, ne prônant pas vraiment la justice et toutes les choses liées à elles. Il a trop souvent vu des victimes renvoyées chez elles sans dédommagements pour se laisser bercer par ces douces illusions.
La justice est un rêve impossible à réaliser tant que l’homme en détiendra la clef. L’homme est trop objectif à son goût pour avoir réellement la capacité de dire et d’assumer. Les juges ont trop peur des représailles pour condamner un criminel, mais ont également trop de fierté pour le laisser s’en aller.
Alors ils font durer les procès, les prolongeant autant que possible pour ensuite les emprisonner assez longtemps pour que ce même criminel fasse appel et finisse par être relâcher. Rien ne sera de leur faute et ils pourront dormir sur leurs deux oreilles.
Naughty, lui, n’est pas un poltron, et il rêve de voir un jour les hommes confier les brides de la justice aux animaux.
Douce chimère que voilà.

- Aime/Aime pas :

- Petit plus :

- Histoire :

« Il croyait que c'était à la solitude qu'il tentait d'échapper, et non à lui-même. »

[William Faulkner]
Extrait de Lumière d'août

« La peluche roula dans la neige blanche. L’un de ses yeux se détacha, ne laissant de son passage qu’une mince ficelle qui pendouilla misérablement. Un cri s’éleva dans les airs, telles les notes légères d’un sinistre et obscur requiem.
Dans cette ruelle sale et nauséabonde, cachée à la vue des passants aveugles et sourds, elle griffe, elle hurle, elle mord. Elle a peur, et cette peur lui donne une force qu’elle ne se soupçonnait pas.
Elle parvient avec peine à se dégager de ces deux bras qui l’enserrent et l’étouffent. Elle fuit ces doigts qui parcourt fébrilement son corps, arrachant sa jupe. Elle veut mourir, que tout s’arrête. Elle aimerait faire taire ce râle d’excitation qui se glisse de ces lèvres déposant sur son corps de violents baisers. Elle veut vomir.
Une main se resserra fermement autour de sa cheville pour la tirer en arrière. Son haut lui fut arraché. Honte. Les doigts errèrent sur sa poitrine et sur son ventre en de malsaines caresses qui lui firent mal. Blessure. Il n’avait qu’un seul et unique but, et elle le savait. Terreur.
Le dernier rempart de tissu qui la protégeait encore de ces yeux avides disparut, bientôt suivi d’une douleur qui monta en puissance. L’humiliation lui faisait perdre la tête, la peur obscurcissait ses pensées. Elle ne pouvait plus crier, seulement pleurer et gémir d’horreur et de dégoût.

Allongé dans ce manteau blanc, le lapin en peluche assiste, de son œil unique, à l’horreur absolue. »



Elle se réveilla en sursaut et tâta les draps à côté d’elle à la recherche de son seul ami. Elle ne le trouva pas et, sautant du lit, elle traversa chacune des pièces pour arriver aux écuries. Là, un sourire s’étira sur son visage.

« Trouvé ! »

Un jappement amusé lui répondit, et le chien daigna sortir de sa cachette pour retrouver sa maîtresse.

« Vilain ! Tu as essayé de me faire peur, n’est-ce pas ? »

« Avoue que ça a réussi. »

« Pas du tout. Allez, cesse de faire le malin et retourne dormir. Demain, il faudra se lever tôt pour servir le petit-déjeuner du Maître. »



Le plateau trembla et les tasses vacillèrent, renversant quelques gouttes de lait sur le sol. Elle poussa la porte de l’épaule et posa le tout sur la table avant d’aller tirer les rideaux d’un coup sec, inondant la pièce d’une chaude lumière.

« Allez, réveillez-vous ! »

Elle soupira et se retourna, un rire s’échappant de ses lèvres lorsqu’elle découvrit la scène.

« Vous auriez pu attendre tout de même ! »

« Miaou. »

Le chat de la maison, Master, continua de laper sa tasse de lait, ignorant superbement les remontrances de la fillette. Même les plus féroces des menaces ne le dérangèrent pas dans son repas et il ne daigna se tourner vers elle qu’une fois son petit-déjeuner achevé.
Eh oui ! Un chat. On l’avait chargée de servir un chat et de céder aux moindres de ses caprices. Quoi de plus humiliant ? Mais elle était trop rassurée d’avoir enfin trouver un endroit acceptant de les loger elle et son chien qu’elle ne s’en formalisait pas. Sa situation était bien trop précaire pour qu’elle ose ouvrir la bouche et se plaindre. Elle ne faisait pas parti de ces enfants pourris gâtés nés avec une cuillère en argent dans la bouche. Non… La sienne de cuillère était tout simple inexistante. Ses parents, à sa naissance, avaient préféré l’abandonner, la laissant livrée à elle-même.
Autant dire qu’elle était donc bourrée de préjugés à l’égard de ces « fils et filles à papa » ne manquant de rien. Elle les haïssait et les enviait à la fois. Le parfait stéréotype d’une pauvre petite fille déjà fatiguée par la vie.