J'ai cherché son nom sur une pierre blanche toute la journée...(PV Elys)

Invité

Voilà, Edgar savait maintenant comme son père s'appelait et ainsi aussi quel était son nom de famille.
Ainsi son père était Kumiko Akira, un type qui avait tout de même une très grande renommée dans le monde du Yin et du Yang, une renommée qui dépassait certains chefs car il avait été roi pendant un moment mais c'était resté très discret. Peu de monde savait qu'il était passé roi, vraiment très peu de monde. Peut-être n'avait-il pas eu envie que cette information s'ébruite. Dans un sens, si le gamin y pensait, ils étaient à peu près pareil et il aimait bien à flâner, à éviter d'avoir des ennuis et des responsabilités trop lourdes donc c'était compréhensible pour lui que son père tente de laisser passer des choses importantes inaperçues.
*En même temps, le boulot de roi des humains, ça devait être bien embêtant. Il y avait vraiment qu'une simple minorité d'humains à peine comptable sur les doigts d'une main qui pouvait développer des pouvoirs et rivaliser avec les autres races... Je me demande comment il a fait pour découvrir ses pouvoirs et aussi lesquels ils étaient, ses pouvoirs. Pour avoir échappé à Darkness, je pense qu'il en avait des pas mal...*
Edgar pensait régulièrement à ce que son père avait pu faire durant toutes ses années dans le Yin et le Yang. Il paraissait parfois si exalté de le chercher, de voir enfin à quoi ressemblait son visage, de voir qui il pouvait être à l'intérieur.

Pourtant, apparemment, il n'espérait pas forcément le retrouver dans le meilleur des états. Il fallait passer par les endroits les plus affreux les premiers pour ne pas avoir de mauvaises surprises et pour ne pas se retrouver avec une atrocité sur le dos et ne pas être déçu.
C'est pour ça que depuis le début du petit jour, depuis que le portail du cimetière s'était fait ouvrir, il cherchait les endroits, les recoins, les petits lieux retranchés qui pouvaient inscrire les noms et prénoms "Kumiko Akira".

Mais tout cela semblait vain.
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La nuit finit par tomber, recouvrant le ciel d'un plafond aux couleurs froides. Le vent était frais, donnant la chair de poule à certaines personnes qui ne supporteraient pas le froid. Edgar allait siéger ici pour dormir. Il avait trouvé une belle stèle avec une qui possédait le nom de famille "Kumiko". C'était une "Kumiko Setsuko".
S'il avait su que cette Setsuko avait été une de ses tantes et qu'elle possédait d'étranges pouvoirs sur les flammes, qu'elle avait combattu moultes créatures dans des contrées éloignées et que c'était son père qui avait tout fait pour l'enterrer ici, le gamin se serait sans doute mis à creuser la terre pour voir s'il n'y avait pas des indices le concernant dans le caveau.
*Apparemment, il n'est pas mort... Enfin, pas mort ici en tout cas. Il y a des millions de cimetières homologués et encore plus de cimetières provisoires ou de cimetières qui n'ont pas de barrières.*

Le cimetière ne semblait abriter personne, seul Edgar était assis à côté de cette stèle qui portait son nom de famille, cette stèle située près d'une allée où il y avait au bout une sorte de petit chapiteau qui servait de préau pour les personnes qui en avaient marre de marcher au soleil. L'herbe était verte foncée, les pluies récentes et orageuses avaient permis de redonner à un coup de fouet à la verdure qui semblait avoir des difficultés à survivre sous les rayons du soleil tapant.
Edgar s'y déplaça, y trouvant un banc pour s'y assoir. Il déposa son sac à ses côtés, réajustant son béret, passant un peu d'eau de sa gourde sur son visage pour y enlever la sueur et les dépôts de terre. Il prit une guitare et prit un diapason pour accorder la corde "la".
Le gamin ferma les yeux, cherchant à capter le hululement d'une chouette ou le hurlement d'un loup.

Sa main droite se mit à tirer les cordes et harmonieusement, sa main gauche suivit, se déplacement sur le manche. C'était une sorte de blues enjoué, un folk, il ne savait pas trop et dans un cimetière, ça semblait plutôt étrange comme musique. Ce n(était pas morbide et encore moins triste. C'était enjoué.
Une autre personne semblait approcher, peut-être attirée par la musique mais le gamin ne broncha pas à continuer à jouer ce qu'il s'amusait à faire. Après tout, il ne s'attendait pas à rencontrer une personne d'un tel rang vers lui.

[The Allman brothers- Jessica]

Le soleil s'était couché depuis un bon moment, et le ciel bleu avait fait place à la pénombre. Mon regard voguait entre les stèles sans qu'aucune âme ne puisse l'harponner. Les dalles reflétaient l'astre lunaire et mon ombre fuyait sur les tombes telle une robe d'étoile sombre. La nuit est si belle mais les cieux me traduise plutôt une tristesse infinie. "Souffrance" et "délivrance" ... Deux mots de cet univers funèbre. Je n'ai plus aucun repère, je me laisse enlever ... Mon esprit est en transe, porté par un mystère bien plus ancien. Une douce mélodie détonne en ce lieu. Pourtant j'aurais préféré une mélodie lugubre qui m'aurait entrainé dans une danse mortuaire : Les morts auraient repris vie pour se joindre à ce bal improvisé. Le sol s'ouvrirait, et les oubliés se réveilleraient ... La mort est en fête en cette soirée. Le Dieu du royaume des morts s'improviserait en maître d'orchestre pour diriger nos pas dans un ballet machiavélique. Les défunts s'uniraient entre les tombes dans un mouvement que je ne saurais reproduire. Des lucioles illumineraient cette fête féérique ... Je commence à délirer.

De nouveau cette douce mélodie caresse mes oreilles. Le bal a disparu ainsi que les trépassés ... Agenouillée sur l'herbe verte humide, je regarde un nom sur une tombe. Sans que je ne prononce une seule parole, j'adresse des mots d'adieux. Je hume ce doux parfum qui sera bientôt le mien, le ciel chantant d'une âme consumée ce changement que je ne saurais expliquer. Ciel, regarde moi ! Je change et je m'abandonne à toi. Mais qui saura m'apprivoiser alors que je n'y arrive pas moi même ? J'entends l'écho d'une grandeur flamboyante qui m'arrache à mes sombres pensées. Non loin de moi, se trouve un jeune garçon. Au son de sa musique, je me sens amère mais mon esprit est clair. Je sais maintenant ce que je dois faire ...

Je me relève et m'approche de lui d'un pas feutré. Ses doigts si fragiles effleurent les cordes dures pour former une mélodie folklorique. Un instant je l'écoute et me laisse bercer vers des terres lointaines mais la triste réalité me ramène en ce bas monde. La musique vient de s'arrêter. Le jeune garçon me regarde maintenant. J'affiche un sourire rassurant à mes lèvres, je ne veux pas l'effrayer. Je fais un pas de plus et d'une voix cristalline et nostalgique, je lui dis :

- Ne t'arrête pas ! Ta musique me fais oublier quelques instants ce qui m'amène ici ...

[désolée petit post ...]

» un air de pierre
» La pierre des montagnes
» Decouverte ( PV Elys)