Lorsque les fleures de cerisier garnissent le ciel de flocons rosés (pv Elys)

Invité

Il devait être environ 16h00 lorsque Cybèle arriva dans la plaine. Elle avait marché toute la matinée, aussi devait-elle laisser ses jambes se reposer...
Il faisait chaud et il n'y avait pas de vent. Aussi, la jeune femme se mit-elle a l'ombre d'un cerisier.
Elle sortit de son sac un livre qu'elle avait trouvé en ville dans la rue commerçante. D'ailleurs elle avait faillis se faire zigouiller car, n'étant pas habituée à la vie sur terre, elle n'avait aucune notion de monaie...
Elle avait donc dû payer, en donnant au marchand un collier de coquillages...dans la mer, il y en avait partout, elle ne comprenait vraiment pas pourquoi ça vallait un livre...
Enfin bon, les humains étaient quelque peu bizarre des fois...

Elle ouvrit donc son ouvrage et commença la lecture à voix haute.

"Il était une fois une jeune fille qui avait énormément souffert dans sa vie passé, tellement souffert qu'elle ne faisait plus confiance à personne et ne comptait que sur elle-même.
Elle restait donc enfermée le plus souvent chez elle et ne sortait que si c'était vraiment nécessaire.

Un jour, une fête fut organisée au village. La jeune femme esseya de résister à l'envi d'y aller, mais finalement s'y rendit. Il y avait vraiment beaucoup de monde, des riches empereurs, des femmes magnifiques...C'était un délice pour les yeux. Pourtant au milieu de tout ce monde, quelque chose ou plutôt quelqu'un, capta l'intention de la jeune femme...un homme, accroupit à un stand de pêche de poisson...les stands traditionels où on doit attraper un poisson avec du papier très fin situé dans un anneaux et le mettre dans un bocal pour le gagner.

Apparemment n'y arrivait pas...et malgrès son faible niveau de vie, retentait le coup à chaque fois en payant de nouveau...
La jeune femme s'approcha et essaya à son tour. Elle eut le poisson du premier coup et le lui tendit en souriant.
Le jeune homme la regarda dans les yeux et..."

Une fine fleure de cerisier tomba sur le livre ouvert de Cybèle, interrompant ainsi sa lecture...puis une autre...
Le vent se leva de plus en plus, et les fleures de cerisier se mirent à tomber comme une pluie rosée qui venait égayer le paysage.

C'était la première fois que la sirène voyait quelque chose d'aussi merveilleux!!
Abandonnant là son livre, elle se leva puis couru au milieu des pétales, qui tombaient maintenant à flot, en faisant des cercles sur elle-même et regardant le ciel..

Ces tours ne durèrent pas longtemps car la sirène, pas habituée à ses jambes, perdit vite l'équilibre et se rétama par terre...Néanmoins celle-ci était morte de rire et continuait à regarder les pétales voler...

C'était vraiment une belle journée.

Un papillon s'envole sur les herbes hautes tandis que je marche dans un océan de verdure. Alors qu'un mésange bleue chante sa mélodie d'amour, une alouette perchée sur son nid donne une leçon d'envol à sa progéniture. Dans la plaine, le soleil est au zénith obligeant les animaux à chercher de l'ombre. Une légère brise donne une pincée de fraîcheur, chassant la chaleur qui aurait pu être étouffante. L'âme débordante d'espace et de liberté, je marche d'un pas lent pour apprécier les bienfaits de la nature. Mes mains flottent comme sur un nuage et je caresse l'herbe qui m'arrive à la taille. Je pourrais rester là pour l'éternité à humer ce doux parfum de l'été, pourtant je sais bien que la vie ne nous le permet pas. J'en profite au maximum et mémorise chaque parfum et chaque son dans un coin de la tête pour ne pas oublier ce sentiment de bien être.

Non loin se trouve un magnifique cerisier. D'aucun disent que sous son ombre, on peut trouver le bonheur. Je pense que cela est vrai : la danse des pétales au gré du vent me transporte dans un émerveillement étourdissant, telle une enfant devant une vitrine de sucreries. A chaque nouveau souffle du vent, mon cœur s'accélère comme pour mieux capter chaque variation dans l'air. Le soleil à travers les branches déclinent des ombres rayonnantes. Quelle tristesse de savoir que cette fleur ne vit qu'une semaine. La vie est elle aussi éphémère que la floraison des cerisiers ? Ne dit on pas que sa chute, à l’apogée de sa beauté, symbolise l’homme au sommet de son évolution se détachant du monde ? Encore faudrait il que celui ci survive entre les guerres incessantes des clans ou encore les cataclysmes ...

Je m'approche du cerisier et m'aperçois que celui ci a oublié sa racine dans les jeunes herbes. Je pourrais m'y asseoir et profiter de cet instant de bonheur. Mais je ne peux pas m'avancer plus en avant : allongée sur l'herbe, se tientt une jeune femme le sourire aux lèvres. Celle ci admire les pétales de cerisiers qui volètent au dessus d'elle tel un bébé hypnotisait par un mobile dans son berceau. Ne voulant pas couper court à sa rêverie, je me retourne pour m'éloigner lorsque un bruit au loin attira l'attention de l'inconnue en ma direction, dévoilant ainsi ma présence. Je ne veux pas l'effrayer ni lui faire penser que je l'espionne. Je lui dit alors :

- Excusez moi ! Je pensais qu'il n'y avait personne sous ce cerisier ...

Invité

Quoi de plus agréable que de regarder le ciel, les pétales...se dire que c'est vraiment le moment de croquer la vie à pleine dent. Ne vous êtes vous jamais senti invulnérable sur le coup?? N'avez vous jamais vu quelque chose de tellement beau qu'à ce moment vous ne pouviez vous dire que la mort existe??

Peut-être est ce que Cybèle ressentait à ce moment là...elle aurait voulu rester comme ça pour toujours...sous ce soleil, avec ce vent qui faisait danser les pétales en plusieurs magnifiques tourbillons rosés...Oui, elle aurait vraiment voulu ne jamais être interrompu...mais il lui manquait tout de même quelque chose...oui, quelque chose d'indispensable...ce vampire qui s'était emparé de son coeur.
Il ne lui avait pas demandé...elle ne l'avait pas voulu...ça s'était fais comme ça, comme par magie, indépendament de leur volonté.
Et il avait disparu...et à cause de cet amour, la sirène était à présent si triste, oh oui, tellement triste...triste de ne pas pouvoir le retrouver, triste parce qu'elle ne vivait plus rééllement, elle avait perdu une part d'elle même.

Et ce paysage si magnifique alors qu'elle en son fond entérieur était tellement malheureuse...ce paysage aurait pu la faire pleurer...elle était là dans l'herbe à rigoler, mais peut être n'etait-ce qu'un leur pour cacher sa tristesse au monde. Elle se trouvait riddicule...si ça se trouve son amant était mort et elle, elle rigolait, allongée dans l'herbe...

Elle aurait vraiment tout donné pour qu'il soit avec elle...A ce moment elle aurait pleuré si elle n'avait pas entendu un bruit non loin d'elle.
Elle se redressa brutalement...et regarda la personne qui venait de parler longuement...comme absorbée...pas par elle non, mais parce qu'elle se disait qu'elle avait faillis être surprise en train de pleurer.

Elle sourit à la personne

"Ce n'est pas grave, ne vous excusez pas pour ça ^^"

Ce qu'il y a de propres à tous les êtres sont les sentiments...aussi, même si la sirène ne montrerait jamais ce qu'elle ressentait à une étrangère, elle avait besoin de réconfort...
On a tous besoin de la présence d'autrui à un moment ou à un autre...on a un besoin si fort...et pourtant, on appelle pas la personne, on espère juste qu'elle arrivera d'elle même...qu'elle comprenne toute seule...et quand cette personne arrive à lire en nous, on peut en tomber amoureuse.

Dans ce cas présent, il est inutile de parler d'amour. Cybèle, à cet instant, n'avait pas envi d'être seule. C'est pourquoi elle sourit de plus belle à cette personne étrangère avant de lui reparler

"Vous veniez surement admirer les fleures tomber...je vous en prie, restez. ce cerisier peut largement abriter deux personnes sous ses branches ^^ "

Certes le cerisier était assez grand pourtant j'hésitais à rester là. Cette inconnue n'a pas l'air malveillante, loin de là mais je n'arrive pas encore à nouer des liens avec des gens que je ne connais pas. Non pas que je sois timide, mais c'est comme si des chaines enfermer mon cœur et m'interdisait toute présence autour de moi. Je me rappelle avant la catastrophe qui a détruit le Yin et le Yang, que je n'étais point ainsi. J'ai l'impression depuis mon réveil sur ce bateau que j'ai changé. Que quelque chose de nouveau s'est installé en moi et ne veut plus repartir. Un mur se dresse entre le monde et moi, je veux être libre. Libre d'ouvrir mon cœur, libre de m'exprimer, livre d'être enfin moi en toute sincérité. Toutefois je pressens au fond de moi la raison de tout mon mal être : Ce qu'il m'est arrivé sur ce bateau ... Ce que Dieu a fait de moi. Comme j'aurais aimé que rien ne se soit passé. J'aurais encore aimé que la mort m'emporte lorsque j'étais seule sous les gravas. Mon destin en a choisit autrement.

Mais comment vais je supporter cela ? Il faut que je trouve en moi la force. La force d'assumer, la force d'exister. La force de le dire ou de l'écrire. Oui j'y arriverais. Même si pour cela mon corps n'est pas d'accord. Alors que mon corps me dictait de reculer, mon esprit me disait d'avancer. Des envies contradictoires qui me laissaient dans le désespoir. Pourtant mon visage ne trahissait aucun de mes sentiments. Jamais. Alors que je n'y croyais plus, je fis un pas. Non pas sans en avoir souffert physiquement. Mon cœur battait la chamade, mes mains étaient moites. Tout mon être me criait de m'enfuir, loin ... Très loin. Mais rien n'y fit. Je fis un autre pas et je m'assit à coté de la jeune fille. C'était ma première vitoire et j'en ressentais une certaine fierté même si mon malaise persistait encore. Ne rien sentir, tout oublier. Ne pas se rappeler, faire écran de ses horribles souvenirs.

J'ouvris doucement les yeux et je m'émerveillait devant ce spectacle si magique et saisissant. Oui j'avais fait le bon choix. Je me sentais bien ici. Plus rien ne pouvait me faire du mal. Non rien. Consciente de la présence de la jeune inconnue, je tournais mes yeux bleus sur elle et lui dit dans un sourire :

- Qu'y a t'il de plus beau qu'un cerisier en fleur ? Je donnerai mon âme pour rester ici pour l'éternité et m'abandonnai à cette contemplation ... Je suis Elys. Merci de m'avoir permise de rester. Bon nombre de gens préfère être seul en ces moments ...

Je préférais passer sous silence mon statut de reine. Je voulais rester la simple Elys d'autrefois ... Le temps d'une floraison d'été ...

» Lorsque la pluie tombe....[PV]
» Vue du ciel [Sayuki]