Vue du ciel [Sayuki]

Recherchant un lieu paisible, tranquille et empreint de sérénité pour se reposer et méditer, Orion se dirigea à l'aide de ses deux ailes d'un blanc pur vers un endroit qu'il savait propice et agréable, à savoir la vallée des glaces. Sans aucun doute que rien que ce mot vous aurait fait frissonner de froid et pourtant, c'est avec un sourire aux lèvres que Orion se posa doucement sur la glace dure comme la pierre. Il faut savoir que cet ange a toujours eu une affinité particulière avec la glace et le froid. En effet depuis tout petit, il se plaît à creer de nombreuses sculptures en glace comme par exemple des nounours quand il était encore un tout jeune ange ou des fleurs d'une délicate et subtile beauté pour offrir à sa mère entre autre. Enfin tout ça pour vous dire que Orion aimait la glace et à cet instant il se sentait parfaitement dans son élément.
Si il avait froid, en tout cas cela ne le gênait pas le moin du monde, aussi s'allongea-t-il sur la glace et plongea son regard dans l'étendue étoilée qui s'offrait à ses yeux

Alors qu'il se perdait dans ce vaste espace où brillaient des milliers de points argentés un étrange et splendide phénomène se déclencha sous ses yeux. En effet un magnifique rideau dont la couleur oscillait entre toute les nuance du bleu et du vert vint danser dans le magnifique ciel étoilé.
Orion, silencieux et apaisé, contemplait simplement l'aurore boréale et se laissa bercer par les mouvements des couleurs qui animaient le rideaux céleste.
Quel cadre magnifique pou le repos d'un ange : une vaste étendue de glace s'étendant sous un ciel sans nuages et piquetés de milliers d'étoiles scintillantes dans lequel danse une aurore boréale.

C'est alors que Orion eut la brusque envie de monter là haut pour contempler les reflets de l'aurore boréale sur la glace. Il se leva donc et, plutôt que de s'envoler, il fit appel à sa magie de glace et fit apparaître des marches qui montait haut, très haut. On aurait même pu croire qu'en arrivant au sommet de et escalier de cristal, Orion aurait pu toucher le ciel.
Bien sûr il ne pouvait pas mais il se trouvait suffisemment haut pour voir toute la vallée des glace ou presque. Et, alors qu'il contemplait les multiples reflets vert, turquoise, bleu et cyan qui ondulait sur la banquise, Orion fit éclater toute les marches de sn escalier de galce sauf la dernière en milliers de petit flocons qui, en tombant, scintillaient de milles feux.
Orion sourit, il se plaisait ici. C'était un endroit calme, parfaitement silencieux, qui respirait la sérénité et la tranquilité. Il aurait pu passer des heures ici à contempler depuis sa plateforme céleste à la fois le ciel et la terre qui brillait sous l'éclat de l'aurore boréale.

Puis, le phénomène céleste commença à s'estomper puis à disparaître complétement, ne laissant dans la vaste étendue bleu marine que les milliers d'étoiles scintillant d'un éclat argenté et lointain.
Orion en profita donc pour décider qu'il était grand temps de redescendre sur terre. Il sauta donc de sa plateforme qu'il fit exploser en petits flocons également puis battit de ses ailes immaculée pour attérir tranquillement sur la banquise.
Là, il s'allongea de nouveau et ferma les yeux, son esprit encore tout émerveillé par le spectacle dont il venait d'être le témoin privilégié.

Toujours allongé sur la glace, Orion, ses yeux toujours fermés, avait l'esprit empli de milles couleurs, à l'image du fabuleux phénomène dont il avait été le témoin. Et, alors qu'il laissait sa rêverie se poursuivre avec douceur, l'ange, qui se plaisait dans se rêve, songea furtivement que, lorsqu'il était un déchu, il aurait donné bien cher pour connaître pareil moment de sérénité mais, en même temps, si quelqu'un lui avait dit que bientôt rien de plus qu'une aurore boréale aurait pu l'apaiser, vous pensez bien qu'il lui aurait ri au nez avant de le tuer. Et pourtant c'était le cas, l'ange était apaiser, c'était le mot.
Et comme pour le prouver, les images, ou plus exactement le rêve dans son esprit se mit à reconstituer à la perfection le spectacle qui s'était déroulé sous ses yeux d'un bleu profond quelques instants plus tôt. On aurait presque cru qu'il s'agissait d'un simple souvenir, cependant il y avait quelque chose de différent. Certes c'était exactement le même ciel aux millier d'étoiles et le même rideau célèste dont la danse faisait évoluer ses couleur entre toutes les nuance du bleu et du vert, mais le lieux où se trouvait l'ange avait changé. En effet, il ne se trouvait plus allongé sur la vaste banquise de la vallée des glace mais il se trouvait debout sur une plateforme de crital situé, comme Orion put le constaté en baissant les yeux pour regarder vers le sol, au sommet d'une magnifique tour de cristal, elle même se dressant dans un somptueux jardins aux milles fleurs et aux nombreux arbres scintillant. Il s'agissait assurément d'un lieux idyllique songea Orion dans son rêve, d'un paradis de sérénité et de tranquillité. Mais pourtant, l'Ange ne comprenait pas pourquoi sa rêverie l'avait conduit dans un pareil endroit. Bien sûr, Il ne se repprochait pas le moins du monde de faire ce rêve, d'autant plus que, contrairement à la réalité qui s'était déroulée quelques instants plus tôt, cette fois-ci l'aurore boréales somptueuse semblait ne pas vouloir s'estomper et continuer de danser pour l'éternité, mais les images qui défilaient dans sa tête était si réalistes, si ressemblantes avec la réalité que Orion se mit à penser que le lieu de son rêve existait bel et bien, aussi fabuleux et magnifique qu'il le voyait dans son songe.

C'est alors que, tout en bas de la tour au sommet de laquelle il se trouvait, l'ange vit une silhouette lointaine marcher dans sa direction. D'après sa vue étonnemment perçante dans son rêve, il devait s'agir d'une femme d'une grande beauté mais elle était trop loin pour que Orion ne puisse en savoir davantage. Il sentit juste qu'elle dégageait une impression de réconfort, de pureté et de sérénité qui, malgré la distance qui les séparaient encore tous les deux, lui réchauffait déjà le coeur. Et, alors que l'ange ne cessait de la regarder s'approcher paisiblement vers le minaret de crystal au sommet duquel il se trouvait, il remarqua qu'elle était habillée d'une longue et scintillante robe de soie légère et blanche qui, un rien tranparante, laissait deviner les courbes harmonieuses de son corps de déesse. Belle, voilà le premier mot qui venait à l'esprit de l'ange alors qu'il continuait de regarder la radieuse créature apparue dans son rêve. Et, quand elle fut encore plus proche de lui, un deuxième mot lui vint rapidement à l'esprit alors qu'il contemplait bouche bée la cascade de cheveux noirs encadrant un visage parfait aux yeux d'émeraudes si pures que l'on pourrait se noyer dans la vaste prairie de ses iris. Ce deuxième mot était resplendissante.

C'est alors qu'il décida de déployer ses ailes pour descendre de la tour de crystal pour aller à la rencontre de la jeune femme semblable à une déesse. Et, alors qu'il attérissait à côté d'elle, il remarqua que son visage était devenu flou, comme si son rêve ne voulait pas lui révélé l'identité de cette créature. Soudain, la jeune femme radieuse s'adressa à lui sur un ton aussi doux et apaisant que la plus agréable des brises d'automne.

Irion…

Et, alors que ce mot restait encore en suspend sur les lèvres de la divine créature, son rêve s'estompa si rapidement que Orion, dérouté, ne remarqua en s'éveillant que la créature était une elfe qui existait bel et bien et qui se tenait à côté de lui sur la banquise.
Ce n'est qu'après quelques instants, le temps de faire la part entre le rêve et la réalité, que Orion se tourna vers l'elfe. Et, bien qu'il aurait dû la reconnaître sur le champ, cela ne fut apparemment pas le cas car le nom qu'elle avait prononcé occupait à présent tout son esprit, eveillant en lui un rien de mélancolie. Il la regarda alors dans les yeux, son regard d'un bleu intense brillant d'une lueur de tristesse lointaine mais bien présente. Il s'adressa alors à elle d'une voix distante, presque semblable à un murmure.

C'était... c'était mon nom... Irion.

Le jeune ange semblait brutalement redescendu sur Terre alors que son ancien nom maudit résonnait dans son esprit sans vouloir en disparaître. Et, alors que l'elfe soutenait le regard perdu d'Orion, celui-ci revoyait dans sa tête toutes les horreurs que le démon de son passé avait perpétré, comme si l'évocation de ce nom avait déclenché de poignantes et douleureuses images visant à obliger l'ange à culpabiliser. Et, pendant que Orion, étouffant de cette culpablilité qui se mettait soudain à le ronger de part en part, souhaitait de tout son coeur et de toute son âme pouvoir partager ces images terrifiantes avec l'elfe resplendissante, celle-cicontinuait de le fixer de ses iris émeraudes comme pour réconforter un peu le coeur de l'ange, meurtri par son passé, ou plus exactement, meurtri par le passé d'Irion.
En tout cas, dans son trouble, l'ange ne remarqua nullement que l'Elfe était au moins aussi troublée que lui de part son étrange réaction lorsqu'elle avait cru l'appeler par son prénom, comme si elle ne s'était pas adressée à la bonne personne, comme si elle l'avait tout simplement confondu avec quelqu'un d'autre. Pourtant, cela se voyait dans les yeux de la jeune femme qu'elle savait au fond d'elle même qu'elle ne se trompait pas de personne. Certes il avait quelque chose de différent, quelque chose de changé au fond de lui, mais pourtant, cet ange était bien cet Irion qu'elle connaissait.
Noyé, car tel était le mot qui correpondait le mieux, dans d'horribles souvenirs qui enfermaient l'ange dans cette culpabilité douleureuse qui l'avait muré dans un silence triste, l'ange vit sans vraiment la voir l'elfe resplendissante se baisser doucement et délicatement pour mettre son visage parfait à la hauteur du sien, ses deux prunelles d'un vert cristallin plongeant dans ses iris d'un bleu abyssale. Et, alors que tous deux semblait se perdre dans le regard mystérieux de l'autre, la jeune et splendide elfe s'adressa à lui d'une voix toujours aussi douce et mélodique mais qui semblait teinté par un soupçon de tristesse.

Ne te souviens-tu pas… ?

Et, alors qu'elle lui avait dit ces mots traduisant son incompréhension et son envie de savoir tout ce qui c'était passé depuis qu'elle ne l'avait plus revu, depuis qu'il était parti sans crier gare, elle posa l'une de ses mains douces sur l'épaule de l'ange. Orion, comme si la paume froide de l'elfe avait été posée directement sur sa peau, fut parcouru d'un frisson. Et, alors qu'elle le dévisageait, son visage exprimant une étrange expression de compassion mélée avec l'envie de savoir et de l'aider, l'Ange sentit que cette présence apaisante si proche de lui et en même temps si loin, était sa seule bouée de secours pour le sauver de l'abysse de ses remords. Et, alors qu'il tentait désespérement de la saisir pour échapper à sa culpabilité dévorante et à l'écho de son ancien nom qui ne cessait de résonner dans sa tête comme pour le maudire intérieurement d'avoir eu une seconde chance, l'elfe pausa alors une question si simple et pourtant si importante qui lui permi de se tirer de l'éteau dangereux qui se reserrait dans son esprit.

Que s’est-il passé ? Raconte-moi tout.

L'ange, libéré par cette question ferma longuement les yeux, des larmes se mirent alors à couler de ses yeux si bleus, comme si, durant tout ce temps où la culpabilité le rongeait, il ne pouvait soulager son coeur en pleurant..
Lorsque toute les perles cristalline se furent écoulées le long de ses joues, l'ange réouvrit ses yeux et regarda l'elfe avant de commencer son récit.

Alors que j'était un tout jeune ange, je fis un acte incensé et impardonnable : j'ai cédé mon coeur à un être fourbe et maléfique pour que celle que j'aimais tant me revienne. Seulement je me suis fait piégé et, possesseur de mon coeur, cet être sinistre et vicieux s'en servi pour me rendre fou et me manipuler si bien que, sujet à une folie et à une souffrance sans borne, je fus l'unique responsable de l'intégrale destruction de tout l'empire donr j'étais l'héritier légitime. Pas un seul ange ne survécut à ma folie meurtrière ce jour là. C'est ainsi que je transforma mon royaume en une véritable mer de sang. Et comme si cela ne suffisait pas à mon malheur, je fus maudit, comdamné à poursuivre à jamais le voleu de mon coeur accompagné par une ombre qui représentait tout mes vices et qui erait chargé de me rappeler sans cesse mes erreurs et les crimes atroces que j'avais perpetrés.
C'est ainsi que j'arriva dans les contrées du Yin et du Yang, à la recherche du voleur de mon coeur comme me l'avait imposé la malediction dont j'étais victime. Et après avoir erré dans ces contrées pendant quelques temps qui me parurent aussi long que toute l'éternité, c'est dans une ville de ces terre que je retrouvai la trace du possesseur de mon coeur.
En la suivant jour et nuit, en faisant surtout bien attention de ne pas la perdre, j'abandonnai tout ceux que j'avais rencontré en ces lieux sans les prévenir pour poursuivre avec égoisme le seul but de ma vie damnée et maudite. Après de longs jours de traque acharnée, j'arrivai là où se trouvait finalement le voleu de mon coeur et qui n'était autre que le point de départ de ma vie à savoir les ruines de mon royaume.
C'est là que j'affrontai donc enfin le possesseur de mon coeur alors que la terre semblait elle aussi devenir folle et qu'un raz de marée engoutissait tout mis à part la tour de cristal au sommet de laquelle nous nous affrontions.
C'est alors que, fourbe, le voleur de mon coeur me tendit un piège qui me força à choisir entre mon coeur et la vie de celle que j'aimais plus que tout. Bien sûr j'ai choisi la vie de celle que j'aimais. Seulement c'était une illusion et c'est donc ma vie qui fut sur le point de m'être enlever.
C'est à ce moement précis, alors que je perdais la vie, qu'un archange arriva et me sauva, me rendant mon coeur et me permettant de me venger enfin.
Voici mon histoire ou tout du moins l'histoire d'Irion car, après que je me soient vengé, l'archange m'annonça que le ciel m'accordais une seconde chance en tant qu'ange et que désormais je serais Orion shidori, celui qui est revenu de la déchéance.