Il pleut des anges [PV Naram]

Au plus haut perché sur les ruines hautes de l'ancienne tour du diable, vestige de l'ancienne emprise des maléfiques sur les terres, essence de darkness planant au dessus des lieux, un étrange oiseau aux formes délicates déployaient ses ailes noires. Le ciel était si sombre que l'on ne pouvait en dicerner le visage, les nuages ne laissaient transpercer aucun rayon de lumière, et des auras malfaisantes se faisaient sentir. Le sol était vombrissant sous la terre, des rivières de lave devaient se frayer un chemin. Obscur lieu pour d'obscures personnages. Il n'y avait rien qui pouvait être sauvé dans cet endroit. Pourtant, le mal régnait avec puissance, on y ressentait sa magie opressante et inquiétante.

L'énigmatique personne qui se tenait avec prestance en hauteur, observant dédaigneusement l'horizon, n'était autre que la mystérieuse Callisto Agarwaen, connue sous l'appelation de Faucheuse. C'était le sobriquet le plus simple qu'on pouvait lui assigné et qui révélait à la perfection le sort qu'elle donnait aux mécréants souhaitant lui faire face. Aussi beau soit son ramage, la grande dame était aussi implacable que son visage le laissait paraître. Lorsque ses décisions tombaient, elles étaient aussi tranchantes qu'une guillotine brisant le cou de sa victime. Il était inutile de parler....

Impérieuse avec ses immenses ailes, Callisto semblait être une étoile perdue, engagée dans un destin qu'elle ne méritait pas. Mais tel était son chemin, celui de la mort au funeste dessein. Elle était une ange, et ce mot là pouvait prendre son sens lorsque l'on observait alors ses traits, mais la déchéance prenait également le sien quand on remarquait la couleur de ses plumes et l'ardeur de ses yeux.
Ses longs cheveux virevoltaient somptueusement dans un léger vent qui ne pouvait alors souffler seulement qu'à ses atmosphères là. Que faisait-elle alors? La jeune femme semblait attendre patiemment quelque chose.... quand brusquement du remu ménage arriva.

Là, on put entendre des croassements banals d'un corbeau qui descendait en flèche, poursuivit alors par un ange. C'était une scène assez cocasse que de voir cela. cela semblait parfaitement burlesque. Néanmoins, c'était l'oiseau qui semblait méprisant envers l'individu angélique. Abel, qui n'était autre que le compagnon de toujours de la belle Callisto, semblait désireux de mitrailler le damoiseau aux blanches ailes du coup de son bec. Quant à sa maîtresse, elle semblait étrangement insensible à la scène.

Pourtant, l'ange cherchait à atteindre la jeune femme. Il vociférait d'étranges accusations à l'égard de celle-ci, cherchant à briser sa flegme vainement. Le regard de la faucheuse était méprisant à l'égard de cet homme et elle ne prenait nullement la peine de répondre. Pourquoi le ferait-elle? Il n'était qu'une immondice à ses yeux, il était la marque de son passé et de ce qu'elle répugnait à présent, il était la personnification de l'asservissement et de l'hypocrisie. Haaaaaaaaa! Elle méprisait les anges plus que tout.

Alors que l'individu tentant d'éloigner tant bien que mal l'insaisissable, Abel semblait donner toute son énergie pour protéger son aimée de maîtresse. Puis dans un abaissement de paupière de la part de celle-ci, l'oiseau changea de comportement brutalement. Il s'immobilisa soudainement, Callisto ne bougea pas plus. Un fier sourire se dessina sur le visage de l'ange blanc, pensant alors que le glas de la victoire de Dieu allait bientôt sonner. Une profonde erreur car seule sa mort allait retentir.

Violemment, l'oiseau de malheur commença à pousser un cri strident. Au début, cela ne paraissait que désagréable, mais au fur et à mesure, le ton gagnait en amplitude. Et là, tout devint bien plus désagréable. Alors que cela n'affectait pas le moins du monde Callisto, l'ange défaillit car une douleur violente l'assaillit. Son crâne semblait éclater, ses tempans se perçrent et du sang coula le long de ses oreilles. Les murs des ruines tremblèrent alors sous les ultra-sons des cris du corbeau. C'était le pouvoir de l'animal, et si celui-ci ne cessait pas, il pouvait conduire l'ange à la mort mais là.... avec étonnement, l'ange déchue leva la main pour stopper son camarade.

Cessant alors toute activité sonore, l'ange profita de ce moment de répis pour tenter de se remettre de cette malheureuse surprise mais pour peu de temps car son châtiment allait être bien plus terrible. Le jeune homme portait ses mains sur sa tête, et il avait malencontreusement lâché son épée pendant que le corbeau jouait de ses cordes vocales. Il n'avait pas eu le réflexe de descendre en piquer pour la récupérer.... mais là, soudainement, ce fut la Faucheuse qui approcha de lui, et sans arme. N'avait-elle pas peur que celui-ci lui saute à la gorge pour l'étrangler dans un moment de folie? Elle semblait si sure d'elle à ces instants... mais un sourire cinique de dessinait sur ses douces lèvres.

Elle ne fut alors qu'à quelques mètres de lui qu'à elle prit la parole, mais ce fut un bien curieux language qu'elle lui tint, lui assénant un grand nombre d'incompétence et d'accusations qui affectèrent étrangement l'ange, à s'y méprendre. Quelle magie utilisait-elle? C'était à la fois terrifiant et excitant.

" Petit ange que voilà... n'y a-t-il pas plus misérable créautre que toi? N'as-tu point honte de ta nature et ce que tu es? Regarde toi, tu es si pathéitque, tellement que Dieu t'envoie directement à moi pour que je t'offre la mort. Il t'a jugé indigne de son amour... pauvre, pauvre chose, pauvre petit ange. Tu n 'es rien en ce monde, tu n'es qu'un chiffon, un pantin.... tu n'es qu'un fardeau, tu n'es qu'un poid pour le monde angélique et tu fais honte à ton ordre. Comment peux-tu vivre encore en sachant cela? "

Les mots de Callisto semblèrent atteindre étrangement l'ange. Le regard de celui-ci changea du tout au tout, il commença à être gagné par des tremblements, des sueurs froides. Ses mains se serrèrent sur sa tête, et ses yeux devinrent hagard quand une expression horrifiée le gagna. Il répéta alors inlassablement qu'il était un bon à rien ,qu'il était un misérable, qu'il ne méritait pas ses ailes. Il devait fuir, il n'était pas à la hauteur de sa fonction. Il réclama même les foudres du Seigneurs dans une ultime supplication, alors que Callisto tournoyait autour de lui, continuant à prononcer des paroles rabaissant celui-ci. Ses mots n'étaient que poison et semblait atteindre l'esprit de l'ange.

Dans un acte de rébellion et de folie, voilà que l'ange commença lui même à s'arracher les plumes blanches de ses ailes. Il semblait avoir honte de les porter, mais les arracher serait du suicide car il tomberait à pic pour s'écraser sur les ruines de la tour mais il continua.... alors que l'ange déchue cessa toute parole pour ne terminer que par ceux-ci.

" Je ne t'offrirais pas la satisfaction de mourrir de toi-même. Que ma sentence tombe, je suis le bourreau des anges. Ta mort est inéluctable misérable. Va donc rejoindre ton Dieu traitre!!! "

Dans une étrange brume, la faux légendaire de la Faucheuse apparut dans sa main, et elle la brandit majestueusement au dessus d'elle. Là, d'un seul geste, la tête de l'ange fut tranchée dans sa folie. Un flot de sang, et ce fut la déchéance du corps. Lamentablement, les restes de l'ange tombèrent sous les forces terrestres et cela fut applaudit par les croassements d'Abel qui planait tout près de là. Une splendide mise en scène de la part de sa maîtresse.

Sereinement, la jeune femme repartit simplement se percher sur les hautes pierres de la tour, sage comme une image, le visage placide et calme, une beauté figée dans le marbre. Elle aurait put aisément être l'effigie d'une déesse d'autrefois, avec sa faux à la main. Quand soudain, son regard rosé se porta sur d'autre horizon, il semblait qu'il y est un nouvel invité à la fête...

[j'ai fait le plus long post de ma vie pour Rhynn, pour qu'il s'efface en même pas une seconde suite à une demande de connexion pour le forum lors de mon envoie de la réponse ... hahahaha, j'ai besoin de me défouler xD]

Une forêt des plus verdoyantes, une nuit des plus sauvage, des horizons des plus ténébreux .. bref la routine !
Naram était assit sur un tronc d'arbre, il semblait énervé, il se parle à lui même .. mais qu'est ce que c'est que cette histoire encore ? Ah mais si on n'y regarde pas de plus prés aussi ..approchez vous, oui, c'est un lutin à côté

" Naram de malheur ! Je suis encore plus petit qu'avant ! Je refuse mon troisiéme voeu !"

Le génie se mit à rire puis changea de position sur le tronc d'arbre, histoire de lui faire comprendre qu'il n'avait pas le choix

" Et bien, tu voulais être des plus discrets ... et pis bon c'est pas invisible un farfadet, non ? Et ça a sale caractère ! Beurk, c'est la derniére fois que je m'occupe de ton cas minus ! Mais si tu veux un quatriéme voeu par contre ... ça coûtera plus chére, bien plus chére !"

" Naram de pacotie ! Tu t'es enjoué de moi pour ton simple plaisir, et moi qui pensait que faire appelle à un génie de troisiéme niveau me serait profitable, j'ai bien eu tord ! Je réclame .. que je dis-je, je t'ordonne de me rendre mon apparence de lutin immédiatement, et ça sans l'utilisation d'un quelconque voeu, mais moi j'appelle ça une malédiction tes souhaits !

Le génie se releva, le sourire narquois dessinait comme à son habitude, il prit soin de déplier d'un geste simple de la main tous les petits plis de son pantalon occasionné lorsqu'il s'était assit, même si cela ne servait à rien, sûrement par réflexe, puis dit en riant discrètement

" Tu ne veux pas d'un quatriéme voeu ? Oh mais, cela est tout à ton honneur, mais que tu m'ordonne quelque chose, ça, ça m'horripile ! Insecte !"

Alors que le lutin allait reprendre "vivement" la parole, le génie leva brusquement sa main, laissant échapper une onde de choque faisant valdinguer le petit être à une certaine distance. On entendit ensuite un léger .. "poum" .. et ensuite des cris de colères, offf cela faisait plus rire Naram qu'autre chose ... ça le fit rire jusqu'à que des dizaines d'autres lutins apparurent de tous les coins, recoins des arbres, buissons et autres, tous les regards fixés sur Naram.

" La derniére fois que j'arnaque un lutin !"

Le génie se mit à courir tout en prenant soin de laisser dérriére lui quelques piques de glaces acérés, tout droit explosé sur de petits groupes de lutins déjà en courses avec le génie. Ce dernier effectua un simple salto à grande vitesse qui envoya une décharge électrique sur un petit périmètre, faisant trébuchant un petit nombre d'entre eux. Le génie courait, et le voila qui venait de sauter un trés léger ruisseau de lave, était-il possible que Naram soit retourné à la tour du diable ? Oh, miséricorde, son entretient avec Madame de Caminel n'avait pas été des plus anodin la derniére fois, mais qu'importe, là où le destin le conduisait, il irait ! Arrivé non loin du pied de la tour, Naram stoppa net ses efforts, tous les lutins s'arrêtèrent également, et le génie prit la peine de se retourner avec cette fois un rire profond qui se faisait entendre de tous les êtres de la forêt

" Naram, tu es fou, rends-toi, on te jugera par notre justice, et elle est assez clémente si tu ne fait plus aucune résistance ..

le lutin regarda ses congénères avec un sourire malicieux puis reprit

on te laissera une mort douce ! Héhé, allez rends-toi, nous somme bien plus nombreux "

Le génie se mit à rire de nouveau, bêtement mais d'un air sûre de lui, il s'avança puis tapa dans ses mains, un deuxiéme Naram apparut par des étincelles d'un bleu magique; puis aprés un deuxiéme claquement de main de chacun des deux individus, un autre réapparut de même, et la suite ne se fit pas attendre pour enfin laisser un nombre assez imposant à la vue des lutins

" Plus nombreux, hein ? Bouh ! "

Tous les génies se mirent à faire apparaître une boule d'énergie gelée commune avec toutes leur mains droites tendu vers un seul point. Certes, tout ça n'était qu'une illusion de l'imagination tordu de Naram, mais quel plaisir quand tous les lutins avaient déguerpie sans cris et gare .. haha !
Le génie satisfait de lui fit disparaître tous les clones de sa personne pour ensuite regarder le ciel fabuleux qui se présentait à lui ce soir. Naram crue voir tout d'un coups une étoile filante, ho qu'elle était belle cette étoile .. Quoi qu'elle ne semblait pas plus cosmique que Naram .. c'était un ange, du sang et ..

" Hola mais ça me fonce dessus !?!!?!! Mais attention !!"

Le shatain n'eut le temps que de se tourner légèrement pour esquiver l'être mort mais trépassé pour la deuxiéme fois et pour ainsi dire dans un piteux état ..

" Et ben, triste soirée mon vieux, hein ? "

Bah, il est vraie que ça doit vous paraître sans pitié de la part du génie de parler ainsi de la mort .. à un mort mais plus rien ne l'étonné vraiment, et il voyait bien que dérriére les tâches de sang se cachait un air horrifié

" T'aurais mieux fait de rester dans ta cage, héhé, un de moin ! "

Le génie se prit de mimiques démentes comme baiser sa main pour ensuite l'étendre dans le ciel, comme si il jetait quelque chose avec un grand sourire des plus machiavélique

" Chéres salutation, messieurs les divins !"

Le génie riait, à croire que ce soir il aimait se moquer du destin; il regardait comme un enfant le ciel obscure, histoire de voir si il ne pleuvrait pas des anges par le plus grand des maux quand il aperçut une femme à l'allure d'harpie gracieuse sur une pierre anciennement taillé, tout viendrait apparemment d'elle

" Soit une harpie .. soit la mort ! "

Le génie reprit sa respiration, gloussa exagérément puis disparut dans une bouffée de fumée bleuet pour ensuite réapparaitre tout en haut de la tour, à quelques millimètres de la déchu, assit sur la pierre à côté, les jambes qu'il s'amusait à balancer par des vas et viens dans le vide, surprenant ainsi l'ange noir par des mots dit sur un ton moqueur mais sympathique

" Bonsoir Madame, le temps se gatte, j'ai cru sentir quelque chose tout à l'heure, pas vous ? "

Le génie sourit, à présent il venait de rencontrer un ange déchu, du moin c'est ce qu'il crue sentir lors d'un premier regard; en quelques instants il fit aussi le tour à l'horizon, il aperçut un corbeau des plus étrange, mais quoi de plus étrange que la maîtresse en elle même qui se tenait à ses côtés sans pour autant ayant délivrer encore un seul mot .. mais cela allez venir, forcément que cela allez venir, à moin d'avoir en face la plus silencieuse des muettes, le destin en avait décidé ainsi

[je sais tu vas te dire : mais il est pourrit ce post ?!?!? Et tu as raison xD j'aurais peut être pas due poster à 3h35 du matin, aprés n'avoir pas trop dormit la nuit, et aprés avoir déjà fait un rp effacé en une seconde aprés plus d'une heure d'écriture ... oui oui j'aurais pas due Smile

alors désolé du niveau avoisinent le 0 de ce post, je me rattraperais, fait moi confiance Very Happy

]

Bien que Callisto connaissait présentement la vérité, elle ne savait que trop, qu'aussi soit grande soit sa soif de vengeance, celle-ci ne serait jamais véritablement tarie, même une fois les anges entièrement exterminés, pour la simple et bonne raison que l'on ne pouvait faire machine arrière, ni réparer les erreurs commises par le passé. Elle ne pourrait jamais retrouver le bonheur qu'elle eut pu connaître jadis, tout cela n'était plus qu'un souvenir vestige qui lui causait bien plus de peine qu'autre chose par leur inaccessibilité. Pourtant, bien que la douleur se faisait toujours aussi vive, elle ne regrettait pas ses rares moments de joie de jadis, ils étaient ce qu'elle possédait de plus précieux.... quoique... elle possédait autre chose d'important dans ce monde : Anakiel. Mais pourrait-elle se permettre d'aller le retrouver d'elle-même après l'affront qu'elle commis? Trouverait-elle le courage de faire face à ce passé qu'elle croyait éteint? Un jour.... peut-être.... leur chemin se croiserait à nouveau et là, les dès seront jetés.

L'ange déchue venait d'abattre un nouveau soldat de Dieu, un parmi dans d'autre dans la longue liste de gens qu'elle fut donnée à tuer. Le plus étonnant était de savoir qu'elle ne fut jamais l'investigatrice des premières hostilités, c'était toujours dû aux anges qui souhaitaient son arrestation et pour les plus perferties, sa mort simplement. Elle était une tâche sombre dans le tableau angélique et causé de nombreuses pertes de leur côté. Seulement, bien peu de ceux-ci vinrent à l'affronter ces dernières années, car les désastres naturels avaient dû conduire ses mécréants à s'occuper altruistement des habitants de Cassilemena. Mais qu'importe, elle causerait leur perte tôt ou tard...

Alors que le corps de l'impudent qui avait osé désirer affronté la Faucheuse chuta comme une lourde pierrre, le regard indifférent de la belle se porta sur un petit attroupement qui se formait en contrebas. Là, il y avait un petit groupe d'hommes de petits tailles qui semblaient chercher hostilités à un autre jeune homme. Allez savoir pourquoi, mais la tour du Diable avait toujours naturellement attiré les combattants, comme un aimant. Ses terres étaient peut-être l'un des lieux les plus noyés sous le sang, ce qui expliquerait que plus rien ne vivent réellement ici.

Abel, l'ami corbeau se montrait naturellement méfiant mais ses yeux perçants perçurent clairement qu'il n'y avait rien d'angélique dans cet homme là. Si cela avait été le cas contraire, Callisto l'aurait fauché sans aucune hésitation, ni la moindre explication. Sèchement, promptement, proprement. Mais voilà que brutalement, une nuée bleutée fit disparaître le bougre d'en bas, pour mieux réapparaître aux côtés de la jeune femme. Voilà bien quelque chose qui n'était pas au goût de l'oiseau de malheur qui était, sans nul doute, l'être le plus jaloux et possessif qui existe. Humanoïde, il aurait pu être le plus formidable des gardes du corps car il aurait empêcher quiconque s'approcher d'elle à moins de quelques mètres.

Lentement, la Faucheuse tourna son attention dans la direction de l'homme curieux qui était présent dans les hauteurs avec elle. Il y avait autour de lui, une aura fortement magique, un peu comme pour les sorciers ou les magiciens mais là.... il ne donnait point l'air de faire partie de ces organisations là. Assis aux pieds de la dame, les pieds balancés dans le vide, il souriait impunément à la jeune femme, faisant même preuve d'un humour caustique. Que voilà un être intéressant....

Les yeux rosés de Callisto fixèrent alors silencieusement la silhouette du jeune homme, elle qui était au dessus de lui, d'un point de vue de taille dans l'immédiat. Elle semblait l'observer sans dire mot.... quand Abel vint briser l'opressant silence qui s'installait par un lourd croassement inquiétant. Là, l'animal vint se percher délicatement sur l'épaule de sa maîtresse qui ne bougeait pas d'un poil. Dans l'immédiat, la Faucheuse donnait l'impression de sonder le personnage, de tenter de percer sa carapace corporel pour trouver les recoins les plus sombres de son âmes, mais l'ange déchue n'avait point de tel pouvoir, bien que, elle avait quelque chose qui s'en approchait....

Brusquement, la splendide faux qu'elle tenait jusqu'alors disparue dans une étrange poussière noire nuageuse, laissant d'apparence la jeune femme totalement désarmée. Sans peur et sans reproche? Peut-être pas, elle était confiante par intuition. Callisto ne faisait jamais rien au hasard, tous mots et ses actions cachaient quelque chose de plus profond la majorité du temps, étant une praticienne experte en magie noire, c'était la moindre des choses.

Ses longs cheveux noirs glissèrent subitement de ses épaules afin de tomber en cascade devant son opulante poitrine, car sa plastique était relativement généreuse. Qu'importe ce détail, voilà que la jeune femme se mit subitement à sourire au génie devant elle mais resta debout.

" Comme vous avez bien raison messire l'inconnu, de nos jours, beaucoup de chose étrange ont tendance à tomber des cieux, à se demander si celui-ci ne désire pas s'écrouler sur nous. Il faut se montrer prudent. "

La voix de l'ange déchue était aussi suave et sombre, que ennivrante et douce. Rien que quelques mots de sa part, et on pouvait pressentir qu'elle n'était pas n'importe qui, en toute modestie bien entendu. En tout cas, elle se montra ironique dans ses propos et nullement agressive avec l'étranger, alors que son camarade au plumage d'ébène pointait son oeil unique sur le génie.

A quelques kilomètres de là, on pouvait encore distinguer les lutins qui étaient en masse en contrebas. Ils semblaient ne pas avoir abandonner leur mission. Là, un petit rire caustique s'échappa de la bouche de Callisto dont les yeux étaient rivés en direction des fourbes créatures.

" Et bien messire l'étranger, on dirait que vos compagnons désirent encore partager leur temps avec vous, non? Mais je perçois de l'hostilité chez eux... Comme quoi, il n'y a point que le ciel qui se gate mais les coeurs aussi. Ne serait-il pas plus sage de se débarraser de ses énergumens? "

Le regard de l'ange déchue était assez indifférent quand elle observait les lutins. Elle n'aimait pas forcément cette espèce là, non pas à cause de leur taille, mais parce qu'ils étaient aussi perfide que des insectes, comme ceux dont se nourrissait de temps à autre Abel. Puis, quelques secondes plus tard, ce fut avec un sourire étrange qu'elle détourna ses yeux sur le génie, comme si elle attendait quelque chose de lui.

" J'aimerais me réveiller sans mémoire, redécouvrir ce que je ne peux plus voire"

Naram regardait ces êtres perfides qui s'étaient pourtant adonnés à la fuite tout à l'heure et qui revenaient en plus grand nombre à présent, se pensant si fort, se pensant si invincible, se pensant victorieux de toute bataille en prenant soin d'en effacer les autres moments .. Ah qu'est ce que cela pouvait laissé un goût amer au génie, une envie de mépriser qui lui prenait jusqu'à l'iris, s'en rongeant quelques instants un ongles prit à l'hasard sur le fait et rejeté le long de son corps pour ensuite se mordiller la lévre inférieur avec ses dents ... c'était sa nouvelle manie

Ainsi le génie sourit énergiquement aux remarques de l'ange sombre, à celle de compagnon protecteur apparent à un corbeau méfiant, ah Naram commençait à comprendre l'ampleur de sa rencontre, et ça se ressentait dans sa respiration accéléré, dans son regard satisfait, dans ses mains qu'il serrait et desserrait, dans sa lévre mordillée; le génie attendit un moment que l'ange ait finit ses phrases exquises .. oui exquises ! Dans chacun de ses mots elle y laissait un poison redoutable que Naram se mit à comparer à une jolie drogue impure, il ne savait si elle faisait intentionnellement, mais cela intéressa Naram comme il n'y avait pas prêté depuis un long moment déjà. Une certaine prestance dans l'intention de sa voix, un peu comme la mélodie d'un violon ... ou celle d'une ombre bien noble ... le génie ne savait exactement mais pour rien il ne l'aurait lâché du regard, oh que non, il commençait à y voir de plus clair, cette clairvoyance était un jeu dangereux mais Naram aime tellement jouer avec le feu, jouer avec la mort, jouer avec le diable, et même si ce n'était pas le diable qu'il avait en face de lui, elle en avait peut être le statut de précepteur, la faux à la main, telle .. la faucheuse ? Oui, pourquoi pas, ce nom pourrait lui allait si il s'y permettait, mais il n'oserait jamais .. ou en tout cas pour le moment, et oui car pour le génie tout viens à temps, il pensera une chose à un moment qu'il jugera meilleur de prononcer à un autre moment, et chacun de ses mots qui résonne dans sa gorge seront des mots qu'il aura particulièrement choisit pour le sens qu'il voudra lui donner, laissant tout ce qu'il dit avec un sens bien particulier et bien désiré, ne laissant aucune place au hasard .. de toute façon il ne croit pas au hasard !

" Sombrement sympathique votre corbeau, sombrement ..."

Le génie n'avait annoncé aucune parole depuis tout à l'heure, et le voila qui se mit à dire sans cris et gare en montrant du doigt l'élu quelques mots qui sonnait en lui comme un serpent le laisserait sonner, avec la même intensité qu'il le voulait, toujours avec ce regard bleu profond, fixant tantôt l'ange torturé, tantôt le corbeau gardien, en exagérant toujours ses gestes et ses mouvements, oui car ce petit Naram ne fait jamais aucun millimètres sans y ajouter une grâce et une délicatesse, admirable à toute impatiente.

Ainsi le génie sourit étrangement tout en penchant légèrement la tête aprés avoir parlé de l'oiseau puis se releva brusquement de la pierre avec l'impulsion de ses bras et de ses jambes pour ensuite se mettre en direction de la déchu qui ne se trouvait pour ainsi dire pas si loin vue qu'elle se tenait droite, perché sur la plus haute pierre de la tour, comme la mort qui guette le monde. Il caressait la pierre sur lequel la déchu avait choisit son piédestal tout en avançant, laissant ainsi quelques infimes poussières de pierres se frotter à la paume du génie et se décrocher du gros morceau pour sois tomber à terre, ou rester accrocher à la main du shatain, ça seul le destin le décidait, pourtant le génie ne s'en préoccupait, il semblait tourner autour de la déchu, même si son tour allait s'arrêter bien vite si il ne voulait tomber de trés haut; il tournait et le lâchait pas le moindre du monde la femme à l'allure des plus divine ... elle non plus ne laissait rien au hasard, son apparence était pour ainsi dire parfaite, Naram savait qu'elle y convenait sûrement et il ne restait pas indifférent à cela, il se doutait que tout ce qu'elle dégageait se faisait ressentir du plus profond d'elle même, et ça, Naram aimait cette sensation et ce sentiment, alors peut être pourrait-il le comprendre autrement, pour plus tard bien entendu ..

" Et bien, le jour où il s'écroulera sur nous, ça sera le comble de tellement d'années ... mais enfin, qui verra naître ce jour si ce n'est l'immortel lui même ? Ha, qu'est ce que l'immortalité est un poison, mon poison, et le votre si votre aura d'ange déchu ne me trompe pas .. pourquoi me tromperait-il de toute manière ?"

le génie s'exclama discrètement, pour ne pas alourdir son sentiment de critique envers des dieux qu'il ne fallait parfois pas provoquer puis reprit par une respiration exagéré toujours, comme si il reprenait une bouffé d'air pourtant inutile

" Ah, vous parlez des lutins ? Méprisable, n'est ce pas ? hum hum, la mort vous attire autant pour vouloir leurs cendres ? Je suis un homme qui préfère la torture de l'esprit que la torture physique ... j'aime laisser un visage horrifié et perdue sur mes victimes avant de les tuer si le plaisir de vengeance ou de haine méprisante me prend .. mais je ne suis qu'une goutte d'eau, alors qu'importe ! Il veulent vraiment partager mon temps avec moi ? Mais le temps est ce qu'il y a de plus manipulable en ce monde ... mais si vous trouvez cela plus sage, alors ainsi soit-il ?!? Il me suffirait d'un doigt, pour tous les envoyé là haut, mais il y en a déjà assez ... là haut ! Il est étrange comme je n'ai rencontré qu'un seule et unique ange déchu lors de ma longue vie, pourtant j'en ai vue des choses et des gens ... mais aucun autre ne s'est jamais plus manifesté depuis qu'une jeune fille un peu perdu est devenu déchu aprés notre rencontre ... au première abord on ne dirait pas, mais je suis maudit par les dieux .. oui il est évident qu'on ne le dirait pas comme ça, pourtant .. je subie leur colère de temps en temps, cela m'amuse tellement .. tantôt je reçois de douces malédictions, et d'autres fois ils préfèrent m'attaquer, et ne comprenne pas que je m'amuse tellement à leur renvoyer leur candides imbéciles, alors des fois je me lève la corde au cou par un ange fanatique, une autre fois des golems de la montagne ont tous déboulé alors qu'une ombre ... anciennement reine du mal ... m'entretenait de jolis souvenirs .. mais qu'importe, le passé est le passé et cela faisait quelques temps que je n'avais vue un seul ange ... alors je vous laisse imaginer la surprise quand un d'eux m'est tombé dessus, je crue d'abord que c'était la dernière trouvaille des dieux, me bombarder directement leurs fidèles, à croire qu'ils en avaient à revendre .. et ensuite j'ai crue apercevoir la mort, posté comme une harpie en haut d'une tour, j'ai cru l'apercevoir laissant un regard désabusé sur le monde entier .. et quand je suis monté je vous ai vue ... étrange, non ? "

Le génie jouait avec les mots, il lui faisait comprendre qu'elle avait des allures de déesses de la mort, mais à sa façon, c'était sa façon de lui faire comprendre ... mais il est d'habitude rare de voir les gens comprendre ce que Naram baragouine dans ses discours. Alors le génie disparut brusquement pour réapparaitre sur la pierre à côté de l'ange, mais de l'autre côté cette fois, il se mit à rire puis reprit tout en étirant ses bras

" Vous ne croyez tout de même pas que ces lutins imbéciles monteraient jusqu'ici pour me rendre la monnaie de ma pièce ? Si vous le craignez tout de même je les tuerais jusqu'au dernier si tel est votre désire mais si vous ne voulez que mesurer mes capacités alors je vous conseil de me l'avouer, j'aime jouer savez-vous ? Peut être pas le même jeu que les enfants mais j'y trouve toujours de la distraction en chaque personne et en ses réactions, alors si vous voulez rêver un peu, il ne me faudra qu'un regard de votre part ! "

Le génie se tue puis se mit à serrer et desserrer ses mains en faisant craquer ses doigts, comme un énervé de la vie, pourtant il semblait tellement apaisé dans son visage, Naram était un paradoxe vivant, et ça, Calisto allait vite s'en rendre compte. D'ailleurs le génie se mit soudainement à chantonner, certes la mélodie était à peine audible mais pourtant elle était discernable, un espèce de doux requiem qui semblait résonner à l'oreille telle-qu'elle ! Un doux requiem comme Naram aimait les siffler, les chantonner, et parfois même les jouer quand il en avait l'occasion.

" Au faite, je mapelle Naram ... Naram-Sin d'après les rumeurs, Naram comme le conquérant si vous connaissez l'histoire, sinon et bien sachez qu'il fut un conquérant, le reste s'est perdue alors peu importe !"

Naram venait encore de parler sans prévenir, au moment où on pourrait s'y attendre le moin, toujours sur un ton enjoué et blagueur, il jouait avec le temps, aimait en être le maître, ou en tout cas en avoir des airs; et oui, tout ça faisait partie d'un jeu, il en fixait les règles mais laissez Calisto en décider du cours, à quel jeu l'ange de la mort allait-elle s'apprêter à jouer ?

Si aujourd'hui, il y avait quelque chose de bien plus trompeur que quoique se soit, c'était bien les sourires de l'ange déchue. Aussi exquis pouvait-il être, il était quasi impossible de définir leur nature. Est-ce qu'il y avait de la perfidie qui se cachait derrière la belle expression? Une sincérité douce qui embaumait le coeur? De la joie? De l'ironie? De la moquerie? Voilà bien le problème que pouvait causer la grande Dame élancée : qui était-elle réellement. Quelles étaient ses intentions? Bien que, en temps général, elle ne les cachait pas mais pourtant... on pouvait ressentir en elle plusieurs facette qui se battait dans une course effrénée, comme si elle pouvait changer d'avis subitement, comme si ces opinions n'étaient jamais complétement faites. Pourquoi se mêlait à la fois ce sentiment de confusion, de détermination et d'hésitation? Tout était contradictoire, et c'était une des raisons qui faisait que Callisto était unique en son genre. Elle était un tout, mais tout à la fois. Cela ne vous rappelait pas quelque chose? Les dieux. Hooooo, ni voyait aucune prétention, la Faucheuse se souhaitait en rien posséder pareil statut et jamais elle ne pourrait atteindre pareille hauteur mais.... L'indéfinissable, n'était-ce pas de l'ordre de la divinité? De ce qu'ils sont réellement? Tout cela pour dire que l'aura de l'ange pouvait causer bien des incertitudes.

La jeune femme se tenait alors toujours aussi raide et immobile sur son haut rocher, vestige de la tour, ruines de jadis. Cela traduisait malheureusement que le mal avait perdu un peu de sa puissance, que l'ancien temps était révolu.... Peut-être qu'un jour, une nouvelle bâtisse verrait le jour ici? Peut-être...ou peut-être pas. Callisto, tant bien que mal, cherchait à ne plus vivre dans le passé, bien que les bagages seraient toujours là et qu'elle ne pourrait se résoudre à les abandonner sur le bas côté. Sans nul doute, voilà la cause qui entraîna il y a un bon moment de cela, la terrible confrontation entre celle-ci et le fameux Némésis, tenant officiel du titre des Chef de leur peuple, un chef qu'elle ne reconnaissait pas et qui, dans son entêtement, ne le suivrait pas. Elle n'avait jamais eu les mêmes aspirations que lui, et ils n'avaient tout deux pas la même opinion de ce qu'était la liberté. Némésis faisait partie du passé, un glorieux et valeureux guerrier de l'anicen temps.... mais maintenant, lui qui avait vécu reclu dans le monde qu'il avait créé, à l'abri de tout maux, n'ayant finalement été là pour aucun des anges de son peuple lors des catastrophes, si ce n'est apparaître subitement pour leur dire : "suivez moi, et je vous offre la liberté ", comme cela? Cela portait beaucoup de discrédit sur sa personne. On ne pouvait être un roi d'honneur si l'on préférait se mettre avant tout à l'abri. D'ailleurs, il n'était plus une personne à part entière car il co-existait avec son frère angélique dans un même corps, cela rendait les choses encore plus imprévisibles. Comment pouvait-on alors être sûr que c'était bien Némésis qui donnait les ordres? Grrrrrrrrrr rien que de pensait à cet homme, Callisto était en rage.

Voilà tout ce que lui évoquait la tour du Diable. Colère, pathétique. Mais voilà que le génie sortit subitement de sa torpeur pour s'adresser à la demoiselle avec impudence. C'était un homme audacieux et sans équivoque, un homme qui semblait aimer le jeu. Il parlait beaucoup avec les gestes, un peu comme les forains cherchaient à attirer l'attention de clients potentiels. Pourquoi avait-elle l'impression de faire partie soudainement de cette catégorie de gens? Qu'importe, son regard rosé se détourna à nouveau vers les lutins haineux en contrebas.

Ces petits êtres n'avaient vraiment rien pour heureux, comme le destin pouvait se montrer cruel. Si le monde n'était pas ce qu'il était, dans d'autres circonstances, leur avenir aurait pu être meilleur mais.... leur petitesse les obligeait de préférence à attaquer en grand nombre, comme une meute de loup mais leur caractère devait causer bien des animosités entre eux. Les plus solitaires se devaient de posséder des talents magiques remarquables pour véritablement survivre dans un monde, où les sadiques étaient des maîtres. Démons, harpies, succubes, vampires, garous, métamorphes, Ombres, fantômes... il y avait tant d'individu qui penchait du mauvais côté de la balance... bien qu'il y avait exception à toute règle.

Callisto n'avait aucun besoin de perdre son temps à hôter la vie à ces individus qui ne lui avaient rien fait. Contraiement à ce que l'on pouvait croire, la Faucheuse ne se montrait cruelle et sans pitié qu'avec ses adversaires officiels : les anges. Pour les autres, elle préférait que le travail soit rapide et impéccable. Inutile de perdre son temps avec de la racaille. Après tout, elle ne donnait la mort qu'à ce qui la recherchait à s'en prenant à elle, non? Elle n'avait jamais été d'un tempéremment agressif, bien qu'elle eut un caractère de feu et de glace à la fois. On récoltait ce que l'on semait.... voilà tout.

Le génie commença alors à tourner autour de la dame, comme un prédateur félin autour de ce qu'il chassait. La scène était amusante car Callisto ne scilla pas d'un poil, et elle ne le regardait déjà plus alors. En effet, elle observait les lutins qui finalement préféraient faire demi-tour. Cependant, dans ces mêmes instants, elle eut droit à un fabuleux discours de la part de son camarade qui aimait vraisemblablement parler.

Oui, elle était une ange déchue comme il avait si bien fait remarqué, oui, l'immortalité était le poison qu'elle devrait porter, bien que, le terme soit peu juste. Elle n'avait que la jeunesse et la vigueur éternelle. Mais la Faucheuse était tout aussi mortel que les autres, ayant perdu par sa déchéance, son pouvoir de vie. Tel était le troc qui se faisait quand on passait du blanc au noir, en tout cas pour elle. Mais ce qu'il y avait de formidable chez les déchus, étaient qu'aucun d'eux ne pouvait se ressembler.

Ce fut alors que le génie rappela un autre fait assez terrible : il n'avait que très peu vu d'anges déchus dans sa vie. Il était vrai, son peuple était peu nombreux, et encore plus rare ceux qui étaient dans la situation de Callisto, car, rappelons-le, elle fut autrefois une ange noble et emplie de bonté, soit le bien à l'état pur car elle n'eut jamais été souillé par une vie mortelle avant. Non, Callisto avait été une ange de sang pur, née dans les cieux, elle était une création des anges directement. La Faucheuse était l'expression parfaite que la bonté pure pouvait se voir gagner par le mal et en devenir encore plus effrayante. Des déchus comme elle, il n'y en avait quasiment pas.

" Alors comme cela vous êtes un être maudit des Dieux... le monde est si petit. Par contre, je vous prierai de ne point me comparer à une harpie, je considère cela comme une insulte à mon égard. Ne le prendriez-vous point mal si je vous traitais d'humain, alors que vous êtes un génie? "

Démasqué. Callisto venait à son tour soudainement ouvrir la bouche afin de rappeler quelque chose : elle n'était pas n'importe qui et n'aimait pas être comparé à d'autres espèces, car présentement, elle ne cherchait plus à dissimuler son existence. Le jeune homme, aussi fringuant soit-il, jouait dans une cour emplie d'embûches mais il semblait aprécier cela. Quoiqu'il en soit, une fois de plus, l'esprit de perspicacité de l'homme venait de mettre en évidence d'autres points communs.

Ne tenant point en place, voilà que le damoiseau disparut brusquement, pour venir se rapproche de la proscrite, assis non loin de là à ses côtés. Pour la première fois depuis un petit moment, elle baissa ses yeux vers lui, et lui sourit énigmatiquement. Allez savoir pourquoi, mais le jeune homme lui faisait penser à un adolescent qui sortait à peine de l'enfance. Il semblait si insoucient, c'était peut-être une bénédiction de ne se soucier de rien...

" Vous êtes quelqu'un d'amusant.... mais je n'ai que faire de la mort de ses petits hommes. A vrai dire, ils se sont déjà éloignés.... d'autant plus, que si cela eut été mon " désir ", n'auriez-vous pas pris cela comme un souhait? Je me serais retrouver piéger dans votre magie non? Très peu pour moi...."

Dans un geste lent, la jeune femme s'approcha alors de Naram qui venait de se présenter. Que cherchait-elle à faire? Difficile de savoir, mais une fois assez proche de lui, elle tendit sa main vers lui. de sa voix douce et sombre, elle se présenta à son tour, sourire aux lèvres d'une façon assez proche de celle de son interlocuteur. Pas par moquerie, mais sans doute par goût du jeu aussi.

" Je suis Callisto, Callisto Agarwaen. D'autres langues me nomme la Faucheuse ou simplement la Mort. Tour dépend de qui se trouve devant moi... ou plutôt se trouvait devant moi. "

Y avait-il une manigance derrière la belle esquisse qu'elle offrait alors?

Qu'est ce qui poussa Naram au jeu ? C'est vraie, pas mal de personnes avaient déjà eu affaire à lui mais absolument aucune n'avait jamais osé imaginer un quelconque jeu dans le regard et les sourires dessinés du génie... Et oui, jamais personne n'avait comprit que tout ce que Naram disait et faisait n'était en réalité qu'un simple jeu démoniaque dont Naram en décidait les simples mais trompeuses règles.. Mais étrangement Callisto comme elle s'était nommée, semblait déjà avoir comprit tout le principe du jeu de geste, des mouvements perpétuels, des paroles nombreuses et sans sens premiers et pourtant .. Naram concocté tout comme un immense jeu ! Oh oui, mais alors pour ce qu'il s’agit des raisons pour lesquels Naram s'est adonné au jeu .. Cela restera bien mystérieux ! Car ce petit génie ne donne jamais impression de ses émotions; en effet, savez vous si il est nerveux, triste, en colère, enjoué, malade, fatigué et j'en passe et des meilleurs ? Et bien non, Naram ne laisse jamais, au grand jamais transparaitre ce qu'il ressent, ainsi jamais personne ne sait si Naram est touché en une quelconque façon, et ça a toujours énerve les plus patients de ne jamais savoir sur quel pied danser; Naram change de façon et d'émotion à chaque instant, vous le croirez un éternel malheureux pendant un temps puis la seconde suivante vous le verrez fou, démentiel à la recherche perpétuel du danger qui brûle, des tentations interdites, oh qu'est ce que Naram aime changer du tout au tout, non pas dépit mais par amusement !

Le génie était assit à côté d'elle et il ne disait plus rien depuis qu'elle avait osé insinuer qu'il voudrait la piéger ! Quelle infamie ! Naram piège que s’il désire piéger ! Ce n'est pas parce que Callisto avait reconnu une aura de génie qu'il allait forcément la piéger ! C'était en tout point injurieux .. Était-ce là la réputation du génie ? Naram ne laissait paraitre en aucune façon son honneur souillé, il laissait toujours paraitre son regard amer de tout à l'heure mais il savait qu'il devait réagir, dans un sens elle voulait jouer, elle avait imité sa manière de se présenter, elle mêlait son humour à ses ordres, et de plus, elle avait répondue à l'insinuation du génie ! Une erreur que d'avoir montrer sa première facette à l'homme ? Peut être pas, qui sait à part le génie lui même ? En tout cas il savait à présent que Callisto en toute modestie détestait être prise pour ce qu'elle n'était pas, elle détestait être comparé aux autres, ainsi elle se croyait unique et seule, ainsi elle devait se sentir bien seule et jamais comprise si ce n'est que par soi-même ! Une solitaire, grande guerrière, atypique et aux convictions prêt à être défendu à la lame de sa faux .. En chaque mot Naram y voyait tellement plus mais qu'importe, elle avait répondue à son insinuation, il se devait de faire de même par ce même et unique jeu

" Maudit pour avoir pervertie, quel doux poison ..

Naram laissa un infime silence en se mordillant légèrement sa lèvre inférieur puis reprit en se levant de son siège divin

Je vous prierais également de ne point me traiter de vulgaire magicien, si vous pensez que je ne suis qu'un banal génie qui souhaite vous piéger d'une quelconque façon alors il est inutile que je reste ! Traitez qui vous voulez ainsi mais pas moi ! J'ai trop souvent lutté pour être quelqu'un d'autre ! Ce n'ai parce que vous auriez dit "je veux" ou "je désire" ou quoi que ce soit que je vous aurez piégé en vous répétant que vous avez fait l'erreur d'avoir souhaité et qu'à présent vous êtes obligé de formuler deux autres voeux .. Je vous assure que tous les génies de Cassilmena vous l'aurez fait, mais pas moi, désolé mais mes voeux que j'offre ne sont pas les voeux que n'importe quel autre génie pourra vous offrir ! Si vous ne voulez pas de mes voeux, ainsi soit-il, mais sachez que je ne piège que les personnes n'en valant pas le coup, et je les piège pratiquement tous mais avez vous sentit en moi une envie de vous piéger ? Vous me dites que vous êtes incomparable, et je sens en vous toute la profondeur d'un être indéfinissable, mais je ne me fie jamais aux apparences, peut être que cette image de dieux de la mort que vous me donner est fausse ! Regardez, vous me pensez immature mais vous n'imaginez et n'imaginerez jamais à quel point c'est tout le contraire .. Mais qu'importe, j'aime donner une autre image de moi .. Pourquoi ? Pour la simple et bonne raison que si un jour je venais maladroitement à me dévoiler, ce serait m'empoisonner moi même, et tous vos sourires aussi ravissants sont-ils cachaient en chacun d'eux une émotion différente, visant à ne jamais découvrir qui vous êtes en réalité .. Vous auriez beau me dire que je me trompe sur toute la ligne je m'en ficherais au plus haut point, je ne suis pas là pour sonder votre esprit ou encore écrire une biographie de votre personne ! D'ailleurs on se demanderait presque pourquoi je suis là .. Et vous, pourquoi vous êtes là ?

Encore un nouveau jeu ? Naram semblait tenter autre chose .. ou peut être pas, peut être qu'il avait simplement voulu éclairer ce point devenu trop sombre avant de se replonger dans une espèces d'effacement étrange, de se rassoir sur la pierre de taille, et de ne plus dire mot .. Peut être le génie s'était risquer à répondre à ses paroles, peut être s'était-il trompait en laissant transparaitre un peu de lui à la déchu ... peut être ou peut être pas, Naram ne risque rien, il a toujours une longueur d'avance. Il ne connaissait rien de cette tour du diable, Némésis n'était pour lui qu'une légende même si il avait eu affaire à cette homme une fois .. Dans un vieux temple, il avait une telle rage en lui, il était comme ... enragé que les anciens yingois ne se souvenaient plus des deux anciennes reines .. Sa colère était ravageuse, et il semblait avoir prit Naram comme souffre douleur, heureusement qu'une ombre est arrivé pour l'aider, le petit génie venait d'arriver sur ces terres et il s'était déjà fait prendre dans la démence du roi des déchus, avec pour seul aide sa seule amie Kurenai .. quelle veille histoire, depuis il n'a jamais plus revue l'ancien rêveur, ha qu'est ce qu'il aurait aimé rencontrer ce Némésis plus tôt, quand il n'était pas devenu complètement fou, une personne comme cela qui a des rêves incroyables mais aussi utopique aurait été une âme exquise pour un génie mais qu'importe, il fallait vivre à l'instant présent .. Car après tout, le jeu ne se joue pas dans le passé ..

Callisto se tenait parfaitement calme, le visage serein malgré le sourire qui illuminait ses lèvres rosées. Elle contemplait simplement Naram qui commençait presque à s'injurier de la façon dont l'ange déchue le considérait. Réellement, ce n'était qu'une constatation, peut-être hâtive mais au moins elle savait à quel genre d'homme elle avait à faire présentement : un homme vraisemblablement plein d'énergie, autant de corps que d'esprit. Ce fut alors que son compagnon Abel en montra quelques inquiétudes, nerveux auprès de sa maîtresse. Il était vrai que l'animal n'aimait aucun homme pouvant s'approcher de la Faucheuse de loin ou de près, mais il semblait se méfier d'autant plus du génie. Pourquoi? Parce qu'il savait que son espèce possédait de grand pouvoir qu'ils pouvaient mettre en service pour les autres, mais il savait que une très grande majorité de ces génies pouvaient très mal tourner. Après tout, n'était-ce pas une forme d'asservissement que de pouvoir exaucer les rêves des autres, et point les siens? Ils auraient tout pour être haineux si l'on réfléchissait bien. Alors, pourquoi se ferait-il honnête avec les autres individus qui jouissaient tous d'une chance qu'ils ne connaissaient pas?

Pendant un instant, l'animal aurait aisément fait un voeux, celui de possédait un corps d'homme, beau, pouvant combler sa maîtresse. Il voulait la protéger de tout, avec son soupçon de possession. Le corbeau était d'un naturel très jaloux, presque maladif, seule Callisto pouvait l'apaiser de ses caresses et de ses mots. Oui, il aurait aimé être ce qu'il détestait, humain, un sacrifice qu'il ferait aisément pour son ange déchue. Bien qu'elle n'en disait rien, la jeune femme n'avait jamais ignoré les sentiments malsains de son volatile, néanmoins, il était la seule chose qui l'accompagnait depuis toujours, depuis qu'elle perdit son angélique aura. Elle ne l'abandonnerait jamais.

Chassant alors ses idées de son petit crâne d'oiseau de malheur, il pointa son oeil unique et noir sur Naram, où l'on pouvait lire mépris et colère. Il n'aimait pas les individus qui se jouaient de sa maîtresse. Mais Callisto était une femme intelligente et maligne, elle n'était point dupe et son esprit habile, elle ne serait jamais une proie facile. D'ailleurs, le combat qu'elle vécut dans ces lieux en étaient la preuve. Elle était l'ange qui s'était rebellée contre Dieu, contre ses enfants du ciel, et présentement contre le chef des déchus. Elle ne reculerait jamais, respectant alors ses idéologies. Jamais elle ne trahirait ce qui faisait d'elle, ce qu'elle était.

Un sourire au coin des lèvres, la demoiselle aux cheveux d'ébène ne put s'empêcher de faire un léger commentaire face au discours de son camarade. Il fallait dire qu'il y allait un peu fort, et sans doute qu'il surajoutait beaucoup dans sa comédie. Mais qu'importe après tout, chacun avait sa méthode pour avancer ses pions.

" Mais je n'ai jamais parlé de vulgarité dans mes propos, ni de magicien. Vous vous offusquez bien rapidement l'ami. Il semblerait que je me doive de peser mes mots... vous êtes donc si prompt à la susceptibilité? Enfin... je m'excuse si j'ai pu vous blessé dans votre égo, ce n'était pas mon intention. Mais n'en faisait pas de même avec moi dans ce cas là. Ce n'est qu'un bon retour des choses. "

En tout cas, Naram tourna son discours avec beaucoup de malice, puisqu'il avait terminé magistralement par le " pourquoi êtes-vous là? ". Une façon subtile pour acquérir des informations. Cela fit sourire la jeune femme.... car il n'y avait pas de réponses. Elle était là, parce qu'elle avait désiré, et peut-être qu'une brume de nostalgie était venue s'éprendre d'elle alors qu'elle survolait la région. Et bien, que donc lui répondre? Sans doute ce qui lui passait par la tête, et cela ne serait ni vraiment une vérité, ni vraiment un mensonge, jouant alors sur le mystère comme elle savait si bien le faire.

" Alors on se demanderait presque pourquoi vous êtes là? Cela signifie donc qu'il y a bien une raison à votre venue... mais nous savons qu'une partie de la réponse se trouve dans le groupe des créatures qui sont parties... Pour ma part, je dirais que ce sont les souvenirs. Il y a quelques mois je dirais, j'ai combattu le chef de ma race ici même. Aucun de nous n'a vraiment gagné, comme vraiment perdu. Si nous avions été tous les deux encore plein de force, notre combat aurait été éternel car nos idées nous opposent. D'ailleurs, il l'a disparu encore une fois... Pffff.... enfin enfin... ce n'est peut-être pas une si mauvaise chose. Du moins, je ne le pleurerais pas. "

Abel se mit à croasser comme si il confirmait également son mépris à l'égard de Némésis bien entendu. D'autant plus que celui-ci avait un esprit partagé dans sa dualité avec son frère angélique, une abomination aux yeux de Callisto qui détestait ces êtres bénéfiques hypocrites. Cependant, elle se tourna vers le génie avec un sourire de conquérante, à quoi pouvait-elle penser dans l'immédiat?

" Et que le temps me prenne avant que l'inverse ne se produise"
Naram avait-il des dons pour la comédie ? Mais bien sûre que oui, vous vous doutez qu'un génie de cet ampleur ne peut qu'avoir ce talent si profitable à leur égard. Mais voila Naram, bien que légèrement susceptible ces derniers temps, ne pouvait s'empêcher de toujours crier haut et fort qu'il ne ressemblait pas aux autres génies. Un génie ne veut que le malheur, Naram cherche à jouer; Un génie sortira banalement de son simple objet qui lui aura servit de prison en espérant qu'un pauvre fou le frotte et se retrouve piégé parce que dés que l'on frotte, un lien magique relie un maître à sa victime. Et autant vous dire que 99% des imbéciles frottent tous ! Naram lui , accoste les personnes comme n'importe qui d'autre, et il commence à parler, il essaye de lire en l'âme de son compagnon d'un instant et là est le plus important : en bon adict du jeu il ne parlera à une personne que si il la jugera intéressante ! En effet, dés le premier regard il saura si vous êtes susceptible d'être un cas débordant d'intérêt; dans un sens c'est un honneur, dans un autre c'est un malheur .. Mais un génie voudra le pouvoir, la torture, encore plus, toujours plus de tout ça, de la haine, de la colère; Non Naram, quant-à-lui, n'est génie d'une part que par obligation et ne prend de plaisir que pour le jeu et la liberté ! En effet, être un génie c'est être enchaîné aux divins qui vous ont créé pour servir tout un peuple et Naram, à la limite du Misanthrope, a une grande haine inavoué envers un monde qu'il supporte de moins en moins, pour ces êtres pitoyables qui vivent heureux en étant guidé par le destin .. Tous ces imbéciles qui croient qu'ils décident de leurs lendemains et qui en faite se roule bien dedans .. Non, ça Naram ne pouvait plus le supporter, il voulait être libre, défier qui il voudrait si il le fallait, mais bâtir un autre monde où il n'y aurait pas de divinité .. un monde où chacun jouirait sans risque de ses propres envies et de ses propres plaisirs, sans déviante vers l'anarchie, une utopie dont le génie en connaît l'impossibilité mais dont il aime rêver en silence dans des cris sourds que lui seul n'entend .. Alors oui, Naram serait encore capable de dire milles et une différences entres les génies et lui, mais malheureusement ressasser ses rêves impossible n'est pas toujours bon .. à part le plonger des fois un peu plus dans sa folie de génie prisonnier de ses chaînes ..

Revenons alors à Calisto, quelle femme ! Un vraie bloc de glace, l'avatar de la mort, une vraie faucheuse .. Peut être de tous ces millénaires d'ennuis Naram avait enfin trouvé quelqu'un à sa hauteur ? Beaucoup se croient malin, beaucoup croient pouvoir déjouer les pièges d'un génie, beaucoup se disent et aiment crier sur tous les toits qu'ils sont ce que l'intelligence a fait de mieux, des êtres qui préfèrent se persuader qu'ils le sont au mieux d'avouer qu'en tant que poussière ils resteront poussière mais que malgré ce faite ils se battrons pour changer quelque chose .. Naram se lassait vraiment de ces gens, aucune personne qui aime jouer, qui aime les sous-entendu, dont les phrases banales sont en réalités remplis de sens inavoués que trés peu comprendront, oui ça le génie n'avait encore jamais trouvé; c'est peut être alors en ça que Naram trouve plaisir à parler avec Calisto, c'est peut être en ça qu'il trouve l'intérêt qu'il exige, c'est peut être pour cela que Naram monta voir l'ange déchu en haut de la tour, car le génie ne croit et ne croira jamais au hasard, ces lutins n'étaient d'intermédiaire à d'autres choses, mais ça peut être la faucheuse le ne comprendrait pas ..

" Nemesis ? Peut être le plus incompris de tous .. je me suis beaucoup penché sur son cas après qu'il m'est sauvagement attaqué, sa puissance dévastatrice ne m'a pas laissé indifférent et ma mémoire est sans limite mais je n'ai pas eu la hauteur de lui résister .. Chose qui apparemment ne vous effleure pas vue ce que vous me dites .. Mais qu'importe, ce n'est pas du plus doux rêveur de ce monde, malgré l'intérêt que je lui porte, dont nous allons discuter j'espère ?!?!? Car vous êtes réellement sûre que seul la nostalgie de coups de glaive donnés et votre seul raison ? Peut être le hasard aussi, qui sait ? Dommage que le hasard n'existe pas, il n'est que l'excuse à d'autres envies .. mais qu'importe, pour ma part j'échappais banalement à de banals êtres méprisants, en une soirée banale et au pied d'une tour banal .. au pied d'une femme peut être pas si monotone que ça en faite .. Vue le regard de plume qu'elle pose sur les êtres qu'elle rencontre .. "

Maître de la supposition, de la métaphore, maître des sous-entendus, des sens caché et des choses criés sur sur des mots de cristal .. Naram reste fidèle à lui même, contrairement à tout à l'heure, était-ce le jeu de dés qui l'avait décidé ?

" Hum difficile de ne pas croire au hasard quand on aime le jeu, qu'en dites-vous ? "

Naram n'avait même pas reprit le mal entendus de tout à l'heure, peut être pensait-il que cela était réglé ou peut être y avait-il tout de même répondu dans ces deux tirades .. Difficile de de cerner cet homme.

" Vous dites ça mais dites moi qui pleura votre mort ? Et qui pleura la mienne ? Là est peut être à tous notre destin, mourir dans la discrétion, mourir dans la pitié .. ou mourir dans la haine .. Oh mais j'oubliais, nous somme déjà mort tous les deux ! Et bien cela est réglé d'avance, les pendules sont à l'heure et les nôtres pointent à l'infini .. Surprenant ! "

Difficile de décrire le regard de Naram, ces yeux d'apparence bleu océan laissait miroiter le reflet de sa propre âme quand y regarde vraiment, mais personne n'a vraiment le courge de se regarder ou en tout cas bien naïvement .. Ainsi le génie regardait fixement la demoiselle aux lèvres exquises, aussi discrète que brûlante qui délivrait ses paroles dans un parfum de rose noir, aussi tragique que romantique, un peu avec des airs de veuve noir .. oui, un visage fin, un peu comme une guerrière sanglante dans un corps de femme raffinés, comme deux éléments qui s'opposent, un paradoxe mêlant l'apparence trompeur à un sourire métamorphe que la jeune Calisto savait si bien maîtrisé pour rendre confus le plus confiant des anges .. Naram voyait les choses comme ça et dans un sens il appréciait ces choses comme cela. Soudainement il pencha légèrement sa tête, se mordillant la lèvre inférieur il regarda attentivement la déchu avant de reprendre par un bref et pourtant si long

" Savez vous que les oiseaux se cachent pour mourir ? "

Elle n'aurait su dire pourquoi, mais quelque chose agaçait la jeune femme dans les propos du génie. Peut-être était-ce cette forme d'admiration que celui-ci portait à l'égard de son congénère? Ho? Non... c'était tout simplement le fait de mentionner le nom de Némésis qui la gênait. Cela provoquait en elle comme un frisson insondable, de la colère la prenait aux tripes car elle n'avait jamais supporté la condescendance de cet ange déchu, qu'il soit comme elle ou pas. C'était d'ailleurs assez curieux, car d'un point de vue technique, la jeune femme n'avait de véhémence qu'envers les anges aux blanches ailes, mais lui, même si il était de son peuple, n'avait jamais réussi à gagner la confiance de la belle d'aucune façon. Décidément, on ne pouvait pas plaire à tout le monde et il fallait de tout pour faire un monde. Néanmoins, cela ne signifiait pas pour autant qu'ils étaient ennemis, seule la barrière de l'indifférence régnait entre eux.

Laissant alors cette vaine frustration la quitter, l'ange déchue porta un regard étrange à Naram, un regard qui en disait long. Il faisait par de la puissance du jeune homme sus-nommé, et en cela, Callisto savait reconnaître la force quand elle le voyait. Ce n'était pas parce que l'on aimait pas quelqu'un, qu'il fallait en nier les pouvoirs et la puissance, bien au contraire, il fallait plutôt tout savoir jauger, ne serait-ce que par prudence. Bref... En tout cas, la sombre dame à la faux acquiesça rapidement quand Naram prévoyait de cesser de parler de son congénère. Elle était tout simplement d'accord, elle ne souhaitait pas le moins du monde perdre son temps à parler de Némésis.

" Incompris? Je ne dirais pas cela.... c'est une abomination. Cohabiter avec un ange, frère ou pas, c'est une hérésie. Cet homme ne mérite même pas notre considération, même si autrefois il fut un grand guerrier. Aujourd'hui, il n'est plus que l'ombre de ce qu'il fut, à force de se cacher dans son univers, il n'est plus qu'un fantôme du passé. Pour lui résister, il suffit de ne pas se laisser envenimer par ses mots perfides. Je ne suis jamais tombée dans ses folies utopiques. Il est un serpent que je me plairai à écraser de mon talon. Alors ne parlons plus de cet homme.... "

Ce fut alors que subitement une légère esquisse se dessina sur le coin des lèvres de Callisto, éphémère mais qui retranscrivait son amusement face à une remarque du génie. Un regard de plume? Il était vrai que l'on ne lui avait jamais fait cette comparaison, et étant donné la situation, c'était relativement ironique. Lentement, elle quitta alors Naram des yeux, se détournant simplement vers l'horizon. Elle réfléchissait.... Le hasard n'existait donc pas? C'était une chose tragique en soit, car cela signifiait que les malheurs de la damnée faucheuse auraient pu être prédit... Si le hasard n'existait pas, alors tout avait été écrit? La perte de son amour? L'arrachage de son enfant? La damnation qui la conduisit aux meurtres? Sa soif de vengeance? Tout avait été donc prédit? Cela lui faisait horreur.... mais si tel était le cas, elle ne voyait qu'un seul responsable, la chose qui avait fait d'elle ce qu'elle était, Dieu lui même. Et elle le maudissait avec tant de ferveur qu'elle ferait en sorte de faire trembler le très haut si on lui en donnait la force.

Soupirante alors, Abel sentit le malaise qui gagnait lentement sa maîtresse. L'oiseau de malheur se blottit alors contre elle, dans une mimique presque de chaton, bien loin de cette d'un corbeau. Cela faisait partie intégrante du comportement malsain de l'animal. Mais aussitôt, la jeune femme passa une main tendre sur son plumage, flattant alors son compagnon de toujours. Puis retrouvant le sourire, elle se tourna légèrement vers Naram.

" Vous avez pertinament raison.... Il est difficile de ne pas y croire lorsque nous sommes joueur... mais aussi quand nous menons une vie... que je qualifierais parsemée de malheur. Il est toujours plus doux de penser que c'est dû au hasard, et non à une destinée prédéfinie à l'avance, non? "

De toute façon, quelque soit la véritable réponse, est-ce qu'un être pourrait véritablement prétendre en être détenteur? Tout ne pourrait être que supposition et hypothèse. En tout cas, quelque chose fit légèrement ricaner Callisto dans les paroles pleines de harangue du génie. Il s'était peut-être un peu trop précipité dans ses mots, dans ses affirmations car il y avait quelque chose que la jeune femme se devait de corriger, bien que rien ne l'y obligeait. Cependant, curieusement, elle se sentait obliger de le faire, comme si elle en tirait une fierté... ou peut-être pas justement.

" Que la mort vienne me faucher, cela m'importe peu tant que je me battrais pour mes désirs. Et une fois que le voile de la vie ne cachera plus mon corps, mes yeux clos ne pourront jamais voir qui viendra pleurer mon sort. Je suppose que cela m'importe peu....ou tout du moins, je ne préfère pas y penser. Je n'ai pas envie d'être gagné par la mélancolie. Cependant, il me faut corriger l'un de vos dires. Je ne suis point morte, ou tout du moins, pas dans le sens originel. Je suis ce que l'on pourrait nommée vulgairement une "sang pure". Je suis née de l'union de deux anges et j'ai grandi dans les cieux, sans avoir été souillé par les méandres obscures la terre.... mais comme vous pouvez le constater, cela ne m'a pas empêché de sombrer dans la déchéance. Voilà la preuve formelle que le monde blanc n'est pas aussi fermé que ce que l'on prétend. "

N'était-ce pas un fait intéressant? Peut-être que le monde bénéfique faiblissait, peut-être que le souffle de Darkness était parvenu jusqu'en haut, ce monde paradisiaque inaccessible? Aux yeux de Callisto, c'était une prison, un monde de mensonge où l'on ne apprenait que ce que les archanges désiraient que vous apprenez. On vous formatait plus qu'autre chose.... Mais là haut, les yeux rosés de l'ange noire avait vu des choses que l'imagination des hommes ne soupçonnait nullement. Le paradis était une utopie...

Mais voilà que le génie posa sur la table une question énigmatique... ou tout du moins, une remarque. Comment la jeune femme devait-elle prendre la chose? Est-ce qu'elle était l'incarnation de l'oiseau dont il faisait part métaphoriquement? Laissait-elle à croire qu'elle se cachait? Peut-être que dans le passé, pendant ses premières années de déchue où elle vivait pour la première fois sur terre, c'était le cas. Elle était un oiseau perdu dans un monde inconnu, abandonnée de Dieu, trahie par les siens, et ayant perdu tout ce qui lui était cher. Elle avait été un nouveau né qui découvrait un nouvel environnement. Oui pendant un temps, elle s'était camouflée dans l'ombre afin de retrouver une forme de paix intérieur, de supporter le poids de ses ailes noires et de la douleur que cela lui causait. La tromperie des siens l'avait transfiguré, et la Faucheuse était née.

Cependant, depuis quelques années maintenant, la jeune femme était sortie de l'ombre, mais elle avait toujours été seule, avec Abel son ami. Cela laissait peut-être à croire que dans sa vie solitaire, elle se cachait? Mais maintenant, elle ne cherchait plus à mourir, elle ne cherchait plus à disparaître, non.... elle cherchait à faire payer le prix à ceux qui étaient responsable de son sort. Bien qu'elle savait que la vengeance était déraisonnable et que cela ne calmerait jamais ses ardeurs, ni sa douleur, bien qu'elle savait dans sa sagesse que cela était futile, cela était devenu un moteur dans sa vie... Enfant perdu d'autrefois, elle était prête à recueillir tout ce qui fut comme elle, elle leur donnerait un nouvel espoir, une nouvelle vie, elle leur apporterait l'exaltation... Anges déchus, garous, démons, métamorphes, vampires... qu'importait... Dans un excès de clémence, elle pourrait même accorder sa pitié aux anges bénéfiques, mais ils leur faudrait alors renier Dieu et accepter de devenir déchu... dans un autre cas, ils ne seraient qu'un obstacle à qui elle couperait la tête.

" Se cacher pour mourir... peut-être au même titre que nous disons qu'il faut vivre cacher pour être heureux? Allez savoir... tout ce que je sais, c'est que mon camarade de malheur n'a jamais cherché à fuir et à se cacher... comme moi... il va au-delà de la mort... il lui fait face sans peur et avec détermination. Ni lui, ni moi, ne prendrons la peine de nous cacher... Nous combattrons avec les ténèbres en pleine lumière si je puis dire... Et vous Naram... êtes-vous du même rang que les oiseaux? "

Callisto observait l'intriguant personnage que devenait le génie à ses yeux. Et malgré ses questions qui, en tant normal, aurait pu très bien agacée l'ange déchue, elle se plaisait à discuter avec lui, le plus simplement du monde. Cela lui permettait d'échapper à la morosité quotidienne de sa vie.... bien que bientôt, tout cela allait changer...

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