Réconfort dans le sang [ Pv Elys ]

Invité

Le soleil se couchait à peine, les fleurs commençaient à se fermer, l’air se rafraîchissait et l’herbe s’humidifiait. Le temps était propice aux précipitations. Malheureusement, le vampire ne pouvait le voir de par lui-même. Sa cécité devenait de plus en plus handicapante, le bandeau qu’il avait apposé devant ses yeux baissait encore sa vue, mais au bénéfice des autres sens. Vlad, grand vampire fatigué, marchait sans savoir ou aller, ou se rendre, ou dormir. Il cherchait en vain une source de chaleur. Il tâtait du pied le sol devant lui pour éviter de rencontrer un obstacle.

Brusquement le vampire s’arrêta de bouger, un bruit avait attiré son attention non loin de lui, il sortit son os aiguisé comme l’air et le brandit devant soi. Vlad leva la jambe droite en avant du plus doucement qu’il pouvait, puis ensuite avança la gauche d’une délicatesse sans égal. Lentement il enchaînait les pas en direction du bruit qu’il avait perçu. Manque d’attention, il se prit le pied dans une racine qui lui tordit la cheville et le fit tomber à terre. La rage se lisait dans le bas de son visage. L’herbe autour de lui se mit à brunir à une vitesse consternante.

- Saleté !

Les symboles sur ses gants se mirent à briller d’une faible lueur. Les brindilles d’herbes se penchèrent toutes en direction du vampire, comme si elles étaient aspirées. Puis d’un coup une onde de choc partit du vampire et mourut quelques mètres plus loin. Le sol semblait complètement retourné. Le calme était revenu chez le suceur de sang. Vlad prit ses distances et alla s’asseoir un peu plus loin, à la lisière de la forêt.
Quelques minutes passèrent et le vampire se sentait affamé. Il n’avait pas mangé depuis deux à trois ans. Son métabolisme était gravement altéré par ce décalage. Il n’avais pensé vivre que deux jours dans le monde des morts et voila que des années se sont écoulées. Mais le problème maintenant était qu’il devait absolument se nourrir par ses propres moyens, sans la possibilité de voir. Il resta assis un long moment pour percevoir un son, quelqu’il soit, un animal, un ange, un humain. Peu lui importait, même si il ne se sentait pas d’attaque pour se battre afin de gagner son casse-croûte.

Soudain, sa prière fut entendue, un frottement attira son attention. Cette fois il ne le loupera pas. Le son était bien perceptible, il avait réussi à évaluer la distance qui les séparait, la direction qu’il devra prendre, la vitesse qu’il aura pour l’attraper. Tout était inscrit dans sa tête. Vlad se leva brutalement et d’un puissant appui sur ses jambes, il effectua un bond gigantesque qui le propulsa à quelques mètres au dessus de sa cible. En apposant sa main dans sa manche, il retira deux couteaux de lancer qu’il envoya en direction de sa proie. Sa réception sur le sol fut parfaite. Il ne fit plus aucuns mouvements pour écouter. Zéro bruits, rien ne semblait partir en courant. La cible devait avoir reçu l’un des deux couteaux, ou mieux encore, les deux. Vlad se pencha sur le sol et se mit à renifler tel un chien, il cherchait l’odeur du sang. Celui qui coulait de son trophée de chasse. Il s’en rapprocha et le saisit par le cou.

- Tiens ! Tant pis, j’ai jamais aimé les lapins.

Il sortit ses canines pointues et rapprocha rapidement sa tête du cou de l’animal. A ce stade il ne s’agissait plus de boire, mais de manger, de dévorer et de déchiqueter. Le sang giclait de toute part et le vampire s’en réjouissait. Il ne pouvait pas voir la jolie couleur du sang frais mais la sentir lui procurait déjà un bonheur si pur. Entre deux bouchées il ajouta.

- Au nom de Dieu, âmes impures et victimes de mes caprices seront bannit dans l’éternelle damnation. Amen.

Tandis que le ciel se mit à gronder, le vampire jouissait de ce bonheur immense de se nourrir. Il mangeait comme jamais il ne l’avais fait et commençait par ce petit entraînement, à se familiariser avec sa cécité.

"La vie est un long fleuve tranquille"

Pourtant à cet instant Elys maudit celui qui avait affirmé une telle chose, aussi stupide soit elle. On pense souvent savoir ce que le futur nous réserve, mais c'est tout autre ... Le destin se fait cruellement sentir, telle une lame d'un poignard sous une gorge. Et curieusement, on ne s'y attend jamais lorsque ça se présente. Lutter est le premier réflexe. La mort essaye par tout les moyens de vous arracher à la vie. Vous en souffrez, vous perdez quelque plumes au passage, mais vous réussissez ... C'est à ce moment là, lorsque la mort vous laisse tranquille, que vous vous apercevez que vous auriez mieux fait de mourir ... Vous criez, vous pleurez ... Mais rien y fait. La mort est partie et maintenant elle rit de votre malheur. Le désespoir vous assaille, tel des piqures de guèpes. La douleur est trop forte, votre mental en patie ... Seule, dans le noir, vous attendez ... que la Mort veuille bien vous délivrer de votre malheur ...

Elys s'était levé de son lit comme tous les autres matins. Elle s'était préparée comme à son habitude, et avait pris un petit déjeuner bien remplie. La route n'avait pas été longue pour arriver jusqu'à la cité. Saluant les personnes qu'elle croisait, elle réfléchissait encore à la façon dont elle allait convaincre le Conseil d'adopter un nouveau budget pour construire une nouvelle école. Les soldats de garde aux portes de la cité se mirent au garde à vous et elle leur rendit le salut. Pourtant elle savait au fond d'elle qu'ils ne le faisaient pas de bon coeur. C'était une obligation et rien d'autre. Mais elle s'en fichait. A vrai dire, jamais elle ne se formalisait de ce que pensait les autres. Elle faisait sa vie et rien d'autre. Son métier lui permettait de rester en contact avec la population, une chose importante car elle aurait tôt fait de les ignorer. Elle marchait, perdue dans ses pensées et ce n'est que lorsqu'un gamin la bouscula en appelant sa mère qu'elle remarqua ce qu'il se passait : la terre s'était mise à trembler et c'était la panique. On aurait dit qu'une explosion de cris l'avait percuté de pleine face. Elle aussi se mit à courir ... et elle atteignit comme elle put le lieu où se réunissait le Haut conseil. Mais jamais elle ne put rentrer ... Le batiment s'était effondrée. Le grondement était assourdissant et Elys comprit qu'il était dangereux de rester dans la cité. Les hauts batiments s'effondraient les un après les autres, tel un chateau de cartes ... Ecrasant tout sur leur passage des étals, des femmes, des enfants ... Elle courut comme jamais ellene l'avait fait. Bizarement, elle n'utilisa pas ses pouvoirs pour atteindre le plus vite un endroit pour se protéger. Mais quel endroit ? Le monde allait vers sa destruction : au loin le volcan déversait sa lave bouillante, et le ciel se déchainait en lancant de ci et là des éclairs et des grelons. Elle porta un dernier regard vers la cité qui ne ressemblait bientot qu'à un tas de pierre ... Puis se fut le noir complet. Le silence .......

Elle s'était réveillée dans le noir. Quelque chose l'empechait de bouger mais elle n'arrivait pas à distinguer ce que c'était. La douleur explosa dans sa tête, lui arrachant une grimace. La sueur perlait sur son front, dégoulinant sur ses joues et son cou. Elle ne pouvait plus bouger ... Pendant des jours elle resta là, allongée, à attendre ... Quoi ? Que quelqu'un vienne l'aider ? Restait il encore des personnes en vie ? Et si c'était pas le cas, comment allat elle faire ? Des questions mais aucune solution. Le manque d'eau et de nourriture la faisait délirer : des visions de son passé l'a rattrapait ... celle de son père assassiné, la découverte de sa mère biologique ... Morte elle aussi. Ell avait perdu la notion du temps ... Maintenant elle attendait que la mort vienne la délivrer ... Et elle sombra dans l'inconscience ...

Son corps tout entier était chaud, comme si le soleil lui même s'était penchée sur elle. Etait elle au paradis ? Pourquoi ne sentait elle pas son corps ? Pourquoi ne pouvait elle pas ouvrir les yeux ? Elle ne voyait rien à part cette atmosphère lourde et lumineuse qui pesait sur elle. Le temps était comme suspendue, des bruids de fond était pourtant présents mais elle ne parvenait pas à les distinguer. Elys resta un bon moment à attendre ... Et alors qu'elle allait de nouveau tomber dans l'inconscience, une voix raisonna dans sa tête.

- Le Rubis t'as choisi comme son porteur. Mène à bien ta mission ... Elle ne sera pas de tout repos, mais le monde compte sur toi ... Elys, reine de Cassilmena ... Repose sur toi le destin de toute une nation ... celle des humains. Va maintenant ... A toi de tracer leur chemin ......

La vois disparut et Elys fut brutalement ramenée à la réalité. Le soleil lui fit cilgner des paupières plusieurs fois, et au bout d'un certain temps, elle recouvra doucement la vue. Un gout salé lui irrité la gorge et elle avait très soif. La tête lui tournait et une montée de bile la réveilla complètement. Crachant ce qu'elle pouvait par dessus le lit, elle se calma petit à petit. Un lit ? Ou était elle ? Pourquoi avait elle l'impression de flotter ? La chambre était minuscule et faite de bois. Un air frais se glissa dans son dos lorsqu'elle se retourna vers la fenetre, lui déclenchant quelques frissons. Les bras croisés autour de sa poitrine, elle se leva maldroitement pour atteindre l'ouverture ... Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu'elle porta son regard vers une immensité d'eau ! Elle mit quelques instants pour comprendre qu'elle se trouvait sur un bateau. Au même instant un coup sourd attira son regard vers la porte et celle ci s'ouvrit brutalement. Un homme d'âge mur, mal rasé et à la peau tanée l'a regardait. Une lueur étrange dansait dans ses yeux ... Elle n'aimait pas ça ... Vraiment pas ... A cet instant elle remarqua qu'elle ne portait qu'une simple chemise blanche, cachant à moitié sa nudité. Attrapant une couverture, elle s'enroula dedans. Le marin éclata d'un rire sec et s'approcha d'elle d'une manière amusée.

- T'inquiètes ma jolie ... On a vu plus que ca quand on t'as retrouvé ...

Un sentiment de gène s'installa en elle. Ses mains se mirent à trembler, et elle essaya comme elle put de les controler. Pourtant elle n'arrivait pas à cacher ce sentiment de peur et de mal être ... Un nouveau regard sur lui, et elle comprit aussitot. Elle réprima comme elle put un haut les coeurs et porta sa main sur sa bouche pour se retenir de vomir. Les larmes lui montèrent et elle ne put les contenir. La colère et le dégout de soi même emplissait son esprit, telle une vague. Elle avait été sali, elle n'avait pu rien faire. Combien de fois avait elle souhaité qu'on la sauve ? Que quelqu'un lui vienne en aide ? On avait excaucé ses voeux, mais à quel prix ... Elle aurait préféré mourir ... et ne jamais avoir été ... Elle ne pouvait même pas dire ce mot ...

L'homme s'approcha un peu plus d'elle et lui dit :

- Allez viens, t'as la bouffe à faire maintenant que t'es réveillée ...

Un sentiment de haine l'assaillit de toute part et sans qu'elle ne s'en rende compte, ses mains commencèrent à créer une boule de feu flottant au dessus de sa paume. Effrayé, le marin recula d'un pas et dit :

- Merde ! t'es une sorcière ? ...... ALERTE !!!

Avant qu'il n'est pu terminer sa phrase, il reçut une boule de feu en pleine poire et commença à bruler ... Ca sentait la char à saucisse et les cris étaient déchirants ... pourtant ils ne faisaiet que raviver la flamme de colère qu'elle portait dans son coeur. Attrapant son pantalon de cuir, elle l'enfila en quatrième vitesse et au même instant 2 hommes arrivèrent. Sans difficulté elle les brula comme des fétus de paille, et les enjambant, elle monta les marches menant au bastinguage. La cabine continait à bruler, dissipant une fumée noire ... Autour d'elle s'était la panique et chacun essayait d'éviter les boules de feu qu'elle leur lancer ... La fumée s'egouffrait dans ses poumons mais elle ne ressentait aucune gène ... Le feu léchait sa peau mais elle ne ressentait aucune brulure, seulement une caresse chaude et rassurante. Lorsqu'il y eut plus rien de vivant, elle sauta de la proue du bateau et plongea dans l'eau froide de la mer ... Les flammes léchaient le bois, réduisant en cendres le bateau. Elle ne profita pas du spectacle, préférant mettre son énergie à rejoindre la côte qui se trouvait non loin.

Elys s'allongea sur le sable fin et chaud, restant un moment à sentir les rayons du soleil qui séchait son corps. Ainsi, elle avait survécu ... Mais à quel prix ... Sentant qu'une boule se formait au creux de sa gorge, elle lutta avec acharnement pour reléguer dans un coin de sa tête ce qu'elle avait subi. Il fallait qu'elle se montre forte si elle voulait survivre ... Elle se releva, et se mit debout. Une tache attira son attention sur sa chemise ... Du sang. Avait elle été blessée ? Pourtant elle n'avait rien sentie ... Son poignet présentait une vilaine coupure ... Elle déchira un pan de sa chemise et improvisa un bandage. Le sang s'était arreté de couler. Elle allait reprendre la route, lorsqu'une chose l'intrigua ... Portant la main à son cou, elle découvrit une chaine en or ... avec un magnifique Rubis. Ainsi elle n'avait pas révé ... Qui lui avait parlé ? Qu'est ce qu'il s'était passé ?

Elle marchait sans vraiment regardfer où ses pas la menait ... L'air s'était refroidie et le soleil avat fait place aux nuages noris et menaçants ... Une tempete allait bientot éclater et elle n'avait pas d'abris. Elys se trouvait maintenant dans une clairière, éclairait de temps à autre par la lune. Il faisait nuit, et le temps s'était écoulait à une vitesse fulgurante. Elle ne ressentait ni la fatigue ni sa blessure. Tout ce qu'elle voulait c'était trouver un endroit calme où elle pourrait se poser et réfléchir à tout cela. Son attention fut attirée par une ombre sur le coté de son champ de vision. Quelque chose se trouvait là, et apparemment elle prenait du plaisir à dévorer on ne sait quel animal ... Intriguée, elle s'arreta pourtant consciente du danger ... Mais elle n'avait pas peur et elle en avait marre de courir ... Et puis c'était la première personne qu'elle rencontrait depuis ... depuis la fin du monde ... enfin pas vraiment puisqu'elle était encore en vie !

- Bon appétit !

Est ce elle qui avait parlé ? Sa voix était rauque comme si elle n'avait pas parlé depuis une éternité ... Ce qui était peut être le cas ... Elle avait caché derrière le col de sa chemise le rubis qu'elle portait au cou. Ne sachant pas encore de quoi il en remanait, elle préférait éviter les ennuis ... Elle avait attaché ses cheveux en chignon fait à la va vite, et sa peau avait légèrement bronzé au contact du soleil. Au premier regard on pourrait dire qu'elle est une femme séduisante et attirante, pourtant, seul ses yeux bleus différait de son apparence. Il n'exprimait rien, comme si son coeur et son âme était vide ... une coquille vide voilà tout.

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Le toner se mit à gronder, Vlad savourait encore son délicieux repas nourrissant. Le sang coulait sur la belle fourrure blanche du lapin qui bougeait encore ses jambes. L’hémoglobine longeait ses pâtes et tombait à petites gouttes sur le sol. Le vampire se badigeonnait le pourtour de la bouche de ce liquide rouge et goutteux. Il en avalait des quantités à pleine gorgée. Il ne s’occupait plus que de son repas, plus rien autour de lui ne semblait l’intéresser. Bizarrement, une odeur familière aurait du lui arriver aux narines. Celle d’une humaine, peut être même l’odeur d’une vierge.
Une odeur pourtant si particulière et excitante. Il était toujours plongé dans le cadavre du lapin, se laissant tomber à genou sur le sol, arrachant le moindre lambeau de peau. Son visage était bientôt recouvert de sang et il se régalait toujours autant. Vlad leva alors le corps inerte de l’animal et sépara d’un coup sec la tête du reste. Il laissa se déverser le précieux liquide jusqu‘au fond de la gorge. Soudain, il dut s’arrêter. Une jeune femme s’était adressée à lui. Vlad se releva d’un mouvement brusque, ne bougeant plus un orteil. Quelqu’un était là. Il ne pouvait pas voir la personne mais maintenant qu’il avait dévié de sa proie, il pouvait sentir l’odeur de cette femme.

- Hu…

Le vampire, prit appuie sur ses deux jambes pour effectuer un bond qui le propulsa en arrière. La réception se fit sur ses mains et pieds, tel un chien de chasse ayant flairé sa proie. Ses lèvres se crispaient et ses dents rougeâtres se dévoilaient une à une. Un léger crachement tel celui d’un chat se fit entendre entre deux grondements de tonnerre. Vlad tournait la tête comme pour chercher quelque chose qui pourrait lui venir en aide. Mais quelle idiotie… il ne voit rien, à quoi cela aurait pu lui servir de chercher quelque chose ? Le suceur de sang reçu une goutte de pluie sur le bout de son nez.
Cette surprise fut telle qu’il se lança vers la droite comme si il avait pressentit une attaque. Pourtant il ne s’était rien passé, la peur et la crainte se lisait sur son visage. Depuis qu’il était revenu, ce fut la première personne qu’il craignit comme cela. Vlad se redressa lentement puis monta sa main au niveau de son visage.

- Rupture des barrières de contrôle spirituel numéro une, deux et trois. Situation A, invocation de Cromwell activée. Jusqu'à destruction totale ou partielle de la cible, levée des sceaux de maintient de capacité autorisée, restriction levée au niveau un, maximum

Le sceau de son gant se mit à briller d’une faible lumière. Un éclair s’en échappa. Le vampire sentit une sensation encore jamais sentit jusqu’ici. Une décharge parcouru entièrement son corps, il se sentait paralyser et dans l’incapacité de faire un seul mouvement. Au fur et à mesure ce phénomène s’estampa et Vlad put à nouveau bouger. Il tomba sur les genoux. Une larme coula de sous son bandeau. Ses pouvoirs étaient donc réellement partit. Il se releva lentement et sortit son épée en matière osseuse. Il l’a pointa au hasard dans une direction puis s’écria.

- Humaine, ne t’approche pas de moi si tu ne veux pas goutter à l’amertume de ma haine.

De la sueur coula de son front. Il n’avait pas été confronté à une telle situation, lui, Vlad Sparrow. Ancien capitaine du navire vampire, hôte du grand Dracula et surtout l’un des hommes les plus puissants. Avoir perdu tous ses pouvoirs fut une terrible chose. Mais il n’abandonnera jamais, quitte à subir les pires préjudices pour retrouver sa puissance d’antan.

"Ne pas connaitre la peur, c'est ne pas connaitre l'espoir ..."

La peur ... un sentiment qu'elle se refuse de connaitre .... Il lui rappelle tellement de choses qu'elle préfère oublier ... Pourtant à cet instant elle devrait se méfier ... Un vampire, face à elle, qui plus est assoiffé de sang vu l'état de l'animal. Ou plutôt ce qu'il en restait. Le sang ... sur son visage, ses dents pointus ... Du sang que la terre s'empresse d'imbiber comme si elle n'avait pas assez profiter de l'apocalypse. Mais rien n'y fait, elle n'a pas peur. Quelque chose à changer en elle ... Différente, ca c'est sur ... Mais comment pouvait elle l'expliquer ? Elle ne pensait pas à cet instant à ce qu'il s'était passé sur ce bateau. Plutôt à cette voix qui l'avait tenu éveillée ... Et cette Pierre ... Elle lui irradiait la poitrine tel l'astre du jour. La pierre faisait partie intégrante d'elle, comme une part de son corps, de son âme. Etrange ...

Elys leva un sourcil étonnée en voyant le vampire se mettre en position de défense. Le tonnerre grondait dans la plaine, mais elle eut aucune difficulté à entendre le son qu'il émit. Elle ne bougeait pas, elle était comme hypnotisée par chacun de ses mouvements. Mais c'est son visage qui l'intrigua le plus : il reflétait la crainte et la peur ... Quelle ironie du sort ... Lui vampire, et elle une humaine ? A croire que les rôles étaient inversés. Pourtant elle ne cherchait aucunement à l'attaquer, loin de là ... Elle était juste curieuse ... Seul les vampires avaient ils survécu au désastre ? Non, elle avait bien rencontré ces détritus de pirates sur le bateau, qui maintenant n'en était plus un. Et puis il y avait elle ...

Elle fut tirée de ses pensées par une goutte de pluie tombant sur sa lèvre. Passant sa langue dessus comme pour retenir cette petite goutte, elle s'aperçut qu'elle était morte de soif. Lorsqu'elle reposa ses yeux sur le vampire celui ci avait levé sa main devant son visage. Il portait un gant blanc avec des signes noirs gravés dessus. Puis il dit d'une voix qui se voulait effrayante :

- - Rupture des barrières de contrôle spirituel numéro une, deux et trois. Situation A, invocation de Cromwell activée. Jusqu'à destruction totale ou partielle de la cible, levée des sceaux de maintient de capacité autorisée, restriction levée au niveau un, maximum

Hum ... Apparemment il ouvrait les hostilités. Ces incantations semblaient réellement dangereuses ... Nullement inquiète, un bouclier invisible défensif se forma autour d'elle. Et alors qu'elle pensait qu'il allait attaquer, il se passa une chose étrange : son gant se mit à briller et un éclair s'en échappa. Le vampire ne bougeait plus et semblait prit d'une décharge. Il tomba alors à genoux, et elle vit une larme couler le long de son bandeau. Bon, au moins elle n'avait pas à craindre quelque chose de lui. Ses pouvoirs semblaient l'avoir abandonné. Elle aurait bien rit dans ses circonstances mais de le voir verser un larme lui rappelait sa situation sur le bateau ... La faiblesse ... Insupportable.

Il se leva lentement, alors que son bouclier disparaissait comme il était venu. Le vampire sortit alors une sorte d'épée fait d'os et commencer à la pointer un peu partout en criant :

- Humaine, ne t’approche pas de moi si tu ne veux pas goutter à l’amertume de ma haine.

Croisant les bras sur sa poitrine, elle attendit un instant. Elys ne voulait pas se battre, mais s'il lui laissait pas le choix, elle y serait obligée. Elle était lasse de ses enfantillages. Elle reposa ses bras le long de son corps et lui dit :

- Ecoute vampire, je ne veux pas me battre. Je suis fatiguée et j'aimerai me reposer un peu. Mais si tu y tiens vraiment, sache que je n'aurais aucune pitié à t'arracher à notre monde ...

Le ton de sa voix était implacable et sans appel. Un avertissement teinté d'une menace. Elle voulait juste se poser à l'abri du grand chène qu'elle voyait non loin ... Et attendre que la pluie cesse. Le froid lui arracha un frisson. Ses vetements étaient trempés et lui collaient à la peau. Lorsqu'elle en aurait fini avec lui, elle allumerait un petit feu pour se réchauffer ... Quoi que, elle ne serait pas contre pour discuter un peu avec lui. S'il ne voulait pas la dévorer avant. Dans ce cas, elle n'aurait pas d'autre choix que de se battre avec lui.

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Vlad resta dans cette position quelques instant. La voix de la personne s’éleva encore dans le tumulte du tonnerre. Le son qu’elle propagea pu aider le vampire à se réorienter dans la bonne direction. Le vampire ne cessait de rester concentré. Quand elle lui annonça qu’elle n’était pas là pour se battre il rangea son arme à l’intérieur de ses habits et resta droit comme un piquet. Pourtant, cette femme ajouta peu après qu’elle n’hésitera pas à l’envoyer dans l’autre monde. Vlad dégaina à nouveau son os. L’autre monde… quel endroit ravissant et tellement effrayant. La pluie se mit à tomber sur les plaines. Des gouttes d’eaux se déversèrent sur les deux protagonistes. Il s’écria alors sur un ton très élevé, couvrant les grondements de l’orage.

- Me renvoyer dans l’autre monde… l’autre monde… je n’y mettrai plus jamais les pieds m’entends-tu ? Plus jamais !

Son front se plissa, la peur avait complètement disparut de son visage. Il leva son autre main jusqu'à sa tête et arracha d’un coup sec et bref le bandeau noir qui lui permettait de cacher ses yeux. Ses yeux… si profonds auparavant. Et maintenant ? Ses pupilles étaient devenues blanches, aussi blanches que la neige. Des yeux à faire froid dans le dos. Peut être encore plus que les yeux injectés de sang qu’il possédait avant son retour dans ce monde.
Presque tout son visage était dessiné de plis. Sa haine envers la personne devant lui grandissait de plus en plus. Vlad ne put s’empêcher de s’exprimer à haute voix.

- Je n’y retournerai plus, je n’y retournerai plus, je n’y retournerai plus ! Tu me déranges. Répugnante créature, je vais te faire sentir la douleur que l’on ressent quand on y est ! Mettons nos vies en jeu. Que Dieu en soit témoin. Hermès est mon nom, me dressera celui qui me vaincra, je dresserai celui que j’aurai vaincu.

Vlad fit tournoyer son os entre ses doigts. Il sortit quelques couteaux de lancer qu’il intercala entre les doigts de sa main gauche. Des flammes entourèrent les armes du vampire. Mais au contact de l’eau elles ne durèrent pas longtemps.
Il prit alors conscience que la pluie tombait. Il entendait les gouttes tomber sur chaque brindille d’herbes. Cela dégageait un son plutôt aigu. Le son se transmettait alors à son cerveau. Des images se dessinaient alors devant lui. Il pouvait voir le sol, l’herbe du sol. Tous les bruits se retransmissaient en images. Il voyait presque sauf qu’il ne reconnaissait aucune couleur, n’avait pas vraiment de notion de distance poussée, ne voyait que des ondes de choc sur un fond noir. Rien de bien innovant, mais cela lui suffira pour survivre quelques instants. Il espérait juste que la pluie n’était pas qu’une petite averse. Vlad courba son dos en avant puis serra son poignet avec un grand sourire.

- Rupture des barrières de contrôle spirituel numéro deux et trois. Situation B et C, activation des ombres et du crépuscule. Eveil en puissance maximale jusqu'à destruction totale ou partielle de la cible, levée des sceaux de maintient de capacité autorisée, restriction levée au niveau deux, maximum

Les symboles sur ses gants se dissipèrent. Il restait encore deux étranges icônes qui correspondaient aux deux derniers niveaux de restriction avant l’invocation finale de Dracula, qui, ne faisait plus signe depuis que le vampire avait perdu presque tous ses pouvoirs. Vlad lâcha alors son poignet et chercha quelque chose attaché à son cou.

- Ô toi, je t’implore de me prêter ta force. Ne faisons qu’un et ensemble vainquons ceux qui sont sur notre chemin. Je fais appel à toi : Crépuscule !

La rune se mit à briller, elle était en parfaite harmonie avec le vampire qui se délectait d’une telle source de pouvoir. Il n’avait plus connu ce sentiment de fusion avec elle depuis un long moment.
Le temps était propice au développement du vampire. Il activa l’effet de sa rune et disparut dans la nuit. Invisible à l’œil nu. Une voix sembla alors venir du point mort de l’humaine.

- Vlad Sparrow. Retiens ce nom, humain.

Il réapparut soudainement de là où la voix était partit. Il décocha alors une gauche, avec sa main remplie de couteaux pointus qu’il venait juste d’enflammer quelques instant pour provoquer un effet de flammes qui entoura entièrement son bras les quelques secondes qu’elles pouvaient vivre sous la pluie.
Cependant, n’ayant jamais eu la faculté de sentir la puissance de ses adversaires, ni même une présence ou une aura, il tapait totalement à l’aveuglette compte tenu du niveau de l’humaine.

"Je n'ai peur de rien, je n'ai peur de personne.
Sauf de moi-même.
C'est la pire de toutes les peurs."

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- Me renvoyer dans l’autre monde… l’autre monde… je n’y mettrai plus jamais les pieds m’entends-tu ? Plus jamais !

Son avertissement avait couvert le tonnerre qui se trouvait maintenant au dessus d'eux. La vie avait déserté la plaine, consciente du danger qu'il y régnait. Plus un seul bruit, à part l'orage. Plus un seul mouvement, à part l'herbe et les arbres se balançant au rythme des rafales de vent. Plus rien ... le Vide absolue ... Son esprit vaguait vers d'autres contrées ... La peur l'avait déserté, seule une montée d'adrénaline l'a rattachait à son monde. Elle ressentait en elle de nouvelles possibilités, de nouveaux pouvoirs jusqu'alors inconnus. Un nouveau monde ... Le Rubis brillait maintenant sur sa poitrine, elle pouvait sentir la morsure de la chaleur mais n'en ressentait aucune douleur. Ses yeux se firent plus foncés, effaçant son doux regard. Elys ne controlait plus rien, seul le pouvoir l'habitait. A cet instant elle ressentit la peur ... La peur d'elle même ! Qu'était elle devenu ? Comment avait elle obtenu une telle puissance ? S'en était effrayant, surtout qu'il semblait lui échapper. Ne plus rien controler, ne plus rien savoir ...

Une ombre par terre la tira de ses pensées. Qu'est ce que c'était ? Un bandeau ! Son bandeau ! Elys posa alors son regard sur le visage du vampire et elle se figea un instant. Les yeux du vampire était blanc comme la neige, parcellés de veines rouges témoignant de la heine qui montait en lui. Sa voix était tranchante et emplis de colère :

- Je n’y retournerai plus, je n’y retournerai plus, je n’y retournerai plus ! Tu me déranges. Répugnante créature, je vais te faire sentir la douleur que l’on ressent quand on y est ! Mettons nos vies en jeu. Que Dieu en soit témoin. Hermès est mon nom, me dressera celui qui me vaincra, je dresserai celui que j’aurai vaincu.

Un soupir s'échappa de ses lèvres, Pourquoi fallait il toujours qu'on veuille s'attaquer à elle ? Ne pouvait on pas imaginer un monde en paix ? ...... Non ! Cette pensée lui arracha un sourire de connivence. S'il n'y avait pas de combat, la vie serait trop facile ! Pourquoi vouloir une chose aussi inimaginable ? La vie, la Mort ... Deux notions extrement liées ... Qui ne font plus qu'unes. Oula ! Depuis quand avait elle changé de bord ? Encore une question sans réponse ... Maiselle s'en fichait. Un petit combat ne lui ferait pas de mal ... Enfin, peut être pas pour lui. Elys se mordit la lèvre. Avait elle réellement penser à ça ? non, c'était impossible ... Pourtant si tentant ! Lacher ses pouvoirs, leurs enlever la bride ... Ca serait intéressant à voir ... Juste une fois ...

Elle n'eut même pas le temps de prendre la décision que déjà ses pouvoirs se réveillés. Un sentiment de puissance l'envahit aussitot mais elle n'en laissa rien paraitre. Son corps bouillait, des fourmis lui démangeaient le bout des doigts. Elys vit le vampire sortir des couteaux et il incanta :

- Rupture des barrières de contrôle spirituel numéro deux et trois. Situation B et C, activation des ombres et du crépuscule. Eveil en puissance maximale jusqu'à destruction totale ou partielle de la cible, levée des sceaux de maintient de capacité autorisée, restriction levée au niveau deux, maximum

Un petit sourire se dessina sur ses lèvres perlaient de gouttelettes de pluies. Le combat commençait, elle en était toute excitée. Elle ne bougeait pas, ne parlait pas. Elle attendait ...

- Ô toi, je t’implore de me prêter ta force. Ne faisons qu’un et ensemble vainquons ceux qui sont sur notre chemin. Je fais appel à toi : Crépuscule !

Une rune qu'il avait autour du cou se mit à briller dans la nuit noire. Au même instant le vampire disparut, mais il était toujours là. Elle le sentait tout près, attendant le bon moment. Sa voix raisonna comme une douce musique à ces oreilles :

- Vlad Sparrow. Retiens ce nom, humain.

Elle l'avait déjà encrée dans sa mémoire ... Soudain une main remplie de couteaux enflammés apparut tout prêt d'elle. Son visage ne traduisit aucun étonnement ni aucune peur. Aussi vif que le vampire, elle lui attrapa le poignet et stoppa net son attaque. Le feu lui léchait la peau de sa main, mais ne ressentait rien, au contraire elle avait l'impression qu'on lui caressait doucement la main. Un petit sourire se dessina sur son visage ... Elle était prête à lui en faire baver, à le torturer, à lui arracher la peau ....

Elys tressaillit et le lacha en s'écartant de lui, mettant une distance raisonnable entre eux deux. Son front était perlé de sueur ... Comment avait elle pu penser de telle chose ? Parce qu'il le méritait ... Non ! Son pouvoir envahissait la moindre parcelle de son corps. Il se faisait pressant, il voulait sortir et tout anéantir. Non, non, NON ! Elle se sentait frustrée. Pourquoi ? Elle devenait folle ... Sinon comment pouvait elle expliquer une telle chose ? Bon, déjà il fallait qu'elle calme les ardeurs du vampire sinon elle serait pas capable de se retenir une seconde fois lorsqu'il attaquerait ... Alorsqu'elle réfléchissait, elle s'était dressée un bouclier invisible au cas où. Autre chose d'étrange, elle n'avait même plus besoin d'appeler ses pouvoirs à haute voix. Il venait d'eux même.

- Vlad Sparrow ... Eh bien, vampire ... Retiens le mien : je suis Elys.

Le tonnerre gronda une nouvelle fois et un éclair déchira le ciel nuageux.

- Veut tu vraiment te battre avec moi ? ......
- ....... Je n'ai pas envie de te faire du mal.

Dit elle en poussant un petit soupir de résignation. Elle avait dit cette phrase pour elle même et non pas au vampire, pour se convaincre de ce qu'elle voulait. N'attendant pas sa réponse, elle se retourna et marcha quelques pas vers le grand chène, pour s'abriter le temps que la pluie cesse. Qu'allait il faire ? Se jeter sur elle ? La suivre ? Ou partir ? Quoi qu'il en soit, son destin reposait entre ses mains maintenant.

Invité

Le coup de Vlad fut arrêté net, son poignet était fortement tenu par la main de l'humaine qui ne tarda pas à dévoiler son identité. Elys se nommait-elle. Un nom qu'il n'avait entendu auparavant. Etait-elle sur les terres du yin yang elle aussi ? Et pourquoi avait elle tellement de force ? Si elle était forte alors Vlad aurait du en entendre parler. Pourtant elle était là, devant lui, le tenant à sa merci. Le vampire fronça toutes les parties de son visage, son front, son nez, son menton. Il ouvrit sa bouche et se mit à cracher comme un chat, ses canines imposantes étaient visibles et semblaient pointue comme une aiguille. Ses yeux blanc grand ouverts fixaient ceux de l'humaine Elys.
Soudain, elle lâcha son bras. Pourquoi ? Elle aurait pu le mettre en pièce en un instant. Avait-elle eu peur du vampire ? Non, avec autant de force elle ne devrait pas avoir eu peur face à lui.

Tandis qu'un éclair foudroyait le ciel, la femme demanda au vampire si il tenait encore à combattre. Sans attendre une réponse elle s'isola sous un arbre, se couvrant de la pluie. Vlad la "voyait" disparaître petit à petit jusqu'à ce qu'il ne puisse voir que l'arbre sous lequel elle était. Elle était devenue comme invisible pour lui. Le vampire fit quelques pas en avant, il s'arrêta et leva son poing devant lui.

- C'est pas fini, pas encore ! Je ne sais pas comment tu as obtenu cette force en si peu de temps. Les choses ont changé. J'ai perdu la mienne alors que j'étais l'une des personnalités les plus puissantes du yin yang, un grand chef, un grand capitaine, le capitaine du Dark Messiah. Et maintenant je ne suis plus qu'un clochard faible et aveugle. Je ne désire plus qu'une chose, reprendre le contrôle de mon hôte et devenir à nouveau celui que tout le monde craignait.

Il stoppa son monologue, baissa le poing et ferma les yeux.

* Dracula tu es toujours en moi, mais pourquoi refuse tu de refaire surface ? Elle se moque de nous. Pour la battre nous n'avons pas d'autre choix que de prendre ne serai-ce que la moitié de notre pouvoir. Mais pourquoi avons nous perdu autant pour retrouver la vie ?

Vlad releva sa main et pointa du doigt le grand chène.

- Désolé mais mon heure est déjà venue. Je ne mourrai pas une autre fois. Tu as peut être la force d'un chef de race. Dailleurs tu doit en être une. Je me trompe ? J'en doute, je connais cette force. Tu vois, il y a quelques années je t'aurai écrasé comme un vulgaire insecte. Mais les temps ont changé. Maintenant je vais tout faire pour t'égratigner !

Le vampire se dirigea vers le chène et tout en marchant, attrapa son épée osseuse et se trancha tout le long du bras. Le sang se mit à couler à foison et un grand sourire s'afficha sur les lèvres humides de Vlad. Il rangea son os à l'arrière de son pantalon et pressa son bras pour faire couler encore un peu plus de sang.

- Ninpo, la technique des milles dards.

Le sang qui coulait se changea alors en des dizaines d'aiguilles. Non ! Des centaines même. Ou plus exactement, milles aiguilles aussi fines qu'un cil qui se mirent à flotter autour du vampire. Vlad ouvrit les yeux brusquement et s'écria.

- Dispersion !

Il fut alors, comme une explosion qui projeta les aiguilles un peu partout à une vitesse impressionnante. Et qui ne manquèrent pas de se diriger vers l'humaine.

"Seul est digne de la vie,
celui qui chaque jour part pour elle au combat."

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- C'est pas fini, pas encore ! Je ne sais pas comment tu as obtenu cette force en si peu de temps. Les choses ont changé. J'ai perdu la mienne alors que j'étais l'une des personnalités les plus puissantes du yin yang, un grand chef, un grand capitaine, le capitaine du Dark Messiah. Et maintenant je ne suis plus qu'un clochard faible et aveugle. Je ne désire plus qu'une chose, reprendre le contrôle de mon hôte et devenir à nouveau celui que tout le monde craignait.

Elys esquissa un sourire. Certes un sourire mais qui ne présageait rien de bon. Combien de fois s'était elle demandée comment elle avait obtenu cette nouvelle force qui coulait désormais dans ses veines ? Oui, les choses avaient changé, pas comme elle l'aurait souhaité. Oh grand jamais. Elle aurait préféré mourir plutôt qu'avoir été retrouvé. Et ne plus jamais ressentir ce dégout, cette haine qui lui donnait envie de vomir. Elle se donnait l'envie de vomir. Rien de plus ni de moins. Et elle devait vivre ainsi. Y faire face, ne pas oublier. Oui, c'était pour elle un moyen de renforcer son pouvoir. Un pouvoir démesuré, sans limite. S'en était effrayant, excitant ... Tout son être lui criait de le laisser sortir, rien qu'un moment. Non elle ne devait pas. Certes le personnage qui se trouvait à quelque mètres d'elle était autrefois puissant mais aujourd'hui il ne l'était plus. Pouvait elle ainsi profiter de sa faiblesse ?

Il s'était tu un instant comme s'il regroupait ses dernières forces qu'il donna à ses paroles :

- Désolé mais mon heure est déjà venue. Je ne mourrai pas une autre fois. Tu as peut être la force d'un chef de race. D'ailleurs tu dois en être une. Je me trompe ? J'en doute, je connais cette force. Tu vois, il y a quelques années je t'aurai écrasé comme un vulgaire insecte. Mais les temps ont changé. Maintenant je vais tout faire pour t'égratigner !

Ainsi, il avait deviné qui elle était ... Il n'en était pas pour autant effrayer mais semblait plutôt remplie d'une nouvelle énergie. Comme si se battre avec elle lui rappelait ce qu'il n'était plus aujourd'hui. Il reconnaissait ses faiblesses et avouait même qu'il ne pouvait la tuer. Pourtant elle même en était capable. A cette pensée, une montée d'adrénaline lui arracha un rire sarcastique et elle posa ses yeux sur ceux du vampire. Malgré la distance, elle l'apercevait nettement. L'air était chargé d'électricité et semblait à la fois figé. Plus aucun son ne parvenait à ses oreilles mis à part la voix du vampire. Plus rien d'autre ne comptait. Seule sa voix l'envoutait dans un maelström de sensations fortes. Elle le regardait approchait sans la moindre peur, l'adrénaline commençait à se diffuser dans tout son corps. Hum ... C'était tellement bon (XD). Comme une drogue elle en voulait toujours plus. Voir son sang couler lorsqu'il s'entailla le bras avec une épée faite dans un os la fit soupirer de désir. Elle en était presque excitée. Ses yeux pétillaient d'une dangereuse malice comme si soudainement la vue du sang lui provoquait une grosse fringale. Mais sa faim ne fut pas rassasiée ! Le sang qui coulait se transformer en milliers d'aiguilles aussi fines qu'un cil mais tranchante comme la lame d'un poignard.

Lorsque le vampire ouvrit les yeux il y eut une explosion silencieuse mais dont les vibrations de l'air se firent sentir. A l'instant même où les milliers d'aiguilles se dirigeaient vers elle, un champ invisible se dressait entre elle et ses meurtrières petites lames. Et au moment où elles se répercutèrent sur le bouclier, elles furent suspendues dans les airs. Certaines passèrent à un centimètres de sa peau, une passa si près que le tissu qui retenait ses cheveux se déchira, libérant sa chevelure. Elle passa une main dans ses cheveux et dit d'une voix mieilleuse :

- oh .... Regarde ce que tu as fait ... tss tss tss ... C'est pas bien ... Pas bien du tout ! secouant la tête comme si elle grondait un enfant qui venait de faire une bétise !

Chacune des petites aiguilles devinrent alors des petites boules de feu et d'un mouvement de main, elle les renvoya à leur cher créateur. Elys sortit de l'ombre du grand chène d'un pas gracieux et un sourire accrochée aux lèvres, elle attendait de voir comment aller se défendre le vampire. Elle voulait s'amuser un peu avec lui avant de l'étriper ... Qu'importe cette petite voix qui lui soufflait d'arreter, qu'importe les conséquences qu'il y aurait. Seul comptait maintenant son Pouvoir qui grandissait au fur et à mesure qu'elle en lâchait la bride ...

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