Sombre est la nuit... [PV Miokara]

C'était la nuit noire, je ne voyait pas plus loin que le bout de mon nez. Heureusement qu'en tant que démon, ma vue était habituée à ce genre de chose. Chienne de vie qu'était la mienne en ce temps là, coincé dans ma condition de démon mineur, j'en était réduit à accomplir les plus basses besognes dont personne, pas même les autres démons mineurs ne s'en incombait. La rue était déserte, une odeur de macchabée embaumait les alentour, une atmosphère comme je les aimais sombre et macabre. De temps en temps, j'entendais des hurlements si doux à mes oreilles, j'étais comme transporté par tant de mal et de luxure. Soudain, un bruit suspect m'interpela, une bagarre dont je me serais bien mêlé tant les semaines précédentes avaient été déserte d'action quelconque. Je me dis au plus profond de moi même:

*Jinko, fonce! Des occasions pareils de se battre ne cours pas les rues d'ici apparemment alors fonce!*

Ni une, ni deux, je fondis sur les lieux tel le rapace de nuit que j'étais. Deux personne assez grandes de tailles barraient une minuscule ruelle qui dans la pénombre ressemblait aux enfers dont je venais de débarquer il y a quelque temps déjà.

*Chouette, des adversaires un peu à ma mesure. Quelle joie!* me dis-je tout bas à moi même.

"Alors les jeunes, on se bat bien ici on dirait. On vous entend à 10 mètres à la ronde. Puis-je avoir l'honneur de me joindre à vous? Mmhhhh quoi que, de toute manière vous n'avez guère le choix"

Mon regard s'illumina de la fureur de la poussée d'adrénaline que me procurait l'idée même de me battre. Mes yeux rouges sangs brillaient dans la nuit tel deux lasers étincelant fixant mes deux adversaires d'un regard mortel. Je souriais légèrement ce qui laissait mes dents pointues à découvert donnant la touche finale au tableau de l'excitation intense incarnée en mon humble personne...

Partir le plus loin possible. C’était cette idée qui me hantait depuis que j’étais partie du village où j’avais passé toute mon existence. En tout cas, je partais de cet endroit sans trop de regrets. Partir, oui, mais où ? Maëlith et ses alentours étaient les seuls endroits que j’avais toujours connus. Je n’avais donc pas la moindre idée d’où j’allais. Ce que j’avais emporté avec moi se résumait à très peu de choses ; porté en bandoulière, un sac assez grand qui contenait l’essentiel, c’est-à-dire des vivres, juste de quoi tenir quelques jours, des vêtements, une petite bourse qui contenait un peu d’argent, et surtout mon arc et mes flèches. Mon autre bras tenait également mon fouet. Je préférais ne pas m’en séparer, car qui sait ce qu’il pouvait bien arriver ?

Après de longues journées de marche, peut-être quatre, peut-être huit je l’ignorais, je parvins au quartier mal famé. J’avais là beaucoup de chance car il aurait fallu se passer de manger s’il avait fallu marcher ne serait-ce que quelques jours de plus. J’étais arrivée là dans la nuit. Il faisait si sombre que je distinguais à peine les alentours. Un sentiment de joie malsaine m’envahis lorsque j’entendis des bruits de combat. Il y avait là plusieurs personnes, dont plusieurs étaient en train de fuir. Compte tenu de l’heure tardive, j’étais incapable de dire combien ils étaient. Tout ce que je savais, c’était qu’il y avait de la baston dans l’air. Compte tenu de ma fatigue, je n’avais aucune envie de m’en mêler. Cependant, je fus forcée de le faire.

Deux hommes, baraqués comme des armoires à glace, remarquèrent mon arrivée. Rapidement, ils arrivèrent près de moi. Sans doute voulaient-il me frapper ou simplement dérober mon sac. Erreur fatale. C’était une chose qu’ils n’auraient pas du faire. Aussitôt, sans réfléchir, je disparus de leur champ de vision. Ils ne comprirent pas tout de suite ce qui arrivait. Après avoir déposé sans bruit mon précieux sac et mon fouet dans un recoin hors de leur vue, j’avais tout simplement utilisé mon pouvoir d’invisibilité pour m’éloigner un peu pendant que ces imbéciles se demandaient où j’avais bien pu disparaître. Je ne tiendrais pas longtemps l’utilisation de mon pouvoir et je le savais. Il fallait donc que je trouve une solution pour faire diversion.

Je n’eus même pas besoin de réfléchir. Une autre personne arriva et cela attira l’attention des deux loubards qui avaient commencé à se battre, chacun rejetant la faute de ma fuite sur l’autre, se détourna vers le nouvel arrivant qui, à ses dire, voulait se joindre à eux pour se battre. Je me glissai alors derrière un des deux hommes que j’avais d’abord vu et leur envoya une petite boule de feu sur le dos. Ceux-ci tombèrent et gémirent sous le coup de la surprise et de la douleur et se dépêchèrent d’enlever leur haut, mais sans se lever.

« Allez, debout, bande de tas de cendres pleurnichardes ! »

Je leur lançai un regard assassin. Je voulais leur faire payer ce qu’ils avaient probablement voulu me faire. Mais avant, je jetai un regard sur le dernier arrivé.

« Tu pourras faire joujou avec eux plus tard, mais en attendant, ce sont MES proies, OK ? »

J'allais commencer les festivités quand une bonne femme haute de 3 pommes à débarquée venant de nulle pas.

*La rage, pas moyen de se battre tranquille sans que quelqu'un vienne se mêler de votre affaire* m'exclamais-je en moi même.

Je dévisageais la nouvelle arrivante d'une air de dire "Hé toi, que fais tu donc ici? Petit mijaurée!" Chose d'ailleurs que j'eu dis à voix haute sans m'en rendre vraiment compte. Comme on dit, les mots dépassent souvent la pensée. Si j'avais démarré, autant poursuivre:

"Oui, toi la gnome! Comment peux-tu prétendre à des adversaires comme ces deux gros mollassons' gringalet comme tu es? Tu te moque de moi, hein c'est ça?" Je m'ésclaffai sous le ridicule de la chose "Ahahaha!" Pendant que je riais à gorge déployée, un des deux balourds s'avança vers moi et me dis:

"-Tu as l'air fort toi, que dirais tu d'un marché? Tu nous aide contre cette fillette et en échange, on te laisse une partie du butin? Alors tu marche avec nous?
-Quelle offre alléchante... répliquais-je ironiquement Malheureusement que je n'aime guère partager, dommage..."

A ces mots, serrant le poing, j'ouvris le bal des coups par un direct du droit dans ce qui servait de figure à cet immonde tas de graisse. Puis regardant la jeune donzelle je lui dis:

"Alors, tu disais?"

La réponse de ce dernier ne tarda pas à arriver, et sa réponse ne manqua pas de me sidérer. De quel droit se permettait-il de me parler ainsi ? Il y avait bien des choses que je ne pouvais pas supporter, et s’adresser à moi de cette manière était bien l’une des premières. Je ne pouvais pas rester passive face à cette odieuse personne, tout cela bien en au-delà de mes forces. Cependant, si combat il devait y avoir, je savais que je ne pouvais pas faire face, il devait être plus fort que moi, même si je n’étais pas si mauvaise au combat. J’avais bien appris qu’il ne fallait jamais juger quelqu’un en se fiant uniquement aux apparences, hors, c’était ce que lui venait de faire. Quelle grossière erreur de sa part ! De plus, tout cela le faisait rire. Quel imbécile...

Je n’eu pas le temps de placer le moindre mot car l’un des deux empotés venait de se relever, l’autre gisant toujours à terre et semblant attendre le déluge pour faire de même, et proposa au grand benêt un marché somme toute assez tordu. Le lourdaud avait-il donc besoin d’aide pour se battre contre moi, une « simple fillette » ? Tout cela était complètement stupide. Si je le voulais, je le réduisais au silence en deux temps, trois mouvements, tellement il me semblait être mou et paresseux, mais ce ne serait pas amusant. Par contre, le troisième individu me paraissait être largement plus intéressant même si celui-là était odieux avec moi. Un combat digne de moi. D’ailleurs, s’il fallait se battre contre lui, je le ferais sans perdre une seule seconde. Si je ne le faisais pas, je perdrais la face.

J’étais perdue dans mes pensées lorsqu’il répondit. Je redescendis alors bien vite sur terre et je le vis en train mettre un coup de poing à celui qui avait tenté de monter son marché. C’était la chose à ne faire sous aucun prétexte. Me couper l’herbe sous les pieds quand je prévois de m’attaquer à une cible, je ne supportais pas cela non plus. Je n’allais plus me laisser faire. C’était fini, terminé, toute tentative de négociation échouerait à partir de maintenant. Je ne leur ferai pas de cadeau, pas un seul, c’était tout à fait hors de question. M’efforçant de garder un ton calme, j’avançai vers lui et le toisais avant de prendre la parole.

«Je disais que ce sont MES proies et je le maintiens. Tu n’avais pas à y toucher. Et maintenant j’ajouterais que je ne n’apprécie guère la manière avec laquelle tu t’exprimes et que je t’ordonne de retirer les propos que tu as dis précédemment. Je suis peut-être une fille, mais je suis bien loin d’être une mioche innocente, que tu le veuille ou non.»
Sur ces mots, mon impulsivité reprit le dessus et je lui crachai sur la figure. Il n’allait certainement pas le prendre bien, mais je n’avais pas pu m’en empêcher, même si c’était stupide de ma part ...

Cette petite commençait légèrement à me courir sur le système et bien que je préférais séduire les femmes plutôt que les frapper, celle-ci allait subir les conséquences des paroles qu'elle avait oser proférer à l'égard de ma personne. Sans plus tarder, je lui répondis sèchement:

"Espèce de petite peste, tu devrais laisser les grands régler leurs affaires entre eux et aller retourner jouer dans ton Bac a Sable, compris?"

Disant ses mots je m'approcha de son visage en la regardant d'un oeil.

"Est-ce bien claire jeune inconsciente?"

Pendant que je m'affairais à répondre à cette petite féministe en herbe, le deuxième des deux loubards que je n'avais pas envoyé au sol couru du mieux qu'il pouvait bougeant son immonde tas flasque jusqu'à la portée de mes poings. J'arrêtais nette sa course en présentant juste devant sa gueule de rat mon poing brandit sur lequel il s'écrasa le nez violemment reculant les mains sur son visage retenant le sang qui pissait maintenant de ses narines abondamment. Il finit part se vautrer par terre trébuchant sur son compère au sol.

"Deux minutes mes gros, je discute avec la naine et je m'occupe de vous" Dis-je en riant d'un air amusé. *Quels plaies ces deux là, il ne tiennent même pas debout ahahah* Puis me retournant vers la jeunette:

"Tes proies tu dis? Regarde dans quel état elle sont Mouahhaha. Reviens dans 10 ans quand tu sera un peu plus... grande."

Après l'avoir un peu mieux observer, elle était petite mais mignone. Je me demandais alors si je ne pouvais pas tirer parti de mon physique avantageux pour en faire quelque chose de cette petite.

Rester ici commençait sérieusement à m’enquiquiner, surtout en présence de ces deux gras-doubles et d’un pur macho tout à fait odieux. Il avait suffi de quelques instants pour que ces trois-là m’exaspèrent. Décidément, je divaguais ce soir-là et la fatigue commençait à se ressentir. Il est vrai que j’avais effectué un long chemin jusqu’ici et tout ce que voulais désormais était un peu de tranquillité. Mais j’en étais loin d’avoir terminé avec ces deux gaillards-là. D’ailleurs, celui qui sortait du lot venait de m’insulter, à nouveau. On ne s’attaque jamais impunément à moi ! C’était donc enfin à mon tour de m’exprimer, ce que je fis, et il valait mieux pour lui qu’il se bouche les oreilles.

« Ah oui ? Et pour qui te prends-tu toi, pour me donner ainsi des ordres ? On se demande bien qui est la peste dans cette affaire ! Qui n’a fait que m’insulter depuis qu’il s’est adressé à moi, hein, qui ? Tu es peut-être plus âgé que moi mais cela ne fait pas de moi une gamine. Jamais je n’exécuterai un ordre, jamais, surtout pas venant de toi ! J’en ai déjà assez reçu comme ça pour toute une vie. Maintenant que je suis libre, je ferais ce que je veux, quand je veux, et où je veux. Personne ne me contestera ce droit, tu m’entends ? »

Je fus de nouveau interrompue par l’une des deux montagnes de graisse étalée sur le sol qui laissait échapper un drôle de grognement. Lorsque je croisai son regard lubrique sous ma jupe ma colère monta d’un cran. En un instant, je fondis sur lui et mon pied se pose violement à l’endroit où ça faisait mal. Tandis qu’il se tordit de douleur, je m’exclamais.

« Et 1-0 pour Miokara Seika ! »

*clap clap clap* Je tapais dans mes mains en signe d'applaudissement, bien qu'étant ironique, je trouvais qu'elle se débrouillait légèrement bien mais pas assez pour m'égaler. En ce temps là, j'avais un orgueil plus grand que n'importe qui sur cette maudite terre.

"Quel fort caractère petite sotte! Cela me plait mais tu dois calmer tes ardeurs sinon tu va t'attirer des ennuies petite. Ces adversaires sont à moi, bouge maintenant!"

Disant ces mots, ces raclure de secondes zones se relevèrent encore.

"Mais quelles plaies ces deux moues du gras! Bon petite, on va faire un deal, tu accepte ou tu accepte, t'a pas le choix hein" Je la regardais d'un air menaçant droit dans les yeux. La bougresse ne semblait guère avoir peur mais peu importe, elle se soumettrais à point c'est tout. "On en prend un chacun, j'y consent parce que j'ai particulièrement la flemme maintenant de descendre ces deux ahuris. N'y voit aucune marque de respect, tu es et restera une naine entêtée!"

Je fis volte face et enfonça un grand coup de genoux dans la graisse écoeurante d'un des deux abruti finit. A ma grande surprise, mon coup fut renvoyé vers moi.

"Tsseuh! Tas de graisse, tu es trop gros mais attend voir!"

Je pris appuie sur ma jambe droite et rebondit au sol pour empaffer un direct dans les naseaux du loubard.

"Et celui là, tu l'as vu celui là? Mouahahah" Le gros s'étala au sol inerte.

« Je fais ce que je veux, quand je veux, et où je veux. Hors, là, je n’ai aucunement l’envie de bouger d’ici. Et arrête donc de m’appeler « petite », j’ai horreur de ça. »

Je n’eus pas le temps d’en dire plus puisque ces deux gros abrutis répugnants qui n’avaient visiblement pas reçu suffisamment de coups pour décamper venaient de se relever. Une énième fois. C’était tout de même plus résistant que je ne le croyais, un gros boulet qui se décidait à emmerder son monde. Cela en venait même à devenir quelque peu ennuyeux. Ce fut alors que son seul adversaire digne d’intérêt lui proposa un marché. Il arborait un air menaçant que je n’appréciais pas. Il croyait donc me faire peur, à moi ? C’était ridicule. Je n’avais peur de rien, pas même de la mort.

« Bien, j’accepte le deal. Mais seulement parce que j’en ai envie. Ne va pas t’imaginer que tu as une quelconque influence sur moi. »

En réalité, je ne savais pas ce qui me poussait à accepter. En temps normal, j’aurais protesté, mais je me dis qu’il valait mieux ne pas aller trop loin. Après tout, je ne savais rien de lui et surtout, je ne connaissais pas sa véritable force. Il valait mieux faire attention. J’étais peut-être rebelle, mais pas tout à fait inconsciente. Encore heureux, car en le voyant frapper sa cible, je voyais bien qu’il ne faisait pas dans la dentelle.

« Joli coup. Mais attends de voir ce que je réserve à l’autre boudin puant. »

Sauf que ce dernier venait de se glisser sournoisement derrière moi et me fit tomber en arrière. L’empaffé. Il allait voir de quel bois je me chauffais. Dans une rage folle, je hurlais :

« Tiens, prends ça ! »

Et il se prit une boule de feu en pleine figure. Enfin, aurait dù, puisque je n’avais produit tout au plus qu’une brève étincelle. Pour cette fois, c’était raté, et en prime, je venais de me brûler légèrement la main. Et impossible d’utiliser le pouvoir de soin, il refusait de fonctionner. Pas de chance, décidément ...

"Mais quelle idiote tu fais ma pauvre fille. Ca se prend des airs mais derrière, y'a rien dans le pois chiche! [A finir, désolé, je vais en cours ^^' ]

» Sombre et froide nuit... [Libre]
» Une nuit de pleine lune... [PV]
» De nuit (Eden)
» Nuit de lune rousse