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| Paradis perdu [PV Elena] - Suspendu pour l'instant - | |
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Nell ~ Méthamorphe ~
Nombre de messages : 53 Age : 32 Âme(s) soeur(s) : Inutile, je me suffis à moi-même Camp : . . . Date d'inscription : 24/06/2008
Feuille de personnage Pouvoirs: Se transformer en n'importe quel animal, Contrôle de la nature, Utiliser la magie noire, Contrôle du vent, Créer des illusions Armes: Poignard (lame indestructible), Chaîne Morceau de Cristal: Aucun
| Sujet: Paradis perdu [PV Elena] - Suspendu pour l'instant - Jeu 26 Juin - 17:00 | |
| « Faites que le rêve dévore votre vie afin que la vie ne dévore pas votre rêve. »
[Antoine de Saint-Exupéry] Comment était-il arrivé là ? Lui-même l’ignorait. Il s’était contenté de marcher sans s’arrêter… Mais alors pourquoi ? Était-il donc incapable de tomber sur un endroit dit « normal » ? --- Les arbres s’étaient rapidement dressés sur son chemin rendant sa progression difficile et agaçante. Encore de la végétation ? Une malédiction s’était très certainement éprise de lui et s’était trompée de destinataire pour s’accrocher à sa veste, le priant désespérément de l’emmener. « Désolée, chère amie, il m’est impossible de vous faire une place dans mes bagages. » Avait-il envie de lui dire. Mais, quoi qu’il veuille, il se doutait que la malédiction ne le lâcherait pas parce qu’il le lui demandait poliment. Ignorer cette malchance dont la provenance lui semblait plus que douteuse était sûrement le meilleur moyen de s’en débarrasser… Ou alors c’était cet animal qui le suivait partout qui lui portait la poisse.« Quoi ?! »S’exclama l’animal en question en constatant que le jeune homme le regardait d’un œil suspicieux. Nell secoua la tête. Voilà qu’il devenait paranoïaque maintenant. Encore un peu et il serait bon pour être enfermé à l’asile le plus proche.
Le chemin sous ses pieds s’évapora subitement et, lorsqu’il se rendit compte de ce fait, il s’était déjà perdu. C’était bien sa vaine. Autour de lui, les arbres se ressemblaient tous. C’étaient les mêmes troncs résineux avec les mêmes feuilles d’un vert tendre à leur bout. À ses pieds s’étendaient des branches prêtes à vous faire tomber au moindre relâchement et de pauvres feuilles qui avaient décidé de quitter leur lieu d’origine pour s’envoler. Hélas, ou tant mieux suivant le point de vue, elles avaient toutes fini par choir tristement le sol. La vie les avait quittées peu à peu, les rendant sèches et fragiles. Sous ses pas, leurs restes craquaient et s’effritaient. Leurs ambitions avaient été trop grandes pour des êtres aussi faibles. Si elles s’étaient arrêtées un moment pour prendre le temps de réfléchir, elles se seraient rendues compte de la bêtise qu’elles allaient commettre. C’était de leur faute si elles s’étaient montrées irresponsables et stupides. Tant pis pour elles !
Le sol était très vite devenu un immense bourbier dans lequel il s’était enfoncé jusqu’aux mollets. Saisissant rapidement Child qui peinait à rester à la surface, il avait affiché une grimace de dégoût, se demandant comment il avait pu atterrir dans un tel endroit. Il avait été trop téméraire et s’était aventuré trop loin. Cette fois-ci, il ne pouvait pas blâmer une quelconque malédiction : il aurait dû rebrousser chemin tant qu’il en avait encore l’occasion. Légèrement énervé de son inconscience, il entreprit la lourde tâche de trouver un lopin de terre, même minuscule, qui lui aurait permis de se reposer un moment pour réfléchir au meilleur moyen de sortir de ce marais. Il avait très vite compris que celui-ci devait s’étendre sur plusieurs kilomètres et que, s’il continuait de s’enfoncer dans la forêt, il finirait noyé.
Sa progression était harassante. Chacun de ses pas lui demandait un effort et un horrible bruit de succion retentissait à chaque fois qu’il tirait l’une de ses jambes du marécage. Pour ne pas arranger les choses, Child ne cessait de s’agiter, hurlant que si son pelage n’était pas nettoyé dans la prochaine heure, il intenterait un procès à l’encontre de Nell pour dégradation du physique d’autrui. Il ajouta également que si le jeune homme était jaloux de son physique si parfait, ce n’était pas une raison qu’il jugeait suffisante pour s’amuser ainsi à le recouvrir de terre. Avec l’animal, qui lui hurlait dans les oreilles, lui encombrant l’un de ses bras et son étui à violon qu’il essayait de ne pas salir dans l'autre, les nerfs de Nell était sur le point de lâcher. Il s’arrêta d’un coup sous les protestations de Child qui lui reprocha sa brusquerie à l’égard du précieux et rare animal qu’il était. « … Et si tu comptes me tuer, sache que mon fantôme viendra te hanter pour le restant de tes jours. Il sera si terrible que tu te suicideras bien volontiers et, à ce moment-là, nous nous retrouverons, et tu n’auras même pas droit à cette paix dont se vante tant la brochure de voyage pour l’Au-delà… »« Oui, oui. »Agacé, le jeune homme lâcha la bestiole qui avait un don pour l’énerver dans le marais où celle-ci commença à s’enfoncer. Il poussa un cri de reproche et exigea que Nell le récupère sur le champ sous quoi il sous-entendit que, s’il n’obtempérait pas, un pouvoir monstrueux jaillirait de son corps pour le carboniser sur le champ. « On dit s’il te plaît. »Exigea Nell en plongeant ses yeux de miel dans ceux saphir de l’animal. Child grommela un moment, déclarant qu’un roi n’avait pas à faire de politesses avec l’un de ses sujets et que ceux-ci devait se contenter de lui obéir sans protester. Le jeune homme ne se formalisa pas de ce manque d’éducation et lui tourna le dos, commençant à s’en aller, un sourire aux lèvres.« D’accord, d’accord… »Nell se retourna, attendant ce qu’il voulait de la part de Child. Celui-ci marmonna un piètre « s’il te plaît », prononcé si bas qu’il eut du mal à le saisir. Sachant qu’il n’en obtiendrait pas plus venant d’une créature aussi égoïste, il le saisit par la peau du cou et le porta à bout de bras. Child était dans un sale état. Son pelage blanc et doux était à présent marron et rugueux. Les oreilles plaquées en arrière, il maudissait silencieusement Nell pour lui avoir infligé un tel traitement tout en regardant ses poils avec un air désolé. Il semblait leur promettre de les nettoyer le plus vite possible. Le jeune homme observait cette scène, ahuri et amusé. Il ne tarda pas à éclater de rire, rire qui s’évanouit dans le néant car il venait d’apercevoir ce qu’il cherchait.
Une espèce d’îlot avait apparemment résisté aux intempéries. Quelques brins d’herbe poussaient çà et là, c’était bien pauvre comme endroit, mais tellement suffisant lorsque l’on se retrouve dans un pétrin comme celui dans lequel Nell s’était fourré. Il réduisit rapidement la distance qui le séparait de cette oasis, le comparant à un morceau de paradis qui avait dû se détacher des cieux et était tombé sur Terre, venant désormais en aide à sa manière à ceux dans le besoin. Il déposa rapidement son étui de violon sur l’îlot, suivi de près par un Child énervé et crasseux avant de se tirer hors de la boue et de s’asseoir. La malchance ne pouvait pas toucher le paradis… Pour l’instant, il se considérait comme momentanément sauvé.
Dernière édition par Nell le Mar 22 Juil - 16:13, édité 1 fois | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Paradis perdu [PV Elena] - Suspendu pour l'instant - Jeu 26 Juin - 19:47 | |
| La peur… Pour beaucoup, c’est quelque chose d’incontrôlable… Quelque chose qui vous ronge de l’intérieur, qui vous tue peu à peu… Et pourtant, ce n’est qu’un sentiment. Un sentiment que tous devraient arriver à refouler. Mais, non, la plupart des personnes qui ont peur ne font que se renfermer sur elles mêmes jusqu’à en devenir fou. Le vide… Là où il n’y a rien ni personne. C’est là que naissent toutes ces peurs. Imaginez-vous dans le vide. Il n’y a pas de murs, mais vous êtes tout de même enfermés. Il n’y a personne et pourtant, vous sentez qu’il y a quelqu’un, quelque part… mais où ?
Oui, la peur est un sentiment tout à fait naturel, et pourtant, il existe encore des personnes capables de la contrôler. Elena en faisait partie. Pour elle, avoir peur de quelque chose n’était qu’un message. Un message écrit sur un papier, qu’elle mettait dans une boîte et qu’elle fermait à clé. La clé, perdue dans les profondeurs de son esprit. Et puis, un jour, quand il le faut, elle retourne chercher cette clé, pour ouvrir cette boîte et faire des « mises à jour ». Et oui, c’était aussi simple que cela… Bien évidemment, il arrivait parfois que la boîte soit déjà remplie. C’était là, à ce moment de vulnérabilité que la peur pouvait s’attaquer à elle, mais le plus souvent, elle avait des armes adaptées pour combattre cet ennemi redoutable qu’elle haïssait tant.
La seule fois où la peur avait réellement envahi la jeune femme, c’était il y a de longues, très longues années, elle s’en souvenait comme si c’était hier. Le vent fort qui soufflait dans son visage, écartant sa frange de son front… Le froid qui l’envahissait peu à peu… Et ces cris… Au plus profond de la forêt… Juste une petite fille… perdue… Cette étrange lumière jaillissant dans le ciel sous le bruit terrifiant de l’explosion du tonnerre… Elle sentait son corps se tordre peu à peu et puis, lentement elle commençait à tomber… Elle tombait… C’était fini…
Elena ouvrit soudainement les yeux. Elle sentait une atroce douleur dans le dos, comme si elle était… tombée. La jeune femme leva les yeux et vit quelques fines branches d’arbre au dessus de sa tête. Elle était par terre, entourée de feuilles mortes et d’autres branches sèches et cassées.
-Oh non… C’est pas vrai…
Elle avait décidé de ne plus passer ses nuits dans les forêts, mais elle n’avait pas encore envie de chercher un hôtel, elle avait donc décidé d’y retourner. La veille, elle s’était endormie sur une branche d’un chêne et avait sûrement du tomber en ayant trop bougé. Elena se releva doucement. Sa longue robe blanche était complètement froissée et déchirée par côtés. La jeune femme passa sa main sans ses cheveux ébouriffés. Puis ses doigts se glissèrent sur son collier portant un rubis. Il était toujours là. C’était un collier dont elle ne se séparait jamais, une arme très utile, même si personne n’a jamais compris comment l’utiliser, sauf elle. Elle portait des chaussures à talons, elle n’avait pas prévu d’aller dans la forêt au départ. L’un des talons était cassé, elle enleva donc les deux chaussures et les prit dans ses mains, pour se retrouver pieds nus dans la terre froide et humide, un sentiment très désagréable. Elena regarda autour d’elle et ne vit personne. Elle arqua un sourcil.
-Nala ! Où es-tu ?
A peine eut-elle prononcé ces mots qu’une magnifique tigresse blanche surgit de nulle part. Elle s’approcha de la jeune femme.
-J’étais allée me promener, lui répondit-elle.
-Bon, très bien, maintenant on va essayer de sortir de cette forêt, je ne me rappelle plus par où on est arrivées, je suis très fatiguée.
-Et tu ne penses pas que moi je pourrais peut être le savoir ? demanda la tigresse d’un ton irrité.
Elena poussa un long soupir.
-Non, je sais très bien que toi et l’orientation, ça fait deux. Allez, viens.
La jeune femme se mit à marcher d’un pas lent. Elle passa sa main dans le dos, mais la douleur était partie, mais sans savoir pourquoi, elle se sentait très faible, physiquement tout comme mentalement. Nala, un peu en colère, ne la suivit pas. Elle marmonna juste qu’elle la rejoindrait plus tard.
Quelques longues heures de marche passèrent puis au loin, Elena vit des formes humaines, près des marécages. La jeune femme, les yeux plissés et le dos légèrement crispé à cause de la fatigue, se mit à marcher d’un pas plus rapide.
Lorsqu’elle arriva tout près, elle vit un jeune homme, une bête étrange ainsi qu’un violon. Le jeune homme et l’animal étaient entièrement trempés, sûrement sortis des marécages. Elena s’approcha d’eux, en se mettant au bord de l’eau. Elle allait se mettre à parler, quand soudain, sa fatigue la gagna et elle tomba dans l’eau, inconsciente. Ses pensées sombrèrent dans le noir, pendant que son corps, lui, sombrait dans les profondeurs de l’eau. |
| | | Nell ~ Méthamorphe ~
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| Sujet: Re: Paradis perdu [PV Elena] - Suspendu pour l'instant - Jeu 26 Juin - 23:23 | |
| Sauvé ? Mais sauvé pour combien de temps ?
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L’îlot présentait bien peu de richesses matérielles. Ce n’étaient pas ces malheureux brins d’herbe qui allaient lui permettre de subsister pendant plusieurs jours. Il se doutait bien que, tôt ou tard, il se verrait dans l’obligation de quitter ce bout de terre pour se replonger dans les marécages et retourner sur la terre ferme… Seule l’envie manquait à cet audacieux projet. S’il arrivait à s’imaginer crapahutant dans la boue, il avait bien du mal à accorder sa pensée avec le reste de son corps. Celui-ci refusait de bouger, regardant, dégoûté, les eaux vaseuses peu engageantes. La terre ferme de la forêt n’était pas si loin pourtant… Il soupira, s’allongeant, écoutant Child grogner et se demander comment il arriverait à faire en sorte que son pelage redevienne blanc après avoir été aussi sale pendant si longtemps. Narcissique. Ils étaient bloqués au milieu de nulle part et la seule chose qui l’inquiétait, c’était de quelle manière retrouver sa couleur d’origine ? Mais de quoi était donc fait le cerveau de cet animal ? … Avait-il seulement un cerveau… ? Probablement que oui puisqu’il était doué de parole, mais savoir communiquer avec les autres ne signifiait pas forcément qu’on était intelligent et, dans ce cas-là, Nell doutait sérieusement que son compagnon de voyage possède une qualité aussi précieuse que difficile à acquérir. « Non, mais regarde ce que tu as fait ! Je suis… Marron. Mes poils se sont collés les uns aux autres et ça me fait mal. J’exige d’être nettoyé sur le champ ! »J’exige, j’exige, j’exige… N’avait-il donc pas un autre mot à la bouche… Ou plutôt gueule ? Nell n’arrivait pas à réfléchir avec tous ses gémissements. Il avait beau essayé de chercher un moyen de se sortir de là sans avoir à craindre de rester bloquer dans les marécages, cet idiot d’animal l’en empêchait, en protestant sans interruptions. Le jeune homme se tourna vers lui, l’air sévère et lui ordonna de se taire ou il le balancerait au loin et le regarderait mourir en rigolant. Child s’étouffa de mécontentement. Comment osait-on lui parler ainsi, à lui ? Il évoqua l’idée de remplir un carnet de doléances qu’il distribuerait ensuite à quiconque croiserait leur chemin pour que chacun sache quelle horrible personne était Nell. « Fais comme tu veux. »
« Tu pourrais prêter plus attention à mes propos tout de même ! Tu n’as pas l’air de très bien savoir à qui tu t’adresses. Je suis celui qui a construit le labyrinthe où Thésée a vaincu le Minotaure ! » Le jeune homme ne s’attarda pas à relever les exploits dont se vantait tant Child. Il s’accordait sans aucune gêne les mérites de ce que d’autres avaient fait. Néanmoins, il y avait ce mythe… Toujours et encore le même… Dédale et Icare. Dédale avait fabriqué des ailes avec de la cire. Des ailes ? Oui, c’était ça la solution. Après tout, il n’était pas un Métamorphe pour rien. Seulement, il doutait de réussir un jour cette transformation. C’était tellement compliqué, il n’avait jamais essayé de se métamorphoser en autre chose qu’un renard et, même ce canidé était, pour l’instant, hors de sa portée. Cependant, s’il réussissait à faire jaillir deux ailes d’un quelconque oiseau dans son dos, il pourrait s’enfuir d’ici sans avoir à s’ennuyer à avancer pas à pas, tirant chacune de ses jambes de la vase pour la replonger ensuite et finir son chemin en nageant dans une eau crasseuse. Oui, c’était une idée ! Une idée complètement folle, mais une idée quand même. Les ailes étaient à même de disparaître au moindre instant. À chaque seconde, il risquerait sa vie, mais qu’en avait-il à faire ? C’était le seul moyen, la seule solution.
Il n’eut pas le temps de s’essayer à ce nouveau plan. Un « plouf » retentit non loin de lui. Il tourna la tête et eut juste le temps d’apercevoir un corps qui s’enfonçait peu à peu dans les eaux malpropres de ces immondes marécages. Il ne bougea pas, n’esquissant pas le moindre geste pour venir en aide à celui ou celle qui allait sûrement mourir. Après tout, il ne connaissait pas cette personne. Pourquoi diable s’évertuerait-il à sauver quelqu'un qui lui était totalement inconnu ? Il n’y avait que les fous pour avoir ce genre d’idées démentes, et encore… Il oublia bien vite cet incident pour se concentrer sur une chose qu’il jugeait bien plus importante : ces deux fichues ailes qu’ils devaient réussir à faire apparaître et à maintenir durant la traversée qui lui permettrait de rejoindre la forêt. Distance qui, aux premiers abords, paraissait insignifiante, mais qui devenait monstrueuse pour quelqu’un d’aussi inexpérimenté que lui.« Eh ! Tu vas la laisser mourir ? »La ? C’était donc une femme qui venait de sombrer ? Bah ! Une femme, un homme… Qu’est-ce que cela changeait au final ? Tous deux redeviendraient poussières à leur mort. Mort qui ne devrait pas tarder à faucher la vie de cette inconsciente. Child le secoua, le traitant de cinglé, de cruel. « Qui te dit qu’elle ne s’est pas jetée toute seule dans l’eau pour mourir ? »
« Même si c’était le cas, tu aurais dû réagir, imbécile ! Et puis je l’ai vue, elle est tombée ! »
« Il faut être bien stupide pour tomber dans l’eau… »D’ordinaire, c’était les réactions de l’animal qui agaçaient le Métamorphe. Cette fois, c’était les réactions du Métamorphe qui agaçaient l’animal. « Plonge et ramène-la ! »
« C’est un ordre, Votre Altesse ? »Le « oui » retentissant de Child n’eut aucun effet sur Nell qui retourna à ses occupations. Il tenta de se concentrer sur un aigle avant de penser que cette entreprise-là était peut-être trop grande pour un début. Peut-être qu’en commençant par un petit oiseau et en augmentant progressivement la taille, il réussirait à faire apparaître des ailes assez grandes pour le transporter lui, son étui et son animal de foire ? Son animal de foire, justement, s’était mis à lui hurler dessus, le traitant de tous les noms. Il disait qu’il fallait être bien mauvais pour ainsi ignorer une personne dans la détresse et il lui rappela la jeune femme qui l’avait aidé à son arrivée en ville, croyant que ce souvenir ferait ressortir les bons penchants du jeune homme. Cette évocation n’eut aucun effet puisque Nell ne s’était pas attachée à elle et, s’il avait alors éprouvé de la gratitude, désormais, lorsqu’il revenait en arrière pour revoir cette scène, il ne ressentait plus que de l’indifférence - du moins, plaisait-il à le croire -.
Désemparé et ne sachant que faire pour forcer le Métamorphe à se porter au secours de celle qui, au fil du temps, avait de plus en plus de chances de mourir, il finit par se jeter lui-même à l’eau. Il rejoignit tant bien que mal l’endroit où la jeune femme avait sombré avant de se laisser couler à son tour sous le regard horrifié d’un Nell qui ne comprenait décidément pas la gravité de la situation. Le jeune homme se leva et fixa l’endroit où son ami venait de disparaître. Il était décidément bien embêtant. Il l’obligeait à se mouiller à nouveau alors qu’il était en train d’élaborer différents stratagèmes pour justement éviter ce bain forcé. Soupirant, il se glissa à nouveau dans l’eau boueuse et avança jusqu’à ce qu’il parvienne au point où, il supposait, Child venait de couler. Prenant une inspiration, il s’immergea complètement et partit à la recherche de son ami.
Il le trouva très vite, l’attrapant sous le ventre et, alors qu’il allait remonter, il sentit une main lui frôler le bras. Énervé, il saisit la main et la tira à lui, saisissant la noyée par la taille. Child lui en voudrait, sûrement, éternellement s’il ne la sauvait pas après qu’il eut lui-même risqué sa vie. Il remonta à la surface et, tant qu’il était là, il en profita pour regagner la terre ferme de la forêt. Là, il posa l’animal et hissa la jeune femme avant de les laisser seuls, replongea pour regagner l’îlot et récupérer l’étui qui contenait son violon. Il revint ensuite près des deux noyés. Child avait repris connaissance, mais la jeune femme était dans un piteux état. Il leva les yeux au ciel, heureusement qu’il connaissait les gestes de premier secours, sinon ils se seraient retrouvés avec un cadavre sur les bras… Quoiqu’il aurait suffit de le remettre à l’eau pour s’en débarrasser. Il s’appliqua à effectuer un massage cardiaque à la jeune femme avant d’ouvrir sa bouche et de pincer doucement son nez. Il colla ses lèvres aux siennes et lui insuffla de l’air. Il réitéra plusieurs fois son opération avant de se tourner vers un Child qui n’était pas au mieux de sa forme.« Bon, je crois qu’elle est morte. »
« C’est de ta faute ! »Marmonna la créature. Sa faute ?… Génial, voilà qu'on l’accusait à présent. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Paradis perdu [PV Elena] - Suspendu pour l'instant - Lun 30 Juin - 12:11 | |
| La mort… C’est juste une personne qui vient un jour vous chercher et vous emmener dans un autre monde. Elle peut arriver n’importe où, n’importe quand. Beaucoup de personnes ont du mal à la comprendre. Pourquoi vient-elle chercher certains avant d’autres ? Pourquoi un nouveau né à qui l’on ne peut rien reprocher doit-il mourir pendant qu’un assassin cruel vivra encore une décennie ? Oui, il est vrai que beaucoup de personnes n’arrivent pas à le comprendre. Et pourtant, certaines acceptent ce destin, même si parfois il est cruel et décident de suivre la mort pour qu’elle les emmène là où un vivant n’est jamais allé. Alors que d’autres, elles, décident de défier la mort et à se battre. Se battre pour vivre. Se battre parce que l’on n’a pas forcément envie de partir. Parce que… qui sait ? Peut être qu’il nous reste encore quelque chose à faire, à terminer…
Elena se sentait sombrer peu à peu dans les eaux profondes des marécages. Son corps était incapable de bouger, de faire le moindre geste pour essayer de remonter à la surface. Ses yeux étaient fermés. Sa vie commença alors à défiler dans sa tête. Elle avait vécu tant de malheurs depuis sa naissance… Et pourtant… Elle n’avait jamais pensé à la mort. Elle n’en avait pas peur, bien au contraire, mais elle n’avait jamais tenté de la rejoindre.
Du feu… C’était ce qu’elle voyait. Des flammes l’entouraient se déchaînant telles des bêtes féroces. Il faisait chaud, mais elle n’avait pas mal. Elle était debout, au milieu de toutes se flammes, les yeux fermés et les bras levés en l’air, la tête légèrement penchée en arrière. Un rire sarcastique retentit alors dans sa tête et puis elle entendit une voix.
-Tu n’as aucune chance de t’en sortir… Je suis plus fort que toi, tu l’as toujours su… Hahahaha…
Cette voix ne lui était pas inconnue. C’était comme si… elle avait toujours été là. Et pourtant, ce n’était pas sa voix à elle, mais la voix d’un homme. Etrange ressemblance avec celle de… Soudainement, tout s’effaça. Elena se retrouva dans une pièce noire. Un doux rayon de lumière se posa sur elle ainsi que sur une personne au fond de la pièce qui était retournée et vêtue d’une longue cape.
-Voilà ce qui t’attend si tu passes ton chemin… Es-tu sûre de vouloir continuer à te battre ? dit cette personne mystérieuse.
Elena attendit un moment avant de répondre. Elle voulut se rapprocher, voir le visage de cette personne, mais elle savait qu’elle ne pouvait pas. Pourquoi ? Ah… c’était encore un mystère qu’elle n’avait pas droit d’éclaircir.
-J’ai vraiment le choix ? demanda-t-elle.
-On a toujours le choix. Je croyais qu’après toutes ces années, tu l’aurais compris…
-Qui êtes-vous ?
-Tu sais qui je suis.
-Non, je ne le sais pas.
-Si tu acceptes de mourir, tu auras tout le temps pour découvrir cette vérité qui se cache au fond de toi. Par contre, si tu ne l’acceptes pas, je doute que tu finisses par le trouver.
-Mais… Comment se fait-il que je puisse décider de si j’ai envie de mourir ou non ?
La personne ne répondit pas. Elena fronça les sourcils. Alors comme ça, elle avait réellement le choix… La jeune femme baissa les yeux.
-Je…
Et puis la pièce disparut tout comme elle était apparue et Elena se retrouva à nouveau entourée de flammes… La voix d’homme qu’elle avait entendue tout à l’heure retentit à nouveau dans sa tête.
-Ca y est, c'est la fin... Tu es morte… Hahaha...
En même temps, une autre voix se mélangea à celle-ci, disant elle aussi "Elle est morte". La voix d’une personne lui étant inconnue. Et puis elle vit de grands yeux brillants de la couleur d’un saphir et le rugissement lointain d’une tigresse… Non, elle n’avait pas le droit de la laisser tomber…
Elena ouvrit les yeux. Elle se mit à tousser et finalement, elle recracha l’eau qui s’était enfermée dans ses poumons. La jeune femme se releva légèrement. Elle vit, à côté d’elle l’homme et la bête étrange qu’elle avait aperçus avant de tomber dans l’eau. Elle en conclut qu’ils l’avaient sortie de l’eau. Elle allait les remercier quand on entendit un rugissement puissant. Celui d’une tigresse. Celui de Nala. Cette dernière apparut dans un bond et s’approcha d’Elena.
-Que s’est-il passé ? J’ai senti que tu étais en danger et je suis venue. Tu es tombée dans l’eau ?
Elena hocha la tête et se tourna de nouveau vers le petit animal ainsi que l’homme qui devait être son maître.
-Merci de m’avoir sortie de l’eau. Sans vous j’y serais restée.
La jeune femme fronça les sourcils. Ce qu’elle avait vu pendant qu’elle était « morte » l’avait beaucoup intriguée. « On a toujours le choix… » |
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