La valse fleurie des morts-vivants [Sanosuki]

Haaaaaaaaa n'y avait-il pas plus fabuleux endroit que celui où les fleurs poussent par milliers, en de centaines d'espèces, colorant alors le paysage avec une belle palette de couleur? Ni avait-il pas plus beau tableau, plus belle peinture que le chef d'oeuvre de la nature? Peut-être, mais Elvanna estimait que cela manquait de fantaisie parfois. Pourquoi? Parce que son esprit aliéné par la folie mettait sous ses yeux une toute autre image du monde que celui de la conscience humaine normale. Bien que ses yeux de vampires lui dévoilaient déjà l'univers d'une façon bien particulière, son manque de raison ne faisait qu'aggraver la chose. Pourtant, aussi sangsue soit elle, il n'y avait aucun danger réel à ressentir de sa part si l'on venait à se retrouver devant cette drôle de midinette. Seulement, prenez garde à la couleur de ses yeux. Si cela devenait d'un rouge flamboyant, l'appel du sang aurait le dessus sur la belle demoiselle excentrique qu'elle était, et la primitivisme de ses envies ferait d'elle un animal sans foi ni loi.

Le plus déconcertant était sans aucun doute le retour à la normal après qu'elle eut pu s'enivrer de ce besoin vital, ses souvenirs s'effaçaient simplement, la laissant alors déconfite au sujet de son forfait. Puis sa naïve attitude reprenait ses droits, et elle repartait naturellement à ses déboires... Jolie Vicomtesse, est-ce qu'un jour tu retrouveras alors chacun de tes souvenirs d'antan? Est-ce que tu reprendras seulement conscience de la douloureuse vie humaine qui fut la tienne avant ta transformation? Sauras-tu faire face à la pénible vérité qui te conduisit à la déraison? Aussi étrange que cela pouvait paraître, on te souhaiterait que non. Qui voudrait se rappeler d'avoir été violentée, électrochoquée, bâillonnée et affamée? Personne? Non non. C'était un châtiment bien trop cruel. Mais en attendant...

Cela faisait alors à peine quelques jours que la demoiselle sus nommée Elvanna Odessa avait investi la ville. A ses yeux brunis, elle était Alice, et la ville, le monde des merveilles. Ce qu'elle préférait? C'était tout simplement le magnifique labyrinthe de la reine de cœur. Nul lapin blanc, nul homme avec un drôle de chapeau haute forme et encore moins un chat raillé énigmatique avec un sourire carnassier. Il n'y avait que des fleurs, mais qu'il était dommage que la majorité de soit pas éclose en cette belle nuit. Car oui, il était bel et bien la nuit, avec sa lune qui illuminait le ciel de façon spectrale, refroidissant l'atmosphère de ses rayons gelés. Ho, le froid n'atteignait nullement la peau blanche et morte de notre vampire, et elle ne s'en rendait nullement compte.

Inconsciemment, elle se promenait dans une petite tenue, ou tout du moins, une petite robe bleu. Les jupons étaient en dentelle blanche, et elle avait dans ses cheveux un joli nœud bleu qui n'était là que pour la décoration. Son corsage serrait parfaitement sa taille et mettait en valeur sa timide poitrine. Ses cheveux lui longeaient élégamment les épaules, tout en lui offrant une mine presque enfantine. De mignonnes petites jambières rayées, de blanc et de bleu, montaient subtilement pile au dessus du genou, ne dévoilant alors que peu de la peau de ses cuisses blanches. Quand à ses chaussures, il ne s'agissait là que de petites bottines de cuir noires, dont les talons légèrement rehaussés claquaient le pavé au rythme de sa démarche de noctambule.

Quoiqu'il en soit, en un rien de temps, elle gagna le cœur du grand parc de la cité, et parlait toujours toute seule. Quelle bien vilaine manie pour une dame de la noblesse non? N'était-il pas inconvenant que de se rendre compte qu'une charmante Vicomtesse était folle?

" Haaaaaaaaaaaaaa! Padam! Padam! Padam! Que voilà un bien bel endroit! Padam! Padam! Padam! J'en ferais bien un jolie chez moi! Hihihi! "

Aussi étrange que cela parut, Elvanna commença simplement à danser toute seule, tournoyant sur elle-même, mimant une valse d'un grand bal dansant. Sa jupe tournoyait dans ses mouvements, ses cheveux volaient et ondulaient dans les airs avec allégresse.
Néanmoins, il y avait également autre chose qui était curieux dans cette scène mystérieuse : les fleurs s'épanouissaient une à une au rythme de ses éclats de rire. Les pétales volaient subtilement dans une danse multicolore. Il y avait même d'autres plantes qui se mettaient à grandir sous chaque pas de la jeune fille...

Et dire que c'était une morte qui faisait naître la vie.... Ne trouvez-vous pas cela ironique?

Il n'y avait pas plus belle journée. Le soleil illuminait faiblement le ciel, pourtant sans nuage, mais beaucoup la terre, et les fleurs qui garnissaient le sol semblaient briller, comme luisantes sous les rayons blancs de l'astre parfaitement rond qui semblait seul dans le ciel. Le soleil... Eh, oui, le soleil... Le soleil de la nuit. En cette parfaite soirée qui n'aurait pu être plus sombre sous le regard de l'immense lune qui avait été rouge alors qu'elle venait à peine de se lever. Elle qui semblait si seule dans les hauteurs n'avait rien d'autre à faire que d'illuminer du mieux qu'elle pouvait, en utilisant la lumière que voulait bien lui accorder le rayonnant astre du jour lorsqu'il lui laissait la place, de donner un peu d'attention à ces pauvres plantes sur le sol qui, bien que colorées et très jolies, finissaient par lasser les gens, et peu d'attention leur était accordée. Qui ignorait que la nuit, lorsqu'ainsi éclairée par la lumière de l'astre de la nuit, était le meilleur moment pour visiter ces jardins? Qui savait quels secrets ceux-ci pouvaient révéler à ceux qui savaient écouter les seuls vivants présents dans ces jardins, que tant auraient trouvé mortellement ennuyeux? Très peu de gens, en effet, car l'endroit était complètement désert la nuit.

Enfin, pas ce soir-là. Il y avait quelqu'un. Une jeune vampiresse qui dansait, avec tant de légèreté que même les plus belles fleurs en admiraient le calme, la joie qui l'animait. Comme une brise qui les soufflait. Pourtant, même si elles admiraient tant ce détachement, les fleurs tentaient également de lui dire quelque chose. Cette jeune vampiresse allait-elle remarquer la flaque de sang qui dépassait de sous un arbuste? Ainsi que la main blanche, si blanche qu'elle paraissait presque sans vie, et large, une main d'homme, qui en dépassait aussi. Percevrait-elle le souffle endormi, ce souffle imperceptible car inexistant, fantôme, qui les faisait frissonner, et apeurait la lune? Et allait-elle voir que l'astre nocturne n'était pas seul dans les hauteurs, car une silhouette, haute et élancée, drapée d'un long manteau noir, se tenait sur la cime du plus haut des arbres du jardin? Cette silhouette aux longs cheveux qui se perdaient dans la brise nocturne, cette silhouette, appartenant pourtant à un homme, qui guettait dans l'ombre, les mains couvertes de sang, l'être appartenant à une race qu'il n'aimait point? Réaliserait-elle avant qu'il ne soit trop tard?

[la personne sous le buisson est morte...devine où est Sano...]

Toujours enfermée dans sa démence étrange, Elvanna continuait inlassablement à danser, tournoyant sur elle même comme une toupie, faisant valser ses jolis jupons qui laissaient alors apparaître dans leur voler, avec audace, le bas de ses cuisses délicieusement laiteuses. Que cela était mal venu de sa part de se montrer ainsi, mais pensez-vous que cela lui fasse quelque chose? Bien entendu que non! Elle n'avait pas froid! Elle ne le sentait nullement sur sa peau, c'était étrange sensation... non, seule la chaleur avait un effet, généralement, la chaleur humaine, et elle arrivait à la posséder éphémèrement à chaque fois qu'elle buvait son quota sanguin... Malheureusement, elle n'en prenait jamais vraiment conscience puisqu'elle sombrait dans une phase presque animale.... et comme cela lui ôtait tout souvenir... C'était aussi sans doute pour cela qu'elle ne chassait pas pour le plaisir, car elle ne "savait" pas ce que cela procurait. C'était un péché comme le disait la bible, et elle l'avait parfaitement étudié ce grand libre. Ho! Il y avait des histoires vraiment fascinantes avec des moutons que l'on égorgeaient ou bien des serpents qui parlaient. Mais à son goût, les croyants avaient de drôle de goût en manière de littérature... Chacun son truc...

Mais alors qu'elle dansait encore avec ses amies les fleurs, voilà qu'un petit froissement la mit en alerte, celui de tissus qui se frottaient l'un à l'autre, balayés sans doute par une brise de vent ou bien les mouvements d'un individu. Pourtant, elle ne voyait personne, jusqu'à une autre chose familière éveilla ses pulsions. Du sang... l'odeur ocre et ferreux du sang était dans l'atmosphère, et tel un papillon de nuit attirait par la lumière, inconsciemment, cela attisa la volonté d'Elvanna mais qui pourtant restait entièrement calme.

La jeune fille aux allures d'Alice au pays des merveilles ne se rendit compte que de la source du parfum délicieux que lorsqu'elle buta malencontreusement sur un bras qui traînait au sol, mais elle se rattrapa de justesse, et ne tomba point sur le sol. Qu'il aurait été dommage de se salir dans une si belle tenue!

" Ho? Mais que vois-je? Une main? Une main qui baigne dans le rouge!!! Ouuuuuuuuuuuuuu! C'est tout cracra tout ça! En plus j'ai failli tomber!!! "

Usant alors de ses pouvoirs naturelles, elle écarta les feuilles des buissons pour y percevoir un corps livide, les yeux exorbités et le teint encore plus pâle que le sien, si ce n'était pour dire violacé. Oui, c'était bien un cadavre. Mais à ce même instant, les fleurs qui l'entouraient tournèrent toutes dans cette direction, comme des tournesols attirés par le soleil. Puis là, elle pointa son doigt sur le mort.

" Voyez mesdames! Ce méchant monsieur allait me faire tomber par terre! Méchant monsieur! "

Dans sa folie enfantine, elle donna alors un violent coup de pied dans les chairs déjà en train de décomposées de l'inconnu. Mais tout aussi spontanément, elle tendit l'oreille et ses grands yeux brunis se pointèrent directement vers la cime des arbres.

" Hooo? Cache-cache ou chat perché? A quoi joue le bon monsieur??? Je veux jouer aussi!! Jouuuuuuuuuuuuuer! "

Les oreilles d'Elvanna était capable d'entendre le moindre murmure, le moindre souffle qui serait soupiré dans les environs. Cela pourrait être fort utile lorsque l'on était doté d'une conscience saine, mais dans le cas d'Elvanna, bien que cela lui sauva la vie déjà autrefois, ce n'était qu'un atout parmi d'autre, quelque chose de naturel. Après tout, elle ne savait pas elle-même qu'elle ne l'était plus elle-même... Drôle de Vicomtesse que tu nous fais là! ^^

Sanosaki fut brusquement tiré de sa rêverie par un cri perçant qui lui déchira les oreilles, et il les couvrit instinctivement de ses mains, le temps que ça passe.

" Ho? Mais que vois-je? Une main? Une main qui baigne dans le rouge!!! Ouuuuuuuuuuuuuu! C'est tout cracra tout ça! En plus j'ai failli tomber!!! "

Il soupira, sachant très bien que, après qu'elle ait découvert, le corps, la vampiresse allait très bien savoir où il était. Il connaissait leurs pouvoirs, il savait donc très bien que leur oreille était encore plus sensible que la sienne, déjà au-delà de celle des humains, telle l'oreille d'un loup. Mais, n'était-ce pas ce qu'il était, un Loup Noir? Un de ces criminels vivant dans le grand nord de la grande Île du Temps? N'était-il pas le pire d'entre tous, le plus mortel, le plus habile dans son art?

*Personne ici ne me connaît, enfin, ne connaît ma réputation là d'où je viens... Bah...C'est plutôt ce que je croyais, mais si l'arme est ici, la gamine qui me l'a volée, et qui se l'est fait voler, est probablement là aussi, et j'ai rencontré Renn à mon entrée..*

La voix criarde d'un peu plus tôt retentit de nouveau.

" Voyez mesdames! Ce méchant monsieur allait me faire tomber par terre! Méchant monsieur! "

Il soupira, découragé. Il devait l'admettre, le gars délirait sérieusement avant qu'il ne le tue, mais cette vampiresse le battait à plate couture, en termes de folie, et il ne l'avait pas torturée. Il sortit de sa poche un des trois doigts qu'il avait arrachés à mains nues à l'homme avant qu'il ne se décide à parler. Elle ne semblait pas avoir remarqué que la main qui sortait de sous le buisson avait été multiplement amputée, d'où une partie du sang parterre. Étirant le bras, il le laissa tomber de façon à ce qu'il aterrisse pile sur la tête de la folle demoiselle qu'il observait danser depuis un moment. Ce fut le moment qu'elle choisit pour relever la tête vers l'endroit où il se trouvait, car il était tout juste au-dessus d'elle.

" Hooo? Cache-cache ou chat perché? A quoi joue le bon monsieur??? Je veux jouer aussi!! Jouuuuuuuuuuuuuer! "

Il se boucha à nouveau les oreilles, le son les écorchant vivement.

*Comment fait-elle pour lâcher de pareils sons? C'est si aigu, ça me déchire les oreilles!*

Il sauta sur le sol, aterrissant parfaitement en équilibre sur ses pieds, l'air mécontent.

"Hé ho! Ça va pas la tête? Vous ne pourriez pas arrêter d'émettre de pareils ultrasons, deux minutes? Ça ferait un grand bien à mes oreilles!"

En général, il supportait bien les ultrasons. Mais aussi longs et stridents, il n'en avait jamais entendu, et il détestait déjà cela. Le visage crispé, les dents serrées, il se retenait de sauter à la gorge de la morte-vivante, lui qui supportait mal la plupart des vampires, mais qui avait encore plus de difficultés à endurer les gens du genre de cette folle.

*Et quelque chose me dit qu'elle ne va pas me laisser tranquille avant un bon moment...*

Qu'il serait bien malvenu de croire que l'on pourrait tromper un vampire, même fou! Les oreilles d'Elvanna étaient aiguisées comme ceux de ses pairs, capable de cerner le moindre froissement à des kilomètres à la ronde! Utile? peut-être mais également fortement contraignant quand on ne contrôlait pas cet étrange pouvoir... Ho oui! Très contraignant! Heureusement que la demoiselle avait le sommeil léger sinon elle ne pourrait jamais fermer l'œil. Imaginez-vous allongé dans l'herbe, avec ce délicat parfum fleuri qui plane autour de vous, le vent qui caresse votre visage.... et dans votre oreille, vous entendez des grincements incessants, ceux des fourmis qui grouillent sous la terre à passer leur chemin dans leur tunnel interminable. Les bruits de pas paraissent encore plus grossiers également, comme ceux d'un géant qui passe à côté de vous. Les rires des enfants prennent des tournures de moqueries de terribles diablotins, et la musique vous donne l'impression d'être joué par le diable lui-même!!

Vous vous demandez encore pourquoi la jeune fille était encore folle? Vous avez la réponse. En tout cas, cette ouïe extra fine lui permettait de développer son imagination bien plus loin que n'importe quelle romancier ou poète. C'était même de petits joueurs comparés à notre Dame Odessa. Mais quoiqu'il en soit, là n'était pas le problème. L'étrange grand monsieur, Elvanna l'avait perçu depuis un petit moment mais à vrai dire.... elle s'en moquait. Les fleurs lui avaient paru largement plus intéressantes qu'un étranger qui s'amusait à la cime des arbres. Quoique l'activité pouvait être intéressante? Peut-être qu'un jour, elle s'entraînerait à jouer haut perché!

Ce fut alors que celui-ci lui pria de parler moins fort? Tiens? Elle parlait ainsi, stridente? Hooooooooo! Elle ne tarda pas à se confondre rapidement en excuse pour cela, et ses mots de pardon furent chuchoter pour la peine.

" Pardon Grand Monsieur! Je ne savais pas que vous dormiez ici. Mais vous avez très bon goût! Ce jardin a beaucoup de cacher. Promis, je ferais moins de bruit!!! "

Elvanna avait l'art et la manière d'interpréter ce que l'on lui racontait de manière très exagérée ou plutôt totalement déformée de la réalité. Lorsque l'on s'attendait à quelque chose de sa part, il fallait poser sa question ou ses demandes de façon très méticuleuses pour s'attendre à un résultat proche de ce que l'on désirait. Vous pensez qu'il faudrait un mode d'emploi pour la comprendre? vous n'auriez sans doute pas le moins du monde tort. Cette drôle de jeune Vicomtesse déraisonnable était une grande énigme mais au moins, on pouvait lui reconnaître une chose : elle était mignonne.

Prenant alors au mot ce qu'elle venait de dire, mimant une fermeture éclair en zippant sans bouche du doigt, elle fit signe à toutes les plantes environnantes de se faire aussi discrètes qu'elle. Ce fut alors que la vampiresse se tourna vers l'étranger, murmurant une nouvelle fois.

" Nous allons vous laissez dormir.... Chuuuuuuuuuuuuuuut! Je serais aussi silencieuse que.... que... Ho? MMmmm.... Je ne connais rien de silencieux! Hahahaha! Mais je me ferais silence quand même! "

Et voilà que notre drôle d'énergumène commença à marcher sur la pointe des pieds, et effectivement, elle ne faisait aucun bruit... si ce n'était peut-être le froissement de ses jolis jupons dans ses mouvements... Personne n'était parfait! Par contre.... pourquoi tournait-elle en rond???

" Pardon Grand Monsieur! Je ne savais pas que vous dormiez ici. Mais vous avez très bon goût! Ce jardin a beaucoup de cacher. Promis, je ferais moins de bruit!!! "

Plus il la regardait, plus il avait envie de la trucider. Tout bonnement, ou bien de simplement lui détruire les cordes vocales, afin qu'elle ne puisse plus parler. Elle semblait avoir en partie compris, mais il ne dormait pas là. D'où sortait-elle une pareille idée? Puis, au moment où il s'imaginait en train de coudre la bouche de la vampiresse avec le fil qu'il devait bien avoir quelque part dans son manteau et une longue et fine aiguille courbée, conçue spécialement pour recoudre des plaies, elle mima une fermeture éclair et zipper sa bouche du doigt, faisant également signe aux plantes de ne faire aucun bruit, avant de se tourner vers lui pour murmurer.

" Nous allons vous laissez dormir.... Chuuuuuuuuuuuuuuut! Je serais aussi silencieuse que.... que... Ho? MMmmm.... Je ne connais rien de silencieux! Hahahaha! Mais je me ferais silence quand même! "

Puis, elle se mit à marcher sans bruit, tout en tournant en rond. Il la regarda pendant un moment, déjà écoeuré de la voir ainsi touner. Ça lui donnait le...tournis...

*Au moins, je devrais avoir le silence...si elle pouvait cesser son manège pendant un moment, ça serait parfait...*

Mais voilà qu'elle continuait, au grand désespoir du métamorphe, qui sentait la colère monter de plus en plus, et murmura pour lui-même, les dents serrées.

"Elle ne pourrait pas arrêter de tourner, deux minutes? Ça ne donne mal à la tête juste de la voir... Si elle pouvait rester immobile un peu, ça serait merveilleux..."

Pour se distraire, et mieux éviter de la réduire en miettes, il sortit du pan de sa manche un petit couteau noir, ainsi qu'un morceau de viande fraîche, saignante, qu'il avait volé tout enveloppé juste avant de continuer à poursuivre sa proie, qu'il avait finalement eue dans les jardins... Il sentait la délicieuse odeur de viande, et décida qu'il était temps pour lui de manger le souper qu'il s'était promis un peu avant de commettre le meurtre qu'il avait commis...

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