Danse avec les morts! [pv Nostra]

[HJ : Pas vraiment commun comme lieu de rencontre, mais j'aime. ^^]

La folie n’est pas une compétence exigible pour devenir une personne, c’est bien connu. Tous autant que nous sommes, nous avons eux le choix de devenir des êtres plats et monotones, ou bien des personnes pleines d’incertitudes, de doutes et incontrôlables. Bien entendu, les preux iront vers le droit chemin, celui de la sagesse, de la routine et de l’ennui, ils auront une vie totalement dérisoire, et aussi riches seront-ils, ils seront tous inintéressants. Il existe aussi les timides, ceux qui ne sont pas tout blanc, de temps à autre ils s’aventurent du mauvais coté et jouent avec le danger. Ceux la sont encore plus inutile que les premiers, ils sont beaucoup trop raisonnés pour faire les choses dans leur plénitude. Une troisième catégorie a basculé du coté agréable de la vie, mais garde tout de même quelques notions de bienséances en tête, ceux là savent s’amuser jusqu’au point de non retour, mais le problème, c’est qu’ils ne le franchiront jamais…
Vous l’aurez deviné, nous auront catalogué les êtres vivants de cette planète en quatre catégories ! Nous venons de voir les blancs comme neige, les blancs cassés, et les gris ; il ne nous reste plus qu’à voir les noirs…
Ceux-ci sont sans doute les plus instable de cette classe social, les plus dangereux et les plus extrémistes, la plupart n’est pas ici par choix, mais à cause d’une enfance totalement catastrophique, une existence monotone, et certains sont même ici car le coté blanc de la vie ne leur plaisaient plus. Pourtant dans tout ce monde, un être au moins était ici par pur choix. Contrairement aux autres, il n’était pas là par dépits, ni même par ennui, mais par folie. Cet homme en réalité n’en était pas un, c’était un vampire, et ça n’explique pas tout…

Nostra Damus était, disons le, tout ce qu’il y a d’instable. Cet homme n’était pas un exemple à suivre, tout du moins pas pour les personnes monotones de ce monde. Mais chez les vampires, tout ce qui est noir est bien et tout ce qui est blanc est mauvais, un paradoxe qui régissait cette race, comme d’autres.
Comme tout les névrosés constants de ce monde, Nostra Damus avait lui aussi ses petits grains de folie, ses névroses qui régissaient sa vie. Celle de notre cher fils de Caen était sa croyance. Aurait vous vu un vampire plus croyant que Nostra Damus ? Cela ne serait pas possible, car lui-même se versait de l’eau bénite pour profaner le seigneur. Lui seul s’était retrouvé à imiter le Christ sur la croix, trois pieux planté dans son corps. Cette nuit là, il avait atteint l’extase de l’impiété. Il ne pourrait sans doute pas grimper plus haut de son excentrisme religieux.
Ces actes étaient bel et bien fous ; La folie, tel était la devise d’un certain groupe de vampires de ce monde, on les appelait les Malkavians. On ne saurait dire si cette catégorie était bien perçue par les autres, mais au fond, c’est un peu le problème de toute classe, n’est ce pas ?

C’est donc en cette nuit calme que notre partisan Malkavian se trouvait en plein cœur de la ville. Qu’est ce qui pouvait bien pousser un vampire à traîner dans un tel lieu ? La faim sans nul doute possible. Car depuis son retour, l’homme n’avait que très peu mangé, et le sang humain, breuvage exquis manquait à notre vampire.
Il en avait trouvé sans difficulté dans les rues de cette ville. Quelques corps jonchaient le sol. De ce tas de cadavres partaient deux jambes couvertes d’un pantalon noir. Rapidement l’on trouvait les limites blanches d’une chemise simple, sans prétention. Puis, rapidement nous arrivions sur un visage agréable, un visage au teint pâle, aux yeux ébène et à la coiffe abondante et brune. C’était bien Nostra Damus. Ses lèvres étaient alors couvertes de rouge, du sang d’humain, et ses deux canines pointaient leur bout avide de repas.
Il lâcha un troisième cadavre, et se lécha ses lèvres de plaisirs. Enfin depuis sa renaissance il avait mangé à sa faim. Etant bien conscient qu’on ne laisse pas traîner quelques corps en plein milieu d’une ruelle, il décida de les mener au lieu adéquat, le dispensaire. Le chemin ne fut guère long, il avait trouvé ses victimes quelques rues plus loin.

Lorsqu’il arriva devant la porte, il la trouva entrouverte, et l’intérieur n’était pas silencieux, plutôt curieux en cette heure de la nuit… Pourtant, le vampire ne changea pas son idée, et entra dans le dispensaire. Le bruit venait du fond de l’édifice, cependant, il n’avait pas eu besoin de s’approcher pour ouïr distinctement ce qui se disait.
La voix qu’il entendait était sans nul doute féminine, et aux mots qui sortaient de sa bouche, il ne la pensait pas veille du tout. Curieux, il laissa tomber les cadavres qu’il avait ramenés, avec la grâce d’une enclume les corps inertes vinrent se poser sur le sol de bois du dispensaire. Il se doutait que son geste avait pu attirer l’attention de cette jeune demoiselle. Mais après tout il s’en moquait, il était fou.
Il s’avançait d’un pas plutôt rapide vers la porte qui le séparait de cette fille, les talons de ses veilles bottes de cuir claquaient contre le sol, c’était à croire que Nostra Damus faisait exprès de faire du bruit. Un sourire Voltairien aux lèvres, il arriva devant la porte et la poussa, d’une voix amusé et pleine de vice il clama :

« Et si le prochain c’était moi ? »

Il avait maintenant ouvert la porte, et fut forcé de constater qu’il n’avait pas à faire à une jeune gamine. Mais plutôt à une jeune demoiselle toute fraîchement sortie de sa puberté. Autour d’elle plusieurs cadavres étaient disposés de façon étrange, était elle folle ? Ou juste irrespectueuse envers ces défuntes personne ? Les deux réponses allaient à notre vampire. Il restait là, devant la porte le sourire aux lèvres, ses canines bien visibles. Il se délectait déjà de la situation, il ne savait pas ce qu’il allait en tirer, mais cette fille l’intriguait, et c’est tout ce qui comptait.

[hs: Je trouve mon poste un peu minable sur le coup, excuse-moi d'avance, j'espère faire bien mieux au prochain! loool]

Elvanna était décidément d'une humeur joyeuse et festive, et rien ne semblait pourvoir l'arrêter dans son sentiment d'allégresse. Son sourire était éblouissant et charmant malgré les petites canines que l'on pouvait dicerner et qu'elle en cachait certainement pas. Pourquoi le ferait-elle? N'était-elle pas plus mignonne lorsque son esquisse lui dévoilait toutes ces dents? Quoiqu'il en soit, notre jeune vampiresse se tenait donc là, face au cadavre d'une femme qui n'était pas très fraîche, autant le rappeler, qui avait perdu chausse et gagné en élasticité grâce à des membres démis par la fougue dansante de sa cavalière aliénée. Mais alors qu'elle lança glorieusement un appel à un partenaire, une voix pétillante se fit d'entendre, celle d'un homme.

Ho? Etait-ce son imagination de folle qui lui apportait un son d'outre-tombe? Un cadavre serait-il donc soudainement réveillé? Plaçant sa main derrière son oreille comme pour agrandir le pavillon de celui-ci et ainsi attendre bien plus, sa bouche forma un O de surprise tout en poussant la petite voyelle. Légèrement penchée, elle murmura grossièrement alors près de la tête de sa "camarade" qui venait d'être déposée sur sa chaise ses nouvelles impressions, sans encore se retourner.

" Hoooo! Mademoiselle! Il semblerait bien que nous ayons trouvé un heureux gagnant! Oui oui!! Ho? Que dites-vous? Est-il plaisant? vraiment? Bien bien... je vais m'en aller quérir près de lui l'information.... Haaaaaaa! Aussi coquette que coquine jeune demoiselle! Vous me semblez bien effrontée tout d'un coup! Je n'aurais peut-être pas dû mettre autant d'ardiesse à danser à vos côtés!! Mais je veux biens vous pardonner! Vous êtes bonne danseuse. "

Elvanna termina alors son étrange monologue, ou plutôt conversation avec sa camarade, tapotant alors sa tête avec un visage satisfait. Puis comme si de rien n'était, la vampire se tourna rapidement, mains dans le dos, ses yeux bruns fixés sur la silhouette masculine de dandy de son congénère. Elle le scruptait alors sans aucune gêne, le regard empli de malice. Dévisageant alors le bellâtre, en son fort intérieur, elle ne savait que trop qu'il était lui même vampire. Cependant, c'était un détail qui n'avait qu'une importance. Pourquoi est-ce qu'une chose pareille en aurait aux yeux d'une démente? Tout le monde était identique à ses yeux... enfin, identique n'était pas le mot juste. Mais c'était un détail...

Soudainement, Elvanna afficha un grand sourire bien franc, sans aucune équivoque. Puis elle applaudit tout aussi brusquement, sautillant sur place et heureuse d'avoir pu trouver quelqu'un avec qui s'amuser enfin.

" Mais c'est que le beau garçon est fringuant!!! Hahaha! Vous êtes bien courageux d'accepter! Je vous prend ici et maintenant tant que vous êtes bien frais! Il serait bien dommage que vous partiez! Mais maintenant que vous m'avez proposé une danse, inutile de se défiler!! Haha! Valser mort-vivant! Valsez! "

La jeune demoiselle s'empressa alors de se diriger vers son cavalier et le prit par les deux mains, le tirant alors rapidement au coeur de la pièce. Elle affichait une mine subitement sérieuse, elle prenait la danse au pied de la lettre, comme si un concours était organisé. Il ne fallait pas rigoler, du moins pas encore voyons!!

Ses pas positionnés, Elvanna redressa alors la tête vers le haut toujours en souriant. Il fallait dire que son cavalier était bien plus grand qu'elle, mais ce n'était pas un problème. Elle avait une solution à tout, et si le jeune homme faisait des pas bien trop grands, alors elle lui marcherait sur les pieds pour être entraînée avec lui dans la plus parfaite coordination. Plaçant la main de son camarade à sa taille rapidement, lui levant le bras qui allait la guider, avant même d'entamer une fougueuse valse, elle se mit sur la pointe des pieds pour aller susurer quelques mots à son cavalier.

" Messires Charmant, il va falloir montrer à ses gens de quel bois nous nous chauffons! Tous les regards sont braqués sur nous alors! Il va nous falloir enflammer la salle!! Maintenant dansons!!! "

Sans en donner le signal, Elvanna chantonna alors un air étrange qui rappelait les musiques et autres mélodies nobles que l'on mettait dans les soirées grands spectacles. Il n'y avait pas de doute, ce petit bout de femme n'était pas issue d'une naissance paysanne, elle n'aurait pas eu accès à pareille éducation musicale si l'on réfléchissait en prenant en compte les situations de Cassilmena. Important? Bien évidemment que non, mais autant le faire remarquer.

N'ayant de cesse alors de bouger de droite à gauche, elle se laissa alors emporter une nouvelle fois par sa joie de "vivre" et la chanson elle-même, sans prendre en compte que peut-être, elle était la seule à l'entendre véritablement dans sa tête. Elvanna riait à gorge déployée, s'amusant comme... une petite folle.

" Messires Charmant! Allez! De l'entrain! 1, 2, 3!! Et 1, 2, 3!!! On nous regarde!!!! Ho!!!! La vilaine!! Je t'ai entendu!!! Commère! "

La vampire se stoppa brutalement et se retourna avec une mine sévère et fâchée vers le cadavre de sa précédente cavalière. Et soudainement elle la giffla. Quelle pouvait être donc ce mystérieux discours qui lui tint la morte pour la mettre dans cet état? Puis toujours aussi spontanément, la demoiselle s'écria simplement.

" Tu n'es qu'une catin qui ne mérite pas le fait que je t'ai donné de mon temps à ta personne! Bien! Tu seras punie! Tu VAS être punie pour d'aussi basses paroles!!! Je ne t'ai plus en estime jeune danseuse! Vraiment plus! "

Elvanna leva alors la main et des ronces grandirent soudainement et allère s'enfoncer dans les paupières closes du cadavre, crevant ainsi les yeux qui ne voyaient déjà plus depuis bien longtemps. Trouvant que la punition n'était pas assez dure pour le cadavre, la vampire plaça sa main sur la poitrine de la jeune morte et celle-ci.... s'enfonça. Elvanna commençait à développer le splendide pouvoir de pouvoir traverser les choses. Là, elle se saisit à pleine main du coeur déjà moisi et le jetta violemment par terre, avant de l'écraser dans un horrible bruit de sussion de son talon.

" Voilà! Tu l'as cherché! Tes mots m'ont froissé le coeur, maintenant le tien est réduit de la même façon. Et tu vois des mensonges honteux avec tes yeux, tu n'en as plus besoin non plus! Bref! reprenons!!! "

Un visage qui redevint alors souriant et heureux, elle s'en retourna vers son cavalier, feignant alors une jouvencelle timide. Dans un mouvement balaçant de droite à gauche, Elvanna brilla de malice.

" Pouvons-nous reprendre la danse Messires Charmant? "

[HJ : Là pour le coup c'est moi qui trouve mon post assez minable. Pas très logique selon moi...]

Bonsoir, je suis un cerveau, un simple et banal cerveau. Je suis une masse d’environ un kilo trois cents grammes faiblement chargé électriquement sans quoi je ne fonctionnerais pas. Je suis ce qui caractérise chaque être, certain crois en moi, d’autres en une chose qui pourrait m’habiter, l’âme, ou l’esprit appelez ça comme vous voulez. Le fait est que sans moi toute réflexion, tout discernement serait impossible, c’est grâce à moi que l’on peut distinguer les grandes notions, comme le bien et le mal, le chaud et le froid… Ma fonction première est de maintenir en vie l’enveloppe charnelle que j’occupe, sans quoi je ne serais rien, et vous non plus. Hormis ces fonctions primaires je détermine l’unicité de chaque être. Comment ? De par ma composition et mon mode de raisonnement. Grossièrement c’est ma capacité qui différencie le fait que vous soyez tel ou tel animal, et plus subtilement j’interviens sur votre façon d’être en tant que base humaine.
Pourquoi ai-je dis base ? Car il en existe des dérivés. Les elfes, les anges, les garous ou encore les vampires. Ce ne sont que quelques exemples. Toutes ces enveloppes tirent leur base de l’humanité. L’humain est capable de se spécialiser, par exemple il existe biens des chirurgiens, mais à chacun sa spécialité, cardiologie, neurologie, nécrologie… Cette capacité vient avant tout de moi-même, le cerveau, sans ma faculté rien ne serait possible. Et avant que vous ne vous spécialisé, je l’ai fait, c’est ce que l’on appel l’adaptation. Ainsi les garous savent comment ils fonctionnent car je leur apprend, de même pour les vampires ou autre race.
Une fois que j’ai pu vous déterminer votre spécialisation il ne me reste plus qu’à vous déterminer vous. Si vous serrait intelligent, vif, quels seront vos principaux atouts intellectuels. Je suis indépendant de mon corps, c'est-à-dire que c’est moi qui éprouve du plaisir et le fait ressentir au reste des organes. Je suis donc un être vivant qui se sert de ces congénères pour survivre. Je sais c’est cruel, mais je ne suis pas le seul à le faire, nous sommes des milliards en cet instant. Nous abusons ouvertement de vous, et vous ne pouvez que vous laisser faire.
Je ne suis pas n’importe quel cerveau, je suis celui d’un vampire. Un grand représentant de sa race. Je ne me prétends pas maître de cette personne car je fais aussi partie d’un tout, et sans mes collègues le cœur et les poumons nous ne serions rien. L’être qui nous contrôle tout les trois n’est que Nostra Damus. Etant son cerveau, son âme ou son esprit comme vous voulez, je suis sa personnalité. J’incarne la folie de Nostra Damus, et ce soir face à moi se dressait un cerveau lui aussi fou dans son domaine.
Devant le corps de Nostra Damus se dressait un cerveau plein d’ivresse, d’allégresse et de comédie. C’était sans nul doute un compère avec qui l’échange allait s’annoncer intéressant au vu des premières réactions qu’il donnait.

Notre vampire s’était en effet fait entraîner dans une valse muette, seul le fredonnement d’une chanson par cette miss donnait le rythme et le pas. Notre cher Malkavian ne put qu’être satisfait en voyant une folie bien différente de le sienne. Ces deux là ne jouaient pas dans la même cour, mais ce n’est pas pour autant qu’ils n’avaient pas leurs névrose propres. Ainsi il se laissa entraîner dans cette danse sans même penser à contrarier sa consoeur, était il charmé ? Il ne saurait le dire. Tant d’ivresses lui procurait une sorte d’euphorie certaine et incontrôlable. Il était abasourdi de voir autant de concentré de folie dans la même pièce.
Il la laissait rire, s’amuser et observait ses réactions avec un certain plaisir. Faisait elle exprès ? Jouait elle la comédie ? La voilà qui maintenant jetait son courroux sur un pauvre cadavre. Celui-ci percé de ronces de la tête aux pieds, un jeu plutôt amusant qu’elle venait sans doute d’inventer. Puis rapidement elle revint à lui, faisant la demande d’une nouvelle danse, un nouvel excès d’ivresse qui venait encore de la faire basculer…
Un large sourire naquit sur les lèvres de Nostra Damus. Il avait devant lui une fidèle folle. Mais pouvait on vraiment qualifier ces actes : actes de folie ? Il est vrai qu’ils semblaient déments. Mais au fond, cela était il un vrai marqueur de folie ? Car au fond, la folie devait elle s’exprimer aussi pleinement ? Ou bien n’était ce qu’une partie refoulée de nous même ? Une chose était sûre, elle aimait jouer les démentes, mais jusqu’où était prête à aller pour suivre ses idéo ? Une chose est sûre, Nostra lui n’en avait pas. Et il était maintenant temps de laisser place à la véritable névrose, celle qui hantait sans cesse ce maître Malkavian, elle l’avait inévitablement contaminé…

Il contemplait le visage malicieux de cette dame. Il ne comptait pas reprendre cette danse, voir toutes ses ronces l’avaient littéralement changé pour la nuit. On pouvait maintenant voir dans ses yeux une lueur nouvelle, celle qui marquait le début de sa chute. Une fois de plus il allait irrémédiablement chuter dans l’impiété la plus totale. Il avait devant lui une vampiresse qui incarnait à la perfection Flora, déesse des fleurs, ou peut être Mars à la fois Dieu de la guerre et de la végétation. A qui faisait il référence ? Monothéiste ? Polythéiste ? On ne s’improvise pas impie du jour au lendemain. Il n’avait de cesse que d’en apprendre plus sur tout ceux qu’il pourrait blâmer sans aucune retenue.
Il vénérait Judas, homme qui de part sa lâcheté avait dénoncé l’homme qui offrait du misérable vin en guise de sang. Peut être était ce pour cela que Judas l’avait si facilement donné en pâture aux juifs. Pensait il qu’il s’agissait vraiment de sang ? Avait il été déçu ? Judas était il un vampire ? Il n’en avait pas la réponse, et il s’en moquait pas mal.
Il avait devant lui une incarnation romaine, il devrait s’en servir le plus habilement du monde. Elle était maintenant à ses yeux la preuve vivante que les Dieu existent et qu’ils étaient parmi nous. Et ce soir, il aurait l’occasion de commettre un impardonnable. Il prendrait l’incarnation innocente de Flora. Il finirait la perversion d’une déesse corrompue, car pour lui, s’en était une. Mais pour cela, il devait la séduire, pour l’entraîner là où il voulait…

Il tendit alors sa main vers Flora, et la pris contre lui. Elle voulait danser, ils n’en finiraient jamais. De sa main encore libre il fit un léger mouvement vers le ciel, et une brume vint naître. Lentement les cadavres se décomposaient, et laissaient place à une brume rougeâtre comestible, c’était du sang. Plus ils dansaient plus la brume occupait la pièce ? Cette atmosphère rougeâtre voulait dire plusieurs choses, elle incarnait tout les sens que l’on pouvait donner à cette couleur.
Puis d’une voix bénigne et charmeuse il chuchota :

« Pour ce soir je me plierais à vos volontés, miss Flora… »

Ce surnom pouvait paraître comme un simple diminutif « affectueux » lié à la poussé de plantes d’avant. Mais pour Nostra Damus, il cachait un tout autre sens…

[Mouhahahahahaha! entre fous, on se comprend!! ptdr par contre, je m'excuse encore, le poste est court et naz. Je manquais d'inspiration là ]

Ce fut d'un pas bien plus joyeux que la demoiselle aux folles pensées reprit la route auprès de son cavalier, se plaçant devant lui le sourire aux lèvres. Son teint laiteux semblait s'éclairer avec cette seule esquisse, c'était charmant tout plein. Il y avait en elle de toute façon une étrange délicatesse qui s'en dégeageait, avec cette pointe d'innoncence. Quoiqu'il en soit, une fois qu'elle proposa à son camarade vampire de reprendre la danse, voilà que celui-ci se saisit de la demoiselle d'un geste fougueux. En un tour de bras, il la saisit à la taille et la serra contre lui. Cela pouvait annoncer une danse endiablée si les gestes continuaient à se poursuivre ainsi. En tout cas, cela étonna Elvanna. Elle ne voyait pas son compagnon aussi entreprenant, quoique? Beaucoup de ses congénères étaient ainsi... En un sens, c'était assez banal non? Mais étrangement, elle prédestinait ce curieux personnage à bien des surprises.... et elle lui en réserverait certainement aussi d'ailleurs.

Aussitôt la demoiselle enlacée, voilà qu'il fit un bien joli tour de passe-passe. Tout d'un coup, elle eut droit à un véritable tour de magie. Voilà que les cadavres pouilleux redevinrent poussière ou enfin presque. Une brume commença alors à envelopper la pièce mais elle était d'un rouge pourpre, un rouge bien familier, tout autant que l'odeur. Inexorablement, cela titillait Elvanna au plus profond d'elle-même. Le sang. C'était du sang et le sien commençait à bouillir avec tout ce qui l'entourait alors. C'était très tentant.

Comment réagirez-vous si l'on plaçait sous votre nez votre met préféré? Bien que préféré n'était peut-être point empli d'exactitude... Elvanna n'avait pas vraiment le choix, après tout le sang était une nécessité pour son organisme et surtout, si elle ne voulait pas devenir une vampire assoiffée, car lorsqu'elle oubliait ses besoins, elle devenait presque animale, ses intincts primaires prenaient le dessus. Ce fut ainsi la première qu'elle goûta au sang d'ailleurs. Ce n'était que peu un bon souvenir d'ailleurs. C'était ça, la vie sans maître, quand on devait tout apprendre par soit même... enfin enfin, Elvanna s'en était bien sortie, alors elle n'allait pas se plaindre.

Emerveillée par la brume rouge alors, la demoiselle ne put s'empêcher de pousser un cri d'exclamation face à tout cela. C'était grandiose, et elle ne se rendait plus trop compte que son cavalier l'étreingnait contre lui. Elle était subjuguée par tout ce qui se passait aux alentours. C'était fantastique.

" Waaaaaouuuuuuuuuuuuuuh! Regardez moi donc cela! C'est merveilleux! Vous êtes un cavalier empli de surprise dite moi! Je trouve cela fort plaisant et donne bien plus de panache à la fête! Vraiment! Formidable! "

Elvanna se tourna alors vers le vampire, en lui offrant un nouveau sourire. Elle semblait satisfaite et ses yeux bruns semblaient briller d'une autre étincelle, le sang éveillait sa nature, c'était une évidence. Il n'y avait pas que sa folie présente, celle de l'ancienne humaine qu'elle fût, mais celle de la vampire qui sommeillait en elle. Que c'était bien amusant de convoler à une petite soirée avec un congénère, elle n'y avait jamais trop cru.... à part une fois. Un souvenir qui lui paraissait si loin alors... quel dommage. Elle se demandait ce qu'était devenu ce jeune garçon...

Mais pour l'heure, c'était celui de la danse. Alors que son angouement était toujours présent, Elvanna eut les joues qui rougirent légèrement lorsque son cavalier lui donna un surnom : Flora. A vrai dire, sur le coup, elle n'en comprit pas la réelle signification, elle pensait que cela était seulement dû à son pouvoir... En tout cas, les paroles que le vampire dandy lui dicta ne tombèrent pas dans l'oreille d'une sourde.

" A toutes mes volontés? Vrraiment? Mais vous êtes le cavalier parfait! Et bien alors, faite moi danser!!! Je veux même décoller du sol! Hahahahahaha! Je veux que cette danse soit mémorable cavalier fringant! Je veux en avoir le tourni! Hihihihi! "

Se mettant alors à rire presque comme une jouvencelle innocente, on en dénotait pas moins ce brin de folie particulier qui la caractérisait tant. C'était étrange, elle paraissait sous un certain angle si humaine et naïve, et d'autre bien au contraire, parfaitement lucide mais dans une forme de sénilité morbide.

Elvanna se laissa alors prendre encore par cette envie furieuse de se perdre dans une danse effreinée, limite si elle ne venait pas elle-même à se faire guide d'une valse vampirique. Elle semblait savoir ce qu'elle voulait sous ses enfatillages, une femme qui savait ce qu'elle désirait et n'avait aucune gêne à choquer ou faire ce qu'elle entendait. Pourtant, sa petite bouille calmait toujours les ardeurs de ceux qui se sentaient effrontément embêtés par la demoiselle. Comme quoi, la juvénilité avait ses charmes mystérieux.