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| Errer [Libre] | |
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Lyzaïg ~ Fantôme ~
Nombre de messages : 11 Age : 30 Date d'inscription : 02/01/2009
| Sujet: Errer [Libre] Sam 3 Jan - 13:48 | |
| Il y avait toujours eu trois sortes de vents. La première, et sans doute la plus agréable, était le vent chaud. Ce vent qui se heurtait doucement à votre visage, qui vous réchauffait les oreilles. Il apportait souvent la joie dans le cœur de tous, puisque caractéristique du beau temps. La seconde sorte de vent, c'était la brise fraiche du matin. Qui nous réveille, et qu'on aime sentir quand on va au marché par exemple. Enfin la dernière, celle qu'on redoute souvent, c'est le vent glacial, qui fouette le visage avec violence et haine. Celui qui fait pleurer les yeux et qui est, indéniablement, de mauvais augure. C'est ce vent là, qui apporta à l'entrée de la ville la silhouette spectrale qu'était Lyzaïg. La fillette se posta devant la porte, attendant qu'une âme égarée sorte de la cité. Il était tôt le matin, et ce vent là, aussi désagréable soit-il, Lyz aurait voulu le sentir. Pour une fois ressentir ce qui l'entourait. Ne plus vivre dans la passivité et l'indifférence. Lewen lui glissa quelques mots dans sa tête. Des paroles obscures, apparemment vides de sens, sauf pour Lyzaïg qui savait mystérieusement en tirer une leçon. Cette maladie de l'esprit, que les gens biens appelaient schizophrénie, était née pour elle il y a bien des années. L'isolement, le fait de n'avoir besoin de rien, tout cela lui était quotidien. Et le pire, dans tout ce mélange de sentiments et de dégoût, c'est qu'elle ne pouvait même pas mettre fin à ses jours. La terre craqua derrière elle. Une gamine, seule, avançait en sautillant vers les portes. Elle était blonde, et avait de très beaux cheveux nattés jusqu'aux fesses. A vue d'œil, huit ou neuf ans. Saisissant son courage à pleine main, Lyz marcha lentement, pour arriver à sa rencontre. Elle tendit la main, et lorsque son index se trouva face au front de l'enfant, une étrange lueur qu'elle seule pouvait voir surgit. Puis, plus rien. Elle se demanda un court instant si elle avait échoué. Elle ouvrit les yeux, et découvrit le ciel au dessus d'elle. Personne ne s'inquiéta de pourquoi la fillette était tombée par terre. Lyz regarda ces mains, qui ne lui appartenaient pas, elle sentit dans sa paume les cailloux s'enfoncer. La terre qui salissait sa robe, les mains. L'environnement qui avait un impact direct sur ce qu'elle était. Dans ce corps d'enfant, tout lui paraissait plus grand. Mais la ville semblait aussi être un terrain de jeux extraordinaire. Elle se releva, et sentit ce mélange d'odeur qui parvenait à ses narines. L'odorat. Cela faisait longtemps aussi... Elle se remit à sautiller, en direction du centre de la cité. Et lorsqu'elle passa la porte, alors qu'elle fixait ses pieds en souriant, heureuse de sentir le sol sous elle, elle se heurta de plein fouet à une paire de jambes. Lyz tomba sur les fesses. Elle ferma les yeux fort pour ne pas pleurer. La douleur aussi, elle avait oublié. Elle bégaya en ouvrant grands les yeux:
"Vous ne pouvez pas faire attention !?" | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Errer [Libre] Dim 4 Jan - 10:47 | |
| La nuit avait été enrichissante de bien des manières. Maintenant qu'elle était sortie de la chambre d'hôtel et que le vent frais et incisif giflait son visage, la jeune femme se remémorait le menu de sa dernière soirée. Tout avait commencé à la taverne. Avec en tête l'idée de danser, et de s'adonner à quelques loisirs de sa précédente vie, Arta avait ouvert la porte de la première taverne qu'elle pouvait trouver. Elle avait effectivement dansé, et but, et encore dansé, et ainsi de suite. Au fil de la nuit, la femme avait fortement contribué à l'ambiance générale, et une petite foule s'était rassemblée autour d'elle. Hommes ou femmes, mais jeunes, ils étaient ici pour oublier les tracas de leur vie quotidienne. Le petit groupe avait maintenu la taverne éveillée de longues heures, et à la fin...
PAF! Artemisia faillit chuter sans crier gare. Quelque chose avait failli lui emporter les jambes, perdue qu'elle était dans ses souvenirs. Une petite voix haut perchée monta alors du sol.
- Vous ne pouvez pas faire attention!?
Assise par terre, une petite fillette très blonde se plaignait, les yeux humides de larmes à peine contenues. Elle avait un air étrange, quelque peu absent, malgré la douleur qui changeait ses traits. Sa voix résonnait bizarrement, comme si certains sons étaient en surimpression. La petite robe blanche à fleurs jaunes que la fillette portait était couverte de terre et de poussière. Il n'y avait pas de manches à ses habits, ni de collants à ses jambes, et Artemisia constata que la petite avait la chair de poule. A cette heure-ci et en cette saison, elle devait être gelée.
Détailler ainsi la gamine n'allait pas l'avancer, mais la jeune femme ne voyait pas quoi faire d'autre. Quelque chose la dérangeait un peu chez cette enfant, et elle était curieuse d'en apprendre plus. Cependant, le soleil se lèverait dans très peu de temps, une affaire de minutes sans aucun doute. Le ciel au-delà de la porte pâlissait déjà. Cherchant comment répondre à la petite fille par terre, Arta se passa mentalement en revue.
Ses cheveux noirs, qu'elle gardait maintenant détachés, étaient en bataille à cause de la nuit passée. Elle portait une robe simple, rouge, qu'elle avait volé pour sortir. Bien que ses épaules soient parfaitement couvertes, un long décolleté qui commençait à son cou plongeait entre ses seins, et le tissu descendait à peine en-dessous de ses fesses. On voyait très bien sa peau blanche comme du papier, que pas un seul poil hérissé par le froid ne texturait. Ses yeux, fort heureusement, ne brillaient pas de la Soif Rouge, et les deux disques bleus se contentaient d'observer nerveusement les alentours. Son visage gardait des traces du maquillage qu'elle avait lavé à l'eau froide, lui donnant un air défraîchi. Enfin, dans un sac à main qu'on ne pouvait pas qualifier de miniature, elle avait rangé ceinture, sacoches de composantes, baguette et athamé, et sa robe habituelle. Le spectacle qu'elle offrait devait s'apparenter à celui d'une fille de joie qui venait de finir son travail, finit-elle par conclure.
- Excuse-moi. finit par dire Artemisia tout en se baissant pour se mettre à la hauteur du visage de son interlocutrice. Tu ne t'es pas fait trop mal j'espère?
La jeune femme n'avait rien à faire de savoir si cette gamine s'était fait mal ou non. La bonté de cœur n'était pas dans ses habitudes, même certaines fois où cela lui aurait bien servi. Mais avec une enfant, c'était le moyen le plus sûr d'obtenir une réaction facile à gérer. Une gamine n'essaie pas de vous voler, violer, enlever ou tuer au moindre signe de compassion. Enfin, en général.
- Allez, viens, tu ne peux pas rester comme ça par terre dans le froid. Viens, je te paie une boisson chaude.
Manœuvre éhontée et facile, à la fois pour pouvoir tirer les vers du nez de cette étrange gamine, et pour se mettre à l'abri de la journée qui arrivait rapidement. Rien de très inquiétant, puisqu'il devait rester environ une demi-heure de pénombre, et que la jeune femme pouvait toujours se chercher un refuge temporaire sous la forme d'une tache d'ombre quelque part. Mais elle préférait être prudente, le soleil lui ayant déjà causé quelques ennuis lors d'un voyage sur une île lointaine, avant le cataclysme. |
| | | Lyzaïg ~ Fantôme ~
Nombre de messages : 11 Age : 30 Date d'inscription : 02/01/2009
| Sujet: Re: Errer [Libre] Mar 13 Jan - 22:20 | |
| Parler, douceur quotidienne que Lyzaïg avait oubliée. Parler, communiquer. Avoir un impact, une incidence sur son environnement. Provoquer, engendrer, créer. Elle eut un petit sourire en coin lorsque l'inconnu lui proposa de lui payer une boisson pour se réchauffer. Un sourire qui voulait à la fois tout et rien dire. Elle passa négligemment la main dans ses cheveux, et eu presque un sursaut de surprise lorsque ces-derniers glissèrent entre ses doigts plusieurs secondes, alors que habituellement ils étaient très courts. Il ne fallait surtout pas paraître plus mûre, surtout ne pas se trahir. Et le problème, c'est que ce simple sourire, semblait déjà être un sourire d'adulte. Un sourire profond et plein d'idées. Ne parlons pas de sa mimique. Celle d'une jeune femme. Elle se racla la gorge pour essayer de se remettre en tête son personnage. Elle exigea d'elle-même un peu plus de crédibilité, et réfléchi quelques secondes avant d'ajouter à l'invitation de la femme:
"Oh, oui ! Mais, comment tu t'appelles?" Cette façon de parler lui donna envie de vomir. Cette voix si aiguë et si désagréable. Et surtout cette formulation. Ce faux petit cri de joie. Comme une exubérance en trop. *Lyz. Lyz que fais-tu? Depuis quand n'agis-tu plus en fonction de mes décisions?* Elle secoua frénétiquement la tête, comme pour chasser ce démon qui lui parlait. Elle se concentra pour lui répondre. Dire à cette foutue voix qui se prenait pour Lewen qu'elle n'avait que faire de ses consignes, mais le mal de crâne l'en empêcha, comme pour protéger le parasite, comme pour punir Lyz d'avoir voulu s'interposer. Malgré cela, elle espérait avoir été discrète. Enfin un minimum du moins. Elle engagea donc le pas, pénétrant dans une rue pavée. C'est alors, qu'un cri brisa le silence qu'elle s'était efforcée de mettre entre l'inconnue et elle."Matyldah !" Lyz tourna la tête. Sa chevelure épousa parfaitement le mouvement, dans une grâce incomparable. Une femme pénétra aussi dans la ruelle. Elle était vêtue d'une tunique écrue et marron, et de sandalette. Ses cheveux étaient courts, mais de la même couleur ou presque que ceux de l'enfant. Elle se mit à courir. Montée d'adrénaline, boule au ventre, prise de panique, Lyz regarda autour d'elle. Elle attrapa le bras de l'inconnue et se concentra. Non, son esprit était trop fort, bien trop combatif et maléfique. Elle sentait qu'elle se heurtait à un obstacle. Alors, plutôt que de risquer sa vie, elle préféra abandonner le corps de l'enfant. Lumière blanche. Trou noir. Après quelques secondes de concentration, quelques secondes hasardeuses, ses yeux s'ouvrirent. Elle se retourna et observa. La femme semblait être la mère de la gamine. Elle ne comprit pas, mais un regard de mépris se jeta sur l'autre inconnue. Elle se mit à déblatérer tout un tas d'insanités, accusant d'avoir été victime d'une machination visant à kidnapper sa fille. Lyz s'insurgeait mentalement. Comment avait-elle pu être aussi stupide au point d'omettre le fait que même si elle en avait possession, la gamine avait une place dans ce monde. De plus, elle sentait un poids dans sa tête, lui signalant sans doute qu'elle avait abusé de ses pouvoirs. Cependant il fallait qu'elle trouve une solution à son problème, elle ne pouvait pas laisser ainsi celle qui l'avait bousculée face à une mère enragée. Cela aurait été de l'irrespect total. La scène semblait pourtant figée, quelques instants. Le temps que Lyz mit pour se concentrer, exactement. Elle tendit sa main vers la mère, et lorsque son index fut en contact avec le front de cette dernière, un flash de lumière l'éblouit, avant qu'elle ne reprenne conscience. Parfait. Ses yeux s'ouvrirent. Encore plus parfait. La fantôme avait réussi à rassembler ses dernières forces pour en plus de cela, ne pas faire s'évanouir la mère, afin de ne pas alerter les badauds des alentours. Elle fixa l'inconnue de tout à l'heure, et lui dit:"Viens, partons. Je t'expliquerai !" Sa voix avait changée. Une voix plus douce, plus féminine, loin d'être criarde comme l'ancienne. Elle posa sa main sur l'épaule de la femme. Le ton était plus posé, plus rassurant. Et cela avait changé en quelques secondes à peine. Son interlocutrice devait se poser des tonnes de questions. Il fallait, contrairement à précédemment, bien faire comprendre cette fois, que la personne qui parlait n'était plus la mère en furie, mais une jeune fille calme. Elle se leva, et pris le corps de la petite fille encore évanouie dans ses bras, avant de tourner aussitôt à gauche. Là, elle pris son élan et s'envola délicatement, jusqu'à un toit."Tu viens? Je crois qu'on a quelques trucs à se dire..." [HS: Encore mille fois désolée du retard ] | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Errer [Libre] Mer 14 Jan - 0:20 | |
| [H RPG: pas de problème]
La gamine pris un air bizarre durant ce qui devait être son temps de réflexion. Impossible pour la vampire de mettre le doigt sur ce qui clochait avant que la voix haut perchée réponde avec entrain et sourire.
- Oh, oui ! Mais, comment tu t'appelles? - Mathylda!
L'enfant tourna la tête en direction du cri qui venait d'appeler. Cherchant à son tour la propriétaire de cette voix, Artemisia vit arriver une femme - sans doute la mère de la petite - en courant. Arta sentit confusément deux mains miniatures s'accrocher à son bras tandis que la mère braillarde commençait à insulter la vampire. Cette dernière, totalement indifférente à la nouvelle arrivante, décida de ne plus écouter et de laisser l'enfant s'expliquer avec sa maman.
Arta reprit le cours de ses pensées, de sa soirée. Elle avait quitté, avec ce groupe de fêtard, la taverne deux ou trois heures avant le lever du jour. Ils étaient une dizaine ainsi, déambulant ivres morts dans les rues vides, chantant, dansant, criant. Artemisia les avait quittés pour aller à l'hôtel avec... Quel était son nom déjà? Bref, peu importait son nom en fait. Ils avaient quitté le reste du groupe, bras dessus bras dessous, et avaient demandé une chambre pour les quelques dernières heures de la nuit. Est-il nécessaire de spécifier qu'il était séduisant? Bien sûr que oui. Des yeux sombres, envoûteurs et pénétrants. Des cheveux courts et noirs. Une voix de baryton, chantante, qui captivait les femmes. Un corps athlétique, des muscles bien dessinés et puissants. Un derrière qu'on ne pouvait s'empêcher de vouloir mordre, et...
Le chapelet d'injures en toutes sortes s'arrêta brusquement. Si brusquement que la jeune femme en fut tirée de ses rêveries. En face d'elle, la mère de la petite fille semblait calmée, et son visage s'était subitement adouci. Elle lui sourit.
- Viens, partons. Je t'expliquerai !
La voix n'avait pas changé, mais les intonations n'avaient plus rien à voir. En fait, la mère semblait parler de la même manière que sa fille qui... était par terre? Cherchant une explication à ce soudain changement de caractère, la vampire observa la mère ramasser sa fille et l'emporter.
- Tu viens? Je crois qu'on a quelques trucs à se dire... *Peut-être que tu as des choses à me dire, mais moi...*
Artemisia suivit la mère emportant sa progéniture, et s'étonna à peine du bond de plusieurs mètres de haut. La vampire hésita quand à la manière de suivre. Elle pouvait faire appel à la Soif Rouge, laissant ainsi sortir ses griffes pour grimper le mur. Ou elle pouvait déplier ses ailes, mais une paire d'ailes de cuir noir était généralement un signe maléfique prononcé. Ou bien elle pouvait rebrousser chemin, sans paraître être plus qu'humaine. Il lui fallut moins de deux secondes pour faire son choix.
Le visage doux se crispa tandis que les ailes déchiraient la peau et la robe, puis redevint calme quand elle put étirer ses appendices. La vampire donna quelques coups violents, et rejoignit la femme et sa fille sur le toit. Arrivée, elle préféra replier ses ailes plutôt que de faire retourner dans sa chair les fines membranes, lui donnant ainsi un air de succube. Elle profita de ce court instant de répit pour observer le ciel, à l'est. Le bleu sombre laissait la place à des teintes plus claires et plus chaleureuses. Bientôt, il ferait jour. Arta se représenta mentalement le quartier environnant, puis indiqua une direction.
- Par là, je connais un endroit où nous pourrons discuter.
Et, joignant le geste à la parole, elle fit un bond allongé par ses ailes sur un toit plus loin. Puis elle sauta dans la rue en contrebas, face à elle, amortissant sa chute de la même manière, avant d'enfin cacher ses attributs maléfiques. Elle était maintenant devant une petite boulangerie qui était déjà ouverte, à l'aspect tout à fait anodin. En réalité, l'échoppe appartenait à un couple de vampires. Il s'agissait d'un point de chute assez connu des enfants de la nuit, grâce à une cave sous la cuisine.
Artemisia leva le nez en l'air, attendant que son étrange compagne arrive pour pénétrer dans l'établissement et donner le mot de passe à la serveuse qui leur permettrait d'accéder au sous-sol. |
| | | Hidoi ~ Monstre ~
Nombre de messages : 53 Age : 33 Date d'inscription : 08/05/2008
Feuille de personnage Pouvoirs: Controle du feu/terre/âme faible, Vois les auras, crée des hallucinations. Armes: Poudre à gratter, corde en or, Morceau de Cristal: 0
| Sujet: Re: Errer [Libre] Jeu 5 Fév - 4:03 | |
| - Êtes-vous conne?
La phrase résonna dans tout l'établissement, détonnant énormément avec la décoration se voulant calme et champêtre. Derrière les grandes vitrines tatouées du mot "Boulangerie", debout sur du carrelage blanc et orange, face à un comptoir au même teinte, un homme tout vêtu du noir perdait patience. En face de lui, une employé visiblement inexpérimentée tentais de calmer un client arrogant. Ce client, c'était moi.
- Il me semble que c'est pas bien compliqué, je vous donne ceci vous le foutez dans un beigne et sa ce termine là. J'en ait rien à faire que ce ne soit pas dans votre politique de je sais pas quoi.
Décidément, quand une journée commence mal... Comment voulez-vous vivre quand rien n'est ouvert quand il le faut, et que lorsque c'est le cas, la stupide personne devant vous n'obéit pas à votre demande. Je ne crois tout de même pas demander la lune. Je fourni une partie des ingrédients, je passe une simple commande de fourrage de beigne et madame ne veux pas. Ce qu'il peut être dure de se faire servir à une heure convenable et sans discuter. Lorsque la ville sera mienne, j'arrangerai tout cela en moins de deux. Juste plus tôt ce matin, alors que je venait de partir de ma piaule habituelle, un espèce de gros obèse poilus me bloqua le chemin. À quelque pas de chez nous, dans la ruelle! Il n'y a pas mieux pour te réveiller.. il voulait mon argent. Ce que le monde peuvent être bête. Si tu veux vraiment quelque chose, comme de l'argent, tu t'arrange pour la voler. Comme si j'allais me laisser faire... enfin.
- Bon, comme je vois qu'il n'y a rien à faire avec une sotte dans ton genre..
Dans un mouvement fluide, j'enjamba le comptoir au couleur affreuse et en fouilla l'arrière du regard à la recherche d'une porte de cuisine. Tout ce que je voyais c'était un long corridor mal éclairé. La jeune fille me dévisageait maintenant de ces deux gros yeux globuleux. Elle avait une affreuse pustule dans le haut du front, à la frontière de la racine des cheveux.
- Tu te bouge la boutonneuse.
Sans porter plus attention à son cri étouffé, je l'écrasa contre le mure arrière et passa derrière elle. Le couloir n'avait en fait aucune lumière. Mais comment des gens aussi incompétent arrivait-il à cuisiner dans la noirceur? Tâtonnant un des deux murs je fini par mettre la main sur la poignée froide d'une porte. Un son de carillon indiqua la fuite de l'idiote, ou l'arrivée de client indésirable. Sans trop y jeter un regard, j'essaya d'entrer dans ce qui devait être la cuisine.
Pok.
Verrouiller. Il fallait bien que sa m'arrive à moi. Alors que j'ai une journée chargé à ne rien faire, tout ce mettais au travers de mes plans. Dans un grand soupir je me retourna vers là où la fille à papa était supposé être.
- Dis, t'a la... Oh.
Elle n'y était plus. En fait, il y avait quelqu'un, même plusieurs personnes, mais la jeune conne avait disparu. Deux femmes et une jeune fille inconsciente, le jackpot. La première, celle qui n'avait pas l'enfant entre les mains, semblait être une de celles à qui on donne de l'argent en échange de plaisir, robe rouge au décolleté proéminent se terminant à peine plus bas que ses trous. Ses cheveux, tout à l'opposé, était détaché et lui arrivais au cuisse. Des cheveux plus longs qu'une robe, le comble du sex-appeal. Je me la ferais bien. C'est dommage qu'elle soit si petite. À coté d'elle, une femme plus âgée tenait le corps d'une fille qui devait être sa fille. Quelques rides ici et là, cheveux plutôt long en crinière, un peu d'embonpoint. Rien de bien spécial si ce n'est que de son aura vacillante. Je devrai me méfier. Mais bon, si elle n'est pas trop farouche et écervelée, elle pourrait se joindre à moi et à la brune si l'envie lui prenait, les aventures à trois, c'est toujours un délice. Puis la fillette, rien de spéciale, robe jaune hideuse et taché. Aucun sang, mais évanoui. Étrange. J'haussa les épaules et m'approcha de ce trio des plus original.
- Euhm, je suis désoler pour la jeune fille mais comme nous ne somme pas un hospice, je ne peux pas la soigné.... mais bon, pourquoi ne pas profitez du fait d'être dans une boulangerie pour la.. comment dire... "pâtissez" un peu?
Sur ce, j'embrassa les bouts de mes doigts, comme j'avais déjà vu faire un italien juste avant que je ne l'ajoute à ses pasta. Sans attendre de réponse, j'empoigna le poignet de la petite et défonça la porte d'un violent coup de pied.
- Vous pourriez allumez le four le temps que je l'assaisonne! | |
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