[Libre] Mort et Destruction

Depuis quelques jours maintenant, Slize faisait le tour de l'ancienne cité dont on lui avait indiqué la direction. La disposition des quartiers et des bâtiments était restée pour ainsi dire la même, mais tout avait été dévasté. La jadis fière cité, fourmillante de vie, n'était plus que l'ombre d'elle-même. Les bruits incessants d'activités pleine de joie et de vie, les souvenirs heureux, les couleurs, la chaleur, le bien-être... tout cela avait disparu, nettoyé par les évènements. On avait appris à l'Ombre qu'un tsunami avait envahi les rues de la cité du Yin et du Yang et tué la quasi totalité de la population.
Ce n'était plus une ville, mais une nécropole. Dans les rues les plus sombres se trouvaient des cadavres puants, en cours de décomposition dans une flaque d'eau salée, les tripes à l'air et le visage éparpillé. Autour, les rats, les vers, les corbeaux, les mouches pullulaient et se goinfraient. Des égouts s'échappait une odeur nauséabonde, et Slize imagina avec un sourire tous les corps inanimés qui pourrissaient dans l'eau croupie. Les réseaux de canaux souterrains, reliant toute la ville à la mer, devaient avoir pris des allures de catacombes puantes.
L'Ombre reconnut l'endroit où il marchait en ce moment. La Rue Commerçante.
De tous les endroits qu'il avait visité, cette rue était celle qui reflétait le mieux la chute de la ville. Tout était sans dessus dessous, des corps trainaient encore en plein milieu de la rue au milieu de restes pourrissants de nourriture ou d'autres biens. Partout ici, Slize pouvait sentir l'omniprésence de la Mort. Il y avait des corps qui s'étaient retrouvés à des endroits incongrus après la décrue de la mer, et ici et là pendaient un bras ou une jambe d'une enseigne, d'une charrette, d'un toit. Les échoppes les plus précaires avaient été remplacées par des monceaux de rondins qui avaient séché au soleil ou en amas de tissus informes. Les plus solides étaient effondrées, le toit était crevé, les murs abattus, ou simplement debout, là, au milieu de toute cette désolation, mais de l'intérieur se dégageait une puanteur infernale.
La vie avait tenté de prendre le dessus. De nombreux mendiants trainaient par terre au milieu des cadavres et des rats. Certains sentaient aussi mauvais que les morts, voire même plus. De nombreux étaient atteints de maladies, d'autres avaient une jambe dans laquelle la gangrène remontait dangereusement. Ils étaient aussi maigres que des squelettes, et les rats avaient l'air plus forts qu'eux. D'ailleurs, ces derniers étaient non seulement plus nombreux, mais aussi beaucoup plus gros. Leur régime anthropophage avait permis à certains d'atteindre des tailles tout simplement monstrueuses.
La Mort avait fait son office ici, et continuait à le faire. Slize se sentait bien, ici. Il était entouré de morts et de vivants-morts, de charognards et de cette impression de malheur.
*La Mort a prédominé.* se dit-il. Maintenant, il n'y avait plus de but de tuer sans relâche partout où il allait. La nature s'en était chargée pour lui. Elle l'avait débarrassée de la puanteur des vivants. Il en restait bien quelques-uns, mais ils étaient très minoritaires maintenant. Il ne servait plus à rien de les tuer.
Il s'immobilisa au milieu de la rue, silhouette sombre se détachant dans le disque du soleil levant.
Une nouvelle ère commençait.

Invité

La mort règnait en ces lieux infestées de cadavres en décompositions. Une odeur de charogne prestiait le nez de ceux qui ce trouvaient en cette endroit dévastée et qui n'avait pas été le calme de la tempête, on aurait dit que cette place avait été la moins épargné, la plus touchée. En tout cas, c'est ce qu'en pensait un petit garçon tout mignon à l'extérieur mais tout maléfique à l'intérieur.

Koriyu progressait lentement en traînant le pas dans les flaques de boue le long d'une grande rue encore plus dévasté que toute celles qu'il avait traversée. Cette odeur répugnante et repoussante étit un véritable réconfort pour lui. Tousces cadavres de pauvres gens ayant été atteint par la tempête l'enchantait particulièrement. Il n'en savait pas pourquoi mais il adorait le chaos et la mort, c'était sa personnalité, et personne au monde ne pourrait le changer. Peut-être en vieillissant changerat-il de lui-même qui sait?

Ça et là gisait des corps entre lesquelles d'énormes rats aussi gros que des chats passaient en ramassant au passage un bout de chair. Des mendiants affamé étant couchés presque sur les cadavres, les rat ne les différenciaient nullement et pigeait sur leur bras nus à eux aussi. Piur un petit déchu si cruel, c'était un spectacle de rêve de voir tout ce désordre dans une ville qui avait été si magnifique il n'y a pas si longtemps. Mais les temps changent et deviennent de plus en plus durs.

" Maintenant que j'ai exploré presque toute la ville, que pourrais-je faire pour m'amuser un peu plus? Hum...Et si j'explorais l'intérieur de ces vieux bâtiments délabrés? Ce pourrais-être assez plaisant de touvé d'autres cadavres encore plus mutilés. Je pourrais refaire un tour de la ville pour faire un concours du corps le plus dégoûtant... Oh oui, super idée! "

Le petit aux ailes grises foncées s'avance vers la porte d'une maison à la porte barricadée par des minces planches de bois. Malgré cette protection supplémentaire, la portes tombe presque de ses gonds. Il donne un bon coup sur les bout de bois encore soutenu et pénètre sans bruit dans le bâtiment. La première pièce dans laquelle il entre est d'un coup d'oeil rapide une cuisine. Il change de classe et rentre dnas une chambre à couché. Là sont couché 3 corps infestés de mouches et de larves qui s'en donnent à coeur joie sur eux. Ayant trouvé ce qu'Il cherchait, il ressortit sans hâte et se retourna vers l'horizon. Là, devant lui se tenait une Ombre menaçante.

(J'espère que ça ira? Pas beaucoup de temps...)

Kaoru marchait depuis plusieurs semaines maintenant, dans l'espoir de trouver d'autres survivants à la catastrophe. La réprouvée n'avait plus le force d'utiliser ses ailes dorées, suite à un vol trop long et trop éprouvant au bout duquel elle avait fini par atteindre cette île, dernier vestige d'un monde aujourd'hui détruit. Après s'être reposé, elle s'était mis en quête de nourriture, mais il y en avait bien peu. La végétation commençait tout juste à reprendre ses droits. L'eau salé de la mer qui l'avait englouti avec le tsunami avait complètement anéanti les pousses comestibles, sans parler de la puissance de la vague. Il ne restait plus rien que la désolation, que ce soit sur les plaines ou dans les forêts, qui ne méritaient presque plus de porter ce nom. La jeune fille avait ainsi jeûner plusieurs jours durant, avant de réussir à se nourrir d'un maigre rongeur. Elle était morte de fatigue, de faim et de soif deux fois entre temps. Elle était encore en vie seulement grâce à sa nature de réprouvé, et donc, son don d'immortalité.

La réprouvée, au fil des semaines, avait finalement rencontré quelque humains, maigres et malheureux, qui fuyaient la ville. Celle-ci était en effet encombrée de cadavres en décomposition, ce qui favorisait le développement des maladies. De plus l'odeur était, paraît-il, désormais épouvantable et insupportable. D'après les fuyards, il ne restait d'être vivants que les rats et les mendiants faméliques qui n'avaient pas la force de fuir à travers la nature. Kaoru les avait remercié de ses informations en leur offrant deux poissons et en ravivant le feu des pauvres gens. Elle s'était ensuite mis en quête de cette ville, autrefois quasi-centre des terres du Yin & Yang. Au fur et à mesure que le temps passait, les animaux et les végétaux se remettaient de la catastrophe, beaucoup plus rapidement que les humains. La réprouvée n'avait rencontré à part ces derniers qu'une foule de fantômes, qui ne savaient pas pour la plupart qu'ils étaient morts.

Enfin, très tôt un matin, elle parvint en vue des portes gigantesques de l'ancienne ville. Ces portes en question étaient à demi-effondrées, à moitié dévorées par la rouille. L'odeur des morts était si fortes que Kaoru pouvait la sentir avant même de distinguer la forme des rares habitations encore debout. Lorsqu'elle entra dans la cité, le spectacle s'offrant à elle faillit la faire vomir. Les relents de cadavres était l'odeur la plus forte, mais s'y ajoutait l'eau stagnante, les égouts, les déchets, les rats grouillant de partout, et l'odeur du sang. La réprouvée dût se couvrir le nez pour continuer sa visite de la ville dévastée. Et il en fallait encore peu pour qu'elle couvre ses yeux avec. Son oeil restant la brûlait. Il fait plutôt chaud ici, la chaleur conservée par les montagnes de corps et les nombreuses flaques d'eau, de sang et autres liquides autrefois gardés en bouteille. La jeune fille imaginait aisément la panique qui avait dû avoir lieu ici, à la vue de l'immense vague, punition de dieu envers ses créatures irrespectueuses. Elle serra la croix qui pendait à son cou, adressant une prière silencieuse pour les âmes échappées de ces corps torturés, à moitié démembrés.

Kaoru dût faire plusieurs détours, pour atteindre la place centrale de la ville, qui était son but. Elle devait parfois escalader des monticules de corps, de rondins de bois et d'autres matériaux soutenant autrefois les bâtiments. Etonnament, les mendiants qui vivaient dans cette pourriture et cet environnement insalubre avait plutôt bien regroupé les corps et les déchets encombrants en des tas aussi haut que les habitations les moins détruites. Sans doute pour mieux circuler. La réprouvée avait vu plusieurs de ses vivants qui vivaient dans la mort. Mais elle n'avait pas pu trouver quoi leur dire. Ces derniers la regardaient étrangement. Sûrement qu'ils se demandaient s'ils avaient suffisamment de force pour dépouiller de ses biens, de ses habits et de sa chair cette jeune fille, bien portante qui avait le courage de pénétrer ici. Kaoru avait plus pitié que peur d'eux. Elle marchait toujours vers le centre de la ville lorsqu'elle se retrouva face à une sorte de horde de rats. Les rongeurs étaient sans aucun doute possible les mieux portants d'entre tout les habitants de la cité ! La réprouvée préféra ne pas les provoquer et choisit une autre route.

Enfin, elle parvint à la grande place, qu'elle s'attendait à voir dégagée. Il n'en était pourtant rien, au contraire. Ici s'élevait des tas informes de corps tordus, des restes d'échoppes à demi-emportées par le vent et la mer, d'autres rats grignotant un orteil ou un œil, du sang et encore la mort. La réprouvée s'obligea à regarder ce spectacle, puis, pria, la main sur le cœur.

« Seigneur tout-puissant, tu as puni les êtres que tu avais créer pour leur arrogance et leur haine, à présent, puisses-tu les pardonner et les accepter au paradis auxquels tu les avais autrefois promis. Dieu tout puissant, accueilles dans ton royaume ces êtres torturés qui ont payé pour leur erreurs, accueilles-les, après qu'ils aient expier leurs péchés sous ton châtiment divin. Que leurs âmes malheureuses trouvent le réconfort et le bonheur éternels auprès de toi, si leur corps est condamné à rester sur terre. Ainsi soit-il, Seigneur.»

Kaoru observa un long silence. Cette catastrophe qui avait frappée le royaume du Yin & Yang l'avait transformé spirituellement. Désormais, elle autrefois non croyante, priait Dieu. La croix autour de son cou en témoignait. La réprouvée entendit alors un bruit et se tourna vers une rue adjacente. L'aube avait commencé, et, devant l'astre du jour à peine levé, se tenait, vaillant au milieu des corps sans vie, une ombre. Drapée d'une cape plus noire que la moisissure qui envahissait les murs des derniers bâtiments en dur, elle avait une faux dans la main. La réprouvée ne pouvait pas voir son visage. Mais, au fond d'elle, elle se sentait un peu rassurée de n'être pas la seule relativement bien portante actuellement dans cette ville détruite, envahie par la mort. Puis, un bruit de planche qu'on dégage attira son attention. Un petit garçon aux ailes de couleur sombre sortit d'une maison. En voyant ses ailes, Kaoru resserra par réflexe sa main sur son manteau, qui camouflait ses ailes à elle. Ils étaient en fait trois encore debout dans ce cadavre de ville.

Un bruit de pas légers attira l'attention de l'Ombre. Il ne se tourna pas, se contentant d'écouter attentivement pour situer la source de ce bruit, et sa main se crispa sur le manche de son arme. La grande lame incurvée semblait absorber la lumière du soleil et s'en repaître comme de la mort. Sa forme griffue cruelle projetait une ombre allongée dans la rue, désignant de sa pointe la vie qui luttait pour subsister. Slize fut partagé entre ce besoin de meurtre et l'envie de prendre une pause. Il fit finalement taire sa soif de mort pour l'instant et se concentra sur la personne qui marchait derrière lui.
L'individu avançait lentement, à pas légers. Pas un cliquetis d'arme n'était audible. Au bout d'un court instant, l'inconnu défonça sans ménagement une entrée condamnée et entra dans une maison délabrée. Ceux qui auraient pu croire que la rue sentait mauvais auraient du sentir la puanteur qui se dégageait de l'habitation. Sans aucun doute, ses précédents habitants s'étaient barricadés chez eux et étaient morts noyés à l'intérieur, faute de pouvoir sortir. Les vivants étaient vraiment stupides parfois. L'adrénaline et le besoin de tuer revinrent en force, mais il contint les flots de la rage noire.
Alors que le cambrioleur ressortait de la maison, apparemment les mains vides, une autre personne arriva. Ses pieds s'enfonçaient plus dans la boue de terre, d'eau de mer, de sang, de vomis et d'excréments par terre avec un bruit de succion caractéristique. Quelques bruits indiquèrent à Slize que ce nouvel arrivant avait des hauts-le-coeur et tentait sans doute de se retenir de salir encore la chaussée. C'est alors qu'il remarqua que l'intrus n'était visiblement nullement incommodé par l'odeur ou l'insalubrité des lieux.
Un peu plus loin, Slize entendit les rumeurs d'un combat à mort. Au bruit, il reconnut les feulements de Nightmare, et les couinements d'un rat qui devait faire la taille du chat. Slize se dématérialisa, laissant la lumière filtrer partiellement à travers lui. Le chat devint instantanément transparant lui aussi, et le rat hébété traversa le félin pour se cogner contre un mur. L'animal d'ombre et l'homme reprirent consistance et le chat acheva son adversaire.
L'homme se retourna finalement. Sur sa gauche il distingua, sortant d'une maison, ce qui semblait être un tout jeune enfant. Les apparences étaient souvent trompeuses, méfiance donc. Un bambin qui se promène aussi simplement en pareil endroit et rentre dans des maisons condamnées est tout sauf normal. En regardant un peu mieux, il vit que l'enfant arborait une paire d'ailes sombres dans son dos. Un ange déchu, sans doute, serviteur innocent des Ténèbres. Plus loin le long de la rue, une jeune femme se tenait. Elle avait une main sur la poitrine, un manteau mité sous lequel apparaissait en quelques endroits une robe noire très abimée. Ses yeux rouges parcouraient la rue et son visage montrait un détresse en voyant le spectacle affiché de la Mort. Elle semblait sur le point de vomir, et même de défaillir.
Pareille preuve de faiblesse donnait des envies de mort à Slize. Dans sa tête passaient des images de carnages et de batailles, de meurtres et de sang, de supplice et d'agonie. Cette fois il lui fallait une vie, à tout prix. Il devait calmer la rage et l'ivresse de la victoire de la Mort, la noyer dans le sang et la nourrir de chair humaine. Son regard tourna autour de lui, ses sens s'affolaient pour lui fournir toutes les informations dont il avait besoin. La frénésie l'envahissait et le consumait, le renforçait, le possédait.
Juste à sa droite, un homme sale tendait une main crasseuse à laquelle manquaient quelques doigts. L'un de ses yeux avait été remplacé par une éruption d'un pus verdâtre qui coulait d'un bandeau improvisé, visiblement fait d'habits déchirés. Le malheureux se retrouva rapidement étêté d'un ample mouvement de faux et sa méprisable vie cessa. Son corps tomba sur le coté comme une poupée de chiffon et la tête roula dans la boue et la merde. Des rats l'interceptèrent et firent festin des deux parties du corps encore chaud.
Slize se sentait mieux. Il chercha du regard un endroit où essuyer le sang infecté de maladies et opta pour le bas de sa cape qui était de toute façon ruiné.

Invité

Le regard sombre et pénétrant du petit garçon suivit le spectacle avec un interêt certain. C'était rare de voir un être dôté d'une telle cruauté pareille à la sienne, il avait soif de mort et de chaos, comme le petit déchu. Il avait enfin trouvé une personne lui ressemblant en caractère, enfin si on pouvait dire cela...

Le puanteur qui était déjà d'une insupportabilitée totale sembla augmenté soudainement sous ce chaud soleil d'été. Les mendiants en piteux états semblaient encore plus affamés. Peut-être devraient-ils apaiser leur souffrance pour les laisser s'envoler leurs âmes piteuses vers un monde meilleur? Qui sais ce qu'il fera? Cette solution ne l'enchantait pas beaucoup mais si il voulait faire un acte qui pourrait lui rajouter des meurtres sur leur dos, il serait certainement capable de le faire. Voir des personne souffrir était une de ces activités préférées alors qu'allait-il choisir?

"Mais bordel de merde! Pourquoi faut-il toujours que tout sois compliqué dans cette foutue vie de merde! Si une voie nous disait touts les meilleurs choix à faire, sa serait beaucoup, beaucoup mais beaucoup plus facile de vivre! Mais là, ze suis pogné à trouvé un choix à faire. Non mais bon démon de *****! "

Pour son très jene âge et sa hauteur comme trois pommes, Koriyu avait un vocabulaire très enrichis et surtout un peu vulgaire. Il aimait tout ce qui dans son attitude pouvait le rendre un peu plus maléfique et méchant. Ça lui donnait une personnalité dévellopée pour son âge.
Une petite main parfaitement lisse glissa le long de sa veste pour se rendre au début de son pantalon d'un blanc très clair. Sa poigne se referma sur la garde d'Irajy. Mieux valait prendre ses précautions si il s'approchait de cette Ombre ayant une silhouette d'homme. Soudain, un bruit de pas glougloutant dans la boue humide le fit sursauter et il se retourna pour voir l'ombre d'une jeune femme assez petite ayant de longs cheveux bruns et portant un bandages ou autre protection sur un oeil. Elle avait certainement été blessée pendant un quelconque combat.

Se sentant pris entre 2 personnes, il ne lui restait plus que l'option du combat si un de ses adversaires avaient un comportement hostile envers lui. Il dégaina ses deux Tantos et s'avança lentement vers l'homme. Au passage, il faucha un mendiant qui le priait, les mains collées. Ses mains volèrent hauts dans les airs avant de s'écraser brutalement en imprègnant la poussière du liquide poisseux qu'était le sang. Les pieds du petit déchu en furent recouvert mais il ne s'en soucia guère. Il adorait cette sensation assez douce sur la plante de ses pieds. Le liquide coulait lentement entre ses orteils en les teintant en rouge. Une énorme mare s'échappait des mains du pauvre homme qui, avec le traumatisme d'avoir perdu ses mains, mourru sur place. Les yeux ouvert avec une expression de terreur mais avec un sourire de reconnaissance. Il venait de libéré une pauvreâme par pitié! Quel honte!

"Qui es-tu? Toi qui a tué un pauvre innocent pour le plaisir. Quel es ton nom, monstre? Je veux savoir le prénom de celui qui tue comme moi, pour le plaisir! Celui qui a un caractère bouillant, si c'est bien vrai."

Il déploya toute grandes ses ailes et avec une poussée minime, il décolla avec aisance pour aller se poser sur le toit d'un édifice presque en ruine. Un des murs de briques était tombé avec un bruit de fracas engloutis par les vagues, les carreaux des fenêtres avait été explosées de l'extérieur. La porte avait tout simplement été arraché par une force surhumaine et l'enseigne de l'ancien magasin de souliers en cuir avait complètement disparue. Il ne restait qu'une trace plus pâle signifiant qu'elle avait bien été là un jour.

Ses mains le retenant sur le toit par une prise solide, ses yeux noirs luisants au soleil, son regard tranchant et perçant suivait la trace de l'Ombre. Il ne le lâchait pas d'une semelle. Il ne devait pas. L'autre fille ne l'intèressait guère. Lui, tout ce qu'il voulait c'est découvrir l'identité de ce mystérieux personnage.

Il y eut un instant de flottement où chacun des êtres debout et bien portant jaugeait les deux autres. Puis, l'ombre à la grande faux communiqua sans le savoir ses sentiments à la jeune fille au don d'empathie. Une envie de tuer irrépressible, un besoin fou de sentir la mort jaillir de sa main. Kaoru fit en sorte de ne plus ressentir cela. Elle avait non seulement toujours détester violer ainsi l'âme même de ceux qui l'entouraient mais savoir que l'ombre se tenant entre elle et le soleil se retenait de tuer n'était pas pour son bien-être. Comment pouvait-on avoir des envies de meurtre dans pareil environnement où la Mort était déjà reine ? La réprouvée ne pût se poser d'autre question existentielle, car l'arme incurvée de l'ombre venait de faucher la tête d'un être déjà à moitié mort. Kaoru n'eut guère le temps de fermer les yeux, et le sang jaillissant tel une fontaine du cou amputé la fit détourner lui fit détourner la tête avec dégoût.

Mais la Mort semblait la poursuivre. Son œil rouge, écarlate, se posa alors sur le petit garçon aux ailes grisées. Et même l'enfant censé être innocent tua. La jeune fille n'eut, une nouvelle fois, pas le choix que voir un mendiant dont la vie semblait être incrustée au corps déjà en décomposition, mourir. C'était douloureux. Bien sûr, pour ces êtres pour qui la ville aurait, de toutes manières, été leur dernière demeure, et où les chances de survie étaient quasi-nulles, être tué sonnait l'heure de la libération. L'heure où enfin ils seraient soulagés des souffrances, de la maladie et des odeurs de putréfactions. Mais Kaoru avait bien du mal à se résoudre à abréger les souffrances d'un être vivant. Car une vie reste une vie. Quand bien même elle est misérable.

Pour une réprouvée, penser ainsi alors qu'elle n'avait point de mort dessinée dans son futur était tout bonnement impossible. Mais la jeune fille n'avait cessé de douter de son immortalité pourtant prouvée de nombreuses fois. Le bruit métallique d'armes la fit revenir à la dure réalité. Le gamin avait sorti deux armes blanches, ressemblant à des couteaux. Kaoru ne pouvait plus croire en l'innocence de celui-ci, malgré ses airs enfantins. Les ailes grises...étaient sans doute la marque de sa déchéance. Le jeune fille aurait peut-être à se battre...mais pour l'instant, les deux meurtriers semblaient ne point s'occuper de sa présence. Elle observa les alentours. Après la mort des mendiants, leurs semblables avaient fuis les lieux, et ne restaient que les animaux difformes et obèses qu'étaient devenus les rats. Kaoru, pour se rassurer, fit chauffer le bout de ses doigts, prête à brûler quiconque l'attaquerais. Même si il s'agissait de l'enfant.

( HJ :hum...êtes vous-sûrs de ne pas vouloir que je parte ?XD dites-le hein ^^' je ne le prendrais pas mal...cela dit peut-être partirais-je de moi-même si je ne trouve pas comment intégrer Kaoru là-dedans XD)

[HJ: en ce qui me concerne, c'est juste la nature totalement psychotique de Slize qui le pousse à agir ainsi, mais il est "apaisé" maintenant]

Les deux autres avaient réagi, chacun à leur manière. Le petit garçon était visiblement mauvais. La vue du sang, de la violence gratuite, de la Mort, l'avaient fasciné. A tel point qu'il avait sorti une paire de couteux effilés, et avait tranché les mains d'un mendiant. L'Ombre le sentit mourir rapidement après, sans doute du choc psychologique plus que de la perte de sang encore minime. Le petit déchu l'apostropha, le questionnant sur son nom, et alla se percher sur une maison. On aurait dit un étrange oiseau charognard, avec un visage de séraphin, des serres cruelles et brillantes dans l'aube, et des ailes souillées par la déchéance.
La jeune femme se sentait visiblement très mal. Elle détournait le regard de l'aspect mortel de la vie avec horreur. A chaque mort, elle semblait un peu plus choquée, décontenancée, plus mal, comme si elle avait ressenti la mort des autres autour d'elle. Slize nota dans un coin de son esprit cette capacité étrange que certains appelaient "l'empathie". Il en avait déjà vu quelques manifestations auparavant, mais jamais aussi impressionnantes. La jeune femme à l'œil de sang semblait avoir véritablement vécu la mort en même temps que les deux mendiants.
Slize regarda la rue. Les personnes encore capable de se déplacer fuyèrent aussi vite que possible les lieux, peu enclins à partager le sort de leurs compagnons d'infortune. Il les regarda boitiller dans tous les sens avec dédain. Il reporta ensuite son attention aux deux autres individus qui l'avaient rejoint ce matin dans les ruines. Il essayait de soupeser l'intérêt de chacun des deux personnages. Le petit déchu représentait la part sombre qui se cachait dans le cœur même de l'Ombre, celle qui hurlait pour tuer, la rage noire. La jeune femme représentait les aspects de la vie qu'il détestait. Cette peur de la Sombre Dame, ce besoin de s'accrocher à la vie quoi qu'il arrive.
Il décida finalement de répondre au petit garçon ailé, qui avait été le seul jusqu'à maintenant à parler. C'était encore le plus utile à faire. Il se tourna dans sa direction.
- Je suis le serviteur de la Mort, de la fin de la vie et du jour, et le témoin du renouveau. Et toi, qui es-tu donc pour prendre tant de plaisir à servir la Sombre Dame à un si jeune âge?
Encore maintenant, Slize se demandait si la rage noire n'était pas une manifestation de la Mort qui l'utilisait directement. Il n'était pas sûr. Mais il avait compris grâce à ses lectures et de nombreux essais que tuer pour le simple besoin de tuer ne pourrait jamais rien lui apporter. Il ne devait pas tuer pour lui, mais pour conserver la suprématie de la Mort dans la vie. Il ne devait pas être mauvais, il ne devait pas être bon, il devait simplement annoncer la fin de ceux qui avaient vécu.

Invité

(HJ: Tu peux rester, dans ce post je vais t'inclure Kaoru, c'est juste que je suis un petit peu obsédé de la Mort, donc je m'adresse à quelqu'un qui la créer devant moi ^^)

Hum...Une voix sombre résonnait dans sa tête. Cette même voix que l'Ombre venait de lui adresser. Il n'aimait pas ce son. Non, en fait, il le détestait! Il n'avait pas aimé le ton sur lequel cet homme lui avait parlé. En plus, le petit déchu ne savait même pas e quoi il parlait...Cette Sombre Dame...Qui était-elle? Il n'en savait absolûment rien. Pourtant il voulait savoir. Cette sensation de vouloir savoir. Il ne la connaissait pas encore. Il allait seulement bientôt la découvrir.

"Si tu veux savoir qui ze suis, tu devras le découvrir par tes propres moyens. Ze ne prononce jamais mon nom au personne dont ze ne fait aucunement confiance, ce qui inclus dans cette catégorie, toi et tes semblables. Dans ta voix résonne un accent sinistre qui n'augure aucune pitié, dans mon corps, tremble toute cette énergie voulant tué mais étant différente de la tienne. Z'ai des yeux pour apercevoir et ze vois que tu n'est plus que l'Ombre de toi même. "

Dans les yeux d'un petit garçon, brillait une lueur à la fois malicieuse et dangereuse. Pour ceux qui connaissait cette expression du visage de Koriyu, il éviait de s'approcher de lui, et certains prenait même leurs jambes à leur cou. Il tourna la tête et planta ses yeux noirs hostiles dans l'unique oeil rouge de la fille se tenant un peu plus loin. Il ressentait une sorte de puissance circulant dans l'air à son contact, il ne pouvait dire pourquoi. Ce qui était sûr c'était que celle-là n'était pas si innofensive qu'elle en avait l'air tout à l'heure.

"Et toi, qui est-tu donc! Ze vois mal pourquoi tu es dans uin endroit pareille, si dangereux! Toi qui à l'air sans défenses. On dirait une gamine se promenant en pleurnichant parce qu'elle a perdu ses parents mais en un peu plus terrifiante! "

La provocation était un art que ce déchu haut comme trois pommes affectionnait tout particulièrement. Rien ne lui faisait plus plaisir que de lancer des insultes et des moqueries à certaine personne juste pour le plaisir de faire souffrir les gens. Décidément, il n'était pas le plus bien élevé des enfants, dis donc!

De longs cheveux blonds presques blancs argentés tombèrent devant les yeux sombres comme la nuit de Koriyu. Ils s'étaient détachées de leur courroux lorsque celui-ci c'était tourné un peu trop brusquement au goût de la courrois qui avait en contrepartie lâchée en abandonnant son travail. Si ces mèches n'auraient pas tombées à ce moment, les deux personnes ce tenant à distance aurait toute deux aperçu des flammes minuscules briller dans les gros yeux en forme d'amande du petit. C'était terrifiant de voir un enfant comme celui-là, je vous le dis!

(HJ : ok excusez-moi si j'ai été sèche en me relisant j'ai l'impression d'avoir été un peu brutale @_@))

Le petit garçon fixait de ses grands yeux noirs l'Ombre qui se tenait plus loin. Quelque chose en lui rappelait vraiment le réprouvé Ryugi Silver. Sûrement dans son effronterie et son attitude face à la Mort. En tout cas, la silhouette sombre à la faux ne semblait guère choquée par ses propos. Ce dernier se tourna vers Kaoru, et parût légèrement dégoûté d'elle. La jeune fille soutint malgré tout son regard, la peur commençant à lui dévorer les entrailles. Mais l'Ombre ne s'occupait déjà plus de sa présence. Elle répondit à la question du gamin aux ailes grises. Elle ne donna aucun nom, juste des sortes de titres ou d'appellation. Kaoru n'apprit rien de plus que ce qu'elle comprenait déjà rien qu'en voyant sa silhouette meurtrière. Le petit garçon, lui, sembla se contentait de cette réponse. Bien qu'elle provoqua chez lui un colère étrange. Kaoru ne pût empêcher son don d'empathie de se manifester à nouveau. Et la frustration d'inconnu que ressentait l'enfant fut sienne l'espace d'une fraction de seconde. La réprouvée ne comprit pas cela, mais écouta avec attention la réponse un peu bancale du garçonnet.

Ce dernier, à peine sa tirade destinée à l'Ombre terminée, tourna la tête vers elle. Une étincelle dans la paume de Kaoru, sous sa cape. La méfiance animait tout son être. Le petit ange gris commença à s'adresser à elle sur un ton insolent et provoquant, ce qui désarçonna un peu la réprouvée. Elle jeta rapidement un coup d'oeil à l'ombre, qui semblait le plus menaçant des deux, malgré la menace des couteaux du petit garçon. Les derniers mots de ce dernier raviva le feu de sa révolte, au plus profond de son coeur, contre des parents irresponsables responsables de sa situation actuelle. Aucun réprouvé, s'il garde des souvenirs de ses parents, ne peut ressentir autre chose que de la rancune. La mention de ses géniteurs décida Kaoru à s'impliquer un peu dans cette entrevue à trois. Tant pis, elle ne risquait rien, après tout. Hormis la douleur.

« Je ne me promènes pas !Et c'est toi qui est un gamin, donc c'est à moi de te poser cette question : que fais-tu là ?La grande Catastrophe a détruit les terres et tué de nombreuses personnes, encore faut-il que toi, pauvre enfant, tu assassines les survivants !Pourquoi fais-tu ça ?»

Sa voix tremblait. Elle n'aurait su dire si ce tremblement était dû à sa colère ou à la tension dans l'air. Elle se tourna un instant vers l'Ombre.

«Cela vaut aussi pour vous. Mais je suppose que vous êtes bien peu concerné par la survie des autres. Serviteur de la Mort...J'en rirais si nous n'étions pas au milieu d'une ville déjà morte. La Sombre Dame, comme vous dites, n'a pas besoin de serviteurs.»

Elle reporta son oeil écarlate vers le garçonnet.

«Quant à toi petit...Je penses que tu devrais garder ces armes pour te défendre et te nourrir. A quoi te sert de tuer des gens déjà plus près de la mort que n'importe qui ?»

Combien de question venait-t-elle de poser à cet enfant meurtrier ?Elle n'avait pas pu s'en empêcher. Réaliser que même les enfants tuaient lui prendraient certainement encore un peu de temps. Même si ils ont des ailes grises.

La situation avait évolué, les différents personnages avaient cessé de se regarder en chien de faïence et étaient partis dans un truel verbal. Le petit ange avait visiblement déprécié la réponse particulièrement laconique de l'Ombre. Son regard avait étincelé d'une flamme mauvaise alors qu'il répondait en zozotant ridiculement, rendant sa tirade tout à fait désopilante aux yeux de Slize, quelque soit le contenu menaçant. Il avait tout de même touché juste, devinant l'état de l'homme qui s'était autrefois suicidé. Mais ce n'était ni intéressant ni utile à savoir. C'était le passé. N'empêche que ce petit morceau d'homme était tout de même bien arrogant pour sa taille. Slize eut une furieuse envie de l'attraper et lui mettre une fessée pour lui dire de retourner pleurer dans les jupes de sa mère, mais le petit provocateur s'était déjà retourné, s'occupant de la jeune femme.
A nouveau, il s'exprima en utilisant des paroles acides qui sonnaient fausses dans sa bouche, mais avec une voix, une intonation, et un défaut de prononciation tout à fait décalés. Slize eut quelque doutes quand à la capacité de survie d'un être pareil. Il avait commencé à insulter la troisième protagoniste sur le sujet de ses parents, et Slize put voir qu'elle blêmit de colère. Ce n'était pas un sujet à aborder à la légère, et ce petit garçonnet risquait bien d'en faire les frais. Elle semblait partagée entre la peur et la colère, et restait ainsi clouée sur place. Elle répondit avec violence, comme si elle voulait transpercer les ailes grises de mots acérés et le clouer contre un mur. L'image fit ricaner pour lui-même l'Ombre. Puis elle se tourna vers lui et lâcha d'une traite tout ce qu'elle lui reprochait. Et sans attendre de réponse, elle se retourna encore et continua de lâcher sa colère sur l'ange déchu.
Les paroles de cette femme étaient intéressantes, et démontraient sa manière de voir la Mort. Sa colère mal contenue et sa peur entremêlés, cette manière de s'étendre un peu partout sans vraiment s'attarder, sa colère lors de la tirade du gamin au sujet de ses parents... Slize se dit qu'elle devait être une réprouvée. Le chaos régnait en son âme divisée entre caractère angélique et démoniaque. Il choisit ses mots avec soin avant de lui répondre, ignorant totalement le petit geignard sur son toit.
- Vous faites partie de ceux qui ne voient en la Mort que le mal, n'est-ce pas? Mais ne vous méprenez pas. Je ne suis pas un démon pour tuer sans raison, pour la voir œuvrer si cela me chante. Ne savez-vous point que comme la nuit succède au jour, pour que le soleil se lève à nouveau, comme le printemps succède à l'hiver, la Mort doit prélever son dû à la vie, et que de ses cendres la vie renaisse.
Il fit un signe vers les cadavres qui disparaissaient à vue d'œil sous les rats et les corbeaux.
- Tout comme ceux-ci servent la vie grâce à leur mort, puisque leur vie ne leur servait plus qu'à se lamenter de la fin du monde qu'ils avaient connu. Il haussa légèrement les épaules. Et n'allez pas me dire que certains êtres ne méritent pas la Mort. Je suis sûr que vous avez vous-mêmes déjà souhaité que la Sombre Dame emporte l'âme de certaines personnes, non?
Il fixa un instant le garçonnet pour mémoriser avec le plus d'exactitude possible son apparence. Il savait que son amie d'enfance se ferait un plaisir d'apporter un sommeil long et profond à une telle personne.

Invité

Les cheveux encore battant devant ses grands yeux noirs effrayants, le petit garçon au ailes grises argentés promenait un regard sur les deux autres personnes présentent en écoutant leur propos de plus en plus colérique, surtout pour la jeune fille. Il essuya deux reproches...Heum...Lui qui espèrait un peu plus n'avait eu droit qu'à deux misérables reproches. Ah! C'était dont ennuyant. Il décida tout de même de répondre à ces persécutions.

"Ze vais te répondre franchement moi! Pourquoi ze tue les pauvres gens dézà sur le point de mourrir? C'est simple, tout le monde l'aurais dézà compris, pour le plaisir bien sûr. N'as-tu dont zamais aimer voir le sang gicler de la plaie pour t'en éclabousser? Par après tu t'en passe la langue sur les lèvres pour ramasser quelques gouttes de ce précieux liquide qu'est le sang. Z'en bave tellement que son goût est exquis. Voilà qui doit répondre à tes questions ze crois."

Un énorme sourire terrifiant apparut sur les lèvres du petit Koriyu. Ses longues mèches lui couvrant une partie du visage se déplacèrent comme par magie pour aller se replacer vers l'arrière. Ses grandes pupilles étaient maintenant à découvert, découvrant ses petites flammes y dansant. Après le petit "speatch" très intéressant de l'Ombre, le petit garçon décida d'y répondre très franchement.

"Moi ze suis d'accord avec ces propos! Il a tout à fait raison sur ce qu'il a dit. Sur ce côté là, je me met avec lui!"

Les jambes un peu engourdis par tout le temps qu'il avait passé sans bouger ses jambes, le déchu déciada de prendre son envol pour aller se poser se sur une autre maison de l'autre bord de la rue. Celle-ci était encore plus mittée que la dernière. Le toit avait complètement été défoncé par les tonnes d'eau. Ça et là, des trous dans les murs et des lézardures parcourait tout autour du bâtiment.

" Y'a pas vraiment vraiment d'action vous trouvez pas? Ça commence à devenir un peu ennuyant. Z'voudrais p'tet dormir, on sais zamais!"

(désolé du retard)

Kaoru avait gardé les sourcils froncés. Sa colère n'était qu'à peine retenue. Encore un peu, et ses gènes démoniaques sauteraient sur l'occasion. En effet, poussée dans ses derniers retranchements, la jeune femme pouvait perdre le contrôle de ses actions et, à son plus grand malheur, n'avoir plus aucun scrupules quant au fait d'ôter la vie volontairement. La réprouvé entendit alors l'Ombre, semblant amusée, commenter ce qu'elle lui avait dit. Kaoru se trouva fort confuse suite à ses paroles. Que répondre à celles-ci, si vraies ? Les anciennes terres du royaumes du Yin et du Yang elles-même portaient autrefois le nom de ce principe d'opposition vitale. Cependant...la réprouvée ne pouvait pas, pour ses convictions, penser comme le faisait cet inconnu bien sombre. Elle chercha ses mots, des mots, quelques mots pour lui répondre. Qui franchirent avec difficultés la barrière de ses lèvres :

«C'est vrai...Mais...Ce dont vous parlez...deux forces, deux entités opposées...cela doit se faire...dans les mêmes proportions...alors...inutile de rajouter un peu de blanc ou un peu de noir. Dans votre cas, je vous reproche...de tuer ainsi...Comme je vous l'ai dit, je crois que la Mort n'a point besoin qu'on l'aide dans sa tâche. Vous me demandez si je n'ai pas souhaité...la mort de certains...Eh bien, je vous réponds oui. Mais...à présent je ne leur en veux plus. Le destin se charge de punir ce qui méritent vraiment d'être punis...Ce n'est pas à nous de nous charger d'écrire le livre de la vie et de la mort...»

La jeune fille se crispa sous sa cape, et se mordit les lèvres. Elle qui avait la vie éternelle, le don de résurrection, que pouvait-elle donc dire sur ce sujet qu'est la mort ?Elle n'en connaissait que l'ombre de la porte, alors comment pouvait-elle défendre des vivants qu'elle ne comprenait qu'à moitié ?Surtout en face de cette Ombre qui avait l'air d'en penser long sur la question.

Mais, alors que la réponse de cette dernière provoquait tant de réflexion et d'incompréhension chez Kaoru, celle du garçonnet fut la plus horrible selon son coeur au penchant bénéfique. Les mots de l'enfant étaient tellement décalés par rapport à son apparence et son zozotement, que sans en être témoin elle-même, elle aurait énormément de difficultés à y croire. Ce gamin aux ailes de cendres parlait comme le plus sanguinaire des êtres. C'est alors que la réprouvée ne pût plus éprouver la moindre compassion ou le moindre doute à l'égard du petit être. Ses cheveux, qui cachaient ses yeux auparavant, se déplacèrent et le regard du petit bout d'homme brilla de milles flammes. Des flammes comme celles qui réjouissent les meurtriers, un soir de tueries. Et puis, son visage enfantin se déforma d'un sourire qu'on ne voyait habituellement pas sur les visages des gamins de son âge.

Enfin, il approuva les paroles de l'Ombre et s'envola sur un toit, manquant de s'effondrer sous ce nouveau poids. Kaoru, malgré le rejet évident qu'elle ressentait à l'égard de cet être censé être innocent, fut grandement irritée par la suite des mots mal prononcés du bonhomme. Elle se décida à agir. Un moyen de se tester pour elle : mesurer sa force et ses convictions. Après tout, l'Ombre avait beau servir la mort, et le garçonnet aimer cette dernière, elle, réprouvée, n'était pas très aimée de la grande dame.

« Je ne te laisserais pas continuer comme ça, petit garçon si insolent que tu es !Ce n'est pas parce que je suis pacifique de nature que je me refuse à tout les combats !Et te moquer ainsi de moi, je ne te le permettrais pas plus longtemps !»

Kaoru tendit le bras devant elle, et quelque flammèches brûlèrent les fesses du garnements.

«Au prochain écart, je ne me contenterais pas de si peu. Tu as touché à certaines choses sacrées pour moi. Tu devrais pourtant savoir que les réprouvés sont irritables, au moins en tant qu'ancien ange, si j'en crois la couleur de tes ailes !»

Slize sourit. Ou plutôt le coin gauche de sa bouche se releva en un rictus qui ressemblait à un sourire moqueur. Ce petit insolent tenait plus du démon que de l'ange. Il se complaisait à simplement tuer sans chercher à comprendre ni à connaître la portée de ses actes. Il ne voyait que l'instant du meurtre, le sang qui coulait et les cris d'agonies. Certes, pour un enfant aussi jeune que lui, ses goûts étaient sophistiqués et assez poussés. Mais tout tenait dans l'instant où l'acier transperçait la chair jusqu'au moment où la victime gisait dans son sang.
Puis la réprouvée parla à son tour. Il n'était pas de ceux qui pouvaient lire dans les pensées, mais il trouvait cela plutôt inutile. Une certaine capacité à observer suffisait. A cet instant, il voyait bien que la réprouvée contenait au plus mal sa parenté démoniaque. A quelque part, c'était risible. Elle qui était issue de la chair d'un démon, elle était plus bonne que Slize. Le destin était parfois étrange.
Pour le moment, la jeune femme semblait à la fois en proie à une colère immense. Si grande que l'Ombre se demanda s'il avait déjà été si en colère. Elle luttait pour contenir un besoin de tuer qu'il avait lui-même ressenti il n'y a pas si longtemps. Saurait-elle y résister? En tout les cas, elle ne bougea pas. Elle tremblait un peu, mais articula quelques mots.
- C'est vrai...Mais...Ce dont vous parlez...deux forces, deux entités opposées...cela doit se faire...dans les mêmes proportions...alors...inutile de rajouter un peu de blanc ou un peu de noir. Dans votre cas, je vous reproche...de tuer ainsi...Comme je vous l'ai dit, je crois que la Mort n'a point besoin qu'on l'aide dans sa tâche. Vous me demandez si je n'ai pas souhaité...la mort de certains...Eh bien, je vous réponds oui. Mais...à présent je ne leur en veux plus. Le destin se charge de punir ce qui méritent vraiment d'être punis...Ce n'est pas à nous de nous charger d'écrire le livre de la vie et de la mort...
Elle avait du répondant. Les êtres bénéfiques cherchaient toujours à avoir le dernier mot, d'une manière ou d'une autre. C'était amusant, sans plus. Jusqu'à maintenant, aucun n'avait jamais réussi à ce sujet. Tous ceux qui prônaient la bonté n'étaient que des hypocrites, qui se cachaient leurs véritables désirs, s'efforçaient de ne pas voir la vérité, luttaient inépuisablement contre l'inéluctable. A tel point que parfois cela était fatiguant. Mais en discuter était intéressant. Jusqu'à un certain point du moins.
L'Ombre reporta son attention sur ce qui se passait. Si la jeune femme laissait son démon intérieur se manifester, mieux valait être prêt à l'accueillir comme il se doit. Il s'assouplit sur ses jambes tout en améliorant la prise de ses pieds du mieux qu'il pouvait dans le... appelons cela le sol. Il tint sa faux prête et la lame sombre joua un peu avec la lumière naissante du soleil.
Un bruit sur le coté. Le petit ange venait de casser un édifice, et une grande quantité de pierre et autres matériaux lourds étaient tombés dans un fracas sourd.
Finalement, elle sembla libérer le démon. Elle se tourna d'un air menaçant vers le morceau d'ange et des flammes magiques s'emparèrent de ses mains l'espace d'un instant. Slize recula un peu et se tourna pour garder ses deux adversaires potentiels dans son champ de vision. Des flammèches étaient apparues sur le derrière du petit ange qui narguait les deux autres de son promontoire.
Il se demanda quoi faire. D'un côté, il pouvait aider la jeune femme bénéfique, d'un autre il pouvait aider le petit ange maléfique, ou encore attendre un peu plus et profiter du spectacle. La dernière solution lui allait bien. Il trouva un rondin qui était en partie enfoncé dans le sol et s'assit dessus. Ses armes toujours prêtes pour une riposte, il observa les deux ennemis se jauger.
Dommage, il n'avait pas de doigts séchés à grignoter durant le spectacle.

Invité

La morsure brûlant de la flamme lui lèchant le derrière si rapidement ne fit presque rien au petit garçon déchu qui se retourna pour voir qu'elle dommage cela lui avait faite. Son pantalon était roussi et il avait une grande trâce de brûlure mais à par cela, il n'y avait rien qui puisse l'incommoder le moins du monde.

" Ze ne sais pas à quoi tu zous en essayant de me brûler le postérieur avec tes flammes minables, mais je te préviens, ze n'ai presque rien sentit. Une simple piqûre aurait été le même effet que ta morsûre emflammée. "

Le petit Koriyu regardait du coin de l'oeil l'Ombre qui semblait trouver très amusant cette situation, à un tel point que il se tira un rondin et s'installa bien confortablement, enfin, du mieux qu'il put, pour continuer de regarder le spectacle qui se jouait entre le déchu et la réprouvée. Non mais quel peureux celui-là! Il ne se mêlait nullement de la dispute, tout ce qu'il faisait c'était observer! Si Koriyu avait été à sa place, il y aurait longtemps qu'il se serait jeter dans la mêlée, mais justemnt, il n'y était pas alors il devait ce contenter du rôle qu'il jouait en ce moment.

L'air se chargea soudainement d'électricité statique très puissante. Elle devenait de plus en plus lourde de seconde en seconde, suivant le court du temps. Personne sauf celui qui maîtrisait la foudre ou l'air ne pourrait percevoir cette décharge se promenant en libre court dans le vent en cherchant sa proie. Les minimes éclairs invisibles courait partout où il pouvait au-dessus du sol ou au ras du sol comme un chien ayant repéré son morceau de viande. Cette électricité était assoifée de sang, on ne pouvait le nier.

" En plus mademoiselle, tu penses vraiment que tu pourras m'arrêter, toi qui as de la misère à faire des attaques de flammes avec un peu plus de conviction que celle que tu m'as fait. Oh, z'oubliais, tu vas payer pour cette affront! "

Aussitôt, duex éclairs partirent des mains du jeune ange déchu qu'est Koriyu. Une vers cette jeune réprouvée qu'est Kaoru et l'autre vers l'Ombre... Il ne pouvait suppoter que celui-ci se fasse du divertissement quand les deux autres se toisaient et se combattaient, ça non!

L'une des éclairs alla frapper la jeune fille en pleine poitrine mais l'autre, il ne savait plus où elle était. Peut-être avait-elle prit un chemin différent pour frapper sa cible au beau milieu du dos, ça serait drôlement chouette!

Le petit bout d'homme prit son envol. Il en avait assez d'être perché sur un toit comme quelqu'un ayant peur du danger et qui restait hors de portée de ses adversaires. Il se posa en douceur sur le milieu de la place, au passage, ses peds s'enfoncèrent dans la boue imbibée de sang frais en faisant un bruit totalement écoeurant. Le jeune Koriyu se réjouissait de la tournure des événements...

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