Retour en ville [pv Finrodel]

La jeune fée ne marchait pas droit. Sa destination lui semblait incertaine, son cerveau, très embrouillé. Et une fois de plus, c'est vers les portes de la ville que ses pieds fatigués la menèrent. Ila n'y était pas quand le "bouleversement" s'était produit. Où était-elle? Elle serait bien incapable de le dire ! Elle avait tellement cru que les élèments alaient la tuer qu'elle avait eu l'impression , une fois que les choses s'étaient calmées, de renaître. La petite fée n'avait eu aucune blessure physique, mais son esprit fragile avait été grandement atteint lorsqu'elle avait cru qu'elle allait mourir dans d'atroces souffrances. Il lui faudrait sans doute plusieurs jours pour se remettre de ce choc.
Elle était restée plusieurs jours déjà, dans la nature, à tourner en rond, à boire dans des sources d'eau fraîche. Puis Ila s'était dit qu'elle ne pourrait pas rester comme cela plus longtemps. Seule. Perdue. Elle avait séché ses larmes, elle avait pris un chemin, n'importe lequel. La faim avait commencé à la tirailler. Elle n'osait pas regarder de trop près le paysage dévasté. La jeune fée craignait, à chaque instant, de tomber sur le cadavre d'une personne qui n'aurait pas eu son immense chance. Heureusement, elle n'en vit pas. Il faut dire qu'Ila évitait au maximum de regarder le sol. Son regard vide était fixé vers l'horizon qui lui apparaissait flou.
Jusqu'à ce qu'elle arrive devant les portes. Cela lui rappela son arrivée ici. Bizarrement, elle pouvait se la remémorer plus clairement que les tristes journées qui venaient de s'écouler. Elle supposa qu'elle était venu ici guidée par son inconscient. Après tout, il était logique que les survivants se soient comme elle dirigés par ici. Mais une partie de la ville semblait s'être effondré. C'était étrange de voir par ici, un lieu comme avant, par là, dévasté.. Ila remarqua quelques individus autour d'elle. Eux aussi semblaient choqués. D'ailleurs, ils ne l'avaient sans doute pas vue. La fée se rendit compte que ce n'était pas seulement une présence qu'elle était venue chercher ici. Elle avait besoin d'affection. De quelqu'un qui l'écoute, qui comprenne, qui s'intéresse à elle. A cet instant, elle désirait ardemment un ami. Ila s'efforça de retenir ses sanglots, mais elle l'avait déjà fait tout au long de sa marche ardue , aussi cette fois-ci elle ne put garder ses larmes au fond d'elle plus longtemps.

[HJ:Désolée si c'est pas top et pas très long, ça faisait longtemps que j'avais pas RP parce que j'ai plus trop d'inspi pour écrire ces temps-ci. J'espère que ça va me revenir au fil des messages^^]

Alors qu’il terminait à peine sa visite au dispensaire, où il avait espéré trouver des souvenirs de son passé, Finrodel se dirigeait maintenant vers la sortie de la grande ville. Il avait fait une rencontre inattendue et troublante au dispensaire et il était maintenant pressé de quitter la ville, car le soir arrivait à bon pas et il ne voulait absolument pas être coincé dans ces murs de pierres délabrés pour la nuit. Mais sa marche était ardue puisque la plupart des gens qui avaient échappés aux éléments voulaient plutôt s’y réfugier pour dormir. Il devait constamment jouer des coudes pour se faire un chemin à contre courant de la marée humaine.

Mais il parvint finalement à s’extirper de la citée dans un ultime effort, alors qu’à la hauteur de la porte le flot de passants était encore plus dense. Prenant avec joie une bouffée d’air frais, il prit sans hésiter la direction du soleil, car il comptait installer son campement prêt d’un petit bois qu’il avait vu à l’ouest de la ville. Mais l’inconciliable hasard posa un obstacle sur le chemin du vieil elfe, un obstacle facile à contourner, mais quiconque connaissait l’elfe, savait qu’il foncerait droit dessus. Déviant sa trajectoire de quelques pas, il s’approcha sans hésitation d’une dame qui semblait égarée, mais surtout très peinée. Les derniers évènements avaient été durs pour tout le monde, mais celle-ci semblait en souffrir plus que d’autres.

Alors qu’il franchissait les quelques mètres de pelouse qui séparait la femme de du chemin de terre qu’il empruntait, l’elfe eut un vague ressentiment et ce demanda dans quelle histoire il allait encore s’embarquer. Mais il chassa d’un coup de tête ses pensées, et afficha un radieux sourire avant d’attirer l’attention de la dame :

Vous semblez bien égarée...
Mais je crois plutôt
Que c’est parce que vous êtes peinée
Ne voudriez-vous parler tout haut
De ce qui vous rend amère ?
Croyez-moi, je n’en dirais mot
J’en prends pour gage, la vie éphémère.

Tout en pleurant, Ila songeait aux personnes qu'elles avaient rencontrées depuis son arrivée ici. A la pensée qu'elles avaient peut-être disparu, elle se sentit encore plus mal - ce qu'elle n'aurait pas cru possible. Elle n'essaya pas de cacher son chagrin, elle n'avait pas honte, non, la jeune fée était juste un peu gênée d'être plus émotive que la foule qui commençait à se former autour d'elle, mélange de gens voulant entrer dans la ville ou en sortir. Elle s'agenouilla sur un coin de sol où un peu d'herbe avait survécu. Puis Ila enfouit son visage dans ses mains, afin d'essayer de faire le vide. C'était sans doute égoïste, mais elle avait assez avec son malheur . Elle ne voulait pas, en plus, avoir à supporter les visages choqués des nombreux êtres qui passaient sur le chemin. Elle aurait bien aimé être plus forte pour aller aider les autres, mais hélas, elle était comme elle était et n'y pouvait rien changer.
Elle se cambra plus en avant pour que ses mains et sa tête reposent sur ses genoux. C'est alors qu'une voix douce et masculine parvint à ses oreilles. De toute évidence, c'était à elle que l'homme s'adressait. Touchée par le fait que quelqu'un s'intéresse à elle, elle leva la tête et aperçut celui qui avait pris parole : c'était un Elfe aux airs respectables. * Assez beau * songea-t-elle, * Comme tous les Elfes, en fait*. De plus, il souriait, ce qui acheva de mettre Ila en confiance. Il était prêt à l'écouter, alors pourquoi se tairait-elle? Elle fit tous les efforts possible pour maîtriser ses sanglots qui lui coupaient le souffle. Lorsqu'elle fut un peu calmée, elle put enfin ouvrir la bouche et s'exprimer de vive voix.

" Il .. Il y a sûrement eu des centaines de morts. Et cette idée.. cette idée me déchire à l'intérieur... Sûrement des gens que je conaissais.. Et même tous ceux que je ne conaissais pas... Je n'arrive pas à accepter..."

Ces bribes de phrases n'étaient pas très cohérentes, mais elle savait que l'Elfe comprendrait. Elle le regarda dans les yeux pour y chercher un réconfort et il lui sembla trouver quelque chose de familier.

" Il.. Il ne me semble pas que je conaisse votre nom...Mmoi je suis Ila"

Finrodel n’était pas réellement étonné de la réponse de la jeune femme assise en face de lui. Après tout, c’était l’évènement du moment et il n’était en effet, pas vraiment joyeux… Il prit une bonne inspiration et releva légèrement la tête suite aux remarques de la fée, signe qu’il réfléchissait rapidement à tout cela. Et il demanda :

Je peux m’asseoir?

Mais sans attendre de réponse de la part d’Ila, il couvrit en deux enjambée le peu d’espace qui les séparaient encore et s’assit prêt d’elle, pas tout à fait en face, ni à côté. Et alors qu’il cherchait une position confortable sur le sol, il reprit :

Il existe bien des façons de voir

Ce que vous me raconter là
Avez-vous déjà pensé
À ceux qui ont survécu, Ila?
Oui, bon nombre ont trépassés

Mais plusieurs sont encore ici
Et ils sont bien en vie
Il aurait pu en être tout autrement
Je crois que ceux qui ont survécus
Ne devraient pas penser à ceux qui sont perdus
Car je crois sincèrement

Que ceux-ci voudrais
Nous voir apprendre nos erreurs
En rebâtissant en mieux sur les leurs
Alors chassez donc le brouillard épais

De votre chagrin
Et sachez apprécier chaque grain
De joie que la vie
Voudra bien vous accorder
Car vous devrez les savourer
Pour les milliers qui ne sont plus ici

Il fît une courte pause durant laquelle il ajouta un sourire en l’intention d’Ila et d’un geste de la main, il déplaça quelques cheveux de la fée pour les retirer de son visage tout en passant son pouce sur une larme qui perlait encore sur sa joue droite.

En passant, je m’appel Finrodel
Et je crois sincèrement qu’une dame aussi belle
Ne devrait pas se cacher
Derrière ses pleurent éméchés

La jeune fée écouta attentivement l'Elfe majestueux. Sa façon de parler en vers était assez étonnante, mais ses paroles tellement vraies. Il lui disait de ne pas s'apitoyer sur son sort, de voir ceux qui avaient survécu et de vivre dignement pour la mémoire des disparus. C'était sans nul doute la voix de la raison. Gênée, Ila détourna la tête lorsqu'elle sentit sa main saisir quelques mèches de ses cheveux clairs. Elle était touchée par l'attention de Finrodel et s'en sentait d'autant plus coupable d'être dans un tel état. Ila aurait tellement voulu pouvoir être à sa place. Elle acheva d'essuyer ses larmes avec la manche droite de sa robe turquoise qui était déchirée par endroits, marque de son errance des jours passés. La clochette avait cessé complètement de sangloter, mais le plus difficile était de faire en sorte que cela ne recommence pas. Elle avait tant de difficultés à maîtriser ses émotions.

* Que puis-je bien répondre à son si juste discours * se demanda-t-elle.

Les mots ne lui venaient pas à l'esprit. Elle noua sa chevelure blonde en un chignon rapide. C'était étrange, mais elle se sentait mieux et plus forte lorsqu'elle avait les cheveux attachés. Puis elle se tourna vers lui et malgré tous ses efforts, elle ne parvint pas à sourire. Sa bouche avait du s'étirer le long de chaque joue de quelques millimètres tout au plus. Tant pis, après tout, elle n'avait pas à cacher qu'il lui faudrait encore du temps pour se remettre de ces évènements. Elle se racla la gorge et décida de se lancer.

" Finrodel, vous avez sans doute raison. Hélas je ne puis m'empêcher de voir, dans mon esprit, les images de ces trépassés - que je n'ai pourtant jamais vus! C'est ainsi, je suis faible et je n'arrive pas, comme vous, à me convaincre d'aller de l'avant parce que la vie est devant moi, contrairement à beaucoup de malheureux. Bien sûr, j'essayerai, mais ce sera difficile..."

La suite se perdit. Ila réfléchit. Pourquoi n'y arriverait-elle pas cette fois ? Changer d'état d'esprit, elle l'avait déjà fait, après tout. Cela lui avait pris de longs et douloureux mois, certes, mais elle avait réussi, notamment grâce aux gens d'ici. Là, c'était peut-être la même chose. Finrodel était la preuve qu'il restait encore des gens biens pour l'aider.

" J'ai déjà dû affronter la mort d'un proche. Comme beaucoup de gens, bien sûr, mais je suppose que je mets longtemps à faire mon deuil. Je ne sais pas si il est fini aujourd'hui... Toujours est-il que depuis cette nouvelle terrible, la mort m'effraie beaucoup. C'est pourquoi je me sens brisée aujourd'hui. La mort est quelque chose de si réel et de si injuste..."

L'elfe qui était toujours assis prêt de la fée nota sans peine la réaction de celle-ci, il eut une rapide peur, croyant qu'elle rejetait ses paroles par son geste de la tête. Mais lorsqu'elle essuya sommairement ses larmes avec sa manche, il eut un soupir intérieur. Quelqu'un qui sèche ainsi ses larmes est généralement résolu à combattre sa tristesse et à ne pas se laisser dépasser par elle. Mais il lui était évidant que la chose ne serait pas aisé pour la fée qui ne voyait pas tout du même œil que lui.

Alors qu'elle parlait, il sentit qu'il devait essayer de l'aider vers la route de la paix avec son âme, ce qu'elle disait était tellement faux, plutôt tellement aveugle pensa-t-il ensuite, qu'il en était à la limite de l'outrage:

Je vous interdit formellement
De redire, même de penser
Un seul autre instant
À de pareilles idées

Ce n'est pas de la faiblesse
Que de démontrer un peu de tendresse
À ceux qui sont partis
Je suis même ébahi

De voir avec quelle vouloir
Vous pouvez les revoir
Et ainsi ne jamais les oublier,
Car il ne faut pas qu'ils soient complètement effacé

Justement la force n'est pas
De surpasser tout remords
Mais de mener le combat
Surtout si il semble très fort

Vous l'avez Ila
Cette volonté
Qui vous mena
Loin de toutes faibles pensées

Elle ajouta alors une remarque sur la mort d'un proche, la peine qu'elle avait éprouvée et la difficulté qu'elle avait à oublier celle-ci. Les yeux de l'elfe se perdirent dans le vague un bref instant, le souvenirs bien trop éphémère des milliers de gens qu'ils avaient connus et qui étaient mort aujourd'hui défila comme voile noir sur le monde. Mais d'une pensée, il chassa tout cela de son esprit et rapporta son attention sur Ila, pour capter les derniers mots de sa phrase:

...si réel et de si injuste.

Il fit rapidement voguer son regard sur les alentours, ne regardant plus Ila et fini par se relever rapidement. Il tendit la main à la fée, l'invitant ainsi à en faire de même.

La jeune fée reprenait constance au fur et à mesure des minutes. Les paroles de l'Elfe l'apaisaient. Et puis dès qu'il disait quelque chose, cela lui semblait évident, tout de suite vrai et possible. Ila se rendit compte que c'était exactement ce dont elle avait besoin : qu'on la pousse à reprendre confiance et à aller de l'avant. Ce qui expliquait pourquoi elle parvint si rapidement à arrêter ses pleurs, ce qui d'habitude prenait beaucoup plus de temps. Surtout qu'elle avait repensé à la mort de sa mère. Peut-être ressentait-elle tellement de choses en même temps que c'était trop fort pour qu'elle continue de pleurer. En tout cas, ce fait lui redonna courage. On dit que pleurer n'arrange pas les choses, mais là, ç'avait été le contraire. Et elle en était très reconaissante envers Finrodel.

* Je ne sais pas comment je peux le remercier de me dire tout cela * se demanda-t-elle.

Ne sachant que trop dire, elle enroula une mèche de ses cheveux clairs autour d'un doigt, comme si elle réfléchissait. En fait, c'était juste un tic nerveux.

" Vous êtes empli de bonne philosophie, Finrodel"

Elle regretta aussitôt d'avoir dit cela. Ce n'était certainement pas ce qu'il attendait, et puis, la tournure était un peu ridicule, la phrase mal placée dans la conversation.

" Je veux dire, je vous remercie beaucoup. Vos paroles me redonnent courage "

Ila le contempla quelques instants. On pouvait lire dans son regard un long passé chargé et beaucoup de sagesse. Les yeux d'Ila, eux, brillaient d'une tristesse enfantine. Finalement, l'Elfe se leva et l'invita à faire de même. La clochette n'hésita pas et saisit la main qu'il tendait. Une fois debout, elle se sentait physiquement fatiguée mais dans sa tête, en forme pour aller de l'avant. Par contre, avec ses pieds, elle ignorait où se rendre...

L'elfe eut un sourire de remerciement envers la fée alors qu'elle lui répondait gentillement, sourire qui s'étira un peu alors qu'elle se reprenait pour donner une nouvelle tournure à ces mots. À son âge ces choses étaient plutôt dérisoire pour lui, mais il trouvait à la fois amusant et charmant de voir les efforts de la jeune fée pour citer plus joliment son idée. Le sourire toujours au bord des lèvres, il aida Ila à ce relever et commença lentement à marcher sans lui dire un mot, il allait lentement, elle comprendrait surement qu'il voulait qu'elle le suive.

Il allait d'un pas mesuré, se remontant distraitement la file de gens qui voulait aller en ville, tout en ce tenant encore à plusieurs mètres d'eux. alors qu'il se rapprochait d'un petit ponton où les gens pouvaient enjamber un timide ruisseau, il ce décida finalement à reprendre parole:

Vous parler que la mort
Était quelque chose de bien réel
Mais croyez-vous que j'ai tord
En disant que ces gens sont encore plus réels?

Mais vous avez raison sur un point
Elle ne se montre jamais juste
Mais de tout ce qui touche les humains
Elle est peut-être la moins injuste.

La maladie, la noblesse, la pauvreté
Croyez-vous qu'elles sont mieux?
Non, elles sont prédestinés
Pour rendre leur injustice encore plus honteux.

Mais à travers tout celà
Les gens réussissent à être heureux
Car ces choses nous donne la chance d'accomplir la
Seule chose réellement juste: nos gestes preux.

Alors qu'il parlait, l'elfe était descendu un bord du petit ruisseau, toujours à l'écart de grande route achalandée et il était maintenant partiellement masqué par les hautes herbes qui poussaient vivement prêt de cette source d'eau.

L'Elfe aida la clochette à se relever. Une fois debout, Ila avait un peu l'impression d'être remise sur pieds, bien sûr au sens propre du terme, mais également au figuré. Enfin, elle sentait que ce ne serait peut-être qu'éphémère.. C'était peut-être le fait que Finrodel lui était inconnu qui l'empêchait d'être optimiste ? C'était ridicule, au contraire, le fait que quelqu'un qu'elle n'avait jamais rencontré s'intéresse à son tort, voilà qui devrait l'encourager ! Bon, ne pas y réfléchir trop, c'était sans doute la meilleure solution. A pas lents, elle se mit à le suivre. Elle n'avait aucune idée d'où ils allaient se rendre, peut-être en ville, retrouver d'autres personnes, qui sait? En tout cas, ils s'apprêtaient à franchir les imposantes portes de la cité. La jeune fée faisait confiance à Finrodel. Elle était trop timide pour marcher à ses côtés et rester en arrière, attentive à ses faits et gestes afin de deviner, peut-être, où il comptait se rendre. Bien sûr, elle pouvait tout simplement le lui demander, mais bizarrement, n'avait pas envisagé cette idée qui simplifierait les choses.

Quelques secondes plus tard, l'Elfe majesteuux reprit la parole. Comme depuis le début de leur conversation, l'esprit d'Ila vagabonda, voyant dans sa tête les images projetées par les mots de Finrodel... Mais surtout, elle comprenait ce qu'il voulait dire : en résumé, il conseillait d'oublier la mort, à laquelle on ne pouvait rien faire, pour s'occuper de ceux en vie qui souffraient et qui eux étaient plus dans le besoin. En bref, il prônait la générosité et la solidarité. Mais c'était tellement plus logique aux yeux de la fée de se préoccuper des morts qu'on conaissait plutôt que d'inconnus souffrants... Cette rencontre n'allait pas être anodine, elle le pressentait depuis plusieures minutes. En fait, toutes les rencontres qu'elle allait faire n'avaient-elles pas pour but de la rendre meilleure ? .. Non, de partager des choses... Décidément, Ila se montrait plutôt égoïste! Alors qu'elle y songeait, elle faillit oublier de suivre Finrodel lorsqu'il entreprit de descendre une légère pente qui menait à un ruisseau. Intriguée, Ila le rejoint.

Ils se trouvaient tous deux à présent parmi les herbes, bercés par les chatouillements de ces dernières et le bruit de l'eau qui s'écoulait doucement. La jeune fée s'y sentait bien, comme à tout simple contact comme celui-ci avec la nature. Cependant, ça ne lui en disait pas plus sur pourquoi l'Elfe la menait ici. Boire l'eau de la source ? Prendre un bain ? Non, ça n'avait pas de sens! Il voulait peut-être juste prendre un chemin qui suivait le ruisseau pour l'amener à un autre endroit... Alors seulement Ila se rendit compte qu'il lui suffisait d'ouvrir la bouche et d'user de ses cordes vocales pour mettre fin à ses interrogations.

" Finrodel, qu'allons-nous faire ? "

» Retour en ville et petite chute [Masshiro Sanada]
» Perdue encore une fois... (pV FiNrOdEl)
» S'aventurer en ville [ Flam ]
» Redecouvre les portes de la ville [PV]