[Libre] Magister Dixit

Slize furetait en collant aux murs éventrés. De ces immenses plaies de pierre suintaient comme des morceaux de cervelle des parts de connaissance et de savoir. Les livres étaient délavés pour la plupart, le papier détruit par l'eau de mer puis par tout le reste. Les rats, les hommes, la pourriture, la moisissure, le temps. Les restes pathétiques de l'ancienne bibliothèque étaient vraiment en mauvais état. Après avoir fait un tour complet, l'Ombre entra par l'un des trous dans le bâtiment.
L'intérieur était pire encore. Des gens avaient cru que les épais murs de pierre les protègeraient de la fureur de la nature qui avait secoué les terres du Yin et du Yang. Le nombre de corps qui s'était visiblement noyés dépassait de loin celui de ceux qui avaient été écrasés par des débris, la chute d'une étagère ou de livres. La puanteur ambiante ainsi que la chaleur étaient infernale, et il s'empressa de sortir sous le ciel libre.
Le plafond était blanc et lourd, mais chaud. Les nuages semblaient vouloir rendre à la terre toute la chaleur dégagée par la décomposition qui allait de pair avec une telle quantité de cadavres. Slize avait entendu parler de groupes qui voulaient remettre la bibliothèque en l'état. Ils en avaient parlé de manière révérencieuse, et avaient appelé à plusieurs reprises les écrits contenus à l'intérieur les "Parchemins de la Mémoire". En tout les cas, il ne devait plus rester beaucoup de parchemins attestant de la mémoire pré-cataclysme.
Nightmare arriva en trottinant de l'intérieur. Il ne semblait pas gêné du tout par l'odeur.
"J'ai trouvé quelque chose qui pourrait t'intéresser."
- Quoi donc?
"Un livre en parfait état au milieu d'autres livres complètement détruits."
Le livre devait être plus ou moins magique. Il pensa quelques secondes à ces gens qui cherchaient à retrouver ces traces du passé, puis se décida à emboiter le pas au chat noir.
- Pourquoi ne l'as-tu pas ramené?
"Aurais-tu envie de mettre un truc qui a trainé par terre à l'intérieur dans ta bouche?"
L'homme ne poussa pas plus. Il mit sa main gauche enveloppée dans la manche de sa chemise devant sa bouche et son nez, et suivit l'animal qui le guidait d'un pas sûr. Après une petite minute d'escalade dans les décombres, Nightmare s'assit dans un tas de papier jauni, bruni, noirci et rougi. Effectivement, dans toute cette pagaille, un livre relié de cuir violet trainait sans présenter le moindre signe de détérioration. Sur sa couverture, en lettres de bronze, était inscrit "Magister Dixit". Il l'attrapa sans même se demander si l'ouvrage avait pu être piégé magiquement et l'emporta dehors. Il ne lui arriva rien.
Dehors, il put contempler plus à loisir l'étrange bouquin. Il était plutôt épais, et assez grand. Les coins étaient à peine abimés et le papier semblait encore neuf. Il saisit la couverture, tira pour ouvrir et... le livre ne lui résista pas plus que ça. Il n'y eut pas non plus de boule de feu, chaîne d'éclair ou autre maléfice qui s'acharna sur lui. Il commença à lire la première page, quand il entendit un léger bruissement derrière lui. Non, pas un bruissement. Comme le son d'un gravier qui tombait le long d'une falaise.
Il cessa sa lecture mais fit semblant de la continuer. Slize avait posé sa faux à portée de main, mais si il tentait de s'en emparer, son visiteur silencieux s'en rendrait sans doute compte. Sa main droite tomba donc sur son ventre, et il mima de se gratter. Ce faisant, il agrippa discrètement la poignée de son épée. Les doigts s'immobilisèrent et il poussa son ouïe dans ses derniers retranchements. Dommage qu'il n'ait pas été un vampire.
Il eut le pressentiment que la plupart des guerriers et hommes recherchés développaient. Le pressentiment d'une attaque imminente. Sa nuque le piqua un peu et ses petits cheveux s'hérissèrent alors qu'il avait la conviction que quelqu'un tentait de lui percer la nuque à jour. Il avança d'un pas, se retournant et tendant la lame d'argent qu'il venait de dégainer au-dessus de l'endroit où il s'était trouvé un battement de coeur avant.
Le bruit du métal contre le métal résonna.

Lilyanna ne savait que faire de sa journée; embeter des humains, torturer des anges, voir même en tuer un... Ou bien se faire tuer par l'un d'entre eux; tout était possible. Un léger soupir resonna dans la petite chambre d'hotel qu'occupait illégalement la démone. Allongée nu sur son lit elle laissait libre court à son immagination; tout devenais possible même le plus improbable des scénarios.
Un sourir se faufila sur les lèvres de Lilyanna tandis que ses yeux continuèrent de fixer bêtement le plafond.

Ce ne fut qu'apres une longue, tres longue préparation; car la demoiselle avait trouvé edu plaisir à se prélasser dans son bain; qu'elle pointa le bout de son nez au dehors. Allant une fois à guauche, puis une fois à droite, rien n'attirait réellement son attention. Tout n'éttait que banalitées pour le plus grand déplaisir de la démone qui trainait les pieds dans un quartier fréquenté d'humains.

Un echos provoqué par un murmure déja oublié parvint alors à ses oreilles: "les décombres de l'ancienne ville... des secrets cachés... beaucoup de gens pas comme, enfin pas comme nous" disait l'homme encapuchonné à ce qui avait tout l'air d'être une succube.

*Pas comme "nous"?!*

S'indigna Lily tandis que la pseudo déesse usait de tout son charme pour ne pas que son déjeuner lui file entre les pattes.

*Quel prétentieu ce type*

Pensa-t-elle avant de s'immaginer la succube le dévorant, tel la mante religieuse dévorant son ammant apres l'accouplement. Cette pensée lui arracha même un sourir ravis.

Au fur et à mesur que ses pas resonnèrent sur les pavées de l'allée qu'elle piétinait depuis déja un bon moement, Lilyanna repensa aux ruines en question... Il était vrai qu'elle n'étais jamais revenu en ces lieux depuis l'aube de la nouvelle ère jusqu'à ce jour. Rien ne l'en avait empeché certe, mais rien ne l'y avait mené non plus. Elle se décida donc à aller y jeter un petit coup d'oeil; apres tout cela ne lui couterait rien.

Elle s'en alla donc en direction d'un passé déja oublié de beaucoup. Sans s'en rendre compte elle avait déja dépassé la frontière de la ville puis s'était approchée des falaises pour enfin se rendre aux ruines de l'ancienne bibliothèque. Elle était arrivé là par hasard et ne s'attendais pas du tout à y rencontrer quelqu'un; d'ailleur elle ne fit absolument pas attention à ce bord affaiblis par la guerre qui se fissura légèrement sous la pression que provoqua son passage, élençant ainsi quelques gravats contre le flanc de la falaise. Le bruit provoqué lui extirpa tout de fois une légère grimace qu'elle s'empresa d'éffacer de son visage de soie.

Vêtut d'une courte robe noir rehaussé d'un corset rouge sang, la demoiselle avait porté beaucoup d'attention à ce que pouvait dégager son apparence et cela rendait tres bien.

La chute de gravat n'avait, semble-t-il, pas seulement attiré l'attention de la jeune femme. ELle n'était pas seule. Comment avait-elle put ne pas remarquer cette présence ? Elle n'était pas resté sur ses gardes, erreur dont elle mesurait à présent toute l'ampleure.
Lilyanna enfila l'une de ses armes de la main droite puis s'avença à nouveau pour enfin tomber nez à nez, ou plutot face au dos, d'un étrange inconnu.

Remarquant la réaction de ce dernier la démone releva son arme afin de parrer l'éventuelle attaque de l'ombre.

Un long silence suivit le bruit de collision qu'avaient provoquée leurs armes repsectives. Long silence pendant lequel Lilyanna ne se retint pas de fixer habillement Slize droit dans les yeux.

- Bonjour

Lanca-t-elle d'une voix mysterieusement calme, brisant ainsi le silence pour détendre légèrement cette atmosphère... éléctrique.

Un regard de flamme entra en contact avec son regard d'acier. Le coeur des pupilles de cette personne prouvait qu'elle n'était pas humaine, sans pour autant tout délivrer de sa race réelle. La seule chose dont il pouvait être sûr, c'est qu'elle n'était pas humaine. Aucun humain n'avait des yeux qui lançaient des flammes comme cela. Pendant cet instant de flottement, il ne voyait que les flammèches qui léchaient la pupille de son adversaire potentiel. Il ne pouvait rien savoir d'autre, sa vue ne lui renvoyait aucune autre image que le feu et les flammes. Il ne pouvait même pas dire si il combattait un homme ou une femme. Puis le silence fut rompu, les armes toujours enlacées.
- Bonjour. lui dit une voix féminine. Au moins il était fixé sur le sexe de son ennemie.
- Bonjour. répondit-il froidement.
Il avait toujours le livre dans la main gauche, et son bras se balada aussi discrètement que possible pour le coincer à sa ceinture, dans son dos, sous sa cape. Il devait faire attention à garder cet ouvrage, il pourrait lui être utile d'une manière ou d'une autre.
Il fronça les sourcils. La rage noire demandait une offrande de sang et de mort, et le visage de l'ombre se fit plus dur. Une sorte de sourire mauvais apparut sur ses lèvres alors qu'il repoussait l'envie de purement tuer son interlocutrice. Il se contint et reprit la parole.
- Êtes-vous ici pour me tuer?
Il parlait avec détachement, une pointe de moquerie, de colère et de méfiance dans sa voix. Cela avait du sembler particulièrement grossier à entendre, mais il n'en avait cure. Il gardait sa politesse pour les rares personnes qu'il acceptait de servir.
L'Ombre continuait d'affronter le regard de feu. Son bras ne se détendait pas sur sa lame. Quoi qu'il arrive, quoi que la femme fasse, elle aurait de la peine à l'avoir par surprise. Et quand bien même, il faisait confiance à ses... dons.
Au sol, totalement en dehors de l'affrontement, le chat noir observait la scène avec dédain. La femme contre qui Slize se battait devait faire une bonne vingtaine de centimètres de moins que lui, et sa constitution était des plus frêles. Bien entendu, cela ne voulait rien dire. De nombreuses races ne misaient pas sur une apparence forte pour posséder une force physique dépassant de loin les humains. Elle pouvait et avait sans doute d'autres tours dans son sac, mais tant qu'elle ne montrait rien, Nightmare n'en saurait rien. Il n'était pas aussi observateur que son humain, et sa vue grossière ne lui permettait pas de voir les détails aussi bien. Les flammes surnaturelles dansant des les yeux de l'inconnue lui indiquaient cependant qu'elle n'était sans doute pas humaine.

Pas un battement de cil n'avait rompu le lien qui s'était créé entre les deux êtres, le monde ne semblait même plus tourner autour d'eux; comme si un microcosme s'était formé sous le poid de leur méfiance respectives. Lilyanna resentait bien que son "adversaire" restait sur ses gardes, ce qui lui était tout à fait légitime. Aucune violence ne s'émmanait, cependant, de son corps; elle n'avait nullement envis de se battre en cet instant precis. Surement par fénéantise... Ahlala les ados.
L'expression sur le visage de Slize captivait cependant la demoiselle qui se voyait ravis de plonger ses yeux argentées dans ceux, presque identique, de l'homme. La seule différence était que lui n'avait pas ces flammes qui lui transpercait la pupille.
Elle ne preta nullement attention à ce qu'il éssayait de cacher dans son dos, d'ailleur elle ne s'en était même pas rendu compte. Un peu naivement elle continua d'observer l'ombre sans le voir réellement, se permettant un court moment d'égarement elle se perdit dans ses pensées.

Slize: Êtes-vous ici pour me tuer?

Ces mots ramenèrent à nouveau Lilyanna parmis nous.
La démone laissa échapper un leger rire amusé. Ses lèvres déssinnant parfaitement les contours d'un sourire enfantin, tout laissait à penser qu'elle se croyait dans un jeu.

- Serai-ce une proposition?

Demanda-t-elle alors d'unevoix un peu moins rassurente que précédement. Soumettant ainsi l'éventualité d'un combat à mort.

- Ou alors une psycose de votre part?

Elle rabaissa alors son arme tout en effectuant un leger pas en arrière afin de ne plus être à portée de coups de l'Ombre qui lui faisait face. Elle semblait etonnement calme.*

- Je me présente: Mademoiselle Vanberg

Ajouta-t-elle tout en mimant une révérance de la haute bourgeoisie. Aussi légère et delicate qu'une plume semblant flotter dans l'air.
En se redressant, elle plongea a nouveau son regard dans celui de l'inconnu qui lui faisait face.

*Pour votre plus grand déplaisir*

Une petite pensée avait fusé dans l'esprit sournois de la démone. Pensée dont elle seule connaissait l'existence.

Nightmare était toujours positionné en hauteur et avait une vu d'ensemble sur la scène. C'est alors qu'un leger bruissement d'aile retentit en echos à ses oreilles. Il ne pouvait encore l'appercevoir mais il était probablement capable de comprendre que quelqe chose lui volait autour. C'est alors que, dans son champ de vision, apparut une tache violine semblant flotté dans l'air. Il lui fallut quelques secondes pour se rendre compte de l'aspect physique de la bête. En effet son regard étant fixé sur les deux acolytes, tout se qui se trouvait à proximité de lui apparaissait comme flou.
C'est alors qu'il prit forme... Un papillon???
Le lépidopyère de Lilyanna voletait autour de la tête du chat comme pour le narguer. Ou du moins c'était ce qu'il semblait.

Le temps semblait toujours avoir pris une pause. A un instant indéfinissable, son interlocutrice finit par sourire. Ce sourire ne collait pas avec le reste du visage. Il était trop... innocent. Trop simple. Comme si elle s'amusait de la situation. Et finalement, elle répondit.
- Serais-ce une proposition? Ou alors une psychose de votre part?
L'Ombre n'aurait su dire si elle se moquait de lui ou non. Elle défit sa parade avec prudence, tout en reculant suffisamment pour se mettre hors de portée de la pointe de Slize. Elle ne rangea pas son arme toutefois. Elle se pencha pour mimer une révérence de riche devant lui tout en se présentant.
- Je me présente: Mademoiselle Vanberg
Elle se remit droite en plantant à nouveau son regard de flamme dans les ténèbres des yeux de l'homme. Il hésita. La saluer ou non? Après tout, faire l'économie de bonnes manières ne lui changerait pas grand chose. Il exécuta donc un salut martial: ramenant son épée au coeur, il se présenta à son tour, sans cesser le duel visuel.
- Slize Shadow. Slize suffit en général.
Après quoi, il termina son salut en balayant l'espace devant lui de sa lame, de manière à ce que sa pointe finit du coté de son pied droit, mais toujours plus ou moins dirigée vers la demoiselle. Lui non plus ne rengaina pas son arme. Mourir ne lui faisait pas peur, c'était ce qu'il cherchait avec ardeur, mais il savait qu'il ne pourrait pas mourir. Et si il laissait cette Vanberg le transpercer, il pourrait perdre le livre.
Mais pourquoi tenait-il tant à ce truc? Il ne lui servirait sans doute à rien, et il le protégeait comme la prunelle de ses yeux, agissant de façon méfiante vis-à-vis de tout le monde. Peut-être était-il maléficié pour rendre son détenteur paranoïaque et possessif? Ou peut-être était-ce la manière de ces pages de se défendre parce qu'un sortilège de protection n'avait pas marché, à cause de la résistance magique de l'Ombre.
Au diable cet ouvrage! Il balaya les pages et la couverture violette de sa pensée comme il tenterait de faire partir une mouche qui se faisait trop présente et se baissa pour attraper sa faux. Une fois qu'il l'eut récupérée, il rangea son épée à sa ceinture.
- Et quelle affaire vous amène ici, ma dame? sa voix avait été plus grinçante en prononçant les deux derniers mots. C'était une formule de politesse qu'il réservait habituellement aux personnes qu'il servait, et il espérait assoupir un peu la méfiance et les éventuelles envies belliqueuses de la femme.
De son coté, Nightmare regardait ce qui ressemblait à un papillon tourner un peu trop loin autour de sa tête. Il s'était remis sur quatre pattes et était prêt à fouetter l'air de ses griffes pour attraper l'insecte si ce dernier avait le malheur de s'approcher encore un peu du chat.

Elle observait attentivement les moindres faits et gestes de l'Ombre tout en gardant son regard plongé dans le sien. Etrangement, ni l'un, ni l'autre ne voulait rompre le lien qu'ils avaient formé.
A son tour l'homme se présenta, un dénommé Slize Shadow.

Il semblait, tout comme Lilyanna, perdu dans ses pensées. Quelque chose captivait son attention, quelque chose que Lilyanna n'avait pas encore compris.
Elle traversa la ligne immaginaire qu'avait tracée Size avec le bout de sa lame. S'approchant légèrement de lui elle ne le quitta pas une seconde du regard. Il venait de lui poser une question, et quelle question! Il avait fait sa première erreur avec la démone.

- Des affaires qui ne sont pas les vôtres

Répondit-elle froidement afin de marquer la barrière qui séparait encore les deux inconnus

Elle lui avait tenu un discours qui laissait à penser qu'elle était apparut en ce lieu dans un but bien précis alors qu'en réalitée... Rien de bien concret ne l'y avait mené, rien du tout même.

Finalement, comme si quelque chose venait de se briser entre eux, elle dévia son regard du sien et contourna le jeune homme afin de se mettre à coté de lui mais tournée dans l'autre sens; elle regardait le paysage qui faisait face à son dos.

Le silence réapparut donc entre les deux acteurs, silence qui fut souligné par une brise légère. Le regard plongé dans l'immensitée des ruines qui s'offraient à elle, elle déclara d'une voix à nouveau assoupit.

- Voici donc les vestiges de l'ancienne citée.

Elle venait de perdre toute l'expression enfantine dont elle avait fait preuve précédement. Elle semblait avoir mûrit en l'espace d'un instant.

- Que pourrai-t-on venir chercher dans le passé, ormis les rêves de ceux qui y sont morts

Ceci n'était pas réellement une question, ni même une affirmation, juste quelques mots qu'elle venait de pronnoncer sans trops y penser. A nouveau elle parru se perdre dans ses songes.

Le petit papillon continuait de virvolter autour du chat, sz'en rapprochant de plus en plus, ne craignant abslument pas de se faire attaquer. Il se posa donc, un peu comme s'il n'en avait strictement rien à faire, sur le museau du chat et le fixa droit dans les yeux.

Voilà une réponse au moins explicite. Presque même trop. Elle s'était approchée doucement de lui, comme pour lui susurrer la réponse à l'oreille, mais elle s'arrêta à un pas de lui, avant de lui répondre presque avec méchanceté. Bon, si ce n'était pas ses affaires, il n'allait pas insister.
Elle détourna finalement son regard, et l'Ombre eut le sentiment stupide d'avoir gagné une sorte de duel métaphysique. Elle partit voir quelque chose dans son dos, mais il n'y prêta pas attention. Il avait le sentiment que ce stupide bouquin s'imposait à ses pensées. Il devait y avoir une malédiction dessus tout compte fait. Il tenta de le repousser des confins de son esprit, et dans un effort, se retourna pour enfin détailler son interlocutrice.
Elle était plus petite que lui. Vraiment plus petite. Elle portait une robe noire ouverte dans le dos, mais qui laissait voir un corset sanglant. Le tissu descendait jusqu'aux genoux environs, pour laisser ensuite apparaître une peau blanche comme du marbre. Ses bras étaient totalement découverts et étaient de la même couleur. Elle aurait pu être une vampire, mais en général eux avaient des yeux de sang, non pas de feu. Une démonne peut-être? A voir. Ses cheveux étaient long et tombaient en cascade le long de son dos, d'une teinte proche du violet...
La même couleur que la couverture du Magister Dixit. Assez! Il regarda le panorama qu'elle observait. Les décombres de la ville ornementaient ce paysage de mort et de destruction grisâtre. C'était la même vision que depuis tous ces jours où il était revenu. Seul le temps semblait capable de changer, tantôt gris, tantôt orageux, tantôt pleinement ensoleillé. Ces moments étaient étranges, tant le spectacle des ruines sous un soleil de plomb semblait irréaliste et sonnait faux.
- Voici donc les vestiges de l'ancienne cité. soupira-t-elle en observant la désolation qui s'étendait à ses pieds. Que pourrait-on venir chercher dans le passé, hormis les rêves de ceux qui y sont morts?
Elle avait prononcé cette dernière phrase faiblement, comme si elle avait parlé pour elle-même. Ou peut-être était-ce sa manière de lui demander ce qu'il faisait là. Dans le doute, il décida de répondre.
- Le passé détient les clés du futur pour certains. Et le savoir fait le pouvoir.
Dans son coin, Nightmare finit par mettre la patte sur ce satané papillon. Il le plaqua fermement au sol pour le manger.

[ "Elle était plus petite que lui. Vraiment plus petite. " >>Ca va je suis pas une naine non plus 101

Et pis tout ce qui est petit est joli 104

]

Les yeux toujours fixés sur le monde elle écouta Slize d'une oreille attentive. Sa réponse lui en dirait long sur son comportement. Bien entendu les mots qu'il venait d'utiliser étaient à prévoir, mais Lilyanna reconsidéra son ancien adversaire d'un peu plus pret.
Tournant légèrement la tête elle le vit la detailler. Un leger sourir vint alors éclairer son visage tandis qu'à nouveau ses yeux se plongèrent dans les siens.
C'était une chose qu'elle adorait faire, fixer droit dans les yeux son interlocuteur. Elle s'était d'ailleur attirée, pour ça, ennormément de problème.
Bref, l'impression de sagesse dont elle venait de faire preuve s'était d'un coup dissipé pour laisser place, à nouveau, à l'adolescante démoniaque que Lilyanna ne se cachait pas d'être.

- Le savoir fait le pouvoir? Penses-tu?

Demanda-t-elle sur un ton de defis tout en lui tournant autour d'un pas lent. Ses yeux fixaient toujours les siens et, il pouvait le ressentir, la démone était à nouveau sur ses gardes.
Arrivé à sa gauche cette fois-ci, elle prit une pause théatrale. LE nez pointé vers le ciel et la main sur le torse elle prononca d'une voix accentuée, mimant la prétention à la perfection

- Moi. Je sais donc je suis! J'ai la connaissance! Je suis le meilleur

-Aurais-tu réellement envis de suivre ce genre chef?

Demanda-t-elle alors en retrouvant sa condition d'adolscente. Un pointe d'amusement connotait sa phrase.

- Le savoir n'est pas tout, c'est l'utilisation qu'on en fait qui fait de nous des "leader" ou des "pions"

Elle venait de dire cela comme une révélation. A quoi jouait-elle?? Elle detournait largement la conversation, même s'il n'y en avait pas eut de concrète depuis le debut; elle reprennait les dires d'un homme dont elle connaissait rien, et elle changeait de caractère comme l'ont changeait de chaussette. Mouais une adolescante parfaite!

- Alors Mr Slize; êtes vous un insecte parmis les geants, ou un géant parmis les insctes?

Demanda-t-elle tout naturellement en reprenant sa pause de poupée de porcelaine? observant toujours l'homme de biais, elle n'était pas réellement face à lui, mais plutot de profil [Comme les n'égyptiens^^ sauf que moin mon nez il est zouli^^]

[Touche po mon papillon vilain minou!!!!!!!]

Un grincement à peine audible pour l'homme raisonna dans l'air, un son que pouvait parfaitement entendre un chat: La complainte du papillon [lol].
Piégé entre les griffes de l'affreu matou, le lépidoptère qui suivait Lilyanna comme son ombre se mit à gémire tel un troupeau de buffle (castré, je précise comme c'est aigue^^) en furie. Se débattant de toutes ses forces, il savait pourtant bien que c'était peine perdu face à la puissance physique de son adversaire.
Prit de pannique le papillon s'immobilisa, feintant la crise cardiaque.qui sait son adversaire tomberait peut-être dans le panneau. Et puis un papillon c'est pas connu pour vivre tres longtemp.

[HJ: ^^ je dis pas que t'es naine je dis juste que t'es moins grande que mon perso :p]

- Le savoir fait le pouvoir? Penses-tu?
Voilà qu'elle le tutoyait. Il eut l'envie subite de calmer la présomptueuse à coup de faux mais se retint. Elle avait reprit le contact oculaire et les ténèbres rencontrèrent à nouveau les flammes. Elle se rapprocha à nouveau, et lui tourna un peu autour. Elle fit une moue grotesque et plaça une main sur sa poitrine d'une manière totalement ridicule.
- Moi. Je sais donc je suis! J'ai la connaissance! Je suis le meilleur! s'écria-t-elle avec une voix suraigüe absolument ridicule. Aurais-tu réellement envie de suivre ce genre chef? Le savoir n'est pas tout, c'est l'utilisation qu'on en fait qui fait de nous des "leader" ou des "pions".
Elle s'était arrêtée sur son coté gauche, presque à la limite de laquelle il pouvait la suivre du regard sans se tourner. A chaque phrase qui sortait de sa bouche, on aurait dit qu'une autre personne parlait. Elle était tantôt enfantine, tantôt sérieuse, parfois moqueuse.
- Alors Mr Slize; êtes vous un insecte parmi les géants, ou un géant parmi les insectes?
- A vous de me le dire, je pense. répondit-il en se tournant pour lui faire face.
Le regard de l'Ombre flamba en reflétant les fabuleuses flammes de la femme flamboyante. Cette fois encore, ce ne serait pas lui qui romprait le contact.
- Mais je me considère plus comme l'ombre du géant parmi les insectes.
Il s'approcha d'un pas vers elle.
- Et vous, dame Vanberg? Êtes-vous une insecte ou une géante?
Il se planta bien en face d'elle, à un petit mètre, la fixant toujours, renvoyant les images de feu qui tentaient de consumer les ténèbres.
Pendant ce temps, Nightmare s'occupait à tenter de manger l'insecte volatile. Tentait était bien le mot. Car à chaque coup de dent, la bestiole résistait et rien ne se trouvait dans la bouche du félin.
Finalement, il commença la tentative périlleuse de manger son repas en une fois, sans passer par la case mâchage.

[rahlàlà, c'est mieux comme ça? ^^]

" A vous de me le dire, je pense. "

Venait-il de répondre. Lilyanna resta alors silencieuse, seul le sourir qui déssinait ses lèvres pouvait trahir la pensée de la demoiselle. Il venait d'interresser la démone.

Enchainant sur ces mots, il répondit lui même à sa propre question tout en s'approchant. A ceci, il ajouta une question, simple question qui renvoyait la pareille à Lilyanna.

" Et vous, dame Vanberg? Êtes-vous une insecte ou une géante?"

Dit ainsi elle ne pouvait que le prendre bien. Il s'était arreté juste devant elle, à quelques centimètres de son visage... Un peu trop près peut-être. Redevenant une adolescante insuportable, elle ramena son index à ses lèvres et fit mine de réflechir un instant. Son regard ne quittant toujours pas le sien; puis, apres avoir laisser échappé un soupir ravis, elle répondit d'une voix amusée

- Peut-être que je ne suis qu'un insecte...

Elle marqua un temps de pause avant de reprendre de plus belle

- Un insecte oui, mais qui se doit d'embêter les geants

Apres avoir prononcé ces mots elle tapota sur le bout du nez de Slize. Acte qu'elle allait surement regretter... Ou pas. Cela se voyait dans son comportement elle cherchait son adversaire. Voir où se trouvait ses limites.

Gardant toujours son regard dans le sien elle s'attendait presque à voir se reveiller un volcan. Quelque chose néamoins l'intriguait... Quelque chose qui trahissait l'homme sur ses origine. Le voyant d'un peu plus pret à present, elle pouvait se rendre compte de son statut d'Ombre.

Son papillon feintait toujours la mort jusqu'au moment ultime ou le chat voulu refermer ses crocs sur ses ailes délicates. C'est alors qu'il prit son envole. Narguant le quadrupède il virvoletait autour de lui tel un moustique qui allait bientot piquer sa cible. De petit buits, semblable à un rire s'échapèrent de lui... Le chat passait pour stupide

Un instant, Slize fut saisit de l'envie de sortir son épée, frapper de la pointe de diamant le ventre délicat de la demoiselle, puis avec l'argent de lui trancher bras et jambes, avant de la jeter ainsi et nue dans les ruines puantes de la bibliothèque. Puis il se calma. Même si l'apparence était trompeuse, il avait pour habitude de ne pas frapper les femmes. Bien sûr, il aurait aimé lui arracher les lèvres, évidemment il aurait apprécié les cris de douleur, sans conteste il aurait voulu le supplier de la tuer. Mais il n'arrivait même pas à répondre à sa provocation. Si seulement elle l'avait menacé de mort! Il aurait sans problème pu la tuer, avec ou sans cruauté. Mais non.
Son visage s'était tendu, son regard avait semblé prendre feu lui aussi avant de se calmer, et les yeux redevinrent froid comme la nuit. Il aurait au moins du couper la main fautive, mais les restes de conscience qu'il lui restait le lui refusait.
Il se contenta de se reculer, et porta un coup avec sa faux dont la lame sinistre s'arrêta presque trop près de la gorge de la femme. Mais pas la plus infime des gouttes de sang ne perla sur la peau de immaculée.
- Vous jouez avec le feu, dame Vanberg.
Les quelques instants précédents, elle lui avait semblé être une vraie enfant. Son sourire était celui d'une fillette qui s'apprêtait à faire une bêtise, son regard s'était adouci comme pour vouloir l'amadouer et l'empêcher de lui faire du mal. Elle avait fait semblant de réfléchir sérieusement en posant un index sur ses lèvres et prenant un air faussement concentré. Qu'était-elle donc?
- Vous feriez mieux de faire attention à ne pas vous faire brûler les mains. poursuivit-il en se détendant et en rangeant son arme.
Sous les yeux un peu étonnés du chat, le papillon avait semblé reprendre vie et s'était envolé pour narguer encore le félin. Une sorte de petit sifflement similaire à un rire atteignit les oreilles de Nightmare. Il décida de profiter un peu de ses avantages à lui aussi. Il courut rapidement vers le papillon et bondit. L'insecte n'eut aucune peine à éviter l'attaque, mais le chat, au lieu de s'écraser contre le bloc de pierre massive qui se trouvait dans la trajectoire de son saut, disparut à l'intérieur.
Il en ressortit rapidement dans l'autre sens et un peu plus près du lépidoptère, griffes dehors, prêt à attraper à nouveau l'insecte volatile.

La réaction de l'Ombre excita, et c'était le cas de le dire, Lilyanna. La sensation de la lame froide contre sa gorge chaude fit bruler en elle un feu qui se calma aussitôt. La mise en garde de Slize tombait fort à propos: ne pas jouer avec le feu. Là était le problème, comment ne pas jouer avec l'élément qui vous a vu naitre.

Une légère deception se fit ressentir lorsqu'il rengea son arme, mais que pouvait-elle faire?? Entamer un combat ne l'interressait guère. Elle se complaisait largement dans le jeu que ni l'un ni l'autre ne semblait vouloir voir se finir.
Elle avait, cependant, trouvé cela étrange qu'il se calme aussi vite. Un point faible peut-être?
Etant une demone à part entière elle était plutot pour les rapports de front. Voir même les rapports violent.

- Et si jamais j'adorais ça?

Demanda-t-elle d'une voix sensuelle. Encore une fois elle venait de quitter son air de gamine pour devenir une femme attirante.

- Et si jouer avec le feu ne me faisait pas peur

Un leger sifflement à peine audible accentua sa phrase qui se voulait déja tres provocante.
Fixant toujours son regard tennebreu elle voulait attiser, à nouveau, les flammes qui venaient de s'etteindre en même temps que sa fureure.

- Allez-y... Brulez moi

Ajouta-t-elle d'une voix un peu plus douce en levant ses deux mains à hauteur du torse du jeune homme. Toute paume ouverte et tendu vers lui, elle ne le touchait pas mais presque. Allait-il lui les coupers

Le papillon ouvrit grand les yeux, plus par frayeur qu'autre chose lorsqu'il vit les griffes du minou le rater de peu.

*Pfiou*

Aurait-il pu penser si il avait été doté de raison.
Il continua à virvolter attedant de le voir réapparaitre, ce qui ne tarda pas du tout. A nouveau, la créature fonca sur lui. La gueule ouverte le chat crachait ardement... peut-être un peu trop. Prit de court le papillon se laissa attrapper. Droit dans la gueule du chat, il était prit au piège dans le fond de sa gorge. Bien décidé à ne pas se laisser avaler le papillon se débattait de toute ses forces, provoquant surment d'atroc douleur au matou

En voilà des manières! Des femmes l'avaient déjà allumé, mais pas en l'énervant ainsi. Mais au moins cette fois comprit-il un peu mieux. Un peu, car il n'était pas sûr que c'était cela qu'elle voulait. Mais peut-être faisait-elle partie de ces quelques personnes qui aimaient les rapports un peu musclés. Il en avait rencontré mais ça n'avait pas vraiment été sa tasse de thé. Torturer quelqu'un qui crie de plaisir est bien moins satisfaisant qu'avec quelqu'un qui hurle de douleur. Et une femme à qui il avait une fois mis le visage en sang lui avait demandé par la suite d'autres plaisirs, qu'il avait bien été incapable de combler.
Sa voix s'était faite bien plus sensuelle, plus ferme et plus douce, plus adulte aussi. Son regard et son sourire n'avaient plus rien d'enfantin. La seule fillette qu'il avait vue ainsi avait fini dans un cercueil, morte avant de s'en être rendue compte. Elle se rapprochait de lui et semblait prête à renforcer les flammes que ses yeux créaient.
- Allez-y... Brulez moi.
Elle s'arrêta encore plus près de l'Ombre qu'ils ne l'avaient été jusqu'à maintenant. Les mains de dame Vanberg, fines et blanches comme du givre, survolaient le torse de l'homme. Le regard de cette femme changea encore subrepticement, mais toujours auréolé de flammes. Il se demanda un instant si elle pouvait être éternelle, ou si elle finirait par mourir.
Il se posa des questions encore un battement de coeur, puis prit sa décision. Son bras droit lâcha la faux tandis que son bras gauche saisit la jeune femme devant lui à l'épaule gauche. Tendant un peu son pied gauche, il la fit basculer sur le coté et elle se retrouva dos au sol. Il tira son épée dont l'argent scintilla un peu. Sans lui laisser plus de temps, Slize posa son pied droit sur le ventre de dame Vanberg, sans toutefois laisser tout son poids sur ce pied-là.
Le métal glissait sur la peau du cou de la femme au sol. Puis l'Ombre déplaça sa pointe qui, sans jamais pénétrer la chair, caressait la chair blanche jusqu'à l'épaule droite, puis le long du bras, suivant les veines qui se dessinaient quelque peu en transparence.
- Est-ce cela que vous cherchez? Que vous vouliez?
L'argent fit une petite entaille entre deux veines du poignet droit.
- Êtes-vous éternelle? demanda-t-il. Mourrez-vous si je vous saigne deux jours durant? Que je vous écorche pour me draper de votre chair? Que ma lame s'enfonce plus loin de votre poignet?
Il accentua un peu la pression. Une goutte grand comme l'ongle du petit doigt de Slize perla. Il avait été mordu par une vampire autrefois, avant le cataclysme. Ni l'un ni l'autre ne savait trop comment la soif rouge se manifesterait chez une Ombre, mais depuis il avait toujours ressenti le besoin de répandre le sang. La vue du sang l'excitait de plusieurs manières, mais en situation de combat le rendait mortel. Quand il voyait du sang, il devait en faire couler. Il en avait bu parfois, sans que cela lui soit aussi profitable que pour un vampire, mais il était devenu plus fort pendant quelques heures. Depuis il avait cherché à savoir ce qui lui arriverait si d'aventure un lycanthrope le mordait.

De son coté Nightmare devait faire un choix rapide. Se dématérialiser, comme il avait vu tant de fois son humain le faire, ou tenter d'avaler le papillon en prenant le risque de mourir. Il choisit sans hésiter la seconde solution. Il n'était pas du genre à vouloir mourir à tout prix comme Slize. Le chat devint quelque peu transparant et le papillon put s'envoler en paix.

Prise de court elle se laissa tomber a terre. Allongée sur le dos, elle n'avait jamais semblé aussi fragile.
Slize n'avait pas prit la peine de lui bloquer les mains, seul son pied posé sur son ventre fesait office d'entrave à sa libertée. La bloquait-il réellement?? Peut importait Lilyanna elle n'avait nullement l'intention de se relever brutalement.
L'excitation se resentait dans son regard, regard qu'elle avait d'ailleur toujours laissé plongé dans celui qui venait de la faire vaciller.
Aucune colère ne se lisait sur ce visage d'ange; juste... du plaisir.
Un sourir souligna cette impression, un sourire des plus noir.

"- Est-ce cela que vous cherchez? Que vous vouliez?"

Là était la question, que voulait-elle? En tout cas, pour le moment, ce qu'elle désirait semblait tres claire, seule un aveugle n'aurait pu comprendre...

La Pointe de la lame acérée de Slize glissait doucement sur le corps de Lilyanna tandis que cette dernière voyait sa respiration s'accetuer de seconde en seconde. Sa poitrine faisait gracieusement des mouvements de va et viens, appelant le regard de tout homme qui croiserait son chemin. Son corps fin et délicat ne se débattait pas.
La bouche légèrement entrouverte de la démone semblait succurer des incitations à l'Ombre. Le regard toujours plongé dans le sien, pas l'ombre d'un doute là dessus, elle n'avait pas peur

" Êtes-vous éternelle? demanda-t-il. Mourrez-vous si je vous saigne deux jours durant? Que je vous écorche pour me draper de votre chair? Que ma lame s'enfonce plus loin de votre poignet? "

A ces mots Lilyanna trembla, non pas par crainte, mais par désire. L'immagination de Slize venait de reveiller la sienne, quoi qu'elle n'eut jamais été réellement endormis.
L'envis se ressentait de partout. Il planta alors la pointe de son arme dans la chaire glacée de la démone liberant ainsi une seule goute de sang. Cette perle bordeau glissa délicatement sur la peau enneigée de son poignet. Elle en avait envis, elle ne pouvait se contenir. La vu du sang venait d'acroitre d'autant plus ce qui brulait en elle.

Sa main, fine et délicate, se laissa emporter par le mouvement que produisit son poignet: un mouvement lent mais sùr. Elle relevait son bras droit enfoncant ainsi un peu plus la lame. Ses yeux se refermèrent; elle n'en pouvait plus. Lachant tout ce qu'elle avait, elle bascula la tête légèrement en arrière; sa respiration s'accentuant d'autan plus. Elle releva son torse ainsi que son ventre et conrtacta sa main droite. La luxure s'émmanait d'elle, elle semblait même prendre possession de tout ce qui l'entourait.
Un murmure de plaisir s'échappa de ses lèvres qu'elle s'empressa de lècher du bout de sa langue. Ce ne fut qu'a lapogée de son plaisir, qu'une fois l'orgasme atteint qu'elle se mordilla la lèvre inferieur tout en soupirant de satisfaction.
La tête de la lame de Slize était enfoncé dans le poigné, à present immobil, de Lilyanna. Tout s'arreta doucement, comme la flamme d'une allumette qui s'éteint avec lenteur. La respiration, les murmurs, le temps... Lilyanna se décontracta, sa tête revenant droite, parfaitement posé sur ce sol de pierre. Sa respiration semblait disparaitre de plus en plus jusqu'a ne plus être.
Immobile, toujours sous l'emprise de son agresseur, Lilyanna paraissait morte.
Telle une poupée de porcelaine, allongé sur le dos, les yeux délicatement fermé, elle semblait prete à partir dans un songe eternel.

Le silence suivit cette mort; un silence lourd et opressant, rien de bien rassurent.

- Bouh!

Tonna sa voix tandis que tout reprennait vie en elle. Ses yeux s'était ouvert si rapidement que cela n'avait rien de rassurant. Le regard transpercant et en tout point different de celui qui l'avait précèdé, Lilyanna se revelait démone. Au même instant que sa voix resonna dans les airs, une toute petite boule de flamme s'échappa de ses lèvres pou aller se placer entre eux. Presque aussi vite qu'elle était apparut, cette petit boule se dissipa pour exploser de plus belle, propulsant sous l'effet de l'onde de choc, Slize quelques centimètre plus loin.

La suite se déroula bien trop vite pour être perçut par des yeux de mortel. Lilyanna s'était redresser en un éclaire, si bien que même Slize ne l'avait pas vu venir. Planté là face à lui, son regard n'avait plus rien de rassurant, les flammes qui y tronnèrent s'étaient accentuées révelant ainsi tout l'éclat de la rétine argentée qui ornait les yeux de la démone. Son visage n'exprimait plus rien de rassurant. seul un sourir de satisfaction soulignait les traits délicat et autrefois rassurent, de Lilyanna. Le regard à nouveau plongé dans le sien, elle était prete à combattre, elle était sur ses garde.
Et pourtant Lilyanna avait une envis toute autre à l'égard de ce jeune homme plutot distrayant

Le petit papillon se libéra dès lors qu'il en eut l'occasion. Quel chance que se chat eut eu cette capacitée. A l'instant même où notre embeteur du dimanche s'appreta à refoncer sur sa proie favorite: Le chat; une explosion tonna dans l'aire. Toute petit certe mais pas inexistante. L'attention du papillon se porta alors sur nos deux jeunes acolythes qui s'appretait à se donner l'un à l'autre dans un duel pour le moins bien partit.même où notre embeteur du dimanche s'appreta à refoncer sur sa proie favorite: Le chat; une explosion tonna dans l'aire. Toute petit certe mais pas inexistante. L'attention du papillon se porta alors sur nos deux jeunes acolythes qui s'appretait à se donner l'un à l'autre dans un duel pour le moins bien partit.

Avec une sorte de fascination malsaine, il l'avait regardée tout le long quand il l'avait tenue sous sa lame. Sa position la mettait dans tous ses états et elle l'avait suppliée, de façon muette, d'accentuer la pression dans sa lame. Les mouvements de la poitrine avaient un effet hypnotique indéniable, et Slize aurait volontiers déchiqueté robe et corset pour avoir un aperçu de ce qui se trouvait en dessous, mais il n'allait pas la violer non plus.
Quand le sang coula, elle sembla avoir atteint un orgasme particulièrement puissant, et, comme en transe, elle fit remonter son bras sur la lame. Le tranchant acéré découpait sans peine chair, veines, tendons, os... le sang s'écoulait rapidement de la plaie maintenant mortelle pour qui ne pouvait compter sur un organisme très solide ou très spécial. Sans doute était-elle très spéciale. Elle soupirait et murmurait d'un plaisir obscène, blasphématoire, qu'aucun mortel ne pouvait ni ne devait connaître. Sa poitrine se soulevait toujours plus, et l'homme au-dessus, trop absorbé maintenant dans un désir animal de répandre du sang, pensait plus à les trancher qu'à en faire autre chose de plus conventionnel. La tête de dame Vanberg se souleva alors, elle chercha de l'air et sa langue pointa hors de sa bouche. Son bras se trouvait à la moitié de la lame de Slize, et tout l'argent se trouvant en-dessous était souillé de sang.
Elle s'immobilisa, comme morte. Sa poitrine ne s'agitait plus. Sa bouche n'essayait plus de trouver de l'air Sa tête retomba sur le sol froid et dur. Sa petite mort s'était muée en grande mort visiblement. Tout ceci avait laissé l'Ombre un peu hors d'haleine. Il retira son pied droit du corps qui refroidissait et tira sur sa lame pour la dégager de l'emprise cadavérique.
- Bouh! entendit-il derrière lui.
Slize voulut se retourner, mais une explosion de chaleur le poussa en avant. Comme un chat, il se tourna pour se retrouver face à son adversaire et le mieux sur ses jambes qu'il le pouvait. Fort heureusement, sa relative protection contre les attaques magiques avait absorbé le choc de l'explosion. Il avait à peine eu le temps de voir la dame debout et apparemment en pleine forme, que déjà elle se trouvait face à lui. Les flammes s'étaient ravivées et elle n'avait plus vraiment l'air d'être d'humeur à poursuivre leurs précédentes activités.
Aucune pensée n'était venue interférer dans la décision spontanée de son bras droit. Il avait commencé d'agir avant même que Slize y pense, dû à des réflexes meurtriers presque trop poussés. Le tranchant n'avait même pas eu le temps d'être nettoyé ou rangé. L'Ombre dessina un arc de cercle sanglant avec son arme et trancha net tout ce qui se trouvait dans la trajectoire de sa lame. Dans le même temps, il envoya son poing fermé frapper le plus fort possible en direction

Il avait du laisser s'échapper sa proie pour survivre, et il se dit qu'il n'y aurait sans doute aucun moyen pour lui de le manger. Nightmare se dit donc qu'il devrait chercher un moyen de l'empêcher d'agir qui n'implique pas tuer, invalider ou avaler. Il allait y réfléchir quand il entendit une détonation. Son humain et l'humaine s'étaient engagés dans un duel et un reflet moitié blanc moitié rouge se dirigeait dangereusement vers le cou de la femme.

Le combat était à présent innévitable. Plus aucune échapatoire. Dommage, perdre là vie aussi vite... Si tôt... Lilyanna l'avait bien remarquée, il était le plus fort de par son statut. Comment combattre une créature insensible à la magie lorsque le plus puissant de vos pouvoir réside en celle-ci. Elle ne pouvait qu'esquiver ses attaques en attendant de trouver une bien meilleur solution.
Sa main la brulait atrocement. La déchirure laissée par la lame de l'Ombre venait de s'infecter. Entourée de ruines de décombre et de poussière cela était innévitable.
Elle n'envisageait pas la fuite. Si tel était sa fin alors elle l'accepterait; et puis mourir des mains de Slize ne lui déplaisait pas tant que ça.

Le comportement rebel lié à son jeune age la ferait se battre jusqu'au bout et avec ferveur. Sa provocation serait sans limite.

Lilyanna observa les réactions de l'ombre. Arf elle n'allait pas pouvoir eviter le pire. Elle semblait avoir réveillé en lui une brutalitée jusqu'alors mise de coté. Trop tard pour enfiler ses gants et malheureusement pas équipée de son sabre qu'elle avait laissé au village, la démone essaya d'esquiver les attaques de son adversaires.

Profitant de sa rapiditée accrue, elle se mit hors de portée des coups de Slize.

Debout, quelques mettres plus loin, la démone ne cessait de le fixer. Toujours sur ses gardes, c'était pour le moment son seul et unique moyen de survit. Seulement... Une douleure non négligeable vint s'ajouter à celle que provoquait toujours sa main droite. Baissant alors les yeux elle découvrit son erreur. Sa robe était tranchée en son centre, pendant en haillon dans le vide. Une entaille aussi grande que l'ouverture de la robe scarifiait le bas du ventre de Lilyanna. Sa peau d'un blanc immaculée venait d'être parcouru d'une goute de sang, elle même suivis par une multitude de ses congénaires.

* Ohoh *

Elle n'avait pas été assé rapide; sa faiblesse venait de lui être fatale. Malgres sa capacitée démoniaque, Lilyanna avait été affaiblis par ce qui lui paraissait quelques minutes plus tôt comme la plus sensuelle des sensation... La déchirure de sa propre chaire.

La lame n'avait pu être évitée, mais au moins les coups n'avaient pas atteints leur cible.

Plus de temps à perdre; la démone baissa considérablement la température de son corps afin de ralentir le plus possible le flux sanguin qui se deversait sans peine, par la main et le ventre, sur les décombres qui jonchaient le sol. Elle releva alors son visage et transperca à nouveau le regard de Slize. Ouvrant grand sa gueule de démone elle lanca à son adversaire un cri sortit tout droit du fond de ses entrailles. Ses crocs de démones semblaient beaucoup plus apparents et ses yeux brillaient d'une flamme sans fin.
Elle ne pouvait cependant plus continuer ce combat. Ses instincts primitifs prirent le dessus sur son comportement d'adoléscente et fixèrent toute son attention sur un seul point éssentiel: la survie!

La dame était rapide, insaisissable. Malgré sa terrible blessure au bras, elle parvenait à éviter toutes les attaques, aussi ingénieuses soient-elles, que Slize lançait. Il suffisait qu'il se fende pour qu'elle apparaisse quelque centimètres à coté de la pointe, qu'il tente de la décapiter pour la retrouver pratiquement à genoux, qu'il essaie alors de trancher ses jambes pour qu'elle saute au-dessus de l'argent mordant. Il avait maintenant la conviction qu'elle n'était absolument pas humaine. Aucune humaine ne pouvait espérer se déplacer aussi vite après avoir perdu tant de sang. Dame Vanberg ne cherchait visiblement pas à fuir, ni même à contre-attaquer. Elle se contentait de s'effacer de la trajectoire de la lame de l'Ombre.
Puis, sans que ce dernier put expliquer comment, elle se retrouva un clin d'œil plus tard à quelques mètres de là, hors de portée d'estoc. Il voulut d'abord charger, puis se retint, et son visage se transforma. On aurait dit l'incarnation d'un seigneur infernal, d'un démon du carnage ou autre. Il arborait un sourire et un air cruel, satisfait, et il savait que ce combat était gagné. L'un de ses attaques n'avait certes pas coupé nette la taille de la jeune femme, mais elle avait laissé un profond sillon ensanglanté dans son ventre.
Elle blêmit. Il ria. Le sang s'écoulait à flots des blessures mortelles de dame Vanberg, et il n'y avait pas vraiment d'issue de sortie pour elle. Slize pouvait tout aussi bien faire en sorte qu'elle ne puisse pas se cacher pour se soigner, et elle mourrait lentement, mais sûrement. Il s'approcha d'elle comme pour porter le coup final.
La dame poussa un cri puissant tandis qu'elle aussi sembla muter. Son visage s'était tordu et arborait des crocs, les flammes de son regard se matérialisèrent là où elle posait ses yeux. Un brasier incinéra leur zone de combat et l'homme fit un pas en arrière en protégeant son visage de la morsure des flammes. Puis il se secoua et courut dans les flammes, courut en enfer, plongea dans la chaleur qu'avait déchainé la jeune femme. Il hurla de rage et de colère, et frappa là où elle s'était trouvé auparavant, mais sa lame ne trouva que de la pierre à heurter.
Il resta là. Il savait qu'elle avait dû profiter de cet instant pour s'enfuir et se remettre en sécurité. Slize sortit des flammes et éteignit sa cape qui avait pris feu. Son visage était couvert de suie, ses bottes avaient un peu roussi et certaines mèches de ses cheveux n'étaient plus là, mais il n'arborait pas la moindre brûlure.
A sa ceinture, le livre était en parfait état lui aussi.

De la fumée noir s'élevait jusq'au ciel, une fumée dense. Le sol, toujours parcourus d'un cerlce de flamme, semblait succomber sous ce dernier. Le vent était revenu en ce lieu et une légère brise dessinait des formes envoutantes dans la fumée. Lilyanna avait disparut. Elle venait de profiter de la situation pour filer, à toute vitesse, loin de son adversaire, loin du coup fatal qu'il aurait pu à tout moment lui porter .
Elle s'était faufilée entre les décombre, plus abondants, à l'Ouest de l'ancienne bibiliothèque; surement un petit village qui n'avait malheureusement pas survecut a la guerre. Le corps toujours glacée afin de limiter au mieu ses pertes de sang. Elle s'affaiblissait à vu d'oeil, elle ne pouvait même plus s'aider de sa vitesse accrue, c'était à peine si elle était encore capable de marcher. Elle fut contrainte de s'arreter. Fatalement ses jambes flanchirent sous son poid et Lilyanna tomba à terre. Allongée sur le dos, le regard perdu dans l'immensitée d'un ciel dégagé, la démone esquissait un dernier sourire avant de se figer une nouvelle fois. Elle concentrait toute son ennergie dans la conservation de son corps.
Aussi pâle que la mort, Lilyanna semblait plonger dans le repos eternel gardant en mémoire l'image de celui dont elle se vengerait.

Le lépidoptère n'était pas encore tombé, là était la preuve de la présence de vie dans le corps de son maitre. S'envolant aussi rapidement que possible audessus des décombres, le papillon passa devant l'Ombre qui s'était présenté sous le nom de Slize juste avant de s'enfoncer un peu plus dans les terres de cassilmena à la recherche de son lien avec l'immortalitée.
Ce ne fut qu'apres plusieurs minutes de longues recherches que le papillon atteignit son but. Il alla se poser sur la plaie, givrée, de la main droite de la démone qui était posée, paume vers le ciel, non loin du visage de son propriétaire. Immobilisant alors ses ailes violine il attendit là le reveil de son maitre.

Hé bien, le paysageavait vraiment bien changé. Ce n'était plus du tout le même, qui avait était tout rose tout kawaii, tout n'arc en cien et tout bisounours. Quoique, peut être pas le dernier, mais le reste était vrai : toutes les choses étaient devenues grises, voire noires. Les villages étaient en ruine, les batiments étaient détruits, et il n'y avait même pas un chat à caliner. Pas un chat noir pour porter la poisse. Pas de chance, Ryugi vit un paysage seul et désolé, sans personne. Même le petit village du coin semblait complètement vide. Cool, il pourrait faire plein de bêtises dedans sans qu'on lui crie dessus! Ryugi fonça de toute sa vitesse, depuis son nuage vers le village. Toujours aucun esprit en vue, il se demandait ce qu'il pourrait faire. Mais pour l'instant, il fonça en piqué vers le sol dur et boum! Un gros crash, une mare de sang et un ptit bonhomme qui en sortait tout joyeux. Prenant un caillou tout blanc, il traça une marelle étrange dans lequel il sauta à cloche-main (bah oui, sauter sur une main, c'est pas cloche pieds), et se ramassa royalement parce qu'il avait oublié de surveiller son équilibre. mince alors. Sauf que lorsque Ryugi tomba lourdement contre le sol face la première, un caillou dans le nez (un peu plus et ce serait dans l'oeil), le jeune réprouvé sentit une présence non loin. Mais c'était faible. Ca ressemblait à une aura démoniaque mais pourtant, c'était très faible. Peut être un bébé démon, ou bien une invocation mineure oubliée là? Peut être était ce un arc en ciel qui a penché pour le côté obscur? Non, impossible : les arcs en ciels n'ont pas de flèche. Plein d'hypothèses idiotes qui conduisirent le jeune garçon à enquêter, pour trouver une demoiselle tombée, blessée et inconsciente.

Ni une ni deux, mais pitetre trois, Ryugi se pencha sur cette démone apparemment blessée, perdant un peu de sang, et mit ses mains au dessus d'elle. Une lumière dorée... Ou plutot rose, Ryugi avait réussi à changer un peu son pouvoir de guérison pour qu'il change de couleur parce que doré c'était pas super joli. Bref, une lumière rose à pois bleus (ou vert à carreaux jaunes, ça changeait) s'abattit depuis les mains de Ryugi vers cette future amie potentielle (ou découpeuse de réprouvé potentielle, ça marchait aussi) afin de cicatriser ses blessures, de lui réinsuffler de l'énergie et de quoi la réveiller aussi. Pace que faire dodo c'est bien, mais on peut pas jouer quand on fait dodo. Essayez de sauter à cloche pied en chantant l'hymne national pendant que vous dormez. Ryugi avait en effet essayé, mais sans succès. Une bestiole volante se réveilla alors, tournant autour, se posant sur l'épaule de Ryugi tandis que celui ci continuait à prodiguer ce don de soins gratuit et efficace. Mais lorsqu'il eut fini, la jeune demoiselle dormait encore mais respirait bien. Son coeur ne semblait pas battre du tout par contre, ce qui inquiéta le jeune réprouvé; mais il se souvint soudain que le coeur n'était pas logé dans la cuisse droite. C'est pourquoi il essaya d'écouter des battements dans la cuisse gauche mais rien non plus. Impossible alors de savoir si la jeune demoiselle était vivante ou pas. Alors, un test simple, Ryugi créa de l'eau et la rassembla en lévitation au dessus d'eux, avant de lacher soudainement prise, comme si un seau d'eau géant s'était abattu sur les deux personnes. Suffisant normalement pour la réveiller, et peut être même la mettre en colère... Et avec un peu de chance, il se ferait même dépecer dans la minute qui suivait.

"Aloha!"

Se retrouver dans cette situation c'était comme se retrouver les yeux bandés, dans une immense pièce sombre. Le temps n'a plus d'importance seuls comptent les sensations que peuvent encore traduire les sens. Le vent frais caressait toujours la peau glacée de la démone qui, allongée à terre, écoutait la symphonie silencieuse d'un monde oublié et détruit. Même les ruines semblaient murmurer des choses dans leur silence de pierre. La douleur qui s'infiltrait en elle tel un poison paralysant ne cessait de décroitre mais il lui aurait fallu bien plus de temps que ça pour guérir complètement de l'attaque de l'Ombre. Le temps était compté: un corps allongé là n'allait très certainement pas faire long feu. Le mieux serait de finir dévoré par une de ces vermines puantes qui infestaient les lieux une fois la nuit tombée. Au pire elle aurait put être sauvé par un ange... Non elle préférait servir de repas à un loup plutôt que d'inspirer de la pitié à un an... Arf penser à prononcer leur nominatif une fois de plus lui demandait beaucoup trop d'efforts. Bien plus qu'elle ne pouvait en fournir pour le moment. Elle se re-concentra à nouveau sur son seul et unique objectif: la survie.

Quelques heures plus tard un grondement énorme s'empressa de briser le silence sur lequel Lilyanna se reposait. Suivis de quelques bruit de pas, la détonation se révéla être en réalité un atterrissage raté, forcé, ou peut-être bien prévus ainsi. Elle n'était plus seule, voila ce qui comptait à ses yeux. Se sortir aussi tôt de son état de transe lui serait fatal.

*Bonjour nouveau dilemme qui s'offre à moi... Ca faisait longtemps teins donc*

Pensa-t-elle. Se réveiller et mourir ou attendre et mourir. Ma foi : Lilyanna patienta. Forcée de s'y résoudre elle n'eut d'autre choix que de concentrer toutes son attention sensorielle sur ce nouvel arrivant, ou sur cette nouvelle arrivante qui sait. C'est alors que le plus horrible se produisit: du rose!!!!! Rah du rose venait d'éclairer de plein fouet l'esprit de Lilyanna tel un projecteur braquer sur la pénombre.

* Pitié non!! Achevez moi*

Pensa-t-elle tandis que les petits poids bleu sur fond rose s'étirèrent pour devenir un quadrillage jaune sur fond vert. La pénombre ne lui avait jamais semblée aussi inaccessible qu'à cet instant. Toujours immobilisée par son propre corps la démone se mit à maudire tout ce qui pouvait bien lui passer par la tête. C'est alors qu'elle comprit. On l'a soignait!
Le cul entre deux chaises elle ne savait trop que penser de son sauveur. Un abruti perdu qui testait ses pouvoirs, une personne trop gentil... Ou trop curieuse? Le plus important restait néanmoins son rétablissement qui se faisait à vitesse grand V. Reprenant rapidement possession de son corps elle n'était plus blessée, plus en position de faiblesse... Elle était aussi fraiche qu'avant la conversation avec Slize. Un plaisir enivrant s'empara d'elle et elle fut pour la première fois depuis longtemps, hésitante sur sa décision: comment réagir une fois qu'elle serait pleinement guérit.
Certes elle ne devait rien à cette personne car avec ou sans lui elle serait guérit, il venait juste d'accélérer un peu les choses. Aider sans rien savoir, juste pour... Aider

Rahlala, l'improvisation sera la meilleure des choses à faire finalement.

Ouvrant enfin les yeux sur ce monde qu'elle avait feinté de quitter, elle aperçut le visage de son "héros"

* aaaah recule*

Pensa-t-elle en le voyant beaucoup trop penché sur elle à son gout. Son instinct animal reprit le dessus sur son esprit encore indécis et la démone ouvrit grand sa gueule, dévoilant ainsi ses canines acérées. Elle lâcha un cri peu rassurant presque même trop aigu. En même temps sa respiration reprit son court et sa peau toujours pâle prit une teinte rosée.

Son regard de braise se plongea dans celui du jeun homme et elle se recula d'un bond afin de s'éloigner de celui qui venait de la guérir. Sa main, posé sur son ventre comme si la cicatrice y était toujours, elle se mit debout afin d'être mieux sur ses gardes. C'est alors qu'il lui parut nettement plus net que lorsqu'il se trouvait à seulement quelques centimètres de son visage. C'était un petit garçon qui venait d'entrer en scène. La bouille d'un ange et les yeux du démon, ce jeune homme n'était pas plus haut que trois pommes.

*beurk*

Pensa-t-elle en fixant les traits lisses et angéliques de son visage. Elle ne détestait pas ces traits beaux et fins, non elle détestait l'idée que cela puisse lui faire penser à un ange!!!!

Qui es-tu ?

Demanda-t-elle enfin d’une voix glaciale.

Hé ben, la réaction fut immédiate. Lorsque la madame fut réveillée, son premier réflexe était de s'éloigner à une vitesse folle en reculant, afin de mieux voir le réprouvé. Curieux, avait elle un problème de vue? Ou alors c'était peut être un nouveau jeu. Oui, cela ne pouvait être que ça! C'est pourquoi Ryugi, voulant aussi jouer, glissa en arrière... sauf qu'il ne savait pas que derrière lui se trouvait un mur à moitié démoli, de quoi le faire tomber en arrière par dessus ce petit muret. Aieuh, ça faisait mal. On ne voyait plus que ses deux pieds qui dépassaient. Le petit réprouvé se releva et sauta par dessus le mur, sauf qu'il rata son saut et se prit le pied droit sur le haut du mur démoli, ce qui eut pour effet de le faire retomber tête la première. Pas juste. C'est pourquoi Ryugi se releva et mit une claque (bah oui, on fait avec ce qu'on a) à ce missant mur qui l'avait fait tomber deux fois alors que Ryugi voulait zouer avec une dame.

"Missant mur, pouquoi tu es en plein milieu du chemin? Ah ben non, le chemin est pas là, il est de ce côté... HAAAAAAAAAN!"

Ryugi se prit la tête avec ses deux mains et commença à courir partout, à tourner en rond, comme pris d'une panique soudaine, comme si le monde s'écroulait. Non, pire : comme si un missant monsieur teint un arc en ciel en gris pace que le gris n'est pas beau sur un arc en ciel. Car en effet, Ryu' venait à peine de remarquer que le mur était à moitié démoli, et le jeune garçon croyait en être responsable. Doc, commençant à céder à la panique, il vit que tout le village était à moitié défoncé, et pensait en être la cause. Pace que si il casse des villages, les zens sont pas contents et ils veulent pas jouer avec Ryugi. Pire, ils pourraient refuser de l'éradiquer et Ryugi devrait se faire des bobos tout seuls. Pace que n'est toujours plus marrant à plusieurs. Le jeune réprouvé s'arrêta alors et se mit à pleurer. Deux grosses fontaines jaillissaient de ses yeux... Ah non, c'est juste son contrôle de l'eau.

"Buaaaaaaaaaaaaaaaaa... N'ai cassé le villageeeeeeuh... Maintenant il est tout gris et pas beauuuuuuuu... Il doit avoir bobo à cause de muaaaaaaaaa..."

Et d'un coup, Ryugi s'arrêta de pleurer, s'allongeant sur le sol pour jouer avec deux cailloux. Rien n'aurait laissé prédire qu'il était en train de pleurnicher il y a à peine deux trois secondes. Et puis, il se rendit compte qu'il avait oublié qu'il venait de soigner une démone, c'est pourquoi il se releva très vite, faisant de gros signes de la main pour dire bonjour. L'ennui, c'est qu'avançant comme ça, Ryugi glissa sur une des flaques d'eau qu'il venait de créer à l'instant, se demandant l'origine de ces flaques puisqu'il ne pleuvait pas.

"Ah oui désolé. Moi c'est Ryugi, le réprouvé des passeurs! Ou pitetre l'inverse... Et toiiiii?"

Invité

Huit heures...cela faisait au moins Huit heures que le démon se trouvait dans ces vieilles ruines. Le manque d'élégance architecturale ne faisait qu'ajouter de l'agacement à Vanrazel qui désesperait de ne rien trouver sur ces maudites pierres.
Pas un indice. Pas un livre. Pas un mot gravé sur la roche. Pas de grand démon gardien d'un lourd secret. Pas de pierres...enfin si, des pierres, il y en avait...mais pas les bonnes. Au final, cette visite dans les ruines avait été une perte de temps...peut -être sa méthode n'était-elle pas la bonne. Il se devrait de revenir, il en était conscient. Mais pour l'heure, le démon n'aspirait qu'à une chose...se reposer. Quitter ses ruines grossières.

En avançant sur ce qui semblait être un sentier, Vanrazel se mit à réfléchir à une solution. Seul, il n'y arriverai pas. Il lui fallait de l'aide pour fouiller ses ruines. Et d'ailleurs, pas que les ruines! l'île était grande. Et ses dangers encore plus. Les pitoyables elfes n'étaient pas un problème, mais certaines créatures pourraient se montrer gênantes...
Quoiqu'il en soit, l'echec d'aujourd'hui était une preuve de son manque de connaissance sur l'île et ses mystères. Une fois en ville, le démon se devrait de chercher quelqu'un ou quelque chose susceptible de l'aider.

Toujours en avançant sur ce chemin brousailleux, Vanrazel n'était toujours pas complétement hors des ruines lorsqu'il ressentit la présence d'individus...vivants. En effet, les ruines étaient parsemées de fantômes et d'ombres, mais l'aura que dégageait une des créatures était différente.
Le démon se stoppa net. Ouvrant grand les yeux, il sentit un frisson lui parcourir le corps. L'aura de cette créature ne lui était pas inconnue...

*Bon sang...que fait-elle là?* pensa le démon, un sourire se déssinant sur son visage fatigué.

Posant, par précaution, la main sur sa rapière, le démon s'élança en direction de là où se trouvait une concentration d'énérgie intense.
Il ne mit pas longtemps, à se trouver sur les lieux. Arrivant près d'une place en ruine, Vanrazel ralentit en entendant les gémissements de ce qui lui semblait être...un enfant.
Le démon ne prit pas le temps de se poser pour observer la scène. Agacé par la voix de l'enfant, Vanrazel s'avança vers les autres personnages.

"- Ciel! ne te tairas-tu donc jamais ? " lança-t-il au jeune garçon étalé par terre dans une flaque de ce qui semblait être de l'eau.

Puis, il prît conscience de la seconde personne. Oubliant totalement l'enfant, le regard du démon se posa sur la démone. Alors, souriant, Vanrazel s'inclina avec élégance devant cette dame qui ne devait pas s'attendre à l'intervention incongrue du démon..

"- Ma chère Lylianna...cela faisait bien longtemps n'est-ce pas? au moins une bonne décénnie...ou deux." s'arretant une seconde pour admirer une vieille compagne de route. Il souffla et reprit;
" - Décidement, ce corps sans âge me troublera toujours! dit-il, toujours un sourire aux lèvres.
Je ne pensais vraiment pas te trouver en ces lieux... ".Le démon fixa Lylianna quelques secondes.

Puis, se rendant compte que monsieur était arrivé comme un cheveux sur la soupe, Vanrazel se tourna vers le jeune garçon.

"- Par tous les maudits de l'enfer! voilà que j'en oublie mes bonnes manières. Veuillez m'excuser petit homme, je ne me suis pas présenté. Je me nomme Vanrazel, septième fils de NarVal de la tribu de NAr VAlesa...mais je me doute bien que cela ne vous touche pas plus que ça." Se tenant droit, Vanrazel inclina la tête en salutation et adressa même un sourire au garçon qui l'avait agacé une minute plus tôt.

"- J'espère que ma chère amie ne vous à pas fait des siennes...je sais qui lui arrive parfois d'être un peu joueuse et provocante..."

Au fond de lui, Vanrazel était au paradis(...ou plutôt aux enfers). La présence de Lylianna dans les ruines était-elle providentielle? Etait-ce un signe? Se disant que le destin était bien fait, Vanrazel se demandait si, finalement, il n'avait pas trouvé sa solution...

Lilyanna semblait paralysée, elle n’avait pas bougé d’un poil. La perplexité dans laquelle le jeun homme venait de la plongée paraissait aussi profonde qu’un puits sans fond…

*O_o’ ?!!*

Elle observa attentivement les faits et gestes de cette petite puce débordante d’énergie. Rien chez lui ne laissait à penser qu’il avait l’intention d’attaquer la démone. Restant cependant toujours sur ses gardes elle laissa échapper un petit rire amusé. Les pitreries de son sauveur étaient apparemment à son gout. Rien d’étonnant non plus pour une démone elle n’était pas très âgée. Elle constata avec stupeur le potentiel de ce gamin. Pleurer un mini lac n’était pas à la portée de tout le monde… De presque personne même.

*… le passeur des réprouvés*

Elle s’étouffa à moitié ! Son rire se bloqua net, stoppé par un toussotement incontrôlable suivi d’un ravalement exagéré de salive.

*Tralala*

Pensa Lilyanna ironiquement. Sauvé par un ange, mouais plutôt un réprouvé, et d’un très haut niveau qui plus est. Il était même l’un des éléments le plus important de cette race puisqu’il en était le passeur de niveau. Elle n’allait très certainement pas jouer la maline avec lui, risquer deux fois sa vie aussi bêtement et dans une même journée n’entrait pas dans les principes de la démone. Son attention envers le gosse ne cessa d’augmenter. Elle connaissait bien la réputation des passeurs de niveau, vils, sournois, trompeurs… Et plein d’autres adjectifs qualificatifs rassurants. Bref la situation était assez complexe. Comment réagir ? Il semblait aussi mature qu’un bourgeon de fleur et aussi violent qu’une tempête… Jusqu’où allaient ses capacités ? Surement jusqu’à croire qu’il était largement possible qu’à lui tout seul il avait détruit un village tout entier! Fascinée et effrayée par son interlocuteur elle ne pouvait cependant le considérer autrement que comme un gamin, dans le fond c’était ce qu’il était... Un gamin !

- Moi c’est Lilyanna

Lança-t-elle amicalement en esquissant un sourire amusé.

Tu peux m’appeler Lil’ si tu veux, après tout tu viens de me soigner.

Ajouta-t-elle en lui exécutant un clin d’œil amical. Elle ne paraissait pas agressive pour un sous… Mouais après tout elle restait encore un mystère pour le monde. Le plus étrange était cependant l’impression de « bon amis » qui se dégageait de cette scène.

« -ciel, ne te tairas-tu donc jamais ! »

Lança alors une voix familière à l’intention de Ryugi. A nouveau Lilyanna se figea net. Cette voix… ces souvenirs… tant de souvenir. Il n’était pas mort, elle n’était plus seule, il y avait donc toujours un espoir que… Ses yeux en amandes se posèrent immédiatement sur cette silhouette familière. Ces longs cheveux n’avaient pas changé et cette dégaine ! Oui c’était bien lui : Vanrazel.
Ravis mais distante, elle restait aussi glacée que la neige, d’ailleurs tout sentiment amicale semblait s’évaporer. Elle n’avait absolument rien contre lui, mais prise de court elle ne trouva pas meilleur accueil pour un vieil ami.
Le compliment à l’égare de Lilyanna qui suivit l’entrée en scène imprévu de ce démon dessina un sourire noir sur les lèvres délicatement gelée de la démone.

« Je ne pensais vraiment pas te trouver en ces lieux... »

-Moi non plus

Répondit-elle de sa voix paisible. En cet instant elle inspirait le calme et le respect ; respect dont elle ne manquait pas de faire preuve à l’égard de Vanrazel. Lui rendant son salut en inclinant gracieusement la tête elle était aussi reposante, et reposé, que la neige. Chose fortement paradoxale car intérieurement elle brulait de joie à l’idée de retrouver ce compagnon de route qu’elle avait longtemps cru mort. Une histoire aussi tragique que longue. Une boule s’était formée au niveau de l’estomac ; sensation qu’elle n’avait plus ressentit depuis très longtemps… Tant de souvenirs refaisaient surface.

[sorry pour le retard, ça semble s'être calmé maintenant...]

Oooh, un lac en pleine ville! Ryugi était tout content, pataugeant dans la mini mare qu'il venait de créer. Jouant même avec un canard en plastique qui faisait "Coiiiiiiiiiiin"... Ah non, c'était juste son contrôle de l'eau, et qui malheureusement ne faisait pas "Coiiiiiiiin". Un canard, deux canards, trois canards, trop de canards pour que Ryugi puisse savoir combien il venait d'en creer. Finalement, il y avait une foule de petits canetons faits entièrement avec l'eau de la petite mare, et Ryugi commença à les suivre en se demandant où ils allaient... Sans tilter que c'était lui même qui par son contrôle de l'eau les dirigeait. Il se demandait d'ailleurs pourquoi les canards redevenaient de l'eau quand il s'est arrêté de se concentrer dessus, le sol était maitenant tout humide... Et Ryugi regarda chacune de ces mini flaques, à l'endroit où les canards d'eau étaient. Et là, une grande lueur pétillante d'étoiles qui brillent de mille feux sortit de ses yeux tout Kawaii, émerveillé par ce fait, car le jeune Ryugi croyait que ces canards étaient magiques, et qu'ils avaient le pouvoir de se liquéfier... Et tous en même temps! C'était vraiment un miracle pour lui!

"Haaaan, les canards sont saints-crottisés! Euh nan, synchro... Oh et pis zut, ils sont en même temps!"

Puis la jeune démone se présenta. Waaah, non seulement Ryugi trouvait que c'était un joli nom (quoique, trouvez quelque chose qu'il ne trouvait pas joli...), mais en plus, Ryugi était émerveillé qu'il puisse entendre des sons. Oui, Ryugi n'avait jamais tilté qu'il n'était pas sourd, c'est bête mais personne n'y pense. Il était heureux de ne pas être sourd. C'est pourquoi Ryugi se mit à sauter partout dans tous les sens, avant de se prendre un mur en pleine face. Tombant sur le sol, quelqu'un arriva en descendant du ciel. Et en lui demandant de se taire. Mais Ryugi avait la flemme de lui obéir; sauf qu'il avait pas envie de répondre. Apparemment, deux démons. Ryugi se releva, s'épousseta. Il était tout mouillé... Pas de problème, contrôle de l'eau et pouf, l'eau est pu là. Pratique ce pouvoir. L'eau sortie s'amassa même autour de son bras. Hé, mais s'il se faisait ainsi une armure aquatique? Ryugi se concentra. Toute l'eau aux alentours, dans une sorte de vent, vint frapper le jeune réprouvé avant de s'y coller. Ainsi, en moins d'une minute, Ryu' était armé d'une combinaison robotique transparente, assis dans un mécha d'eau. Levant le bras, le mécha d'eau leva aussi le bras. Ryugi s'envola avec et fit deux trois tours, avant de réattérir. Sauf que l'attérissage était plus dur que prévu... Et boum, l'armure d'eau se liquéfia. Mééé, pas zuste... Ah mais attends! Si l'armure d'eau peut se liquéfier, et que les canards aussi, pourquoi pas lui! Ryugi sauta contre le sol, comme une personne sur un plongeoir, et pouf! Il s'écrasa au sol. Pourquoi il pouvait pas se liquéfier? Pace qu'il n'avait simplement pas ce pouvoir. La vie est injuste. Ne mettez donc jamais une telle dose de pouvoir à un enfant qui n'en a pas conscience. Ryugi se releva, se réépousseta, et revit le démon qui s'était présenté. Alors, le jeune réprouvé eut une idée, et ni une ni deux, peut être trois mais pas sur, le jeune réprouvé se retrouva assis sur les épaules du démon, tête appuyée contre celle du démon, l'enlaçant même un peu. Totem magique.

"Pouquoi dis tu vous? Ze suis tout seul, tu sais?"

Ryugi fit alors deux trois mouvements avec ses doigts. L'eau commença à se rassembler encore une fois, à prendre la forme d'un petit garçon, à prendre la forme exacte au millimètre près de Ryugi, d'un Ryugi qui lui aussi, monta sur les épaules de l'original en levant les mains en l'air... Avant de sauter et de s'éclater au sol pour redevenir une flaque d'eau sous le choc.

"Là je suis plusieurs donc tu peux me dire vous mais pas avant, sinon ze comprends pas... Eeeeeeh! Pouquoi mon autre moi peut devenir de l'eau et pas moi! C'est pas zuste!"

Pour réessayer, Ryugi ressauta au sol... Et s'écrasa lamentablement. La vie est injuste.

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